INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 369

On ne va pas se séparer ?

Changer est un acte complexe, frustrant.

Chronique de Bruno Deshaies


Il ne faut pas être dupe.
On sait que les fédéralistes laissent entendre continuellement que nous voulons nous séparer. Toutefois, nous croyons toujours que les Rocheuses nous appartiennent. Ce n’est pas le cas !
Nous croyons, disent-ils, que l’union fait la force. Pourquoi le Québec se séparerait-il du Canada ? Nous n’avons aucune raison d’agir de la sorte. L’union fait la force ! Faisons comme les autres, unissons-nous pour grandir, nous libérer ainsi que pour vivre dans le concert des nations libres.
Notre idéal national ne consiste pas à nous séparer. Il vise à nous unir !
L’Union européenne est l’exemple parfait de cette association libre de peuples. D’abord, chacun est libre chez soi d’agir à sa guise. Il est libre aussi de vivre d’égal à égal avec les autres nations indépendantes reconnues par l’ONU. Bien sûr, il y a quelques mises en commun, mais c’est si peu de choses qu’un seul pays peut se permettre d’opposer son veto à l’ensemble de l’Union pour stopper le processus de l’union sans en subir les conséquences.
Dans ce monde idéal, les relations entre les États sont simples. Il suffit de s’unir !
Pourquoi faut-il proposer de s’unir au Canada ? Toutes les raisons sont bonnes : même géographie, même économie, une histoire commune, une culture américaine, un mode de vie nord-américain, le bilinguisme, le trilinguisme pour certains, des accommodements raisonnables, une cohabitation pacifique avec les Anglos-montréalais, des institutions et des sommités dans tous les domaines, etc.
Que faut-il faire ?
La proposition toujours actuelle des souverainistes consiste à renégocier avec le Canada-Anglais une nouvelle association sur la base du discours de René Lévesque devant l’Economic Club of New York, le 25 janvier 1977 (« Québec : Good Neighbour in Transition »)

« Pour moi, déclare René Lévesque deux mois après son élection de 1976, la question qui importe – celle qui doit préoccuper tous ceux qui portent intérêt au Québec et au Canada – ce n'est pas de savoir si le Québec deviendra ou non indépendant, ni même de savoir quand il deviendra indépendant, mais de connaître comment les Québécois assumeront la pleine maîtrise de leur vie politique. » ICI : http://www.vigile.net/Quebec-Good-Neighbour-in
Comment faire ?
Puisque nos économies sont liées l’une à l’autre, nous proposons « QUE NOTRE PROJET DE SOUVERAINETÉ POLITIQUE S'ACCOMPAGNE D'UNE PROPOSITION D’ASSOCIATION ÉCONOMIQUE AVEC LE CANADA ». Il ajoute :
« C'EST POURQUOI NOUS PROPOSONS AU RESTE DU CANADA UN NOUVEAU TYPE D'ASSOCIATION, qui permettra aux Anglophones et aux Francophones de vivre en harmonie, côte à côte, SANS SE NUIRE MUTUELLEMENT. Nous sommes ouverts au dialogue et notre objectif est d'associer et de mettre en commun sur le plan économique, ce qui doit l'être pour l'avantage du Québec et du Canada.
CE NOUVEAU « PARTNERSHIP » POURRA PRENDRE LA FORME D'UN MARCHÉ COMMUN, D'UNE UNION DOUANIÈRE, permettant la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, à la manière des pays de l'Europe occidentale. SI LE DÉSIR EST RÉCIPROQUE, nous sommes même prêts à aller au-delà, VERS UNE UNION MONÉTAIRE qui permettrait aux deux communautés de procéder au changement de statut constitutionnel avec le minimum d'incertitude pour les agents économiques. »

Cette proposition globale est tout de même assortie d’un principe de prudence. René Lévesque ne cache pas ses peurs et ses appréhensions. Il souhaite donc encadrer ce projet dans l’esprit qui suit :
« Toute notre histoire est là pour démontrer que les Québécois n'aiment pas bousculer les choses, pas plus qu'ils n'aiment être bousculés. Nous sommes un peuple tenace, fidèle à lui-même, aimant la continuité. Nous avons appris à naître, à survivre et à progresser malgré les obstacles, parce que nous sommes constants, prudents et aussi déterminés. Nous ne procédons pas par bonds, mais par transition. Nous pouvons être pour le changement, pas pour le désordre. Tous les extrémismes nous répugnent naturellement. »
À la suite de la Révolution tranquille, il déclare que « le Québec est engagé dans un processus similaire sur le plan constitutionnel. Une fois de plus, cette évolution se fait essentiellement dans le calme, les quelques heurts des débuts ayant complètement cédé le pas au patient travail démocratique. De sorte qu’après la « Quiet Revolution », nous aurons bientôt la « Quiet Independence ». »
Nous savons aujourd’hui que toutes ces idées fondatrices posent des problèmes sérieux avec le reste du Canada-Anglais. Est-il possible de s’unir avec le pot de fer quand celui-ci désire de toutes ses forces nous briser comme le pot de terre. Et si nous voulons exister comme tel, il est fort possible que le compagnonnage se solde par la destruction du port de terre.
Point de vue de l’historien Guy Frégault
Il y a près de 55 ans, cette analogie a été utilisée par l’historien Guy Frégault à l’occasion de sa communication qui avait porté sur « Le chevauchement des cultures au Canada. » Il déclarait :
« Les ouvriers des sciences de l'homme ont assez étudié les faits culturels pour que nous puissions tenir pour admis qu'une culture nationale ne se bâtit pas en l'air, mais que, pour se développer, elle doit être nourrie et soutenue par un groupe humain qui dispose des ressources, des institutions et surtout de « l’outillage mental » qu'il faut pour organiser son territoire, sa politique, son économie, sa société.
Cette constatation nous permet tout de suite de remarquer combien Canadiens français et Canadiens anglais se trouvent placés dans des conditions différentes lorsqu'il s'agit de travailler à l'épanouissement de leur culture respective. Alors que les premiers ont une base matérielle qui leur suffit tout au plus pour maintenir une survivance culturelle, les seconds sont équipés, matériellement et mentalement, de manière à pouvoir posséder un jour une vraie vie de l'esprit. Il en résulte que, sur le plan de la culture comme sur les autres plans, le voyage que Canadiens français et anglais poursuivent dans l'histoire risque fort, si nous cherchons un compagnonnage trop rapproché, de ressembler à celui du pot de terre et du pot de fer. »
________________________________________________________
Le Fédéralisme. Rapport de la deuxième Conférence annuelle de l’Institut canadien des Affaires publiques organisée avec le concours de la Société Radio-Canada. Ste-Adèle Lodge, Ste-Adèle, P. Q., du 21 au 25 septembre 1955. Voir les pages 32-34. Guy Frégault, historien et vice-doyen à la Faculté des Lettres à l’Université de Montréal, donnait la réplique à l’exposé du Père Georges-Henri Lévesque, o.p., professeur à la Faculté des Sciences sociales de l’Université Laval.
N. B. Cette conférence a connu une large diffusion, à l'époque, tant à la radio de Radio Canada que dans Le Devoir, 23 septembre 1955, p. 11; L'Action nationale, 45 (novembre 1955), 3 : 253-256 ainsi que dans La Nouvelle revue canadienne, 1956, p. 215-217. ICI : http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/avenir.html#nbp1
__________________________________________________________
L’historien Guy Frégault ne signifiait nullement qu’il fallait que les Québécois-Français se replient sur eux-mêmes. Au contraire, il cherchait à faire comprendre à quel point le Québec devait se développer politiquement, économiquement et culturellement afin de s’appuyer sur un socle solide qui permettrait à la société québécoise de se déployer intégralement dans tous les domaines. C’est dans cet esprit qu’il soutenait qu’« une culture nationale ne se bâtit en l’air » et qu’« elle doit être nourrie et soutenue par un groupe humain ». Il a eu l’occasion de le prouver concrètement comme sous-ministre aux Affaires culturelles du Québec sous l’autorité du ministre Georges-Émile Lapalme dans le gouvernement Lesage.
Soutenir l’importance de la souveraineté politique d’un État-nation québécois indépendant dans le monde serait, en ce moment, comme depuis longtemps, la meilleure option parmi les solutions possibles qui s’offrent aux Québécoises et aux Québécois.
Pour une bonne majorité des Québécois silencieux, la question n’est plus de savoir si l’on va se séparer ou s’unir, MAIS D’EXISTER, DE VIVRE, D’AGIR COLLECTIVEMENT PAR SOI DANS LE MONDE ET D’ÊTRE SOUTENU PAR UN ÉTAT NATIONAL INDÉPENDANT POLITIQUEMENT. C’EST LA PREMIÈRE ÉTAPE DE LA LIBÉRATION DU QUÉBEC.
On ne va pas se séparer ?
Cette interrogation, la majorité québécoise française, à tout le moins, ne veut plus l’entendre. Elle veut que les Québécois aient leur État national reconnu par l’ONU. Elle sait que les Québécois en ont les moyens et l’énergie nécessaire pour franchir le cap qui mène à l’indépendance étatique et nationale. Elle n’a ni besoin de tirer à pile ou face ni de jongler à partir de toutes les arguties autonomistes des prudents, des timorés et des peureux.
Bruno Deshaies
L’Académie de l’indépendance du Québec

Featured b9f184bd28656f5bccb36b45abe296fb

Bruno Deshaies209 articles

  • 294 352

BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





Laissez un commentaire



14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2009

    @ M. Bousquet
    « Tant que les Québécois n’auront pas exprimé un désir clair et assez majoritaire de changer de constitution, le fédéral ne bougera pas. »
    Vous admettez donc qu'il bougera si les Québécois sont enfin appelés à se prononcer sur l'État abusif actuel du Canada. Excellent !
    Sauf que, il ne faut pas « demander », « désirer » un « changement » de Constitution.
    Il faut l'invalider purement et simplement. OUT, FINITO, TERMINADA, TERMINÉ

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2009

    @ M. Gilles Bousquet
    «M. Archambault écrit : « On ne peut parler de bienfaits et en même temps proférer des menaces de représailles. » »
    Bien sûr que ce n'est pas nous qui proférons des menaces...
    Ce que j'ai dit ou voulu dire, c'est que le Canada qui nous dit être un bienfait pour nous, ne peut pas affirmer que nous sommes libres d'adhérer à ce Canada que nous répudions, s'il profère de l'autre côté de la bouche, des menaces de représailles.
    « Ce n’est pas nous qui proférerions des menaces de représailles, c’est le ROC que nous aurions laissé en dehors de la négociation qui le ferait envers nous. »
    Si le ROC profère des menaces de représailles, c'est donc que nous ne sommes pas libres d'adhérer au Canada. On est libre ou c'est la contrainte. Si c'est la liberté, il n'y a pas de représailles.
    « Faut juste montrer au ROC qu’il serait mieux sans nous comme province mais avec nous comme État souverain. Pas simple mais se serait plus facile avec, disons 60 % et plus de OUI, »
    Il n'aura pas le choix. ET... c'est exactement ce qu'aura pour effet le fait d'appeler ce peuple souverain du Québec à répudier l'État actuel abusif et illégitime du Canada.
    Il devra donc soit accepter l'État souverain que nous voulons et que nous ferons approuver, soit faire mieux et obtenir pour un État du Canada renouvelé, un OUI, qu'il n'a jamais obtenu, car, il sera désormais obligé de l'obtenir.
    Et, cela ne pourra jamais être obtenu, car, ce que veulent les Québécois, c'est un État souverain et indépendant, librement accepté par toutes et tous, y compris le Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2009

    @ M. Bousquet
    « Est-ce que ça dérange le fédéral que la majorité des Québécois n’aient pas approuvé le Canada ? Je vous laisse deviner un peu. »»
    D'où sortez-vous que « la majorité des Québécois n’aient pas approuvé le Canada ? »
    Moi je ne l'ai vu nulle part cette non-approbation. Elle n'existe que par la voix de la partie québécoise de la députation du peuple souverain du Québec à l'Assemblée nationale. Or comme je vous l'ai dit, cela ne compte pas en vertu du pouvoir fédéral abusif de l'État illégitime du Canada de répudier les votes et lois des législatures provinciales. Et ce vote là est un refus d'adhérer à l'actuelle Constitution, il n'a jamais été question de la répudier, de l'invalider ni non plus d'invalider tout État qui ne se serait pas soumis à nos voix libres et souveraines. Ainsi, on peut dire que ce qui s'applique ici à bon droit sont les dispositions constitutionnelles antérieures.
    On est loin de ce que je propose... Ainsi, on ne peut dire que notre « majoritaire opposition » a pu produire un effet puisqu'elle n'est qu'un dire, qu'une chanson. Cette « majoritaire opposition » n'a pas été formalisée nommément dans une Institution valide, légitime et démocratique de l'État. Et, il n'y en a qu'une, parce que cet État est illégitime, et c'est le référendum. Or, jamais les Québécois n'ont été appelé à se prononcer sur l'État du Canada, jamais dans toute son histoire et surtout pas depuis la Conquête il y aura 250 ans le 13 septembre 2009.
    Pour que vos arguments aient de la valeur, encore faudrait-il considérer ce que je propose... pour en mesure l'effet.
    « Le fédéral se sent fort envers SES gouvernements provinciaux, tant qu’une bonne majorité de la population n’aura pas choisi de s’en sortir. »
    En effet, je suis heureux que vous l'admettiez, l'État fédéral abusif et illégitime du Canada sera déstabilisé radicalement le jour où les Québécois seront appelés à nommément invalider tous les États n'ayant pas nommément obtenu le OUI qui les validerait.
    Ainsi, on ne pourra pas affirmer ce que vous affirmez, notre opposition n'a pas d'effet. Elle n'en a pas parce que jamais formalisée et incarnée nommément dans l'État. Ce n'est pas pour rien que le Canada a bien spécifié que le référendum de Charlottetown n'invalidait pas l'actuelle Constitution, peut importe son résultat.
    Or, ce que je propose change la donne...
    Sur cette base d'un OUI très largement majoritaire...
    - NOUS rétablissons la réciprocité et nous l'incarnons dans une Institution valide de l'État ;
    -NOUS, incarnons dans l'État la réalité politique de l'existence du peuple souverain du Québec ;
    - NOUS proclamons déchue toute autorité usurpatrice qui voudrait supplanter l'Autorité démocratique suprême du peuple souverain du Québec sur son territoire national ;
    - NOUS, le peuple souverain, nous nous posons non plus en tant que sujet de la Couronne, mais en tant qu'Autorité démocratique suprême à laquelle doit être assujettie la Couronne.
    Ce renversement paradigmatique démocratique change tout.
    Nous pouvons ensuite fonder l'État souverain du Québec comme étant la seule légitime légalité devant s'imposer de manière démocratique sur notre territoire national du Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 août 2009

    Monsieur René P, vous concluez: "Nous sommes maintenant à l’époque de la collaboration entre les nations libres et démocratiques."
    Fort bien. Mais comme l'a dit M. G.B.: Le ROC, ça leur tente pas, la collaboration avec les Français du Québec. Les grandes entités n'aiment pas que grouillent des groupuscules dans leurs coins. Tout comme Putine ou les dictateurs d'Amérique latine, Harper et ses semblables ont placé leurs policiers quand il a fallu pour tricher sans vergogne contre nos mouvements d'auto-défense. Et pour nous défendre, à l'internationale, on a déjà compté sur la France, qu'on a maintenant neutralisée.
    Le seul moment où l'ONU devra se manifester c'est devant NOTRE vote MASSIF ! Et encore là, faudra ménager nos arrières, ils nous feront des procès de Nuremberg pour la "protection" des minorités, pour l'indivisibilité du territoire et sans doute sur notre santé mentale suspecte... (comportement tribal, fermé, sectaire, raciste, xénophobe...) voir propos démagogues contre le Bloc par Backburn

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2009

    A messieurs Bousquet et O,
    je n'ai jamais dit qu'il fallait prendre les armes. J'ai dit que nous serions justifiés de le faire puisque nous avons été conquis par la force. Et la loi elle-même prévoit qu'en situation de légitime défense, un individu a le droit d'utiliser la force nécessaire pour se défendre. Il en est de même pour un peuple. Ceci étant dit, j'ai précisé que le peuple québécois était un peuple pacifique et que nous avons choisi (les référendum en témoignent) de nous servir d'arguments pour nous libérer de l'emprise du Canada. De toute facon, vous devriez bien savoir qu'avec l'armée qu'on n'a pas, on n'irait pas loin. Et ca, les canadians le savent et c'est pourquoi ils abusent de leur force et qu'ils n'ont aucun respect pour le peuple québécois.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 août 2009

    Quand M. Bousquet dit:
    "Vaudrait mieux tenter de convaincre plus de Québécois à voter OUI à la souveraineté du Québec, pacifiquement."
    ... c'est la seule vérité!
    Ce pays qui occupe notre territoire n'a rien de plus pressé que de prendre le premier prétexte pour sortir les chars, qui tournent au "idle" dans la Citadelle... voir les muscles de Putine Vlad!

  • Gilles Bousquet Répondre

    13 août 2009

    RenéP. Écrit : «monsieur Archambault a tout-à-fait raison de dire que c’est au Canada de justifier sa présence au Québec »
    Oui, mais ça ne le tente pas de se justifier ?
    Messieurs Trudeau et Chrétien ont même rapatrié la constitution, sans se justifier, malgré les objections unanimes du Québec à notre Assemblée nationale. Ça ne les a même pas dérangés une petite miette.
    RenéP. ajoute «Depuis 1760, les anglais (comme ils étaient désignés à l’époque) ont envahi le Québec (Nouvelle-France) et l’ont dirigé sans jamais être validé par le peuple Québécois »
    Est-ce que vous avez déjà vu un envahisseur validé par le peuple conquis ?
    Tant que les Québécois n’auront pas exprimé un désir clair et assez majoritaire de changer de constitution, le fédéral ne bougera pas. Tous les pays sont comme ça, ils considèrent leurs territoires comme indivisibles et combattent ceux qui tentent d’en séparer une partie, comme si les Bretons, peuple jadis souverain, voulaient se séparer de la France, ils se feraient fermer la porte par la France. C’est la même chose en Russie avec la Tchétchénie et en Espagne, partout.
    Tant qu'à prendre les armes...on n'est pas assez malheureux et colonisé pour aller jusque là...me semble. Vaudrait mieux tenter de convaincre plus de Québécois à voter OUI à la souveraineté du Québec, pacifiquement.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    M.Bousquet,
    monsieur Archambault a tout-à-fait raison de dire que c'est au Canada de justifier sa présence au Québec, de valiser sa prétention à l'effet qu'il est reconnu par le peuple Québécois pour le gouverner. Depuis 1760, les anglais (comme ils étaient désignés à l'époque) ont envahi le Québec (Nouvelle-France) et l'ont dirigé sans jamais être validé par le peuple Québécois. Nous sommes donc dans une situation de légitime défense et pourrions donc prendre les armes pour nous libérer. Cependant, le peuple Québécois est un peuple pacifique qui veut se libérer en se servant de sa volonté démocratique plutôt que d'utiliser les armes. A venir jusqu'à maintenant, c'est toujours le ROC qui a utilisé l'armée pour nous faire peur. L'agresseur c'est le Canada. Le Québec ne peut que se défendre ou se laisser mourir car aucun autre peuple au monde ne demandera au peuple Québécois de continuer à exister en tant qu'esclave du Canada. L'impérialisme c'est dépassé et le Canada doit se mettre à jour. Nous sommes maintenant à l'époque de la collaboration entre les nations libres et démocratiques.

  • Gilles Bousquet Répondre

    13 août 2009

    M. Archambault écrit : «On ne peut parler de bienfaits et en même temps proférer des menaces de représailles. »
    Ce n'est pas nous qui proférerions des menaces de représailles, c'est le ROC que nous aurions laissé en dehors de la négociation qui le ferait envers nous.
    Faut juste montrer au ROC qu'il serait mieux sans nous comme province mais avec nous comme État souverain. Pas simple mais se serait plus facile avec, disons 60 % et plus de OUI, à une solution qui pourrait être une vraie confédération.
    Pour une simple séparation, les Québécois, francophones et anglophones réunis, vont encore voter OUI et NON à environ 50 %, un nid à chicanes. Ne le voyez-vous pas venir ?

  • Gilles Bousquet Répondre

    13 août 2009

    M. Archambault, c’est M. Deshaies qui est arrivé avec le port de fer et celui de terre. On savait que le pot de fer est, dans son idée que je reprenais, le ROC.
    Le fédéral canadien approuve tout ce que fait les Israéliens aux Palestiniens depuis le début d'Israël et même ce qui a été fait au Liban. Fait que, si le fédéral approuve une certaine façon de faire d'un de ses meilleurs amis de pays, il devrait être tenté d'appliquer la chose ici.
    Fait que, faut pas lui donner la chance ni l'occasion ni le prétexte pour nous rentrer dedans, ce qu’il pourrait bien faire même si nous avions raison. On se rappelle la fable de La Fontaine : La raison du plus fort est la meilleure sauf s’il lui montre, dans une négociation, qu'il va plus perdre que de gagner à agir d'une mauvaise façon avec le Québec, suite à un référendum gagné par une bonne marge.
    Est-ce que ça dérange le fédéral que la majorité des Québécois n'aient pas approuvé le Canada ? Je vous laisse deviner un peu.
    Pourquoi ? Les riches et les entrepreneurs qui paient le plus d'impôt, sont très très majoritairement fédéralistes. Le fédéral se sent fort envers SES gouvernements provinciaux, tant qu’une bonne majorité de la population n'aura pas choisi de s'en sortir.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2009

    M. Bousquet aime bien mettre en évidence les menaces de représailles économiques, politiques, sociétales et culturelles qui seraient indubitablement liées à notre libération nationale.
    « Quand on sait que l’autre, le ROC, est en fer "il peut nous faire plein de problèmes"... »
    Qu'est-ce que c'est que cet État qu'on veut nous voir « NÉGOCIER » dans un tel contexte de coercition ? Où est la liberté dans tout ça ?
    La profération de menaces odieuses, sophistiques, rhétoriques ou stratégiques, part du principe que le Canada est propriétaire du Québec et des Québécois et qu'il a le droit de nous empêcher de quitter le Canada parce que LOUIS XV a signé un ACTE de CESSION et qui ferait que la Nouvelle-France, sauf la Louisiane sont désormais la propriété de la Couronne Britannique. Comme si un peuple pouvait être objet de Cession ? Absurde !
    Or, même si, dans un monde odieux et autocratique, cela était possible que le Canada ayant reçu en héritage ce qu’aurait valablement reçu par CESSION le Royaume-Uni, soit vraiment, légitimement, réellement et effectivement propriétaire du Québec, propriétaire du peuple démocratique et souverain du Québec, propriétaire de son territoire national, qu'est-ce qu'on peut bien pouvoir négocier et en vertu de quoi et de quel principe de liberté souveraine ?
    Strictement rien ! Il n’y a strictement rien à négocier !
    Quand un objet est la propriété de quelqu'un il peut en faire ce qu'il veut. L'objet de propriété n'a strictement rien à dire. Et si nous ne sommes pas la propriété du Canada que sommes-nous alors ?
    Nous sommes un peuple démocratique et souverain. Souverain veut dire que c’est l’État valide qui émane du peuple et non le contraire. Le Canada est un État légal certes, mais à la légalité illégitime et invalide parc qu’il n’a jamais obtenu le OUI qui le validerait.
    Un peuple n'est pas la propriété de quiconque. Un peuple s'appartient.
    À partir du moment où le peuple s'appartient, aucun autre ne peut revendiquer quoi que ce soit sur son territoire national. Le territoire national du Québec n'appartient pas au Canada. Dans un État démocratique, c'est l'État qui émane du peuple et non l'État qui impose au peuple de qu'il veut.
    Ainsi, le peuple souverain du Québec est sous la coupe d'un État illégitime jamais approuvé par lui. Cet État abusif et unilatéral du Canada s'impose d'autorité impériale autocratique. Cet État de sujétion doit être renversé et aucune liberté d'association et de négociation n'existe si la coercition est de la partie. S'il est question de représailles c'est donc que la liberté à la base de toute « négociation » est vaine et fallacieuse, et tout ce qui pourrait en découler n'est que fumisterie abusive et sophistique.
    Il n'y a rien à négocier dans un tel contexte, ou bien on accepte d'être la propriété de l'autre ou bien on rétablit la liberté affranchi de tout esclavage, sujétion et tutelle. Nous sommes libres de choisir l'État valide dans lequel nous voulons vivre et aucun menaces ne doit subordonner cette juste, légitime et démocratique liberté-là.
    L'adhésion à un plus grand ensemble est ou n'est pas un choix libre
    Si notre adhésion n'est pas libre de toute menace, c'est que nous ne vivons pas dans une démocratie mais dans une autocratie. Il n'y a pas une telle chose qu'une association libre dans un contexte de menaces. On ne peut dire en même temps que l'UNION avec le Canada, est un choix libre si on met de l'avant des menaces de représailles pour justifier la contrainte qui nous ferait devoir « négocier » notre appartenance contrainte. Si elle est contrainte sous la menace, il n'y a rien à négocier... Nous sommes piéger et n'avons aucune marge de manoeuvre sauf celle que veut ou pas nous accorder le Canada. Cela est un fait depuis la Conquête. Nous ne sommes pas libres. Il faut donc nous libérer d'abord, et on verra ensuite si nous voulons ou pas, une fois admis notre pouvoir souverain sur notre territoire national, nous associer avec qui que ce soit, le Canada, les États-Unis, le Mexique... Cela ne peut se faire que dans le contexte qu'un État qui émane des voix libres et souveraines du peuple souverain du Québec.
    Tout le reste n'est que manipulations, chantages et contraintes de corps et d'esprit.
    M. Bousquet sous prétexte de pragmatisme nous dit que nous ne sommes pas libres, que nous sommes des esclaves et qu'il nous faut en prendre son parti. Je récuse cet a priori débilitant. Il n'a pas de place dans une société juste. Il doit être catégoriquement répudié
    « on ne va pas le défier en déclarant unilatéralement l’indépendance du Québec »
    ET COMMENT !
    OUI on va défier un État de tutelle abusive qui n’a pas lieu d’être en invalidant nommément l’État abusif du Canada, ainsi privé de toute légitimité il ne peut plus prétendre être démocratiquement propriétaire des Québécois et de notre territoire national. Il ne pourra prétendre qu’en vertu d’une autocratie abusive impériale d’un autre âge.
    Pour ce qui est de négocier cela ne peut se faire qu’en tant que peuple démocratique et souverain libre de s’associer. Sans liberté d’association il n’y a pas d’association, il n’y a que tutelle et subordination impériale. La liberté et la souveraineté qui en est le fondement implique la proclamation unilatérale de l’indépendance du peuple souverain, libre et seul capable de fonder sur son territoire national l’État qu’il désire fonder.
    C’est au Canada actuel d’obtenir le OUI qui le validerait pas le contraire.
    L’argument des menaces de représailles pour défendre l’idée de M. Bousquet quant à l’éventuelle NÉGOCIATION d’une CONFÉRATION de peuples souverains est sophistique et irrecevable à sa face même. Il lui faut trouver autre chose et cela s’appelle la liberté d’association et les bienfaits de telle CONFÉDÉRATION. Dans un contexte de contrainte il ne saurait y avoir quelque bienfait que ce soit. On ne peut parler de bienfaits et en même temps proférer des menaces de représailles. Et s’il n’y a pas de menaces de représailles, si nous sommes en démocratie, si nous sommes donc un peuple souverain, il nous faut donc fonder l’État souverain, et admettre la validité et l’effectivité unilatérale du principe de souveraineté du peuple et de l’État qu’il DOIT fonder d’abord pour qu’une libre association soit… libre. Il n’y a rien à négocier de ce côté avec qui que ce soit et surtout pas avec un État du Canada jamais approuvé par le peuple souverain du Québec sur son territoire national.

  • Gilles Bousquet Répondre

    13 août 2009

    MichelG n'aime pas les mots séparatiste et séparation.
    M. Marcel Chaput, un précurseur de l'indépendance s'est décrit comme un séparatiste dans son livre "Pourquoi je suis un séparatiste".
    Séparation n'est pas un vilain mot. Ça décrit bien l'idée. C'est clair et net. On veut se séparer du Canada ou du ROC, si on aime mieux. On veut se séparer oui on ne veut pas. M. Bernard Landry préfère dire et écrire : On veut se désunir à la place de On veut se séparer. Ça fait plus joli mais c'est synonyme. Si on commence à avoir peur des mots du côté souverainiste, ça va être facile aux fédéralistes de nous faire peur.

  • Michel Guay Répondre

    13 août 2009

    Les mots séparé et séparatiste sont des mots négatifs utilisés par les fédéralistes pour faire peur et menacer la nation Québecoise des effets du séparatisme c'est à dire nous menacer criminellement de guerres civiles , de partitions et de mesures de guerres comme en 1970 et 1990
    Les Québecois n'ont jamais voulus se séparer du monde mais veulent se décoloniser s'ouvrir au monde et pouvoir négocer avec toutes les nations du monde d'égal à égal et plus jamais négocer à la Charest de colonisés à colonisateurs avec la nation de faux fédéralisme des canadians
    Les Québecois savent qu'on ne va pas se séparer de qui que ce soit mais nous allons être maître chez nous de tous nos impôts et nous ouvrir au monde comme nation et pays francophone
    Vive le Québec libre

  • Gilles Bousquet Répondre

    13 août 2009

    M. René Lévesque avait raison et a encore raison.
    L'histoire des pots de fer et de terre n'est qu'une image. Quand on sait que l'autre, le ROC, est en fer "il peut nous faire plein de problèmes", on ne va pas le défier en déclarant unilatéralement l'indépendance du Québec mais faut, à la place, négocier des changements constitutionnels acceptables à la grande majorité de Québécois, après avoir obtenu un solide OUI de notre population
    Même si nous étions une majorité de francophones Québécois à voter OUI, pour des raisons démocratiques évidentes, faut tenir compte « compter » les votes de nos anglophones.