La baveuserie de la semaine

Et le gagnant est…

Méfiez-vous des dires de monsieur Alain Dubuc. Surtout, lorsqu’il revêt son habit de vendeur de « poignée dans le dos » !

Sortie de crise


PADAM!… Pour son article intitulé ["Le prix d’un Québécois"->6970].

Monsieur Alain « Gesca » Dubuc accède à la place la plus haute sur le podium du calcul « mental » pour sa formule mathématique démontrant qu’un vote référendaire valait 12,5 cennes en 1995. Il précise que le montant net des dépenses illégales se chiffre à un peu moins de 4 cennes par Québécois. C’est pas cher payé, conclut-il dans sa grande sagesse. Sagesse un peu immorale, admettons-le.

Bravo, bravo, bravo, s’exclame le bon peuple colonisé et aveuglé par cette flamboyante analyse! Clap-clap-clap font ses ti n’amis, les bénévoles payés par le bureau de Jean Chrétien et autres fédéralistes magouilleurs injustement accusés. Bien sûr!

En fait, soyons honnêtes (ce qui ces années-ci ne semble pas être à la portée de tout le monde) et précisons que, dans mon livre à moi, Alain Dubuc vient de remporter non pas un, mais deux premiers prix. Précisons aussi que ces deux prix ont été largement mérités pour cause d’écriture journalistique valorisant la mauvaise foi et pour avoir rallumé le flambeau du sophisme trudeauïste.

Hé oui! Vous pourriez arriver à la même conclusion après avoir pris connaissance du contenu de son dernier « petit » papier publié dans la Grosse Presse. Ce papier porte sur le peu d’importance objective de la fraude (maintenant prouvée) dont s’est rendu coupable le camp du NON lors du dernier référendum.

Monsieur Dubuc pousse l’outrecuidance à des sommets incommensurables et démontre un amoralisme inquiétant lorsqu’il va jusqu’à condamner les chefs du Parti québécois pour le crime de lèse-démocratie dont s’est rendu coupable le camp du NON. Comme dirait mon défunt grand-père dans son langage sacralisé : Accuser l’autre pour se disculper : Faut être couillon en tabarnak!!! Cherchant une manière plus polie pour exprimer ma pensée, je me suis rappelé le dicton populaire qui va à peu près comme ceci : si tu veux tuer ton chien dont la charge te pèse, prétends qu’il a la rage !

Bref, au terme de cet exercice jésuitique, je lui décerne le premier prix de « baveuserie ». Ce prix est accompagné d’une bourse de 12,5 cennes, soit la somme dépensée pour chaque électeur québécois qui a exercé son droit de vote démocratique lors du dernier exercice référendaire où environ 50 000 voix sur quelques millions d’électeurs auront suffi à faire avorter le projet de reconnaissance d’un nouveau pays.

Bien sûr, Monsieur Dubuc est convaincu que le fait que TOUS les tableaux d’affichage extérieurs aient été réservés des mois à l’avance et en cachette par Chuck Guité (le cowboy de la résistance canadian en territoire québécois conquis) n’a eu aucune influence sur l’humeur des électeurs québécois. Oui, oui, cette propagande fédéraliste n’aurait eu aucun effet, soutient-il.

De prétendre que tout l’argent dépensé pour cette campagne de propagande n’a donné aucun résultat tangible, ce n’est pas gentil pour les penseurs du Conseil privé à qui monsieur Guité rendait des comptes. Voici donc, une autre mauvaise note à porter à la fiche des preux chevaliers défenseurs des « valeurs démocratiques » canadiennes.

La beauté dans toute cette affaire de malversations est le fait que Monsieur Dubuc se réjouisse qu’après étude du dossier Option Canada par le commissaire-enquêteur et ex-juge Grenier, celui-ci a trouvé que la fraude ne s’élevait QU’À 539 460 beaux dollar$ et quelques cennes. N’étant pas économiste de formation, je soumets humblement l’hypothèse qu’il ne s’agirait guère plus qu’un résidu de 12,5 cennes.

À sa décharge, si on le lit très attentivement, on trouvera quelque part dans son texte, SEPT petits mots qui font contrepoids à la perception globale qui s’en dégage, à savoir qu’il ne faut vraiment pas s’en faire avec cette petite illégalité dont se sont rendus coupables les officiers gouvernementaux du temps. « Un demi-million de dépenses illégales c’est trop », dit-il.

Merci de nous le rappeler.

Comme il fallait s’y attendre, monsieur Dubuc est convaincu que pas un électeur québécois ne vendrait son vote pour un somme aussi dérisoire. Quoiqu’il devrait se méfier, car, l’occasion faisant le larron, certains magouilleurs fédéralistes seraient possiblement prêts à vendre leur mère souverainiste pour moins que cela !

Pour justifier sa prise de position, Alain Dubuc insiste : « l’enquête de M. Grenier n’a pas mis à jour une entreprise systématique de détournements de fonds, ni d’injection massive de fonds occultes, et pas de dépenses illégales dans des domaines sensibles comme des campagnes de publicité susceptibles d’avoir un impact mesurable sur l’opinion publique ».

Ouf! Voilà qui est rassurant pour le bon peuple qui peut ainsi continuer à avoir confiance en ses élus et ses fonctionnaires bénévolement payés...

Bien sûr, Monsieur Dubuc ne fait aucune allusion au fait que l’ex-juge enquêteur n’a pas obtenu la permission d’interroger des personnes occupant un poste relié au gouvernement fédéral et qui pourraient détenir des informations stratégiques sur un « présumé » complot d’Option Canada. Honni soit qui mal y pense. Allons donc, un peu de sérieux… En vertu de quelle valeur démocratique la Reine aurait-elle à justifier ses actions auprès de ses provinciaux et loyaux sujets ?

Comme tous les faiseurs d’opinions payés par Gesca, Alain Dubuc s’est rangé du bon côté. Oui, môssieur! Il a désappris la valeur de l’expression démocratique pour le remplacer par la valeur de l’argent.

Méfiez-vous des dires de monsieur Alain Dubuc. Surtout, lorsqu’il revêt son habit de vendeur de « poignée dans le dos » !

Serge Longval,
Longueuil



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2 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 août 2007

    Oh oui! L'âme dirigeante du scandale des commandites circule toujours et en toute liberté. Il a même poussé à la retraite le juge Gomery assommé de balles de golf! Démocracie nord-américaine!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2007

    Comme vous avez raison! Les fédéralistes inconditionnels voudraient que le peuple oublie ce scandale et les millions qui ont été soutirés aux contribuables canadiens pour enrichir les amis du Parti Libéral. On nous avait promis qu'on enleverait les poisson pourris du frigo Libéral et la population attend toujours... Ce n'est pas avec la supposée sagesse de M.Dubuc que la Justice y arrivera. Malheureusement, l'âme dirigeante du scandale des Commandites circule encore effrontément et en toute témérité...