Il y a quelques heures à peine, Canoë faisait l'annonce d'une relative
baisse de popularité de la CAQ, phénomène prévisible qui aura peut-être été
déclenché ou aidé par l'arrivée tapageuse et burlesque, avec tambours
désajustés, trompettes chevrotantes et ballounes flétries, de François
Rebello dans ce parti.
Ce matin, c'est l'entreprise de Paul Desmarais qui se fait remarquer, en
nous parlant d'une hypothèse, elle aussi, des plus faciles à imaginer :
Gilles Duceppe à la chefferie du Parti québécois. Voilà qui pourrait, ne
serait-ce que provisoirement, faire descendre encore davantage la CAQ qui,
à ce jour, et d'autant plus dans l'éventualité où le PQ se raplomberait,
semble davantage promise à des taux d'appui plus proches de ceux d'une ADQ
qui cartonne, qu'à une envolée durable vers une conquête certaine du
pouvoir.
Toute cette bonne pitance médiatique confère un peu de spectaculaire à la
politique provinciale de le grosse municipalité du Québec, mais qu'en
est-il au plan des idées ? Plus précisément, qu'en est-il de l'indépendance
?
***
À cet égard, rien ne permet de penser que le nouveau chef voudrait aller
en élections avec autre chose que, grosso-modo, les mêmes positions que
celles défendues actuellement par le PQ, auxquelles M. Duceppe adhère avec
zèle, et qui sont issues de l'inamovible culture
souverainiste-procrastinatrice de ce parti. À moins d'une immense -- et
belle -- surprise que nous réserverait l'ex-chef du Bloc, le vocabulaire
serait différent, bien sûr, mais comme d'habitude, le taponnage provincial
serait à l'honneur. Disons qu'on appellerait ça la Souverainance
Gouverniste. Ou quelque chose du genre.
M. Duceppe méprise ostensiblement les "pressés" tant honnis, comme un
vrai bon péquiste. Mais on ne doute pas qu'il ait le coeur à la bonne
place, ni ne doute-t-on de sa capacité à rallier de nombreux Québécois.
Donc, qui sait, si les indépendantistes sont assez puissants à l'extérieur
de l'éteignoir péquiste, peut-être pourraient-ils apporter la poussée
nécessaire à faire déboucher l'aventure Duceppe sur l'indépendance. Lui ne
s'en plaindrait pas, et nous non plus.
Quoiqu'il advienne au PQ, il demeure donc éminemment souhaitable qu'une
démarche comme celle d'Option nationale soit de mieux en mieux connue et
reconnue, et ce, le plus rapidement possible.
***
Avec seulement quelques années de retard ( ! ), on commence à entendre
davantage dans les médias traditionnels, grâce au député Bernard
Drainville, le souhait formulé sans répit depuis longtemps par certains
péquistes et souverainistes, d'unir, de rassembler des forces qui sont
aujourd'hui éparpillées dans divers partis.
Sauf que Drainville, comme bien des promoteurs de ce voeu déjà usé à la
corde sur Vigile, ne dit pas autour de quoi il voudrait rassembler. Ça,
faut croire que c'est un détail insignifiant.
On reconnaît bien là la psychologie trouble d'un certain souverainisme,
dont on voit les symptômes un peu partout dans le décor
politico-médiatique, y compris jusqu'au vénérable Devoir, dont le directeur
souhaitait lui aussi, en fin-de-semaine dernière, le "rassemblement",
tout en mettant les militants en garde : il ne faut surtout pas débattre de
la démarche souverainiste.
Comment messieurs Drainville et Descôteaux veulent-ils que les Solidaires
renoncent soudainement à leurs convictions pour sauter avec enthousiasme dans un train souverainiste arrêté ? Pourquoi les supporteurs d'Option
nationale accepteraient-ils de retourner se taire au PQ en attendant des "conditions gagnantes" dont il ne faut même plus prononcer le nom ? Et que
dire des caquistes, dont on parle moins dans ce cas-ci, mais dont plusieurs
sont des souverainistes en attente ayant parfaitement appris cette posture
du champion en la matière, le PQ lui-même... Pourquoi voudraient-ils
revenir à la sempiternelle valse-hésitation référendaire si poisseuse et
lourde à porter ?
Yves-François Blanchet, lui, ne s'embarrasse pas d'improbables rêves
d'union. Mais il est lui aussi, tout autant que Drainville, dans l'impasse
sur le fond. Souverainisme incohérent et démobilisateur ? Connais pas. Le
problème, l'hécatombe, le scandale criant, selon Blanchet, serait plutôt le
cas de quelques députés qui changent de parti, ou d'un seul qui en fonde un
nouveau, ce qui arrive environ une fois aux vingt ans. Il faut absolument
faire une loi pour empêcher les nombreux Jean-Martin Aussant en devenir de
fonder des tonnes de nouveaux partis. Pourquoi le PQ perd-il son monde ?
Ça aussi, faut croire que c'est un détail insignifiant. Quoique le député
de Drummond, comme d'autres qui pensent un peu comme lui, a quand même une
explication : ces députés sont des opportunistes et des égoïstes.
Dans certains cas, avouons qu'on est tenté de le croire. Mais alors, cela
pose une autre question, qui n'est probablement qu'un autre détail
insignifiant : Des Legault, Rebello, Bouchard (Lucien), Charette, Ratthé
et cie, en reste-t-il encore beaucoup, dans ce PQ auquel il faudrait tous
se rallier les yeux fermés ?
Nic Payne
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13 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 janvier 2012M. Savoie écrit :" Nous avons la capacité de mettre bientôt le PQ au pied du mur.".
Mon commentaire:
Est-ce que vous croyez à ce que vous avez écrit? Qui connaît ce Aussant et son ON? A part quelques initiés. Combien de députés ce Aussant a-t-il pu attirer?
Vous pensez que: pendant que les députés libéraux sont tous solidaires de leur chef...pendant que se forme une coalition CAQ.....vous croyez que, en plus d'avoir QS, ON, PI, il faille ajouter une autre chapelle dans le mouvement souverainiste?
"Dans un contexte ou la division des forces souverainistes inspire amertume et cynisme comment transmettre le goût du pays à des gens qui ont connu une autre façon de le faire ?
Quand ce sont des souverainistes qui font le plus mal à la souveraineté, comment leur demander d’y croire.. ?".-M. Lofti-
Bruno Deshaies Répondre
20 janvier 201220-01-2012, par Bruno Deshaies
J’aimerais compléter mon commentaire précédent avec ceci.
Les problèmes que soulève l’indépendance nationale du Québec doivent être considérés sous tous les angles y compris du rapport de forces entre les nations − d’où une approche géopolitique.
Les nations agissent en fonction de la concurrence mondiale pour servir certains avantages nationaux. Le rapport de forces peut aller de l’ordre de l’ÉGALITÉ de voisinage, de l’INFÉRIORITÉ de voisinage ou de la SUPÉRIORITÉ de voisinage et, OBLIGATOIREMENT, avec « la maîtrise de sa vie collective à côté d’autres nations » (dans le cas des nations indépendantes) : (a) de même force, (b) plus fortes ou (c) moins fortes et toujours, selon l’expression consacrée : « Maître chez nous. » En tout, il y a des problèmes liés aux relations au sein de la fédération canadienne ainsi que dans la vie et l’organisation internationale. Les impôts, les lois et les traités, c’est nettement insuffisant pour parler d’indépendance nationale pour le Québec. Ce n’est pas une question de RÉFORME mais de SÉPARATION, d’AUTONOMIE NATIONALE, BREF DE LIBERTÉ COLLECTIVE, soit d’indépendance complète. Le remplacement n’est plus supportable, il est inacceptable.
Le plus urgent serait de créer le sentiment national. En ce moment, on est encore très loin devant toute la magouille souverainiste étalée au grand jour avec des individus dont les egos sont si gros que la population en assez de les voir s’entredéchirer. Le pragmatisme est malheureusement trop absent dans le réseau du souverainisme. Ce réseau souverainiste aime trop se laisser emporter par des chimères.
Vogue la galère avec les Duceppe, Landry ou Parizeau. Quant à Pauline Marois, quelle cesse de souffler le chaud et le froid pour défendre l'indéfendable de deux échecs référendaires et des élections bâclées. Occupons-nous de nos affaires !
Il faut maintenir la pression indépendantiste sur tous les politiques et les partis politiques au Québec.
N. B. C'est ce que font les groupes de pression sérieux, tels les environnementalistes à titre d'exemple).
Bruno Deshaies Répondre
20 janvier 2012@ François Ricard l’inconnu et Serge SAVOIE
20-01-2012, par Bruno Deshaies
Je ne crois pas que le message de l’ON est aussi clair que vous le pensez.
Ce nouveau parti politique est bien jeune. Pour le moment, ce n’est qu’un projet. Un projet, une plateforme ou un programme, c’est beaucoup de mots avant de dire ce qu’il faudrait dire.
Les trois textes qui suivent avec les commentaires surtout qui les accompagnent peuvent faire réfléchir ceux et celles qui s’enthousiasment un peu trop rapidement. La politique-fiction, c’est une chose, mais la politique-réalité est tout autre.
« Les gens seront surpris de l'appuie à Option Nationale aux prochaines élections après une bonne campagne électorale et un débat des chefs où Jean Martin Aussant se démarquera considérablement des autres joueurs! » (Maxime Grondin)
Il a écrit ça le 10 novembre dernier. C’est le cas de le dire : « On verra,,, »
C’est bien beau les réunions de partisans mais il y a toute la population du Québec à inviter à comprendre le message. Pour l’heure, le message d’Option nationale est du réchauffé. Un gouvernement provincial aura à résoudre des questions locales dans le régime canadian. La question de l’INDÉPENDANCE NATIONALE dépasse les mots impôts, lois ou traités. L’indépendance nationale du Québec appelle une réflexion en profondeur sur la nation et l’ambition d’en faire une nation indépendante. Ici, ça devient un peu plus compliqué. (http://www.vigile.net/Oui-a-l-independance-nationale-du)
Il faudra attendre au mois de février à Trois-Rivières pour savoir où le parti s’en va réellement. Pendant ce temps, c’est comme disent les Anglais : « Wait and see. »
O O O
Jean-Martin Aussant dévoile le programme d'Option nationale
La Presse canadienne 9 novembre 2011 Québec
Source : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335650/jean-martin-aussant-devoile-le-programme-d-option-nationale
UNE VISION D’UN QUÉBEC SOUVERAIN BEAUCOUP PLUS QU’UNE PLATEFORME !
Option Nationale - un parti sans plateforme
Un danger potentiel pour la cause souverainiste ?
Paul-André CHARBONNEAU
Tribune libre de Vigile
lundi 2 janvier 2012
Source : http://www.vigile.net/Option-Nationale-un-parti-sans
À propos d’Option Nationale…
Patrick Levesque
janvier 16, 2012
Source : http://legrosbonsens.net/2012/01/16/a-propos-doption-nationale/
Archives de Vigile Répondre
20 janvier 2012Bruno Deshaies,
Question #1 : Si vous avez vraiement à cœur l’avenir de votre pays, je vous invite à lire le programme de base de ON -> http://www.optionnationale.org/le-projet/
Question #2 : Nous avons la capacité de mettre bientôt le PQ au pied du mur.
François Ricard Répondre
20 janvier 2012@ M. Deshaies
Votre approche est sensiblement la même que M. Aussant.
C'est simple. C'est clair.
Bruno Deshaies Répondre
19 janvier 201219 janvier 2012, par Bruno Deshaies
Allons droit au but.
Que Monsieur Duceppe apprenne à travailler avec les indépendantistes. Jusqu’à ce jour, il ne paraît pas avoir très bien compris ce qui s’est passé le 2 mai dernier. Au lieu de magouiller, il devrait consulter un peu plus le monde ordinaire. Quand il aura fait ce travail, il comprendra que son discours de bloquiste ne fonctionne pas.
Quant à Pauline Marois, elle ferait mieux que chercher ailleurs que de relancer les 148 études sur la souveraineté comme un programme d’action politique indépendantiste.
Pour Monsieur Bernard Drainville, s’il n’est pas machiavélique nous pouvons croire en sa bonne foi jusqu’à nouvel ordre. Au moins, il n’a pas démissionné du PQ pour former un autre parti politique.
Quant à Monsieur Aussant, son discours est dans le droit fil de la Révolution tranquille, rien de plus.
Duceppe, Marois, Drainville, Aussant et consorts ainsi qu’à vous, Monsieur Nic Payne, et tous ceux et celles qui continueront à commenter votre Tribune libre, j’aimerais savoir ce que vous en dites de cette définition de l’indépendance nationale du Québec.
Le choix clair : L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
1. C’est le droit de se déterminer librement en matière de système politique national.
2. C’est le droit exclusif d’exercer tous les pouvoirs étatiques sur le territoire, monopole de législation et réglementation, de juridiction et de contrainte.
3. C’est le droit de choisir et d’élaborer librement une politique autonome en matière de relations internationales.
Question no 1 : Peut-on savoir si l’idée proposée ci-devant est acceptée d’emblée ?
OUI ____ ou NON ____
Questions no 2 : Sommes-nous si certains que nous nous entendons vraiment ?
OUI ____ ou NON ____
Question no 3 : Comment aboutir à un accord entre les indépendantistes sur des bases fondamentales ?
Au sujet de la troisième question, j’ai le sentiment que cet accord est impossible parce que la préoccupation des nationalistes, autonomistes ou souverainistes péquistes, ne pensent le problème qu’en termes de stratégies et de programmes électoraux en vue de prendre le pouvoir.
Oui, je sais, le pouvoir est important mais il ne donne pas le pouvoir réel sans la souveraineté populaire pour faire d’un coup sec l’indépendance nationale du Québec.L’histoire des cent dernières années ne nous donne pas de bons indices à cet égard.
Monsieur Duceppe, laisser de côté vos velléités personnelles et mettez comme tout le monde la main à la pâte, en simple citoyen respectueux de vos concitoyens. Vous y gagnerez en prestige. Perdez un tant soit peu vos réflexes syndicalistes.
Madame Marois, cessez de jouer la Grande Dame et reconnaissez que vous ne comprenez rien à l’indépendance nationale du Québec à part de répéter le même patriotisme de mon enfance. Je veux un pays ! « Nous avons un grand projet. » Changer votre entourage qui vous intoxique de l’idéologie du souverainisme (autonomie avec on ne sait pas trop quoi). Les indépendantistes ne vous suivront JAMAIS et le PAYS vous ne l’aurez que minoritaire dans l’annexion au Canada,
Monsieur Dranville, vous êtes assez futé pour aller plus loin que les deux premiers mais il va falloir comprendre les notions d’indépendance et d’interdépendance. Vous devrez sortir des sentiers battus comme vous venez de le faire ce soir à la fin de l’émission « 24 heures en 60 minutes » à Radio-Canada. Votre élan indépendantiste vous a enfin fait sortir du carcan de la liste d’épicerie des programmes politiques traditionnels.
Monsieur Aussant, pour ce que je peux comprendre, vous êtes insatisfait de ce que vous avez constaté au sein du PQ. Vous n’êtes pas le premier à le constater. De grâce, mettez-vous au service de vos concitoyens et concitoyennes en mettant la main à la pâte avec eux. Votre dissidence n’apporte pas grand-chose au débat actuel.
Repartons à zéro.
Le choix clair : L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
1. C’est le droit de se déterminer librement en matière de système politique national.
2. C’est le droit exclusif d’exercer tous les pouvoirs étatiques sur le territoire, monopole de législation et réglementation, de juridiction et de contrainte.
3. C’est le droit de choisir et d’élaborer librement une politique autonome en matière de relations internationales.
Les Québécois-Français veulent savoir ce que vous en dites de cette définition de l’indépendance nationale du Québec.
Ainsi, nous n’entendrons plus la même sempiternelle question : « Qu’est-ce que la souveraineté ? » Et le savoir, ce sera un immense gain pro-indépendantiste en vue de la libération collective de la nationalité québécoise.
Archives de Vigile Répondre
19 janvier 2012Que, dans votre titre, vous ayez fait suivre Duceppe par divertissement est des plus approprié.
En effet, dans un commentaire envoyé à : http://www.vigile.net/Gilles-Duceppe-est-lui-aussi-un le 1er novembre 2011, je manifestait mon accord avec ce texte de Didier de la façon suivante:
"... dans mon premier texte : http://www.vigile.net/Nos-partis-politiques-sous-la ici sur Vigile, je soumettais l’idée qu’en fin de compte, il était possible que le Bloc Québécois ne soit qu’un rejeton de mon’onc Paul"(fin de citation) pour son ami Lulu, le mentor de Gilles.
Puis dans un autre :http://www.vigile.net/Mon-onc-Paul-n-est-pas-seul,(...), je m’interrogeais sur la "profondeur indépendantiste de Gilles Duceppe en ces termes : "Même Gilles Duceppe, lors de la dernière campagne, s’est dit en faveur d’une Union nord-américaine similaire à l’Union européenne dans laquelle s’inscrirait un Québec souverain. Si vous voulez l’entendre de vos propres oreilles : http://infodudecodeur.wordpress.com/ . C’est quoi pour lui, être souverain ? Certainement pas être indépendant".
Alors, qu’un souverainiste non-indépendantiste vienne à la rescousse d’un parti provincialiste-souverainiste...".
Somme toute je crains que par ce "renouveau", notre peuple soit encore en train de s'en faire passer un tite'vite du genre placebo.
À l'heure où les souverainetés politiques, économiques et sociales sont abandonnées par certains et usurpées pour d'autres toujours aux profits des mêmes cependant et ce, qu'elle qu'aient été les formules utilisées pour y arriver, je crois fermement que c'est un devoir citoyen incontournable, de non seulement interroger mais surtout, de s'assurer d'obtenir des réponses satisafaisantes de la part de tous ces "je veux votre bien" (tel celui qui sévit actuellement chez-nous).
À titre d'exemple : qui fera en sorte qu’un audit citoyen soit effectué pour le Plan Nard à JJ? Gilles?
Le Québec est riche, pas autant que l'Afrique, mais tout de même assez pour susciter convoitise et appropiation indûe.
C'est le peuple qui, de facto souverain, en a la responsabilité suprême.
François Ricard Répondre
19 janvier 2012À la réflexion, une alliance n'est peut-être pas nécessaire.
Si le PQ se débarrasse de son étapisme pour adopter une démarche plus simple et plus directe vers l'indépendance, comme prônée par l'Option Nationale et s'il permet à ses membres, et même à tous les citoyens qui le veulent bien, de se donner un nouveau chef, une alliance ou coalition avec QS devient possiblement inutile et même non souhaitable
Guillaume Labelle Répondre
18 janvier 2012"Disons qu’on appellerait ça la Souverainance Gouverniste. Ou quelque chose du genre."
j'ai bien dû la rire quelques minutes!
François Ricard Répondre
18 janvier 2012Avant d'envisager une coalition, il faut d'abord que le PQ fasse deux changements essentiels, incontournables:
---un changement de cap sur l'indépendance
---un changement de leadership.
L'étapisme doit être mis au rancart et des gestes bien concrets à poser une fois élus doivent être clairement énoncés.
Le nouveau leader doit être jeune, dynamique.
Ce ne sont ni Mme Marois ni M. Duceppe qui pourront vraiment changer les choses. Ils sont trop habitués au système actuel; ils s'y trouvent bien. Ils peuvent vouloir apporter des changements à la façade mais jamais ils ne voudront modifier les façons de faire en profondeur.
Le mouvement souverainiste compte des jeunes exceptionnels: les Drainville, Cloutier, Hivon, Bergeron, Ouellet, Bérubé,Girard,Marceau, Gaudreault, Aussant, Blanchet et combien d'autres.
Mme Marois, votre entêtement à demeurer à la barre met en péril l'avenir d'hommes et de femmes de très haute qualité que vous avez possiblement vous-même recrutés; votre entêtement met en péril tout le mouvement souverainiste; votre entêtement met en péril la venue prochaine d'un véritable État québécois.
J'étais à une réunion politique non-partisane au début de la semaine. Il ne s'est pas trouvé une personne pour appuyer votre candidature pour gérer notre état. C'est le même rejet dans mon entourage. On vous respecte mais on ne veut pas de vous à la tête de l'état.
Luc Bertrand Répondre
18 janvier 2012Monsieur Payne, je vais prendre congé de mon travail pour aller entendre Jean-Martin Aussant mardi prochain à l'Université de Montréal. Je n'accorde même plus d'attention à tous ces hochets que les médias brandissent devant nous pour nous faire courir, tels de bons p'tits "chienchiens" bien dressés après leur os.
J'en ai rien à cirer non plus des tribulations de la CAQ et des opportunistes qui s'y garrochent pour tenter de sauver leur job de député de bourgade provinciale.
Moi aussi je sais très bien que Gilles Duceppe ne blaire pas le PI, ON ou QS qui divisent, semble-t-il, le vote indépendantiste. C'est pourquoi j'ai déchiré ma carte de membre du Bloc et que j'ai cessé de les financer. L'ex-adjointe de comté de Francine Lalonde, Marcelle Gagnon, ne m'a jamais répondu lorsque je lui ai rétorqué que pour diviser le vote indépendantiste, encore faut-il qu'il y ait un vote indépendantiste à diviser. Ne leur en déplaise, le PQ, depuis 1996, est devenu tout sauf un parti pour lequel un vote signifie un vote pour faire l'indépendance.
Les mérites de l'indépendance, le PQ a cessé d'en faire la promotion depuis qu'il a adopté l'étapisme en 1973 (le Congrès national de 1974 n'a fait qu'entériner ce que Claude Morin avait déjà fait gober à René Lévesque et les autres membres de l'exécutif national - après l'exclusion de Jacques Parizeau). Étant donné que le référendum sur la souveraineté était vu comme rassembleur par les Québécois à partir de 1'échec de Meech, Parizeau a conservé cette approche pour faire l'indépendance malgré qu'il était initialement contre, en plus de reprendre le bâton du pèlerin pour rallumer la flamme souverainiste de 1988 à 1995. Hormis cet intermède, ne cherchez plus. Les différents chefs ne se sont intéressés qu'aux problèmes faisant l'actualité quotidienne en vue d'une simple alternative de gouvernement provincial aux libéraux, mais tout en se gardant bien d'établir des liens entre ces mêmes problèmes et le statut de province du Québec.
Selon moi, élire une opposition forte qui confrontera, jour après jour, le gouvernement avec ce qui serait possible en étant indépendant du Canada est infiniment plus pédagogique pour les sceptiques à notre option que l'élection d'un gouvernement péquiste qui acceptera cette gestion inefficace et futile en ne s'étant pas donné le mandat de réaliser notre indépendance.
@ M. Gilles Jean,
Cessez de répéter les mêmes clichés de la direction du PQ qui ne cherchent qu'à confondre la population. Si la quête du pouvoir n'est que pour administrer une province heureuse de faire partie du Canada, alors effectivement, je n'en ai rien à c... de ce pouvoir. Le seul vrai pouvoir pour un gouvernement, c'est celui d'être capable de régler tous les problèmes collectifs de la population avec les moyens à leur disposition pour le faire.
Tenter de gouverner une province en faisant abstraction de notre statut de subordination à Ottawa, c'est jouer perdant des deux côtés. Si on réussit, les gens pourront conclure que l'indépendance n'est pas nécessaire ou qu'elle ne constitue qu'une utopie de l'esprit. Si on échoue, ces mêmes gens se diront à quoi bon confier tous les pouvoirs à un gouvernement quand il n'arrive même pas à gérer ceux d'une simple province. De là le recul des appuis au PQ, au BQ et à l'indépendance lorsqu'il détient le pouvoir sans mandat pour faire l'indépendance.
La vraie question qui se pose n'est peut-être pas celle de la méthode d'accès à l'indépendance (qu'on nomme avec dédain et suffisance la "mécanique" ou la "stratégie ouverte") que le principe d'indissociabilité de l'indépendance politique du pouvoir. La seule conception de la politique qui convient aujourd'hui est "jamais le pouvoir sans l'indépendance, jamais l'indépendance sans le pouvoir".
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2012S'ils ne vont pas dans le sens ou le chemin d'une vraie
coalition nationale démocratie et souveraineté,ils vont
frapper un mur et cela va faire mal.
Archives de Vigile Répondre
18 janvier 2012Il y a chez trop de souverainistes comme un dédain du pouvoir...comme si le pouvoir corrompt ineffablement.
D'où la recherche sempiternelle du chef idéal, de la position idéale face à la souveraineté...Et c'est à recommencer...!