Je ne comprends tout simplement pas les péquistes. Ou plus précisément,
les indépendantistes qui appuient ce parti, ou qui se gardent de trop le
critiquer en souhaitant silencieusement un léger réalignement autour des
même préceptes défectueux.
Je ne comprends pas qu'on agisse et réagisse constamment comme si ce parti
était indépendantiste, et qu'il était l'irremplaçable sauveur de la nation,
quoiqu'il dise et quoi qu'il fasse.
Dans le cas de François Rebello, par exemple, comment fait-on pour
s'énerver autant à propos d'un député qui quitte un parti qui dit " un jour
lointain, peut-être ", pour un parti qui dit " pas pour le moment ", dirigé
par un autre ancien membre du parti qui dit " ...peut-être " ?
On dirait que ces souverainistes-là n'arrêtent jamais de tomber des nues,
qu'ils subissent avec un inépuisable étonnement les tuiles qui leur tombent
dessus les unes après les autres, et qui sont pourtant, toutes autant
qu'elles sont, prévisibles depuis plus d'une décennie.
Bien sûr, je n'ai pas eu, moi, le privilège d'entendre de vive voix les
mensonges que M. Rebello, dit-on aujourd'hui, distribuait à ses amis avant
sa " défection " pour la CAQ. Rebello vous disait qu'il était au PQ, un
parti qui ne propose aucun engagement souverainiste, pour ses profondes
convictions souverainistes, et vous l'avez cru ?
Et de quel souverainisme parle-t-on, au juste ? De celui qui veut
gouverner une province pour mieux la " préparer " à la souveraineté ? Ne
voyez-vous pas que l'ex-péquiste amène avec lui cette philosophie à la CAQ,
et que ça colle à merveille ? Ne voyez-vous pas que, comme dans le cas du
Bloc, votre message mou et diffus attire et produit des esprits qui peuvent
très bien s'accommoder d'autres partis statu-quoistes ?
Cela dit, il faut reconnaître que même si Rebello n'a probablement pas
renié grand chose en changeant Dupond pour Dupont, il a été
spectaculairement lamentable dans ses explications, truffées de raccourcis,
de contorsions intellectuelles bredouillées maladroitement, et d'arguments
qui laissent songeur, comme celui-ci : Le Québec a besoin d'un homme qui a
réussi en affaires, pour faire des affaires. Eh ben. Pourquoi pas le boss
d'Ameublement Elvis, un coup parti ?
Une grosse municipalité gérée par des intendants bien intentionnés mais
sans importance, qui changent de " convictions " comme on change de chemise
puisque de toute façon, le vrai pouvoir souverain étant ailleurs, les dés
sont pipés d'avance. Tel est ce que le Québec risque de rester tant qu'il
n'y aura pas sur l'échiquier politique une présence indépendantiste
déterminée, forte et audible.
Nic Payne
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4 commentaires
Nic Payne Répondre
14 janvier 2012En effet M.Gignac, j'ai relevé moi aussi ce passage du texte de Michel David, qui en dit long sur l'état d'esprit de l'élite péquiste, et de certains commentateurs, notamment au Devoir.
Salutations,
NP
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2012Monsieur Payne
Dans le journal le Devoir d'aujourd'hui, Michel David, dans son texte intitulé "Le son du glas", écrit ceci en référant à Bernard Drainville: Il a également raison de dire que, sans la menace même lointaine de la souveraineté, le rapport de force déjà très affaibli au Québec face à Ottawa serait réduit à néant, CE QUI ÉLIMINERAIT AUSSI TOUT ESPOIR DE RENOUVELLEMENT DU FÉDÉRALISME etc... -
Voici un autre exemple de l'hypocrisie du PQ qui se dit souverainiste et qui est, en même temps, prêt à négocier avec Ottawa le renouvellement du fédéralisme "canadian". Québécois allumez! La fumisterie a assez duré. R.I.P!!! PQ!!!
André Gignac 14/1/12
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2012Encore une réputation surfaite. Nous n'avons plus assez des dix doigts de nos deux mains pour les compter...
Et ces individus nous parlaient de temps en temps du pays à faire, en occultant notre propre identité. « Une nation civique », disaient-ils. Et la déclaration la plus significative est celle-ci : quand j'entends l'expression « pure laine », cela me donne la nausée. (dixit vous savez qui...)
Nous avons été trahis... depuis des décennies par des opportunistes affairistes dont le seul but était de « faire carrière » en politique et tout ce que cela suppose d'avantages.
Ouache !
Archives de Vigile Répondre
13 janvier 2012Tout a été dit! Bonnet blanc, blanc bonnet! PQ-MaCAQue, même coquille vide en 2012, je ne vois pas pourquoi les péquisses déchirent leurs chemises sur la place publique et s'énervent le poil des jambes.
Marois était désolante à Anne-Marie Dussault à la télévision de Radio-Canada à l'émission 24 heures en 60 minutes, pathétique!
Elle ressemblait à Elvis Gratton qui dans l'avion le menant à Punta Banana, essayait de se définir. Elle a été incapable de nous démontrer la différence entre le programme de la MaCAQue et le PQ sur la question nationale. Je revois Elvis Gratton: ''Je suis un franconfônes, canadiens-québécois français d'Amérique!'' Vous vous souvenez?
Plus on vois Marois à la télé et plus c'est pénible! J'espère qu'elle va finir par comprendre qu'elle fait de plus en plus une folle d'elle!