Jean-Martin Aussant a souligné que son parti, Option nationale, aura une ouverture permanente à collaborer ou même à fusionner avec tout parti politique qui véhiculera le même message, soit de mettre à l'avant-plan le dossier de la souveraineté du Québec.
Le nouvelliste

Ian Bussières Le Soleil (Québec) Le député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, a annoncé samedi que la gratuité scolaire serait au centre de la plateforme d'Option nationale, le nouveau parti souverainiste qu'il vient de fonder.
«C'est par la matière grise que le développement va passer. Tous les partis politiques disent que l'éducation est un élément central de leur programme. Si on veut être cohérent avec ça, on doit prôner la gratuité scolaire», a déclaré M. Aussant en marge du Moulin à paroles pour l'éducation auquel il participait samedi à place D'Youville à l'initiative de la Table de concertation étudiante du Québec.
«Je suis en faveur de la gratuité scolaire de A à Z, tant en formation professionnelle qu'au cégep ou à l'université. Dans un parcours normal, évidemment, pas pour quelqu'un qui veut faire huit baccalauréats», a-t-il poursuivi.
Les moyens financiers
L'ex-péquiste estime que le Québec a les moyens de se payer la gratuité scolaire. «Qui dit meilleure formation dit meilleurs salaires et davantage d'impôts. Si on fait le ménage dans la collusion, la corruption, si on vend nos ressources naturelles au lieu de les brader, on en aura les moyens.»
M. Aussant donne l'exemple de la Norvège pour appuyer ses dires. «La Norvège le fait. Il en coûte environ 100 $ par an aux étudiants, un montant qui leur donne cependant droit à une foule de services autres. Ici, la hausse de 1625 $ des frais de scolarité sur cinq ans fait très mal aux étudiants dans le besoin et à ceux qui ne poursuivent pas leurs études pour des raisons financières», fait-il remarquer, ajoutant que la gratuité scolaire fera assurément partie de la plateforme de son parti qui sera dévoilée en octobre.
D'autre part, Jean-Martin Aussant refuse de donner raison à ceux qui prétendent que la création d'Option nationale viendra diviser la cause souverainiste. «Moi, je crois que la cause est déjà divisée avec le Parti québécois, Québec solidaire et la Coalition pour l'avenir du Québec de François Legault. Et même ici, dans la région de Québec, il y a des souverainistes qui votent pour l'ADQ.»
Il ajoute que son parti aura une ouverture permanente à collaborer ou même à fusionner avec tout parti politique qui véhiculera le même message, soit de mettre à l'avant-plan le dossier de la souveraineté du Québec.
«Si le PQ décidait de recentrer son message sur la souveraineté, je n'hésiterais pas à y revenir. Quant à Québec solidaire, ils ont beau avoir une plateforme qui favorise la souveraineté, ce n'est pas la raison d'être de ce parti», a-t-il commenté. (ns)
Le député de Nicolet-Yamaska dit avoir reçu «des centaines de courriers électroniques d'appui» de personnes de partout au Québec depuis qu'il a quitté le Parti québécois en juin pour siéger comme indépendant.