Rappel historique

N'eût été de Samuel de Champlain...

À quand un leader qui aura le courage de faire du Québec un pays riche et prospère?

Tribune libre

(Il y a quelques jours, Jean-François Lisée faisait paraître sur son blogue un texte d'actualité à propos de Samuel de Champlain (jflisee.org/champlain-la-vraie-histoire). Le commentaire que je lui ai fait parvenir est reproduit ci-dessous pour le bénéfice des lecteurs de Vigile:)

Monsieur Lisée,

Je n'ai pas lu l'ouvrage de M. Fisher, mais j'ai eu jadis le privilège de traduire «Samuel de Champlain», de Joe C. W. Armstrong, publié aux Éditions de l'Homme en 1988.
Le souvenir que j'ai gardé de cet homme de courage et de conviction peut se résumer en une phrase: n'eût été de Samuel de Champlain, les descendants des premiers colons français établis en Amérique du Nord ne parleraient plus français aujourd'hui!

En voici pour preuve ce passage hélas! oublié de notre histoire:

En 1628, alors que la France était en guerre contre l’Angleterre, Champlain a bluffé les frères Kirke, des Français (!) à la solde de l’Angleterre venus expulser leurs compatriotes de la vallée du Saint-Laurent. En dépit du fait que les quelques colons réfugiés à Québec n'avaient plus ni vivres ni armes, Champlain a fait savoir à ses ennemis qu’il était prêt à les combattre. Devant tant de détermination, les frères Kirke ont renoncé à s’emparer de Québec à ce moment-là. Ils sont toutefois revenus un an plus tard. Sans ressources, Champlain s'est alors résigné à capituler. Sauf que... le conflit entre l’Angleterre et la France s’étant terminé trois mois plus tôt, la prise de Québec était maintenant illégale! Grâce aux nombreux efforts diplomatiques de Champlain, le Québec et l'Acadie ont été rétrocédés à la Couronne française en 1632.
Cette anecdote montre bien que le sort de la Nouvelle-France s'est joué sur un coup de dés! Ou, si vous préférez, sans la ténacité de Champlain et sans ce magistral coup de poker de sa part, c'en était fait de la colonie...

En terminant, j'ajouterai ceci concernant le pont Champlain:

Non content d'avoir cherché à effacer de nos mémoires jusqu'au souvenir même de l'existence du fondateur de Québec et père incontesté de la Nouvelle-France, le gouvernement fédéral a décidé de faire financer les travaux de réfection dudit pont par les automobilistes québécois qui l'empruntent chaque jour. Or, les coûts supplémentaires qu'occasionnera cette opération proviennent du fait qu'il est surélevé afin de laisser passer les bateaux de marchandises. En toute logique, c'est aux propriétaires des cargos qui transitent par la voie maritime du Saint-Laurent qu'il conviendrait de refiler la facture! Mieux encore, un Québec indépendant pourrait s'enrichir en faisant payer des redevances à toutes les entreprises qui utilisent (et détériorent par le fait même) nos infrastructures de transport, quelles qu'elles soient (pipelines, voies navigables, aéroports, routes, chemins de fer...).

À quand un leader politique québécois de la trempe de Champlain qui ne se gênerait pas pour défendre les véritables intérêts des Québécois en clamant haut et fort que l'indépendance du Québec sera payante, comme le démontrent clairement ces deux vidéos: www.youtube.com/watch?v=nUAgu38qpzU et www.youtube.com/watch?v=nhBelf1PMwU ?


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1 commentaire

  • Pierre Cloutier Répondre

    7 novembre 2014

    Vous avez tout compris. C'est le ROC qui est enclavé. Pas le Québec. Le goulot d'étranglement est situé sur le territoire du Québec et les Anglos nous passent dessus comme si nous étions des tapis. Et bientôt ils vont sortir leur merde bitumineuse par le fleuve Saint-Laurent. Et nous on dit rien.
    En plus, il sont propriétaires des ponts Jacques-Cartier et Champlain qui ne sont pas des ponts interprovinciaux ni internationaux, mais des ponts provinciaux situés sur notre territoire, donc de juridiction provinciale.
    Et nous, la seule chose qui nous révolte c'est le choix du nom du nouveau pont.
    En plus, le fédéral nous bilinguise les alentours. Pont Champlain Bridge. Nun's Island, Bridge street etc.
    Pénible.
    Pierre Cloutier