Politique-fiction

Louis Bernard, architecte de la transition

Québec 2007 - Parti Québécois



Dans l'entourage d'André Boisclair, on a déjà confié à Louis Bernard, mandarin perpétuel, d'amorcer la réflexion sur la nécessaire transition si le PQ est porté au pouvoir.
Une chose est acquise : un gouvernement Boisclair déposerait très rapidement un nouveau budget. Louis Bernard a repris du service il y a quelques jours. C'est lui qui tient le crayon pour dessiner les changements susceptibles d'être apportés à la structure du gouvernement. À sa recommandation, André Boisclair s'est engagé à ramener de 24 à 18 le nombre des ministères exit les «ministre délégués». Le ministère du Revenu, transformé en agence, passera sous la responsabilité du ministre des Finances. Aînés, famille et communautés culturelles relèveront d'un nouveau ministre de la Population. Rien des grands chambardements des «ministres d'État» de 1976 et, surtout, pas de retour à la structure bancale des «délégués régionaux» de 1994.
Quand on regarde la liste des frappeurs, quelques évidences sautent aux yeux: plusieurs élus pourront être facilement casés.
Pierre Curzi, la vedette recrutée pour Borduas, irait à coup sur à la Culture. François Legault est le choix naturel pour le portefeuille des Finances.
Si elle survit à la vague adéquiste à Québec, Agnès Maltais aura le statut de miraculée. Elle a déjà été déléguée à la Santé, puis à la Culture... Elle sera en bonne posture pour une promotion.
Avec ses états de service, Louise Harel pourra choisir sa limousine. Ce ne serait pas une bonne idée de froisser la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, qui a toujours sous la main le numéro de téléphone de Gilles Duceppe. Elle avait déjà voulu la Justice, il y a plusieurs années, mais c'était à l'époque où elle savait que la Santé était réservée au Dr Jean Rochon.
Autre nomination «préventive»: Lizette Lapointe, si elle se fait élire dans Crémazie probablement le seul changement dans l'île de Montréal. Un ministère pour la femme de Jacques Parizeau servirait d'antidote pour neutraliser son volubile et percutant mari.
Camil Bouchard devrait survivre dans Vachon, si on se fie aux sondages. Son profil le destine à un poste social, l'Emploi ou l'Éducation. Il était critique à ce dernier poste avant les élections, ce qui est généralement un handicap on évite de placer les politiciens dans les postes où ils devraient faire ce qu'ils préconisaient dans l'opposition.
Pour le Trésor, Diane Lemieux a de l'appétit, dit-on. Proche d'Éric Bédard, un des principaux conseillers d'André Boisclair, elle sera au haut de la liste. Elle demeurerait leader parlementaire et pourrait aussi devenir vice-première ministre. Sylvain Simard est aussi en lice pour le Trésor, un poste qu'il a occupé sous Bernard Landry.
Si le PQ est élu, il faut prévoir que Stéphane Bédard, fils de Marc-André et frère d'Éric, obtiendrait la Justice.
Il faudra aussi vraisemblablement compter avec Rita Dionne-Marsolais et Marie Malavoy, qui ont déjà eu des ministères. Richard Legendre, un allié indéfectible de François Legault, aurait un poste économique. On peut penser que Danel Turp irait au Relations internationales.
Les considérations régionales pèsent toujours plus lourd qu'on pense. Vu comme un candidat solide, Bernard Drainville est handicapé par sa proximité géographique avec Curzi, mais la volonté de présenter de nouveaux visages jouerait en sa faveur.
Stéphane Bergeron, en avance dans Verchères, et François Rebello, qui a des chances dans La Prairie, sont aussi des possibilités. En revanche, Maxime Arseneau, s'il reste député des Îles-de-la-Madeleine, aura un ministère peut-être l'Agriculture, dont il s'est déjà occupé.
S'il réussissait à ramener La Peltrie près de Québec une grosse commande, l'universitaire Robert Beauregard serait aussi appelé. Au Saguenay, Sylvain Gaudreault aura des chances s'il bat la ministre libérale Françoise Gauthier. Au Travail, certains voient le syndicaliste Marjolain Dufour, de René-Lévesque, une bien mauvaise nouvelle pour son voisin de circonscription Rosaire Bertrand.
Le vétéran des vétérans, François Gendron, qui en était à ses dernières élections, deviendrait président de l'Assemblée nationale, comme le prédisait déjà, il y a 10 ans, son ami et rival Rémy Trudel!


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