Résilience

Un compromis est possible

Pacte électoral - gauche et souverainiste

La situation actuelle au PQ est périlleuse, mais il faut profiter des difficultés pour devenir plus fort et grandir. C’est ce qu’on appelle la résilience, cette capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de (ou même grâce à) l’adversité.
En cette période d’ébullition dans le camp souverainiste, je propose une solution de compromis rassembleuse comportant deux volets simultanés :
A.- Gouvernance souverainiste par l’aile parlementaire du PQ et
B.- Application de la proposition Crémazie par un Regroupement Bloc-PQ pour parachever les études sur la souveraineté, préciser les projets et en assurer la diffusion dans le public, et préparer ainsi la réalisation de la souveraineté, de façon à ce qu'au moment où se tiendrait le référendum, les Québécoises et les Québécois sachent ce qu'implique la souveraineté.
On occuperait alors tout l’horizon temporel : court terme électoral, moyen et long terme national. Il y a assez de membres dans le parti pour pouvoir agir sur ces deux fronts en même temps.
Ce compromis pourrait peut-être ramener les démissionnaires et les déçus au bercail, et redonner espoir au peuple québécois.


Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    3 septembre 2011

    Quoique je sois d’accord avec la partie B de votre proposition, soit « l’application de la proposition Crémazie par un regroupement Bloc-PQ », j’ai la nette impression que la partie A, soit « la gouvernance souverainiste par l’aile parlementaire du PQ », constitue le maillon faible de votre proposition. Pour employer vos propres termes, je ne crois pas que la gouvernance souverainiste permettra au PQ d’occuper « l’horizon temporel : court terme électoral »
    À mon sens, à l’heure où les forces indépendantistes se dispersent plutôt que se rapprochent, à l’heure où nous recherchons des leaders qui doivent redonner au Québécois le goût du Québec, le « court terme électoral » devrait contenir un projet clair d’accession à l’indépendance.
    Voilà pourquoi, je serais tenté de placer la partie B de votre proposition en A, de façon à ce que, « à court terme », nous puissions « parachever les études sur la souveraineté, préciser les projets et en assurer la diffusion dans le public ». De cette façon, le deuxième volet de la stratégie, soit le « moyen et long terme national » deviendrait « la présentation d’un projet clair d’accession à l’indépendance à la population du Québec. »
    En d’autres termes, préparer d’abord le repas, puis le servir aux invités!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2011

    Mon souhait, c’est que tous les souverainistes, indépendantistes, nationalistes, fédéralistes mous et éventuellement tous les Québécois travaillent ensemble pour le même objectif national dans une démarche transparente et ouverte.
    Ne pas mêler compromis et compromission.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Monsieur Saint-Arnaud,
    Vous appelez des souverainistes au PQ et vous tentez par là d'y ramener et d'y attirer des indépendantistes.
    Mais si vous êtes indépendantiste, je comprends mal votre aveuglement, sinon que par l'influence des discours et des textes polémiques qui mêlent tout, rendent les mots ambigus et transforme souveraineté en indépendance.
    Mais ce ne sont que des mots qui ne prévoient même pas un Acte d'indépendance.
    La Nation canadienne-Française, qui veut s'appeler la Nation Québécoise, existe par la résilience depuis 250 ans et le temps des compromis du PQ est révolu.
    [Réjean Pelletier]

  • Stéphane Sauvé Répondre

    2 septembre 2011

    DANS LE COEUR LA SOLUTION
    C'est digne d'un Québecois cette idée...elle propose l'opportunité de la résilience,wow...c'est inspirant à souhait.
    "Profiter des difficultés pour devenir plus fort et grandir", écrivez-vous. Ce que vous proposez permet justement cela.
    Nos vigiles du Samedi à Gatineau vont faire des milles avec cette formidable idée. Merci!
    ____________
    @ monsieur Parent et ceux qui sont du même avis:
    Le compromis c'est "une sorte d'ajustement d'intérêts divergents qui consiste à donner à chaque adversaire la satisfaction de penser qu'il a eu ce qu'il ne devait pas obtenir, et qu'il est privé de rien, sinon de ce qui lui était véritablement dû". [Ambrose Bierce] Et qu'est ce qui leur est vraiment dû, sinon une terre libre des entraves au développement et à la révélation du meilleur qui l'habite. L'indépendance par la voie de l'exemple.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Ma résilience est d'ignorer le PQ, et ce, tant et aussi longtemps qu'un nouveau chef d'inspiration indépendantiste sans ambiguïté sera à sa tête.
    Déception après déception après déception et ainsi de suite, tel est ma relation face à ce parti depuis ma plus tendre enfance. Lorsqu'il fut porté au pouvoir une première fois en 1976, j'avais douze ans alors, et ayant vécu l'euphorie de l'arrivée de ce parti au Gouvernement du Québec comme tous les autres indépendantistes de l'époque, puis ayant vu jusqu'à ce jour la lente mais absolue dilution de l'option fondamentale au souci de paraître "bon gouvernement" pour gagner la faveur populaire; bref on voit bien que cette philosophie a complètement perverti le PQ pour n'en faire aujourd'hui qu'un parti de pouvoir.
    Non, désolé, trop de déceptions accumulées, je n'ai plus assez d'innocence pour être en mesure d'avoir de nouveau la foi dans ce PQ qui ne rime plus dans mon esprit, comme celui de tant d'autres Québécois, à l’accession au statut d’état indépendant du Québec, pour que je puisse à nouveau accepter un compromis, aussi noble puisse-t-il être dans l'esprit de la personne qui le propose.
    Que soit remplacé le chef actuel par un ou une vrai(e) de la cause, qui proposera un chemin droit et direct vers le pays, et peut-être là, et là uniquement peut-être aurais-je une innocence nouvelle pour que la foi puisse faire disparaître le scepticisme de mon esprit.
    De Soulanges,
    Normand Perry.

  • Henri Marineau Répondre

    2 septembre 2011

    M. Saint-Arnaud,
    D'entrée de jeu, j'endosse entièrement la position d'Yvan Parent dans un commentaire précédent!
    Il y a des décennies que le Québec se retrouve en position de résilience et de compromis!
    Vous ne croyez pas qu'il est temps que nous cessions de vouloir sauver la chèvre et le chou et qu'enfin, nous options pour un choix définitif, soit celui d'affirmer et de promouvoir notre volonté d'accéder à notre indépendance... sans faux-fuyant!|

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Se compromettre. En voilà une idée originale.
    Pourquoi le PQ n'y a pas pensé plus tôt !?
    On "progesse", c'est évident.

  • webmestre Répondre

    2 septembre 2011

    Voilà une idée très intéressante qu i mérite d'être explorée. De prime abord, j'y vois deux problèmes majeurs - le financement et la confiance pour la suite des choses.
    1° Financement du "Comité RÉSILIENCE", chargé d'actualiser et publiciser les études, en préparation d'une consultation populaire sur l'indépendance.
    Comme hypothèse, imaginons que ce financement sera produit par le gouvernement québécois, donc péquiste.
    Cela suppose que le PQ est élu aux prochaines élections - le projet RÉSILIENCE vise précisément ce but.
    Cela suppose que le gouvernement a trouvé une réponse aux inévitables lamentations des fédéralistes : "pas de fonds publics pour la promotion de la souveraineté".
    Une réponse possible : si le gouvernement péquiste créait 2 comités (Souveraineté - Fédéraliste)avec un budget réaliste (1 million par année pendant 4 ans pour chacun des comités), cela créerait quatre effets évidents :
    a) l'option fédéraliste ne pourrait plus invoquer un détournement de fonds publics à des fins idéologiques
    b) la finalité visée étant l'achèvement de la démarche souverainiste entreprise depuis 1968... démarche légitime donc, soutenue par près de 50% des électeurs
    c) la mise sur pied de ce "comité Résilience" (et son jumeau fédéraliste "Comité Subordination"...) serait un coup d'envoi historique, officiel, ultime de la question nationale.
    d) ce simple événement serait un gage sérieux et reconnu d'une intention résolue d'en finir avec le problème du statut politique du peuple québécois. Et par conséquent, ce projet aurait toutes les chances de recréer l'unité du camp du OUI.
    2° la confiance pour la suite des choses
    Une deuxième difficulté n'échappera à personne - comment s'assurer que le gouvernement péquiste donnera suite (référendum ou autre chose) une fois réalisé le travail des études?
    a) Cette question surgit en raison de la perte de confiance des militants envers le PQ. Elle doit trouver sa solution au départ du projet, au principe ("in principio", au commencement)de cette action.
    b) on pourrait convenir d'un repère comme la moitié d'un 2e mandat, pointée comme le moment choisi pour déclencher le processus de consultation.
    c) encore mieux, on pourrait créer un comité paritaire gouvernement-comité ("Comité des Sages") qui élaborerait les critères établissant le moment opportun pour déclencher le processus de consultation, auquel le gouvernement péquiste aurait consenti dès le commencement sa collaboration stricte.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    Voilà ce qui nous tue, les compromis. On a toujours fait des compromis et, à cause de ça, nous sommes au bord du précipice. Même René Lévesque lui-même a raté son coup avec des compromis : souveraineté-association, n’étais-ce pas ça un ramassis de compromis. Le ROC lui, n’en fait pas de compromis. Il n’y a que les perdants qui en font. Quand deux adversaires d’égale force s’affrontent, ils peuvent faire des compromis pour régler un problème mais nous, nous ne nous sommes jamais affirmé, nous allons même jusqu’à faire des compromis avant la bataille de peur de….!
    Pierre Bourgault du RIN n’en faisait pas de compromis son seul et plus grave faux pas a été de se saborder devant le PQ de René Lévesque. Le PQ est né compromis est va bientôt mourir embourbé de compromis parce qu’il ne s’est jamais affirmé. Nous devons avoir une volonté ferme de réaliser notre indépendance, pas de toutes sortes de souverainetés pleines de compromissions, de la bouillie pour les chats dans le style gouvernance souverainiste! Le ROC nous méprise justement à cause que nous n’arrivons pas à évoluer de la position à genoux à celle de debout, car celle d’à genoux est un compromis entre debout et à plat ventre. Les fédéraux sont morts de rire de voir les poteaux du NPD venant du Québec. Ça prouve tout de même que les gens en ont ras-le-bol des petits politiciens de merde dans le style Charest et Marois, blanc bonnet et bonnet blanc, gratte mon dos et gratterai le tien.
    Placée au pied du mur, les compromis que Mme. Marois pourrait faire sont des attrapes nigauds pour sauver les meubles du PQ, SES meubles. Il faut cesser de perdre son temps à ressusciter le PQ car comme dirait Séraphin Poudrier, il râle ses derniers râlements viande à chien! Mettez vos ceintures de sauvetage avant que le bateau ne coule car le tourbillon du naufrage va vous entraîner dans l’abîme. Souvenez-vous du BLOC! Le seul avantage qu’a le PQ c’est de pouvoir le prévoir, le BLOC lui, ne l’a pas vu venir.
    Ivan Parent