Réplique à "Le 29 avril… 39 ans plus tard !"

Pendant ce temps

Tribune libre 2009


[Le 29 avril… 39 ans plus tard ! 29 avril 2009->19468], Nestor Turcotte
Réactions de - Jacques Bergeron
Ce court texte se veut ma réaction à celui de Nestor Turcotte publié sur le site de Vigile, le 29 avril 2009.
Continuons de nous battre sur les mots, et nous conserverons tous les maux d’un combat futile commencé avec celui qui prônait la «souveraineté-association ».
Pendant ce temps le peuple n’est plus capable de s’indigner et de crier sa colère à ses élu/e/s, devant les scandales qui l’assaillent de toute part.
Les Québécois se sont faits voler un pays et n’ont poussé aucun cri.
Ils ont vécu les scandales des commandites et ils ont regardé, avec un certain plaisir, le spectacle de la commission Gomery à la télévision.
Charest le roi de l’éthique étriquée peut faire ce qu’il veut et le « bon » peuple ne semble pas s’en indigner.
Le maire de Montréal et ses « ouailles », pardon ses conseillers et confrères( pas cons du tout) municipaux, profitent des largesses que notre indignation n’atteint pas, puisque nous ne bougeons pas devant ces autres scandales,pour s’emparer des nos deniers, alors que le maire Tremblay, qui ne tremble pas devant les auteurs de ces malversations,joue à l’autruche ou à l’innocence,dans le sens le plus « niais » du mot,encore une fois sans que les Montréalaises et les Montréalais ne bougent.
En d’autres pays, les gens seraient dans la rue pour manifester leur désaccord et exiger la démission de ces individus, devant leur comportement.
Mais au pays du Québec et du Canada, pays d’Amérique du nord, on accepte tout sans broncher.
On était même prêt à accepter qu’un édifice porte le nom « scabreux » et « mafieux » de « red light » qui pourtant revêtait le déshonneur de Montréal autour des « années 1950 ». C’était alors au temps où les Montréalaises et les Montréalais avaient une morale, même s’ils n’avaient pas toujours de religion, même s’ils pratiquaient« ? » la religion « catholique ».
Mais, nos peuples veulent bien se rappeler Duplessis, en oubliant qu’avant lui il y avait eu les libéraux de « Tachereau » au pouvoir pendant près de « 40 ans » et les conservateurs à Ottawa qui en menaient large, et même très large dans la vie du Canada et du Québec, avec le scandale du Chemin de fer et plusieurs dizaines d’autres. J’ai l’impression que nous conservons jalousement dans nos mémoires le souvenir de ces époques, peu glorieuses pour nos peuples ?
Mais encore là, aucun signe d’indignation devant les scandales et l’outrage dont est victime notre peuple ? Serait-ce par hasard le comportement d’un peuple colonisé, qui, ne connaissant pas son histoire, ne possède plus les valeurs morales capables de le soulever devant les malversations de son « élite » « sic » ? J’oubliais : on, («les intellectuel/le/s du Plateau» bien sûr), parle du scandale du gaz naturel, en s’en prenant à Maurice Duplessis, avec raison plus que probablement, en oubliant Ottawa et Louis Saint-Laurent, ses ministres et ses députés, qui ont largement profité de cette belle occasion pour s’enrichir.
N’est-ce pas le problème d’un peuple colonisé et esclave d’oublier certaines réalités qu’il ne peut et ne veut surtout pas entendre ?
Serait-ce pour ce motif qu’il préfère s’étourdir dans tous les festivals, gratuits ou payants, qu’on lui offre, en passant par le « festival juste pour rire », qui fait pleurer celles et ceux qui peuvent encore analyser le comportement de leurs frères et de leurs soeurs, celui du « Jazz » et combien d’autres, qui viennent lui faire oublier son état de colonisé et d’esclave et combler son vide intellectuel en lui faisant croire le contraire ?
Question impertinente à celles et ceux qui auront bien voulu lire ce court article?
Avez-vous toujours la capacité de vous indigner devant les nombreux scandales dont est victime notre peuple?
Le 29 avril 39 ans plus tard !


Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2009

    Et si la révolution tranquille téléguidée d'Ottawa, à mon avis, et la naissance du PQ n'avaient été que des leurres. Il ne fallait qu'un « bon berger » pour conduire le troupeau de moutons là où il fallait le conduire, i.e. le mettre sur une voie d'évitement en l'entretenant quotidiennement de questions sociales et de révolution tranquille. Les Québécois étaient si pauvres à l'époque; le sujet avait été bien choisi.
    Je suis assez âgée pour avoir vécu tout cela et avoir assisté à ce détournement de ce que nous défendions à partir de 1958. À tel point que nous ne nous y reconnaissions plus. Une chatte n'aurait pas retrouvé ses chats dans ce discours des années 60. Il a donc été facile de subjuguer le troupeau qui, admettons-le, manquait d'instruction, mais pas plus que tous les peuples d'ailleurs. Il faut toujours se replacer dans le contexte de l'époque.
    De plus, ne fallait-il pas et ne faut-il pas encore aujourd'hui, entretenir la « fameuse dualité canadienne », sans quoi le Canada n'existerait pas et qui sert si bien nos adversaires et leurs mercenaires et ce, depuis des décennies. Vous n'avez qu'à écouter le loup déguisé en prince Russe qui tente de manipuler les moutons et conduire le troupeau à Ottawa. Ce parti politique que même les bloquistes aiment... puisqu'il traite de sujets qui leur conviennent, soit des sujets d'ordre social particulièrement. Les entendez-vous parler, non pas d'indépendance puisqu'ils n'y croient pas, mais seulement de souveraineté...
    Et si le Québécois n'est pas un mouton, qui est-il? Et là vous ne pouvez tout de même pas accuser les curés, la noblesse et autres privilégiés, ils ont disparu de l'espace public depuis longtemps. Ils ont été remplacés par une nouvelle aristocratie économique ou financière et un nouveau clergé. C'est seulement l'objet du discours qui a changé depuis la révolution tranquille. L'objectif est toujours le même leurrer le Québécois par tous les moyens.
    Enfin! C'est mon opinion.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2009

    Si les Québécois étaient des moutons, ils seraient encore sous le pouvoir de Rome, n'auraiet jamais fait la révolution tranquille et n'auraient jamais mis un parti indépendantiste nationaliste au pouvoir.
    Les Québécois ont été trahis par les mêmes depuis 1759.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    Et si nous n'avions pas tué le mouton en nous? Le mouton ne dit jamais tout à fait OUI, ni jamais tout à fait NON. Il bêle... et suit. Je ne le crois pas capable de s'indigner.
    Si vous avez l'occasion de revoir l'émission « D'Ici et Là » au canal Vox, la question a justement été posée : Les Québécois sont-ils des moutons? Il a entre autres été question de la CDPQ et du berger en chef Henri-Paul Rousseau. Tout le monde l'a suivi...
    L'invité était Christian Dufour qui est très pessimiste sur nos lendemains.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    S'indigner à qui ? Devant qui ? Devant quoi ? Par qui ? Par quoi ?
    Les Québécois s'indignent entre-eux, chez-eux, derrière leurs murs. Conscients de leur impuissance.
    Ils ne possèdent plus rien en leur nom. Plus d'institutions qui porteraient un symbole de leur dignité et qui inspirerait la honte lorsque bafoué.
    Ni parti politique, ni média, ni institution civile, ni même l'école de nos enfants. Plus rien que chacun pour soi.
    En 1994 nous avons fait un acte solidaire en se ralliant derrière un parti nationaliste indépendantiste et en le mettant majoritairement au pouvoir de l'État québécois. Nous n'avons pas obtenu le même résultat au référendum de l'année suivante, mais de ce pouvoir majoritaire nationaliste nous-nous attendions à des médias nationaux, des écoles nationales, des institutions civiles nationales, des universités nationales.
    Pendant dix longues années, ce fut tout le contraire. Nous avons vu plutôt la création du monopole fédéraliste Gesca avec l'aval de ce parti "nationaliste", comme institution civil nous avons eu le musée de l'Holocauste juif, le programe d'éducation national fédéraliste a été conservé, le projet d'un méga hôpital McGill approuvé, la fête des Québécois déethnicisée, et la liste est longue.
    Aujourd'hui, les quelques rares médias chétifs nationalistes qui survivent de pain et d'eau ne cessent de dénoncer ce monopole médiatique Gesca, l'éducation, les institutions anglos civiles, l'éléphant McGill, comme les plus grands obstacles et dangers pour la cause !
    Mais il y en a encore qui nous demande de se rallier une nouvelle fois derrière ce même parti qui a ouvert grande la porte à ces contradictions fondamentales qui ne sont rien de moins que des traîtrises !
    C'est une proposition de désespéré et elle est bien loin de la dignité.
    La dignité est de mettre ce parti au bûcher de la Saint-Jean et que par cet acte collectif de purification sorte des cendres une solidarité renouvellée.
    Vous voulez faire peur au PLQ et à Ottawa ? Tuons le PQ !

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    ET...,on peut ajouter, toute la corruption présente dans les petites et moyennes municipalités et même, les villages du Québec. Notre société nord-américaine est dans un état alarmant de corruption parce que ses dirigeants sont pourris...Et à force de sentir la pourriture, on s'y habitue et il vient un temps où on ne s'en préoccupe plus...C'est probablement pourquoi le peuple ne réagit pas. La seule solution possible à cette décadence est probablement la disparition de l'espèce humaine. Vu de l'extérieur de la planète, et pourquoi pas?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2009

    Bonjour!
    Les citoyens continuent de penser que les partis du Québec sont ennuyants.De quoi éteindre pour longtemps les forces vives et progressistes du Québec, dont plusieurs boudent déjà les urnes depuis quelques élections.Le peuple québécois a perdu confiance dans un système politique qui le déçoit, tous partis confondus.
    Il faut remettre le mot citoyen à l'honneur au lieu d'utiliser le mot consommateur, qui revient trop souvent.
    L’éthique et le monde politique québécois ne se portent pas bien du tout ces derniers temps. Les magouilles se multiplient tellement entre les pouvoirs publics et ceux qui gravitent autour que les contribuables semblent maintenant avoir lancé la serviette.---Patrice Boileau,vigile.net,29 avril 2009
    Les difficultés auxquelles fait face la nation québécoise n’alimentent pas l’idée de les solutionner hors de l’actuel cadre politique fédérale.