Si l'on croit ce que prétendent les porte-parole de l'ADQ et du PQ, la crise politique qui agite l'Assemblée nationale a comme enjeu le bien-fondé d'une diminution du fardeau fiscal des Québécois. L'ADQ estime que le gouvernement ne devrait pas baisser les impôts alors que la dette continue de croître. Le PQ trouve la mesure annoncée dans le budget excessive et déplore qu'elle favorise surtout les personnes qui ont des revenus élevés.
Il y aurait donc ici désaccord profond au sujet de la gestion des finances publiques. Si l'on croit ce que prétendent les porte-parole de l'opposition... Malheureusement, on ne peut pas les croire. Et voici pourquoi.
En 1999 a eu lieu, à l'initiative du gouvernement péquiste de l'époque, une «consultation générale sur la réduction de l'impôt des particuliers». Le premier témoin, le ministre des Finances Bernard Landry, a expliqué la nécessité pressante de réduire le fardeau fiscal des contribuables: «Il est sûr que, sur le plan psychologique, sur le plan de la concurrence, sur le plan de notre capacité à garder nos cadres supérieurs et à en attirer d'ailleurs, le fait de baisser les impôts sur les personnes physiques est un atout considérable.» Le chef intérimaire du Parti québécois, François Gendron, s'en souviendra; il y était.
Le second témoin représentait le Conseil du patronat. Aujourd'hui critique de l'ADQ en matière de Finances, Gilles Taillon a insisté pour que le gouvernement réduise les impôts de la rondelette somme de 3 milliards$ sur deux ans: «En comparaison de la situation de nos voisins, notamment l'Ontario, il faut absolument faire mieux, pour maintenir un avantage compétitif, pour éviter l'exode de nos jeunes les mieux formés, pour attirer chez nous des chercheurs de talent, dans une économie qui mise davantage là-dessus pour l'avenir.» Rappelons qu'à l'époque, Québec traînait une dette plus lourde qu'aujourd'hui (52% du PIB contre 42% cette année). Mais M. Taillon ne semblait pas s'en inquiéter outre mesure...
À la suite de cette consultation, le gouvernement du PQ a présenté deux budgets consécutifs comportant d'importantes diminutions d'impôts. Celles-ci ont rapporté plus de dollars aux personnes aisées qu'aux moins choyées. Pourtant, dans son discours du budget, la ministre des Finances Pauline Marois soutenait que «la classe moyenne et les familles en profiteront plus que les autres». Comment pouvait-elle faire cette affirmation? Parce que toute baisse générale des impôts tend à favoriser, en nombre de dollars, les personnes qui en paient davantage. Cependant, en 2000 et 2001 comme ce sera le cas si le budget de Mme Forget est adopté, la classe moyenne est gagnante parce que son fardeau diminue davantage EN PROPORTION des impôts qu'elle paie.
La partie de bras de fer qui se déroule à Québec n'est donc pas une affaire de principes. Sur le fond, c'est-à-dire sur la nécessité de baisser les impôts pour que la fiscalité québécoise demeure compétitive, les trois partis sont d'accord depuis longtemps.
L'opposition n'a qu'un but cette semaine: forcer le gouvernement à retraiter sur son principal engagement électoral. Autrement dit, faire perdre la face au premier ministre. Il n'est donc pas question ici d'intérêt public, mais uniquement d'intérêt partisan.
Que cherche l'opposition?
Sortie de crise
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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