On ne part pas à la guerre en changeant de chef!

Tribune libre - 2007


Claude Boucher député de Johnson déclare qu'on ne part pas à la guerre en changeant de chef. Que doit-on conclure d'une telle expression sinon qu'il est préférable de perdre la guerre avec le présent général, plutôt que de risquer de limiter les dégâts, et peut-être remporter la guerre avec un nouveau chef. Disons que je fais partie de celles et ceux qui préfèrent la 2ème solution, puisque nous sommes convaincus que la guerre est déjà perdue avec le général Boisclair.
Si les députés de notre parti ne peuvent comprendre des choses aussi simples, c'est qu'ils dorment du sommeil de ceux qui croient en leurs rêves. Disons que je ne fais pas partie de ceux-là, et que je souhaite, avec des dizaines de milliers de membres de notre parti, qu'André Boisclair abandonne le poste qu'il occupe avant que nous ne perdions la guerre devant les ennemis qui déjà fêtent leur victoire, étant assurés que le chef du Parti Québécois n'a pas les armes voulues pour les en priver.
Si j'avais le droit de m'exprimer lors des rencontres des députés et des membres des exécutifs du Parti Québécois, je demanderais à mon chef d'abandonner l'espace politique qu'il occupe, ne possédant pas les armes de destruction capables de lui permettre de gagner la guerre des élections générales qui auront lieu, au plus tard, fin mai prochain. S'il n'est pas capable de saisir le message envoyé par les Québécois, sous forme de sondage, il doit, au-delà de son papa et de son frère, et de peut-être sa maman au Paradis, il doit, dis-je, lire tout ce qui a pu être dit sur lui à la lumière de ses nombreuses frasques, et il y en a de nombreuses, moins élégantes les unes que les autres.
S'il ne peut comprendre qu'un chef de parti qui aspire à devenir «Premier ministre« doit posséder les qualités d'un chef d'État, il faudra donc que les membres de son cocus le lui fassent comprendre avant que la guerre ne soit déclenchée. S'il ne saisit pas le message, à cause de son orgueil qui pourrait en être blessé, il faudra alors le démettre de ses fonctions immédiatement, puisque nous ne pouvons aller à la guerre avec un chef qui n'a pas la confiance de ses troupes et de son peuple. Il ne faut pas faire comme ont fait nos voisins du pays situé au sud du Québec, qui aujourd'hui regrettent amèrement d'avoir appuyé le chef de leurs armées, un dénommé Bush, qui ne leur a
rapporté que des morts et des blessés, et bientôt la défaite.
Faudrait-il que les membres de notre parti attendent que l'on en soit rendus là pour comprendre qu'il est préférable de changer de chef pendant qu'il en est encore temps? Les députés réunis en assemblée doivent comprendre que leurs membres et leurs troupes désertent leur parti, ceux-ci ne pouvant suivre un chef dans lequel ils ne se voient pas, et qu'ils ne pourront donc suivre lorsque la guerre sera déclarée.
Messieurs/Dames les député-e-s, vous avez les moyens de nous donner un chef capable de mener nos troupes à la victoire, serez-vous capables de faire une analyse sereine en dehors de votre amitié pour votre chef et de votre animosité à l'égard de celui (et de ceux) qui a sonné le réveil
des troupes devant l'imminence de la défaite.
Les prochains jours nous démontreront que vous avez bien compris le message de vos membres et de vos troupes et de ceux et celles qui vous ont fait part du péril qui nous guette?
Jacques Bergeron

Ahuntsic, Montréal

Membre, jusqu'en 2008, qui ne peut se permettre de suivre le général d'armée André Boisclair.




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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2007

    A langue fourchue:
    Savez-vous monsieur, que pour voter lors d'un congrès à la chefferie,
    chaque membre reçoit un numéro de code qui sert à l'identifier au
    moment du vote. Je ne crois pas q'un mort , un chien un fantôme ou autre,
    aitent payé leur membership...
    Cependant, je ne crois pas du tout que vous soyez un indépendantiste!!!
    Thaïs Potvin

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2007

    Et que dire si le chef fricote avec l'ennemi?
    Que l'ennemi ait financé sa campagne d'accession au leadership.
    Les Perses pratiquaient ce genre de truc avec la démocratie athénienne.
    Le processus du vote téléphonique. On ne voit pas qui est au bout de la ligne. Ce serait facile de faire voter des morts, des étudiants-fantômes fraîchement enrôlés dans le parti, voir un chien et une plante.