Paul Desmarais prend le contrôle de la Caisse de dépôt

Charest ouvre toute grande la porte aux affairistes qui "squattent" notre État.

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

Paul Desmarais prend le contrôle de la Caisse de dépôt. Quand M Henry Paul Rousseau, ex Président de la Caisse, passe du coté de Power Corporation, faut il s’en inquiéter ? Oui si celui qui le remplace à direction de la Caisse est son « Dauphin » (1) qui accède au poste sur « sa » recommandation. Le lien directe et privilégié entre la CDPQ et Paul Desmarais devient alors évident. Et son influence sur les décisions de la Caisse devient telle que cela s’apparente à une prise de contrôle de facto d’un levier majeur du développement économique du Québec par des intérêts privés, de surcroît ultra fédéraliste ! Quand, M Richard Guay, le nouveau président de la CDPQ, aura à trancher entre l’intérêt supérieur du Québec et celui de Paul Desmarais et son mentor M Rousseau, pensera t il en « patriote » ou en futur V.P. de Power Corporation ; un dilemme qui a sûrement été celui de M Rousseau alors qu’il dirigeait la Caisse, avant de faire le saut du coté de Paul Desmarais. Avec la nomination « apolitique » de M Richard Guay, nommé pour ces seuls-qualités-de-gestionnaire-de-risques-à-la-recherche-du-rendement-d’abord ; nouvelle stratégie qui l’a guidé dans son choix de faire de la Caisse le plus gros détenteur de papiers commerciaux au Canada ( Que valent ces 20 milliards de PCAA ? ), le gouvernement Charest s’assure que la CDPQ sera de moins en moins un levier dans une stratégie d’état de développement économique du Québec ; et, de plus en plus un instrument financier pour les fins d’une des élites marchande qui « squattent » l’état sous sa gouverne. La grosse Caisse à Paul Desmarais quoi !
Après la mainmise sur la CDPQ par Paul Desmarais, pourquoi pas la mainmise sur la Banque Nationale, vulnérable à une prise de contrôle, suite à la modification de la loi sur les banques par Ottawa. Et le contrôle effectif d’une grande partie de l’économie du Québec passant ainsi entre les mains de mon oncle Paul ! (Conférence de M Parizeau au MEDAC) (2) .
On reproche au gouvernement Charest de ne rien faire pour ne pas nuire à sa popularité, quelle erreur magistrale d’appréciation. Ce gouvernement est très actif dans son entreprise de brader systématiquement le bien public aux services d’intérêts privés : N’a-t-il pas privatisé (de facto) le volet éolien de l’Hydro Québec. Et n’a-t-il pas bradé, en douce à des intérêts privés les droits d’explorations pétrolières et gazières, portant sur des réserves pouvant atteindre 2 milliards de barils (Old Harry), qui appartenaient à notre société d’état, l’Hydro Québec. On parle ici d’un bien public valant plus de 250 milliards de $ dont on dépossède le Québec sans que personne ne réagisse à la manœuvre !… Sauf le Prof. Lauzon.
Si on ajoute les PPP (Patronage Public Privé), dont le premier a déjà tourner au désastre (Îlot Voyageur, qui a mené à la décote de l’UQAM), et un autre en devenir (Le CHUM) on se rend compte que M Charest est en effet fort occupé … à servir systématiquement les intérêts de ses amis du privé ; malheureusement au détriment des intérêts supérieurs du Québec. Si on ajoute à ce saccage du bien public, le fait que l’économie du Québec est inscrit dans une décroissance économique continue depuis la prise du pouvoir par M Charest ; si bien que nous sommes maintenant enfoncé dans les déficits budgétaires pour des années à venir. Il devient de plus en plus urgent de défaire ce gouvernement minoritaire et de reprendre le contrôle de notre état pour arrêter les dégâts.
Malheureusement on ne sent pas ce même sentiment d’urgence chez les partis d’oppositions, qui ne semblent pas pressés de lui retirer leurs « confiances » ! Après la démission de la médiacratie et celle de la classe politique, qui reste t il pour défendre l’intérêts supérieur du Québec contre la main mise de l’ordre marchand sur notre état (L’ordre marchand contre l’état nation) (3).
Je me demande bien qu’est-ce qui explique ce mutisme, quand Paul Desmarais met la main sur notre Caisse, notre bas de laine collectif ? (1)
http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2008/09/20080905-071052.html (2) http://video.google.fr/videoplay ?docid=2614976073541585405 (3) http://www.vigile.net/Les-pions-Sarkosy-et-Charest
Jean Claude Pomerleau


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 mars 2009

    DESMARAIS plante un autre de ses pions a la direction de notre Caisse, suite a sa tentative ratée de maintenir M Guay a la Présidence
    ........................................ .
    Celui que Jean Charest semble vient de mettre à la tête de la Caisse de dépôt et de placement du Québec a un pedigree très "intéressant".
    Robert Tessier, l'heureux élu, serait, nous dit-on, un ex-dirigeant de Gaz Métropolitain. C'est ce que tous les grands médias ont jusqu'ici noté. Il aurait aussi été pendant un certain temps sous-ministre des finances. Bravo ! Jusqu'à là, tout cela pourrait paraître normal.
    Mais, il y a plus. En plus d'avoir été le PDG de Alsthom Canada, et d'avoir aussi été un directeur chez Assurances AXA, de même que chez CGI, il siégeait également, et cela personne n'en parle, jusqu'à tout récemment sur le "Independent Review Committee" du groupe Investors. Tiens, tiens. Et devinez qui possède le groupe Investors ? C'est Power Corporation, laquelle est elle-même contrôlée par la famille Desmarais. Soit exactement, là où l'ex PDG de la Caisse, Henri Paul Rousseau, est maintenant rendu.
    Mieux encore, si vous examinez le rapport de ce comité de vérification du groupe Investors, daté du mois d'octobre 2008, vous verrez que ce monsieur Robert Tessier en était même le président !!! Monsieur Tessier était donc, jusqu'à tout récemment, celui qui était le grand patron des opérations de surveillance, au sein du groupe Investors, chargé notamment de garder un oeil sur la qualité des investissements, ainsi que la possibilité d'éventuels conflits d'intérêts au niveau des opérations de cette société privée.
    Trouvez-vous cela encore normal que ce soit lui qui aurait été choisi pour diriger la Caisse ? Moi, je trouve cela plutôt incestueux ... Cela semble du même coup renforcer l'idée voulant qu'il y aurait peut-être bien des choses à cacher dans toute cette histoire. D'autant qu'Henri Paul Rousseau aurait eu, jusqu'à preuve du contraire, un rôle majeur dans l'actuelle dérive de la Caisse. Il est aussi celui qui avait eu au départ le mandat de réorienter la Caisse selon les nouvelles directives des libéraux de Jean Charest. Notez finalement, que les affinités pro-libérales de la famille Desmarais sont on ne peut plus connues sur la scène publique.
    Selon le journal La Presse, aussi membre de l'empire de Power Corporation, la nomination de monsieur Robert Tessier, serait rendue publique dès cette semaine.
    Cette nomination survient quelque jours seulement après que la firme de cotation Standard & Poor's ait fait connaître, à partir de ses bureaux de Toronto, une déclaration annonçant que la Caisse de dépôt et de placement serait désormais, et jusqu'à nouvel ordre, mise sous surveillance. Une opération qui ressemblait surtout à une opération téléguidée, visant (sous toute réserve) à nous faire peur ... et peut être aussi à dresser la table pour l'arrivée justement de monsieur Tessier...
    Les autres membres de ce fameux Comité de vérification du groupe Investors étaient, en date du mois d'octobre dernier (et en surplus de Robert Tessier) : l'ex député et ministre fédéral libéral Otto Lang (sous l'époque de Pierre Elliot Trudeau), Jean Lamarre (qui siégerait également sur le CA de Télé Québec et aurait aussi été, dans les années 70 et 80, sur la direction de SNC Lavalin, puis sur celle de Canam Manac; un autre valeureux libéral...), et finalement Theresa McLeod (sur qui nous n'avons cette fois pu trouver rien de significatif).










  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2009

    Le Président de la Caisse demissione (il s'est fait démissionner). M Legault demande une enquête sur sa nomination (Il commence a etre temps que le PQ se reveil).
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200901/05/01-814955-les-partis-dopposition-reclament-a-nouveau-les-resultats-de-la-caisse.php
    Qui le remplacera: Un autre pion dans l'orbite de Desmarais (Surveillons la campagne de Gesca La Presse a cet égard.
    La vérité est que la clique libéral squatte notre État a son profit de manière éhonté et l'opposition semble gênée de le dénoncer haut et fort.
    jcpomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2008

    M Dumont dénonce la nomination politique a la présidence de la Caisse. Selon ce dernier cette nomination par M Charest avait pour but de mieux dissimuler les pertes en période d'élection.
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-provinciales/200811/29/01-805604-charest-a-politise-la-caisse-accuse-dumont.php
    JCPomerleau

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 septembre 2008

    Difficile maintenant de nier l’acte de piraterie contre le Québec :
    Après un abordage brutal sur notre navire, le pirate Charest s’est emparé de la barre pour immobiliser tout mouvement de navigation. Un à un, ses complices procèdent à l’éperonnage pour en extirper tous les trésors pendant qu’il monte la garde avec la GG au grand hunier.
    Si ce n’était si tragique, on en rirait. Pourtant Monsieur Parizeau nous l’a annoncé il y a peu. Landry qui minaude avec une question théorique à Desmarais(Nommez-moi un pays dont l’indep fut la fin) ne pourrait-il pas apporter du renfort utile à sa chef, par exception ?
    Sommes-nous vraiment foutus ? À ce propos, il m’était venu récemment cette allégorie :
    Voter en bloc indépendantiste, quittes à se boucher le nez, dans l’unique but de bloquer la route à John l’Irlandais du Nord. Mais M. Noël laisse exploser son dépit de voir la tactique de ce dernier(immobilisme) déteindre sur notre chef, qui n’a rien du Che Guevara.
    Si nos élus encore présents à l’Assemblée nous paraissent indolents, c’est peut-être à cause de la vue que leur offre leur position privilégiée du haut de la Tour Eugène-Étienne Taché. Ils voient les Délices de Capoue(Campagne de Jules César) : un peuple qui a bien résisté, qui a perdu de nombreux membres, qui prend un « break » pour Fêter, comme le leur a ordonné Balabeaume. Fêter sans souci de qui paie la note. Fêter pour oublier que la Nation les maintient unis au Canada. Fêter la survivance, comme Pélagie la Charrette : tant qu’il en reste un, on gagne ! Fêter parce que mon voisin me comprend au dépanneur quand je commande une douze Mol. Marois voit ça, du haut de la Tour, avec Curzi, avec l’ex-journaliste SRC…ils voient le peuple joyeux, même sous la pluie, émèché, le rire grinçant au petit matin, réclamant une autre fête sur les Plaines, une autre douze Mol… Le peuple demeure cynique aux appels à la citoyenneté, à la constitution, à l’INDÉPENDANCE. POURQUOI ? C’est toujours bin pas la Tchétchénie icitte ! Onèbin commqu’on né lâ !
    Le parti qui nous désespère observe ça du haut de la Tour… devrait-il se faire harakiri ? Ou bien descendre dans la rue, avec la plèbe et préparer les funérailles du maringouin ?