SARKOZY: «Vive le Québec prisonnier»

Nous n’avons pas besoin d’un « frère » comme Sarkozy

France-Québec : fin du "ni-ni"?

Le Parti indépendantiste condamne avec force la position anti-indépendantiste du président français Sarkozy. En référence à la question nationale québécoise, les propos de Sarkozy à l’effet que le monde n’avait pas besoin d’une division supplémentaire sont carrément révoltants. En se prononçant aussi ouvertement contre le projet indépendantiste québécois, projet soutenu majoritairement par notre peuple, Sarkozy a non seulement rompu avec la position traditionnelle française de non-ingérence et non-indifférence, mais nous a trahis dans notre quête de liberté politique. Nous n’avons pas besoin d’un « frère » comme Sarkozy.
Depuis le « Vive le Québec libre ! » du général de Gaulle, les Québécois pouvaient compter sur le soutien de la France advenant l’indépendance du Québec. Avant Sarkozy, tous les présidents français avaient assuré notre peuple que la France l’accompagnerait une fois l’indépendance du Québec déclarée. En plaidant pour un Canada uni, Sarkozy vient de balayer du revers de la main 40 ans de relations privilégiées entre la France et le Québec. Cette ingérence dans le débat national québécois confirme que Sarkozy est un chef d’État irresponsable et sans envergure.
L’appui de Sarkozy à l’unité canadienne ne doit cependant pas surprendre. Après tout, n’est-il pas qu’un valet de plus du puissant financier anti-québécois Paul Desmarais ? Ce Canadien influent de Power Corporation et de Gesca mène depuis toujours une guerre sans merci contre le mouvement indépendantiste québécois. Cependant, Desmarais n’est pas le peuple québécois, tout comme Sarkozy n’est pas le peuple français. Que Desmarais livre un combat farouche contre l’indépendance du Québec, c’est son droit. Mais que le président de la France se prononce contre la liberté politique de notre nation pour faire plaisir à son ami et les pantins fédéralistes de ce dernier est proprement scandaleux.
N’en déplaise au président français Sarkozy, nous continuons le combat afin de libérer notre peuple d’un régime post-impérial qui travaille à notre assimilation depuis la conquête britannique de 1759 et l’annexion forcée de 1840. Sans l’indépendance du Québec, notre peuple deviendra de plus en plus minoritaire, se folklorisera, puis finira par disparaître dans les limbes de l’histoire. Il ne peut y avoir d’avenir pour l’Amérique française sans l’indépendance de notre nation. L’indépendance du Québec est un projet de liberté nationale et d’ouverture au monde. C’est le contraire de la prison canadienne anglicisante et assimilatrice. L’indépendance du Québec fera l’unité de notre nation française dans son État plein et entier. C’est le contraire de notre division actuelle dans une province dominée par le Parlement d’Ottawa contrôlé par la nation étrangère anglo-canadienne.
Comme tant et tant d’autres peuples de la terre depuis la création de l’ONU, nous réaliserons notre indépendance. En 1945, le monde comptait 50 États. Maintenant, il en compte plus de 200 dont 194 possèdent un siège l’ONU. Le combat pour l’indépendance du Québec s’inscrit donc dans le sens normal de l’histoire de l’humanité. Les peuples cherchent à se gouverner eux-mêmes et non à laisser une nation étrangère déterminer leur avenir. Ce qui est révolu, ce n’est pas le concept d’État-nation, mais bien celui du fédéralisme. C’est ce qu’une lecture correcte de l’histoire mondiale contemporaine nous dévoile si nous nous ouvrons les yeux. L’avenir appartient aux nations libres et non aux fédérations construites sur un rapport de domination. Pour la nation québécoise, il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Alors, le « Vive le Québec prisonnier ! » de Sarkozy, on s’en balance.
Éric Tremblay

Chef du parti indépendantiste


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2009

    Je crois que Sakozy a commis une grave erreur diplomatique, qu'il aura l'intérêt à corriger, s'il y pense deux fois, ou quelqu'un lui souffle l'idée...
    Dans des affaires délicates, tel que l'idéal séparatiste au Qc, les chefs d'état jouent le rôle de non-ingérence...(en supposat qu'ils ne sont pas d'accord) il pourrait faire de même.
    Je crois que la pire erreur ici c'est d'avoir donné un commentaire non pas en tant que chef d'état, mais purement personnel (il peut penser ce qui bon lui semble... il peut le partager avec sa douce moitié...)
    En plus, la situation du QC est directement liée à la perte d'une guerre entre la France et l'Angleterre... Une situation qui résulte de la Patrie qu'il représente... C'est très délciat, car les souffrances d'un peuple doivent, de la meilleure façon possible, être respecté et banies.
    Comme son opinion a été donné publiquement et en utilisant la presse... QC, les parties intéressées à la séparation ...devraient riposter publiquement aussi... en le visant LUI et non pas la France, ni son origine, ou ses points faibles, car on risque d'en amèner d'autres parties qui n'on rien à voir.
    LO

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

    C'est une honte ! Je suis un français de France. Non il n'est pas un Roi comme je l'ai lu, mais je dirais plutôt un tyran tirant tout ce qu'il est possible vers lui.
    J'ai honte de ses propos. Mais même s'il est le repésentant politique de la France ne croyez pas que les Français partagent ses opinions. Ça côte de popularité baisse. Il le W. Bush à la française. Bref un drame.
    Je connais votre province, votre pays, et je soutiens votre désir d'indépendance.
    Certains français dis de vous que vous êtes "nos cousins"d'Amérique. Mais ils ont la mémoire courte, du moins, cela fait parti de ce qui ne nous est pas enseigné à l'école. Je sais que c'est la France qui vous a abandonnée aux anglais. Et j'ai la triste impression que l'histoire ce répète.
    Je vous en prie ne généralisez pas sur notre peuple. N'oubliez pas qu'il n'est là que pour un quinquennat (enfin j'espère).
    Cet imbécile à oublié que la phrase du Québec est "Je me souviens"...
    Pour ma part. Vive le Québec libre !
    Antoine

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2008

    Si j'ai bien compris, les chefs d'Etat français n'ont pas à s'ingérer sauf s'ils sont pour l'indépendance... c'est assez spécieux. Soit on condamne le « Canada uni » de Sarkozy, mais on doit en faire autant du « Québec libre » du général de Gaulle ; soit on considère que de Gaulle était légitime et dans ce cas Sarkozy l'est aussi.
    N.B. Que ce soit légitime n'exclut pas que ce soit une ânerie.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 octobre 2008

    De toute façon, toutes les nations se trompent un jour dans leur choix de politicien. Celui-ci passera bien vite.
    Au fait, on le surnomme sans fin: gnôme, nain de jardin bling bling, Louis DeFunès hongrois, ce Frankestein à claquette, ce Schtroumph à cravate, ce zombie rabougri, ce craquia sautillant, ce ninja hexagonal, ce Hobbit, ce Canadian, quoi!
    Pourtant, ce qui lui convient par-dessus tout, en voyant l'illustration sur Google: le Gremlin!

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    19 octobre 2008

    De toute façon, si l'indépendance se réalise, se sera parce que nous aurons fait ce qu'il faut pour avoir, enfin, un vrai pays pour notre peuple, et non parce que la France nous en aura fait cadeau! Ça remet les choses en perspective, je pense...
    Par ailleurs, pour ce qui est de notre "frère" surnommé Sarko, examinons le spécimen en question d'un peu plus près...
    Ce tout petit homme (physiquement, et autrement) est un politicien de l'Hexagone; le fils d'immigrants hongrois venus s'établir en France (d'où ses traits exotiques). Ce même petit homme, à la solde du Grand Capital international, a affirmé peu après avoir pris le pouvoir, que d'ici quelques années "l'expression français de souche" (sic) aurait "complètement disparu". Ce même personnage, c'est lui qui a parlé de "la racaille des banlieues" (en fait, des immigrants ou enfants d'immigrants, comme lui-même)...
    Quand il est allé, l'an dernier, à Washington, il a, si j'ose ainsi dire, fait un fou de lui-même en prononçant un discours dans un anglais exécrable devant la House of Representatives. Et, au lieu de leur parler, par exemple, de la vieille amitié entre la France et les États-Unis... il leur a fait un discours sur "Elvis, et Marylin" (l'Amérique des années 1950). En fait, il n'a pas fini son "speech": un interprète a pris la relève assez vite!
    On parle ici d'un président français, hongrois de souche, qui veut vite angliciser la France, alors que lui-même zézaye plus qu'il ne communique, en ESSAYANT de parler cette langue... Et puis, son argument d'efficacité à communiquer, dans le domaine des affaires, pour angliciser la France, ne tient pas : est-ce que les Japonais, quand ils ont réalisé leur boum économique des années 1970 et 1980, ont abandonné la langue nippone? Ils ont appris l'anglais (et mieux que nos amis français), mais n'ont pas enterré des millénaires de culture, d'identité et de tradition!
    C'est notre frère, ce gars-là? C'est lui qui le dit; moi, ce que je vous dis, est que que je suggérerais qu'on le renvoie vite en sa Hongrie qu'il aime tant, et avec un bon coup de pied dans le derrière!
    ... ou, en tout cas, reconnaissons que la France est une grande nation, qui a créé une civilisation remarquable. En cette civilisation résident nos racines profondes, et pour rien au monde, l'on ne doit laisser cet individu méprisable en faire une sorte de succursale outre mer de Power Corporation, où l'on ne parle qu'anglais.. mais en zézayant!
    La France doit demeurer la France!

  • Gui Lavoie Répondre

    19 octobre 2008

    L'intervention de notre ­'frère' Sarkozy démontre
    à quel point la Françe continue à se draper dans
    sa cape colonialiste.
    C'est aussi un cuisant exemple de marchandisation
    de la diplomatie.
    Sarkozy, retourne chez toi!
    Et que vive le Québec uni, indépendant et ouvert
    au monde.
    Gui Lavoie, indépendantiste de la première heure
    et membre du Parti Indépendantiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 octobre 2008

    Tout à fait d'accord ! Il est insultant et provocant ce Roi de France !
    Tant qu'il est au pouvoir, on peut dire adieu à la reconnaissance de notre indépendance par la France. Au moins il reste 193 autres pays !
    Vive la Liberté
    Vive le Québec Libre
    Vive l'Indépendance
    Mathieu L.L
    coordonnateur régional pour le Parti Indépendantiste