Lorsqu’il y a une élection au Québec, la députation montréalaise équivaut au quart de la députation totale. C’est cette députation montréalaise qui est la base solide du Parti Libéral du Québec.
Or lors des élections partielles du 5 décembre dernier, nous avions un portrait assez similaire à la représentation globale. Un comté sur quatre venait de l’île de Montréal (Verdun) et qui plus est, était un château fort libéral, puis trois autres circonscriptions du Québec francophone ( Arthabaska, Marie-Victorin et St-Jérôme).
Voyons les résultats. Au total ce sont 67883 votes qui ont été exprimés pour les quatre principaux partis.
Le PLQ de Philipe Couillard obtient 15916 votes soit 23,4% du suffrage exprimé.
La CAQ de François Legault obtient 21863 votes soit 32,2% du suffrage exprimé.
Le PQ de Jean-François Lisée obtient 23655 votes soit 34,8% du suffrage exprimé.
Le QS du tandem Kadir-David obtient 6449 votes soit 9,5% du suffrage exprimé.
Comment doit-on interpréter ces résultats?
Peut-on penser que la CAQ est allé puiser des votes chez les libéraux?
Qu’est-ce qui fait que Québec Solidaire fasse si bonne figure sur l’île de Montréal et si
piètre figure en régions?
Que le PQ ait augmenté son pourcentage de vote dans St-Jérôme, est-il le signe d’un renouveau ?
Chose certaine les résultats de cette élection partielle pourraient nous donner un aperçu des résultats que pourraient avoir la prochaine élection provinciale.
Il est curieux de constater que lors de la dernière élection provinciale la baisse du vote péquiste avait été interprétée par les médias comme un début de la fin d’un parti souverainiste. Vont-ils interpréter ces résultats comme le début de la fin des Libéraux?
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14 commentaires
Marcel Haché Répondre
10 décembre 2016@ Pierre Grandchamp.
Je ne cherche pas à avoir raison. C’est vraiment sans importance. Mais vous apportez vous-même de l’eau à mon moulin. Les libéraux sont « à terre », effectivement, parmi Nous… C’est parmi Nous que le P.L.Q. est et va demeurer par terre.
Le West Island va continuer d’être fidèle au P.L.Q., et le P.L.Q. fidèle à son électorat.
C’est effectivement ce qu’avait compris Duplessis, et n’avait pas compris G.E.Lapalme…Toute la différence entre un winner et un looser…Évidemment, le progressiste G.E. Lapalme fut le père de la Révolution Tranquille, mais cela Nous a-t-il mené aussi loin que Nous l’aurions mérité ?
Cependant, Nous (la nation) sommes encore là. Le West Island itou.
Si JFL ne joue pas la bonne game, d’autres la joueront à sa place. Et ce sera alors la game de JFL (comme naguère celle de G.E.Lapalme) qui apportera de l’eau au moulin de la C.A.Q. On jase.
Salutations à vous.
Pierre Grandchamp Répondre
9 décembre 2016@ M. Haché en complément
En prime pour la CAQ: elle est d'accord avec Énergie Est; projet contesté par les 82 villes et municipalités de la Communauté urbaine de Montréal,,,et par bon nombre d'autres municipalités dans d'autres régions.
Pierre Grandchamp Répondre
9 décembre 2016@ M. Haché
Les libéraux ne sont pas à terre: ils partent avec plus ou moins 40 comtés assurés.
Alors pendant que le vote se divise chez les francophones, les chances sont très grandes que le PLQ se glisse en tête dans certaines circonscriptions.
La CAQ est un parti qui a peu de membres; là où il en a suffisamment, c'est dans certains comtés.Dans ce parti, les candidats sont rarement élus dans une convention: ils sont choisis par les dirigeants du parti.
Legault fait le jeu du très libéral Sirois et du PLQ.
Marcel Haché Répondre
8 décembre 2016@ Pierre Grandchamp
Il n’y a rien, absolument rien de ce que vous apportez ici qui puisse intéresser l’électorat. À peine l’électorat péquiste…
Il manque une dimension politique au discours de JFL, par ailleurs le chef péquiste le plus talentueux d’une bonne lignée. Il peut arriver ceci qui serait bien désolant : c’est JFL lui-même qui pourrait bien faire la campagne de Legault, i.e. apporter de l’eau au moulin de la C.A.Q.
Vous dites : « Legault fait le jeu des libéraux ».La réalité, c’est que les libéraux sont effondrés, à terre…Dès lors qu’ils sont à terre, c’est plutôt JFL qui pourrait bien faire (inconsciemment) le jeu de Legault et de la C.A.Q.
La game politique de Legault ressemble un peu à celle qu’avait jouée Duplessis. Celle de JFL ressemble beaucoup beaucoup beaucoup à celle de G.E. Lapalme. On jase…
Pierre Grandchamp Répondre
8 décembre 2016@ M. Haché qui a écrit:” François Legault a raison “.
Quand François Legault a-t-il raison?
1-Quand il était un indépendantiste pressé avec son budget de l’an 1 du Québec souverain?
2-Quand, aux élections 2014, il déclarait à tout venant qu’il ne fallait pas parler de constitution avant 10 ans, voire 20 ans?
3-Quand, à ce moment-çi, il se définit comme Duplessis et prêt à négocier une nouvelle constitution, à l’intérieur du Canada...quand on sait que c’est impossible?
Legault cherche toujours à sortir un lapin miraculeux de son sac pour attirer l’attention. Ce fut le cas avec son livre sur le “projet St-Laurent(fleuve)”.
Legault fait le jeu des libéraux.
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2016Erratum
...malgré une baisse de votes en leur DÉFAVEUR au lieu de: en leur faveur. Merci.
André Gignac 7/12/16
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2016Et maintenant en plus on a le nouveau parti de Rambo Gauthier, un gars sympathique et du peuple qui va brasser la cage mais va diviser le vote aussi. Veut-il faire une coalition large nationaliste non partisane pour rallier tous le monde, PQ, CAQ, Québec Solidaire pour sortir les Libéraux ?
Archives de Vigile Répondre
7 décembre 2016Monsieur Kemp
À moins d'une coalition entre la CAQ, le PQ et QS en vue des prochaines élections, les libéraux, malgré une baisse de votes en leur faveur dans les dernières partielles, vont garder le pouvoir en 2018 avec le soutien de la machine à propagande de Radio-Canada, de La Presse et autres médias fédéralistes. Nos divisions entre Québécois font le jeu de l'ennemi; c'est malheureux à dire mais c'est une réalité que nous ne pouvons éluder ou contourner. À bien y penser, la CAQ, le PQ et QS ne sont que des partis du statu quo actuel.
Je ne vois que deux solutions pour sortir de ce bourbier: la création d'un Front national québécois ou la prise en charge d'Option Nationale (ON) par Jean Marie Aussant après qu'il aura terminé sa tournée à travers le Québec pour tâter le pouls politique des Québécois. Avec Aussant comme chef de cette formation politique, il pourrait parler enfin d'indépendance ce que le PQ n'ose pas faire étant trop près de l'establishment financier tout comme la CAQ et le PLQ. Le Québec est à un point tournant de son histoire; ça passe (l'indépendance) ou ça casse (l'assimilation inévitable).Tic tac, tic tac...
André Gignac 7/12/16
Yves Corbeil Répondre
6 décembre 2016Moi ce qui me déçoit de ces partielles, c'est le taux anémique de participation. Avec tout ce qu l'on vit au Québec je me serais attendu à un cri du coeur pas mal plus intense.
Malheureusement les gens sont plus préoccupé par leur obligations personnelles que par le bon fonctionnement de la république. On s'en sortira jamais de ce bourbier, un peu plus d'intérêts au quatre ans puis après déranger moi pas j'ai d'autres chat à fouetter sauf quand ils deviennent victime direct d'une coupure quelconque dans leurs tites affaires, qu'ils perdent leur job ou qu'un des leurs se retrouve sur une liste d'attente du système.
Go! solidarité go!
Marcel Haché Répondre
6 décembre 2016Les seuls résultats qui comptent vraiment, ce sont les résultats d’Arthabaska. D’abord, parce que le taux de participation est significatif. Ensuite, parce qu’il s’agit d’un comté du Nous.
Le P.Q. de JFL y patauge dans les mêmes eaux que le P.Q. de Pauline Marois en 2012 et 2014.
Personne ne va s’attendre que JFL reconnaisse publiquement que François Legault a raison : c’est effectivement le P.Q. qui devrait s’inquiéter…
François Ricard Répondre
6 décembre 2016P.BouchFournier
J'aime bien votre vue de la situation. Vos remarques sont fort pertinentes. Je les endossent.
Jean-Pierre Bouchard Répondre
6 décembre 2016Le résultat le plus positif de ces partielles.
-77% des électeurs qui ont exercés leurs droits de votes ont exprimés leur rejet des libéraux.
Le résultat le plus inégal.
-Le taux de participation des non votants est considérable. Ce qui indique positivement et de façon ambivalente que des électeurs libéraux francophones, surtout allophones et anglophones (dans Verdun) ont sanctionnés les libéraux en ne se déplaçant pas. Ce qui laisse entrevoir un comportement différent relativement pendant une élection générale du fait du caractère communautariste du vote anglo-allophone face à un gouvernement péquiste qui pourrait être élu. Rien de nouveau de ce côté.
La leçon des partielles qu'on aimerait ne pas voir.
-La division du vote, notamment la division du vote francophone reste un phénomène marquant. Ce qui est la clé du vote libéral. Un tiers d'électeurs déplacés pour le PQ, pour la CAQ, un 10% pour QS.
Les Chances des partis.
-Le PQ gagnant deux comptés a encore un potentiel d'être un parti crédible pour l'électeur québécois francophone. Le PQ est vu toujours comme le parti d'alternance et gouvernemental aux libéraux avant la CAQ.
Jean François Lisée s'il fait l'effort d'être COHÉRENT avec ses engagements dont la question de l'avancement de la laïcité, qu'il rompt vraiment avec les dogmes de l'immigration de masse qui n'avantage que le vote libéral. S'il ne vend pas l'âme du PQ aux solidaires qui majoritairement ne veulent rien savoir du PQ. Les alliances sont piégées. Si JFL agit en conséquence de ce qu'il sait, le PQ a des chances de renaître vraiment.
-La CAQ continue de proposer un parti sur le mode défensif davantage que le PQ des 20 dernières années. Un parti qui tente de mélanger l'ultralibéralisme économique avec un programme nationaliste autonomiste qui est en contradiction avec son axe économiste qui évacuerait l'État de la vie des Québécois. Un programme autonomiste investit l'État pour ses capacités à affirmer la nation même sur un mode réduit qui est celui de l'autonomie. L'échec de St Jérôme démontre que la CAQ a une progression électorale qui n'est qu'une succession de hauts et de chutes.
-La progression électorale de QS est très lente et ne déborde pas Montréal.
Le caractère de QS est celui d'un parti engagé dans ses engagements dont une prédisposition sectaire est indéniable allant jusqu'à la contradiction la plus totale entre un engagement féministe marqué qui exclut plus qu'en apparence les hommes, un engagement féministe pourtant mis à mal par le multiculturalisme de QS qui induit le respect intégral des cultures des immigrants d'origine musulmane assimilés tous à une pratique fondamentaliste de l'islam et dont le statut des femmes dans le fondamentalisme est celui d'un être inférieur. QS est aussi en principe souverainiste quant à la nation québécoise tout en étant sensible quant à sa xénophobie probable.
Québec solidaire progresse beaucoup selon Radio Canada, ses commentateurs liés à leurs employeurs fédéraux de société d'État. Dans les faits, le blocage réellement évolutif de QS en régions est la somme des contradictions de QS.
Les partielles d'un Québec qui se cherche toujours. On connaît la chanson!
Pierre Grandchamp Répondre
6 décembre 2016Les libéraux partent avec 30-40 comtés assurés en partant: milieux anglophones et allophones.
L'élection se décide, normalement, à Laval. Laval décide de la couleur du gouvernement.
Le dilemne: la division du vote chez les francophones. La CAQ fait le jeu des libéraux.
A cela, il faut ajouter la région de Québec qui a tendance à voter conservatrice=CAQ.
On n'est pas sorti du bois! Le défi de Lisée:Laval et Québec.
Lise Reid Répondre
6 décembre 2016Pour répondre à votre question c'est non car avec les médias c'est toujours deux poids deux mesures. Oui il y a espoir de se débarrasser de ce gouvernement ultra corrompu. Bravo pour J-F Lisée .