Le bal des opportunistes

Ceux qui veulent que notre pays trouve son indépendance doivent prendre le collier et faire de la politique.

PQ - dérives - Rebello


François Rebello rejoint donc la Coalition Affairistes Québec. Bien sûr,
les péquistes diront qu'il renie ses convictions, et, bien sûr, ça sonnera
faux puisque les positions de la CAQ et du PQ sur la question nationale
sont beaucoup plus semblables que différentes. Le nouveau caquiste a
d'ailleurs réaffirmé sa foi souverainiste dans sa lettre d'explications, ce
qui fait de lui un souverainiste en attente, exactement comme quand il
était au PQ. M.Rebello dit même que la CAQ permettra au Québec de se "
renforcer " pour mieux se préparer à la souveraineté. S'il ne s'agit pas là exactement de la même philosophie pratiquée sous
Lucien Bouchard au PQ, et perpétuée depuis sous une forme vaguement plus
nationaliste, je ne sais pas ce que c'est.
D'aucuns dénoncent la démission souverainiste du PQ depuis 2007 ou 2008,
et d'autres encore ont commencé bien avant. Déjà en 2005, la vision de
Pauline Marois était connue, qui en était une d'étapisme hyper-dilatoire.
En 1998, Lucien Bouchard se détachait de tout engagement référendaire.
Au fil de la longue glissade péquiste qui a lieu depuis ce temps, on nous
a dit et répété que le contexte ne se prêtait pas à un engagement
souverainiste ferme. C'est ce que réitère François Rebello aujourd'hui, en
disant que " les Québécois ne sont pas prêts.. " etc etc. On connaît la
formule.
Or, je rappelle qu'en septembre 2009, Léger donnait la souveraineté sans
notion de partenariat, donc la souveraineté " pure-et-dure ", à 47%. Oui
oui, vous avez bien lu, 47% il y a à peine plus de deux ans. Un tel appui à
la souveraineté sans partenariat ou association, historiquement, a toujours
signifié un appui à la souveraineté-partenariat bien au dessus de 50%.
En 2005, justement, l'appui à la souveraineté-partenariat, chez le même
sondeur, était à 54%.
Pourtant, le message péquiste depuis près de vingt ans est sans équivoque,
sauf pour les partisans " teindus " les plus endurcis, et encore, et c'est
le suivant : l'indépendance n'est absolument pas une priorité. Nous ne nous
sentons pas capables de la faire, et donc nous ne nous y engageons surtout
pas.
***
Disons les choses clairement : ceux qui affirment que le PQ est handicapé
par son option disent tout simplement n'importe quoi. Tout montre qu'à
l'inverse, c'est le Parti québécois qui nuit ponctuellement à l'appui
souverainiste.
Contrairement à la légende, cet appui est resté à peu près stable, à son
niveau moyen habituel entre deux campagnes, quelque part autour et au
dessus de 40% la plupart du temps depuis de nombreuses années. Il n'a
réellement baissé que lorsque le PQ était en difficulté ou usé par le
pouvoir, c'est-à-dire maintenant et vers la fin de ses deux termes en
2003.
Personne ne peut démontrer qu'avec un strict minimum d'engagement et de
détermination, l'élite souverainiste ne pourrait pas recueillir de
meilleurs résultats que ce qu'on voit actuellement. À l'inverse, il est
facile de constater que le PQ descend toujours en premier, pour ensuite
tirer avec lui la souveraineté vers le bas.
Mais, dans notre univers médiatico-politique, maniaco-dépressif pour des
raisons autant culturelles que commerciales et politiques, on nous raconte
que la souveraineté n'est pas vendable, que tout va mal pour les
souverainistes, et patati patata. Et les " souverainistes " eux-mêmes
participent allègrement à cette foire. Quand on ne s'invente pas carrément
des impasses, comme les Facal, Bock-Côté, Bouchard, Drainville, Legault et
cie, on accepte les chiffres tout-à-fait respectables des sondages, mais en
disant qu'ils sont trompeurs et qu'il ne faut pas s'y fier, comme ce qu'on
a rapporté de Louise Beaudoin, et d'autres avant elle. Faut quand même le
faire. Une vraie dépression collective. En ce sens, effectivement, on ne
peut pas dire que les souverainistes officiels volent très haut.
Ne reste à souhaiter, si on veut au moins regarder en avant, que la CAQ
draine tout ce qui se trouve d'adeptes de l'en-attendantisme péquiste, revu
et amélioré par Legault, sauf que cela est loin d'être acquis. Avec Gilles
Duceppe et sa ronflante popularité en réserve, qui appuie sans ménagement
la posture péquiste actuelle, et fait preuve du même mépris que bien des
péquistes à l'égard des débiles profonds que sont les " pressés ", le PQ
pourrait encore surprendre, tout en demeurant tristement au neutre, prêt,
comme tous les autres partis, à jouer au pays dans la province comme un
enfant frustré dans un carré de sable trop petit.
Tout cela porte à une urgente conclusion
Ceux qui veulent que notre pays
trouve son indépendance doivent prendre le collier et faire de la
politique. Il faut que ce courant prenne sa place, toute sa place, pour que
se clarifient les positions, et que se fasse la mobilisation. Il faut
parler, écrire, agir, investir l'espace public, le champ politique, les
médias, les médias sociaux. Il faut y arriver. L'heure n'est plus à la
partisanerie qui fait taire, et qui, à ce moment-ci, ne peut qu'être
aveugle.
Un parti d'opportunistes, le PLQ, c'était déjà beaucoup. Il y en a
maintenant trois qui le sont à divers degrés, et trois, en incluant QS,
pour la " souveraineté " dans la semaine des quatre jeudi. C'est beaucoup
trop. C'est même du vrai délire. Cela ne peut durer. Cela ne doit plus durer.
Nic Payne
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2012

    Quelquefois je me demande... Se pourrait-il que Legault savait dès le moment qu'il a joint le parti Québécois qu'il le quitterait pour aller fonder un nouveau parti dans le but d'en finir avec le PQ?
    Tout cela avait-il été planifié d'avance?

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2012

    Moi j'ai surtout très hâte au prochain débat des chefs lorsque les médias télévisés prendront la décision de permettre à Legault qui ne siège même pas à l'Assemblée nationale d'y participer au nom de la maCAQue.Cela va les placer dans une drôle de situation.
    S'ils invitent Legault, ils devront inviter Jean-Martin Aussant qui lui, siège déjà à l'Assemblée nationale et qui est le chef d'un parti reconnu.Aussant va en faire une bouchée!Si Legault se désiste; il paraîtra comme un poltron et un làche aux yeux des québécois.
    Dans les deux cas Legault est cuit!
    Au moment où on se parle, le membership de l'Option nationale est sans doute plus élevé que la maCAQue de Legault.
    Legault n'est pas un économiste respecté. Il est un petit affairiste parvenu et le débat nous le démontrera aisément.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2012

    La boucle est bouclé.
    Rebello qui fait dans la divertion verte rejoint Legault avec comme explication qu'il se joint a un chef nationaliste....pour un Québec vert
    En fait Legault c'est le retour a l'époque de Daniel Johnson père et de son ambivalance entretenue face a l'indépendance.
    Une ambivalance savamment calculée et qui servait a sécuriser les Québécois sur leur avenir en leur faisant miroiter qu'ils avaient un pouvoir de négociation qui était celui de brandir devant le roc une lointaine indépendance du Québec par l'union nationale qui était un parti bourré a raz bord de nationaleux fédéralistes comme le CAQ.
    C'est la même politique reprise par Rebello et Legault 60 ans plus tard et qui as permis a l'union nationale de Johnson de ratisser plus large pour allez chercher un certain pourcentage du vote des indépendantistes mous de la dernière chance .
    Avec en plus une touche verte de modernisme pour rejoindre les écolos tiermondistes pour qui les québécois doivent résoudre tout les problèmes écologistes du Québec et bien sur ensuite ceux de la planète tout entière avant d'avoir le droit de faire l'indépendance ..ce qui nous mèment plusieurs décennies plus tard ..au grand plaisir des fédéralistes qui eux n'ont pas a résoudre tout les problèmes écologistes de l'univers pour avoir le droit de discuter de leur carcan fédéraliste dans lequel ils ont emmurer notre nation.
    La divertion écolo est de plus en plus utiliser par les fédéralistes pour inciter les québécois a mettre de coté leur avenir politique sous prétexte qu'il y as des choses plus importante en écologie alors que leur propre pays est gouverné par le pire gouvernement canadien anti écologiste que le Canada n'as jamais eu .
    En fait ils cherchent a substituer l'idéal de l'indépendance cher au coeur de centainnes de milliers de Québécois par celui du combat écologique dans le but de créé une divertion comme si les questions écologique n'étaient pas inscrit dans tout les programmes politiques des partis indépendantistes.
    La question de la disparition des rainettes faux grillons semblent les inquiéter beaucoup plus que le disparition des québécois comme nation.
    Ce sont des croyants fédéralistes pur et dur, camouflés derrière le verbe nationaleux de la dernière chance mais qui peut faire la différence dans un vote serré et cela autant Legault que son mentor Sirois le savent bien .
    En passant avez vous remarquez comment son tireux de ficelles fédéraliste Sirois se fait petit et discret.
    Legault lui sers de devanture et il est temps que Sirois explique son option fédéraliste por et dur devant tout les Rebello de ce monde qui se jettent dans les bras de Legault.
    Il est temps que le parti québécois le place sous l'éclairage direct afin qu'il rende des comptes et cesse de se cacher derrière son homme de main qui est Legault tout comme Desmarais qui lui se cache derrière Jean charest pour arriver a ses fins.
    J'aimerais savoir si au Québec un nouveau parti politique as déja été élu la première fois qu'il se présentait.
    Que ce soit l'union nationale,l'Adq,le parti Québécois ,il me semble que non.
    Si le CAQ était élu la majoritaire la première fois que ce parti se présente a une élection cela constituerais un précédent a moins que je sois dans l'erreur.
    Je suis d'accord avec Charest quand il dit que ce parti est le résultat d'un immense malentendu qui tot ou tard seras placer devant la réalité.
    Leur alunissage risque d'être brutal quand leur capitaine Sirois sortiras de son trou et détourneras leur navette caquiste .
    Mais ce que je retiens le plus ce sont les beaux discours de loyauté fait tout récemment par Rebello envers Pauline Marois .
    Dommage que Pauline Marois n ai pas répliquer au flatterie de cet opportiniste ambulant :avant que le coq n'ai chanter trois fois tu m'auras trahi.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2012

    Superbe,nous les militantes et les militants
    de Charlesbourg Haute-ST-Charles avons déjà commencé
    le travail depuis le 29 novembre.Nous avons fait adopté
    par les membres une résolution qui va aller dans toutes
    les instances du parti.

  • Renaud Guénette Répondre

    10 janvier 2012

    Monsieur Payne. Je n'aurais pu mieux écrire ma pensée. De plus, je relève une contradiction flagrante dans le discours de François Rebello. Il se dit souverainiste et privilégier l'aspect économique et environnementaliste. Alors, je me demande pourquoi il n'a pas, plutôt, rejoint les troupes d'Option Nationale qui est souverainiste et orientée vers l'économique.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 janvier 2012

    Vite le 1er Congrès National de l'Option nationale à Drummondville, le centre du Québec. ''NOUS SOMMES PRÊTS!''