Réflexions sur la laïcité
Les derniers jours, en commission parlementaire, l'on discutait les
éléments du projet de loi 94 visant la mise en place d'un état laïc. Je me
permets ici quelques réflexions concernant ce sujet. Quand on analyse
l'histoire de la société, de tout temps, la religion a joué un rôle
important dans les gouvernements. Que l'on parle de la religion catholique
et de son emprise sur l'état durant les années préindustrielles au Québec
ou que l'on parle de la religion juive qui contrôlait l'état hébreu durant
la période de la vie de Jésus ou que l'on parle de la religion islamique
qui impose, à l'état, l'instauration d'une loi qui oblige la femme au port
du voile et à porter obéissance totale à l'homme. On le voit la religion a
toujours imposé sa loi, partout. Voilà pour l'histoire.
Aujourd'hui, dans nos sociétés, la pluralité des religions pose une
profonde réflexion en matière de droit. Doit-on permettre à celles-ci
d'imposer leurs lois et coutumes en regard des nouveaux contextes
démographiques en profonde mutation ? Devons-nous tout permettre à cause
de notre charte des droits et libertés, charte je ferai remarquer, que le
Québec n'a jamais signée ? Autrefois, les peuples étaient plutôt
sédentaires en comparaison avec aujourd'hui où l'émigration et
l'immigration sont monnaie courante. Ces nouveaux milieux démographiques
créés par ceux-ci, amènent outre la découverte des us et coutumes sous
l'aspect culturelle, une confrontation dérangeante lorsque prise dans son
ensemble.
Voyons le truc utilisé par ces nouveaux arrivants. Ils présentent des
demandes d'accommodements, cas par cas, dans des petits milieux loin de la
presse régionale ou de la presse nationale. Mais si vous les additionnés
ensemble chacune de ces demandes, cela donnent un impact majeur sur la
population d'accueil et devient par ricochet à cause de la charte un droit
acquis applicable à l'ensemble de la société.
On a qu'à penser aux nombreux accommodements consentis aux juifs de Ville
Mont-Royal ou à celui consenti aux islamistes dans une école de
Trois-Rivières pour le port du voile, etc. C'est par cette faille dans nos
lois et dans notre charte que les extrémistes, qu'importe la religion, font
leur implantation presque sournoisement dans de nouveaux milieux. Le
phénomène n'est pas nouveau car c'est exactement la recette qu'avait
utilisé Wall Mart pour s'implanter dans le monde des affaires. Il avait
ouvert ses premiers magasins dans des petits milieux d'abord et un jour il
est devenu ce qu'il est aujourd'hui, un géant, qui maintenant écrase tout
sur son passage. Il impose aujourd'hui sa loi du marché. C'est ce qui
risque d'arriver à nous Québécoises et Québécois, avec notre manque de
courage à nous affirmer comme peuple, comme nation. Est-ce vraiment cela
que nous voulons ? La religion catholique a, au Québec, une présence
historique quoiqu'on en dise. Peut-on s'en séparer totalement ou doit-on
plutôt limiter celle-ci à partir de maintenant ? Pour moi, le fameux
crucifix à l'Assemblée Nationale fait figure de symbole historique plus
qu'un symbole religieux. C'est à ce même titre historique que sont les
croix du Mont-Royal à Montréal, et la croix de l'Année Sainte à
Trois-Rivières. C'est le futur qui importe. Tirons une ligne à partir
d'aujourd'hui, le passé étant du domaine de l'histoire et règlementons
notre avenir en matière de laïcité avec des lois et des règlements qui
sauront satisfaire nos aspirations les plus profondes. Cessons nos chasses
aux sorcières. Nous ne pouvons rien faire pour le passé mais nous pouvons
façonner notre futur à cause de ce passé.
Roger Kemp,
Trois-Rivières.
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Prescription pour futurs médecins
Dans un article paru dans Le Devoir sous la plume de Robert
Sansfaçon portant sur la publicité que les médecins généralistes ont
produit sur You Tube, je me permets cette observation envers notre système
de santé. Suite au diagnostic, ma prescription pour contrer la pénurie de
médecins généralistes au Québec serait la suivante. Tout les étudiantes et
étudiants inscrits à la faculté de médecine même ceux désirant opter pour
une médecine spécialisée devront au préalable travailler 3 ou 5 ans (à être
déterminer) en médecine généraliste au Québec et là où le gouvernement
décidera de les envoyer et ce n'est qu'après ce stage dans notre milieu
qu'ils pourront exercer leur spécialité, si tel est leurs désirs.
Quant aux immigrants ayant les qualifications dans son pays pour exercer la
médecine, ils devront faire 3 ans dans le système québécois en résidence ou
en salle d'urgence en appoint aux urgentologues québécois. Après ou durant
ces trois années, l'urgentologue superviseur peut valider ou non la
capacité de cet immigrant à oeuvrer dans le domaine de la médecine au
Québec à titre de médecin qualifié. Pourquoi aussi n'utiliserions-nous pas
des médecins à la retraite pour évaluer les médecins immigrants ?
On nous rabaisse souvent les oreilles avec la parité salariale avec les
médecins des autres provinces.
Selon moi l'argent ne règlerait rien car si
je suis ce raisonnement, je peux donc prétendre que nos médecins, ne nous
donnent pas leur plein rendement actuellement et que par déduction si
j'augmente leur salaire de 20 ou 30% leur rendement augmentera d'autant !
Vous croyez à ça vous ? Pas moi et ne me jouez pas la corde du médecin qui
ira travailler ailleurs qu'au Québec si on ne leur donne pas la parité
salariale. Je n'y crois pas non plus.
Faudrait cesser de nous prendre pour
une vache à lait. Si par loi on a réglementé le salaire minimum, qu'est-ce
qui nous empêche à réglementer le salaire maximum devant être payé du moins
quand cela concerne les finances publiques ? Nous aussi notre capacité à
payer a ses limites. Oserons dénoncer ce système de santé très malade ? La
discussion est ouverte. Parlons-en.
Roger Kemp.
Trois-Rivières
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