Réforme de l'assurance-emploi - Le Québec et l’Atlantique se rapprochent

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La collaboration est un piège qui nous enferme à chaque fois un peu plus à l'intérieur du Canada

Ce n’est pas un front commun à proprement parler, mais des liens se tissent entre les provinces de l’Atlantique et le Québec dans leur croisade contre la réforme de l’assurance-emploi. Mardi, les représentants du comité des premiers ministres de l’Atlantique et de la commission Duceppe-Marsolais ont ainsi tenu une deuxième séance de travail visant à documenter les impacts de la réforme.

Après une première discussion en juin, les membres des deux structures voulaient faire le point sur leurs travaux respectifs, selon Gilles Duceppe, coprésident de la Commission nationale d’examen sur l’assurance-emploi. « Nous avons fait état de nos objectifs, qui sont très similaires, et de l’avancement de nos travaux », dit-il en entretien. Une façon, aussi, de « voir comment poursuivre [la] collaboration », ajoute l’ancien chef du Bloc québécois.

Pour Pierre-Marcel Desjardins, président du comité des premiers ministres sur les changements apportés au régime d’assurance-emploi (mis sur pied par Terre-Neuve, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse), il y a certainement « une volonté de développer une coalition de gens des provinces qui ont les mêmes objectifs et qui voudront faire progresser le dossier pour améliorer la situation ». Mais ce sera aux leaders politiques de décider de la forme de cette coalition, a-t-il dit.

Trop tôt pour un consensus

Formée en mars dernier et présentée comme un élément de la « gouvernance souverainiste » du gouvernement Marois, la commission d’examen entreprendra lundi ses travaux publics. La première phase des travaux a permis la rencontre de « 65 groupes, des experts, des individus, des gens de gauche et de droite, des responsables patronaux et syndicaux, des think tanks, le milieu communautaire », selon Gilles Duceppe. Quelque 60 mémoires ont été déposés. Les audiences publiques dureront jusqu’à la mi-octobre, et les coprésidents doivent rendre leur rapport le 30 novembre.

« Nous voulons entendre la population, mais aussi permettre que les mémoires soient présentés publiquement, que des questions soient posées, dit M. Duceppe. Il y aura aussi des témoignages, parce que la situation personnelle des gens fait partie de la réalité. »

M. Duceppe dit qu’il est « trop tôt pour dégager des consensus », à l’exception du fait que « tout le monde déplore qu’Ottawa n’a pas fait d’étude d’impacts » avant de lancer sa réforme. La commission a notamment pour mandat de chiffrer les conséquences des modifications apportées au régime.


Avec La Presse canadienne


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