L’eau ne peut pas continuer à couler sous les ponts sans que personne ne reparle du Passé
8 février 2019
Toute cette argumentation, monsieur Bouchard, me paraît tellement dépassée et tellement oiseuse. S'appeler "Canadiens français" comme autrefois suppose qu'on se définit par rapport au territoire canadien. En revendiquant l'indépendance du Québec, nous avons renoncé de facto au territoire canadien, qui, de toute façon, nous échappait depuis des lustres.
La belle affaire qu'il y a deux nations au Québec! Il n'y a pas deux nations au Québec, il y a une nation avec des minorités, tout comme dans d'innombrables pays dans le monde. Les anglophones et les allophones du Québec sont invités à faire partie de notre nation. S'ils refusent, c'est leur affaire. Ils décideront, en dernière analyse, s'ils veulent rester ici ou s'en aller. Nous, nous revendiquons ce territoire du Québec et tant que nous serons majoritaires il nous appartiendra et nous y exercerons notre souveraineté (partielle en ce moment et totale au moment de l'indépendance).
Pourquoi revenir à des concepts de l'ère duplessiste? La CAQ nous y invite, mais on voit ces jours-ci les limites de cette avenue: on peut toujours réclamer des pouvoirs comme "Canadiens français", comme partenaires de la fédération, mais Ottawa ne nous donnera rien. Ces pouvoirs, il faudra les prendre en se déclarant indépendant. On y revient toujours: le nationalisme "canadien-français" ne nous mène nulle part.
Regardons en avant, pas en arrière.