Mario Dumont dénonce la tentative «d'endoctriment» des collégiens

Québec - prochaines élections 2007

Martin Ouellet
_ Presse Canadienne
_ Québec
Le leader péquiste André Boisclair doit intervenir pour tuer dans l'oeuf la campagne «d'endoctrinement» syndicale à saveur souverainiste destinée aux étudiants des cégeps, a soutenu, mardi, le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont.
«Il n'y a rien qui m'horripile, qui me dégoûte davantage que toutes les formes d'endoctrinement», a commenté M. Dumont, en point de presse à Québec, au sujet de la campagne de «sensibilisation politique» que comptent mener les syndicats d'enseignants auprès des collégiens dès cet automne.
Préparée par la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et approuvée par la Fédération des enseignants de cégep (FEC-CSQ) et la Fédération autonome du collégial (FAC), l'opération politique a reçu l'aval des associations étudiantes. D'après ce que rapportait le quotidien Le Devoir dans son édition de mardi, l'initiative a pour objectif avoué de «proposer un discours alternatif de gauche pour contrer les idées néolibérales».
Piqué au vif, s'estimant l'une des cibles choisies par le discours syndical, le chef adéquiste voit dans l'opération qu'une vulgaire campagne de propagande de «l'idéologie dominante de la gogauche québécoise» visant à endoctriner les étudiants.
Une offensive politique similaire, à ses yeux, à celle que projetait de mener l'an dernier le Conseil de la souveraineté auprès des tout-petits avec son document «Parlons de souveraineté à l'école».
«Est-ce que le PQ n'est pas en train, par en arrière, d'avoir une priorité à l'endoctrinement des jeunes tous azimuts?», a lancé M. Dumont.
Le député de Rivière-du-Loup croit en effet que le Parti québécois (PQ) doit rendre des comptes en regard de cette opération parce que, avance-t-il, les syndicats d'enseignants «sont dans le même lit que le PQ» et cherchent, «par derrière», à «aider le Parti québécois».
Par conséquent, M. Dumont exige que son vis-à-vis du PQ, André Boisclair, pose un geste pour mettre un terme à l'initiative.
«Le ministre de l'Éducation (Jean-Marc Fournier) peut donner des directives. J'espère qu'il le fera. Mais je dois dire que, compte tenu que ça se passe dans sa famille et dans sa cour, c'est à André Boisclair à prendre des positions», a-t-il dit.
Par ailleurs, selon M. Dumont, la campagne «d'endoctriment» concoctée par les enseignants révèle également toute l'influence qu'exerce auprès des syndicats le groupe «Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre», le SPQ-Libre, «une bibitte qu'on n'aura jamais fini d'enquêter (pour) comprendre tous les liens qu'elle a avec le Parti québécois puis comment tout cela peut respecter la Loi électorale.»


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