Lettre à Paul Kagame<br>Je vous fais une lettre<br>Que vous lirez peut-être<br>Si vous avez le temps<br>Entre deux assassinats

Chronique de Bernard Desgagné

Monsieur Paul Kagame

Président du Rwanda

Kigali, Rwanda
Monsieur le Président,
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Entre deux assassinats
Me feriez-vous le grand honneur de m’ajouter à votre liste noire de négationnistes, révisionnistes et racistes, aux côtés des Lugan, Palou-Loverdos, Péan, Philpot et Verlinden? L’un de vos apôtres au Québec, Gil Courtemanche, m’a écrit dernièrement que j’étais l’un des visages du fascisme. Voilà qui devrait vous suffire pour acquiescer à ma demande.
Je vous concède cependant que, pour ce qui est du révisionnisme, je ne vous arriverai jamais à la cheville. Depuis que vous avez commencé à vous emparer du pouvoir par la force, avec l’aide de vos amis américains, vous avez réussi à gommer des pans entiers de l’histoire rwandaise, à un point tel que, dans les manuels d’histoire désormais prescrits aux écoles secondaires de votre pays, l’histoire du Rwanda commence en 1994. Grâce à vous, en Occident, la plupart des gens qui ont déjà entendu parler du Rwanda n’en ont retenu qu’un mot ressassé par les médias depuis des années : génocide. Le drame rwandais se résume à cent jours en 1994. Rien avant et rien après. Selon la version officielle de l’histoire, le diable s’est mis à sévir tout à coup, puis vous, le sauveur, êtes arrivé. Quel virtuose vous êtes!
Vos qualités de grand maitre de la désinformation n’ont d’égal que vos talents de belligérant. À la tête de quelques divisions de l’armée ougandaise composées de soldats professionnels ougandais, étrangement surnommées « Armée patriotique rwandaise » (APR) et associées à l’organisation politique qu’est le « Front patriotique rwandais » (FPR), vous avez merveilleusement commencé à appliquer les leçons apprises dans un collège militaire américain. Vous avez réussi à envahir une partie du Rwanda en 1990, à en massacrer la population, et à exclure totalement les ONG et les médias des zones dont vous vous étiez emparé. Seuls vos conseillers stratégiques américains faisant la navette avec leur ambassade à Kigali y avaient accès.
Des centaines de milliers de Hutus expulsés par l’APR/FPR de la zone sous votre emprise se sont ainsi retrouvés dans des camps de réfugiés intérieurs au Rwanda. L’idéologie génocidaire que vous aimez brandir n’est-elle pas avant tout la frustration et la colère d’un peuple assiégé et massacré? Permettez-moi de faire un parallèle avec le Canada.
Qu’aurait fait le Canada avec les Canadiens d’origine japonaise si…
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le Canada a interné la quasi-totalité des Canadiens d’origine japonaise. Il a fallu au Canada plus d’un demi-siècle pour présenter des excuses aux civils canadiens innocents qui avaient été ainsi malmenés. Pourtant, aucune armée japonaise n’avait envahi le pays.
Au Rwanda, en 1990, une puissante armée partie d’Ouganda et équipée du matériel le plus moderne est entrée sur le territoire avec la complicité des États-Unis. Cette guerre n’a pas été déclenchée pour mettre fin à des tueries. Le Rwanda n’avait rien d’une dictature sanguinaire. Une université avait même été fondée à Butare par un Québécois, le père Georges-Henri Lévesque. Cependant, le Rwanda avait le défaut d’être un pays francophone, ce qui nuisait considérablement aux visées des États-Unis dans la région.
À la tête des troupes de l’APR/FPR, vous avez envahi le Rwanda en 1990, massacrant des civils et terrorisant la population en général. Que serait-il arrivé au Canada en pareil cas? Que se serait-il produit si les Japonais avaient envahi la Colombie-Britannique et si leur armée, en route vers Ottawa, avait massacré ou expulsé une partie de la population de l’Ouest canadien? Qu’aurait été la réaction des Canadiens si leurs concitoyens d’origine japonaise s’étaient employés à cacher des vivres et des médicaments pour aider l’armée japonaise dans sa marche?
De telles circonstances ne se sont jamais présentées au Canada, mais si l’on se fie à la réaction des autorités canadiennes pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elles n’ont pas hésité à interner massivement des innocents, on peut facilement imaginer que la réaction contre les Canadiens d’origine japonaise aurait été beaucoup plus violente dans un scénario semblable à celui du Rwanda.
L’idéologie du génocide, comme vous dites, n’a rien d’une idéologie et tout de la fureur induite par une guerre d’agression impitoyable. Le génocide a eu lieu, mais il n’était pas le résultat d’un sombre complot à teneur idéologique. Le génocide rwandais n’a rien à voir avec le sort réservé aux Juifs par les nazis.

La phase finale de la prise du pouvoir
En 1993, après trois années de carnage, vous avez négocié un semblant de cessez-le-feu à Arusha, le temps de faire entrer jusqu’au coeur de Kigali les armes lourdes dont vous aviez besoin pour l’assaut final.
Le 6 avril 1994, vous fichant éperdument du sort des Tutsis de l’intérieur, vous avez fait abattre, avec un missile acheté à l’URSS par l’Ouganda, l’avion transportant Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira, qui étaient alors respectivement présidents du Rwanda et du Burundi. L’attentat ayant déclenché les massacres que l’on qualifiera plus tard de génocide, comme vous le prévoyiez, vous vous êtes mis à arroser copieusement Kigali au moyen des lance-roquettes multiples que vous aviez stockés sur place en contravention de l’accord de paix d’Arusha.
Pendant le génocide des Tutsis déclenché par vos bons offices, votre APR/FPR a poursuivi ses massacres, les mettant systématiquement sur le compte des génocidaires hutus. Vos soldats ont exterminé des Hutus, des opposants gênants ainsi que des étrangers. Comment se fait-il qu’on ne parle pas de génocide pour qualifier les actes de l’APR/FPR? Il faudrait peut-être poser la question à vos Blancs menteurs.
Parmi les victimes de l’APR/FPR en 1994 se trouvent le père Claude Simard, qui avait osé se plaindre des exécutions sommaires pratiquées par l’APR/FPR, ainsi que la famille de Corneille Nyungura. Le père de Corneille, un Tutsi ambitieux, avait fondé un parti d’opposition au Rwanda. C’était un adversaire politique du président Habyarimana, mais il avait le défaut, aux yeux de l’APR/FPR, d’avoir trop d’accointances hutues et de s’être lui-même fait hutu, ce qu’une simple formalité administrative permettait. Les soldats de l’APR/FPR sont entrés un jour chez lui pour lui trouer la peau. Corneille a eu la vie sauve en se cachant dans la maison et a pu s’échapper. Il est devenu la grande vedette québécoise que l’on connait aujourd’hui.
À entendre vos défenseurs au Québec, comme le bon père Callixte Kabayiza, les centaines de milliers de réfugiés intérieurs et les civils assassinés par l’APR/FPR n’auraient été rien d’autre que des « dommages collatéraux » de la guerre. Sauf votre respect, permettez-moi de souligner que c’est l’une des manifestations les plus flagrantes de la culture du mensonge que vous répandez et à laquelle vos défenseurs adhèrent aveuglément.
Les massacres se poursuivent
Une fois bien installé au pouvoir à Kigali, vous avez envoyé vos troupes pourchasser les réfugiés qui avaient fui au Congo. Vous avez assassiné encore une fois des observateurs étrangers gênants pour libérer les zones où votre armée devait passer sans se faire voir. Vous avez pilonné impitoyablement des camps de réfugiés à l’arme lourde. Des centaines de milliers de réfugiés sont morts aussi de la faim et du choléra. Plus tard, vous avez créé de nouveaux réfugiés, cette fois congolais, qui ont dû fuir la terreur amenée dans votre pays par l’APR/FPR, qui prétend encore aujourd’hui y faire la chasse aux génocidaires. Votre homme de main au Congo, Laurent Nkunda, parachève votre œuvre là-bas. Il a fondé au Kivu, une province du Congo près du Rwanda, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui se pose en défenseur de la minorité tutsie congolaise, mais qui n’est rien d’autre que votre cheval de Troie au Kivu.
Certains réfugiés congolais se sont retrouvés au Québec. Ils en ont vraiment ras le bol d’entendre vos défenseurs dire que vous êtes l’homme qui a « mis fin au génocide rwandais ». Pour eux, vous ressemblez plutôt à l’un des plus grands criminels de l’histoire de l’humanité.
En tout, la guerre que vous avez transportée au Congo depuis 1994 a fait quatre-millions de morts. Si l’on ajoute à ce bilan le million de morts du Rwanda, on arrive au total de cinq-millions de morts, sans compter les blessés et les réfugiés encore vivants. Mes amis congolais et rwandais n’ont-ils pas un peu raison de se plaindre de vous?
La culture du mensonge
Si je m’intéresse au Rwanda, c’est que la culture du mensonge dont vous êtes si profondément imprégné n’est pas du tout l’apanage d’une ethnie rwandaise. Elle existe aussi dans mon pays, où elle est florissante. C’est cette culture qui a permis, par exemple, aux Trudeau, Chrétien et Harper de maintenir la nation québécoise sous l’emprise du pouvoir fédéral, notamment en 1970, en 1980, en 1982, en 1990, en 1995 et encore aujourd’hui. Vous connaissez Jean Chrétien, n’est-ce pas? C’est lui qui vous a dit, en 1997, qu’il ne vous tiendrait pas rigueur de l’assassinat de son ancien camarade de classe, le père Guy Pinard.
Guy Pinard en savait trop, n’est-ce pas? Il venait de découvrir un charnier laissé par l’APR/FPR. Alors, le 2 février 1997, sur l’ordre de votre chef du renseignement militaire, Karake Karenzi, qui semble être une personne tout à fait fréquentable aux yeux du ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, l’un de vos sbires a assassiné le père Pinard pendant qu’il célébrait la messe. Le père Pinard venait de donner la communion à votre homme. Celui-ci a alors dégainé son arme et a tué froidement le pauvre père.
À titre de Québécois, membre d’une nation colonisée, asservie et dominée d’abord par la force, et ensuite par le mensonge, j’éprouve naturellement de la sympathie pour ceux qui, ailleurs dans le monde, ont subi des atrocités et qui subissent aujourd’hui le mensonge.
Dans le cas du Rwanda et du Congo, ma sympathie est d’autant plus grande que les souffrances des Rwandais et des Congolais tirent leur origine de drames récents beaucoup plus meurtriers que ceux que les ancêtres des Québécois ont connus. En 1837, les Britanniques ont massacré sans pitié les patriotes québécois et terrorisé la population pour maintenir leur régime féroce d’exploitation coloniale, mais les Québécois d’aujourd’hui n’ont pas subi eux-mêmes une violence comparable, et encore moins la violence qu’ont subie les Rwandais et les Congolais.
Agents, défenseurs et portevoix
Au cours des derniers jours, vos défenseurs au Québec ont redoublé d’ardeur pour cultiver le mensonge conformément à vos consignes. On retrouve vos défenseurs principalement à La Presse, à Radio-Canada, au sein des associations sélectives regroupant certaines victimes du drame rwandais ainsi que dans certains milieux universitaires. Leur stratégie est simple: bâillonner les chercheurs de vérité.
Il est intéressant de constater qu’en plus d’abriter vos défenseurs, La Presse et Radio-Canada sont les deux principaux organes de propagande des adeptes de la culture du mensonge qui visent à asservir la nation québécoise. Le mensonge se porte presque aussi bien au Québec qu’au Rwanda. Récemment, alors que les statistiques montraient tout le contraire, les éditorialistes de La Presse et les journalistes de Radio-Canada se sont efforcés de convaincre le public que le français, langue de la nation québécoise, faisait des progrès au Québec.
À Radio-Canada, on se contente d’entretenir la confusion au sujet du Rwanda. On emploie à toutes les sauces les mots « génocide » et « génocidaire ». Les journalistes sont en général des amateurs qui ne comprennent rien à rien, mais qui sont généreusement rémunérés avec des deniers publics pour ne pas chercher à savoir autre chose que l’information prédigérée fournie directement par d’autres organes de propagande cultivant le mensonge.
Ainsi, un journaliste du site Web de Radio-Canada écrivait le 28 mars que des mandats d’arrêt internationaux concernant entre autres le meurtre du père Guy Pinard avaient été délivrés par l’Espagne deux semaines plus tôt. En fait, les mandats ont été délivrés le 6 février, et j’avais informé Radio-Canada à l’époque, qui n’avait pas cru bon d’en parler. Il est certain qu’il est plutôt gênant pour une boite à propagande disposant d’un budget de plus d’un milliard de dollars de devoir admettre qu’elle est en retard de deux mois dans les nouvelles concernant le meurtre d’un Québécois, mais le journaliste a quand même admis l’erreur en réponse au courriel que je lui ai envoyé. Puis, il a apporté la correction dans la page Web.
Malgré ce changement, la deuxième version de l’article en question dans le site Web de Radio-Canada était encore un morceau d’anthologie à la gloire de l’incohérence. Figurez-vous qu’on y disait en caractères gras que le Père Guy Pinard était un témoin gênant pour les génocidaires! Si ce n’était pas si tragique, ce serait franchement drôle. Radio-Canada vous traitait ainsi officiellement, vous et votre camarade Karenzi, de génocidaires. Quel revirement! Radio-Canada venait de décréter la fin de la théorie du génocide unique des Tutsis. Désormais, le génocide des Hutus existait bel et bien, lui aussi. Vous m’en voyez comblé de joie pour mes amis rwandais et congolais qui souffrent en silence, meurtris par la perte de leurs proches, puis bâillonnés et affligés des accusations les plus ignobles. Mais, si j’étais vous, je m’empresserais de faire parvenir une note diplomatique de protestation à Maxime Bernier.
Ajout de l'auteur le 8 avril 2008: Le 2 avril, Radio-Canada a encore une fois modifié sa page Web. On n'y parle plus des génocidaires. Toutefois, preuve de la grave inconscience des journalistes radiocanadiens, l'article se termine par une phrase destinée à rappeler la version officielle du drame rwandais, c'est-à-dire celle qui fait de vous, Monsieur Kagame, le sauveur ayant mis fin au génocide de 1994. Cette conclusion est en contradiction totale avec le reste de l'article, qui rapporte vos crimes.
À La Presse, André Noël se fait régulièrement le portevoix du père Kabayiza et de son association, Page-Rwanda, qui jouent le rôle d’agents du FPR au Québec. Les articles de M. Noël sont souvent constitués essentiellement d’une série de citations reprenant les déclarations de ces agents. La stratégie entourant ces déclarations est simple : toute personne crédible osant vous pointer du doigt publiquement pour vos innombrables crimes, vous et vos camarades de l’APR/FPR, est immédiatement accablée d’accusations de négationnisme, de révisionnisme et de racisme.
La conférence du 29 mars au Gesù

la conférence du 29 mars peut être visionnée en ligne. Vous la trouverez à l'adresse suivante:
http://video.google.fr/videoplay?docid=5847671951466736255

Pourtant, il est difficile d’être plus négationniste que vos défenseurs et vos agents au Québec. J’ai eu l’occasion de les voir à l’oeuvre en personne lors de la conférence donnée samedi dernier, le 29 mars 2008, dans l’amphithéâtre du Gesù, à Montréal, par Robin Philpot, Pierre Péan et Jordi Palou-Loverdos, en présence du modérateur Normand Lester. Une bonne partie de vos agents avaient été dépêchés à la conférence dans un autocar affrété par l’ambassade du Rwanda à Ottawa.
Normand Lester a commencé la conférence en affirmant et en répétant plusieurs fois que personne ne niait que les Tutsis aient été victimes d’un génocide au Rwanda en 1994 et que le seul négationniste connu était l’ex-président Bill Clinton, qui, comme le prouve la documentation obtenue à ce sujet, a donné l’ordre à Madeleine Albright, en 1994, de tout faire pour qu’il ne soit pas question de génocide au Rwanda devant les Nations Unies. Clinton ne voulait pas que les États-Unis soient forcés d’intervenir au Rwanda.
En effet, il existe une loi aux États-Unis qui oblige ce pays à intervenir militairement en cas de génocide n’importe où dans le monde. La présence des États-Unis et de ses alliés aurait peut-être pu arrêter le génocide, mais Clinton a préféré vous laisser le champ libre. Les Tutsis massacrés n’étaient qu’une quantité négligeable. Les Français ont réussi à sauver bien des Rwandais d’une mort certaine, grâce à l’opération Turquoise, mais les Américains, les Canadiens et les Britanniques ont préféré détourner le regard pour que se consume le massacre devant les aider plus tard à dilapider les richesses minières du Congo.
Mais, revenons à la conférence. Après la déclaration sans ambigüité de Normand Lester, on se serait attendu à ce que l’auditoire soit rassuré quant aux intentions des conférenciers, qui avaient déjà fait l’objet dans le passé de nombreuses accusations de négationnisme, de révisionnisme et de racisme de la part de vos agents. Comme je l’ai dit au début de la présente lettre, les trois conférenciers sont sur votre liste noire. Mais, au contraire, vos agents et vos défenseurs ont d’entrée de jeu attaqué le modérateur sans relâche, comme une meute d’enragés, à coups d’invectives et de hurlements. Sauf à quelques rares occasions, qui n’ont heureusement pas eu de conséquences fâcheuses, le reste de l’auditoire est demeuré calme devant ces provocations d’une rare violence verbale.
Dès le début, une femme blanche, à l’accent européen, a essayé d’enterrer le modérateur, Normand Lester, en l’accusant de tous les maux. Assise dans les premières rangées, elle gueulait sans cesse des insultes et s’efforçait ainsi de nuire au déroulement de la conférence. Elle s’est calmée un peu lorsqu’un agent du service d’ordre est venu lui dire que, si la conférence ne lui plaisait pas, elle pouvait toujours s’en aller.
Une autre femme de race blanche à l’accent européen, qui était assise plutôt à l’arrière, a également hurlé à plusieurs reprises diverses accusations, notamment lorsque le conférencier Pierre Péan a demandé à la salle d’observer un moment de silence à la mémoire des victimes du génocide et des autres massacres perpétrés depuis 1990 au Rwanda et dans la région des Grands Lacs africains. La femme a refusé d’observer le silence et, pendant que tout le monde se taisait, a accusé bien fort M. Péan d’instrumentaliser les émotions des gens.
Pendant la période de questions, à la fin de la conférence, une autre femme est allée raconter au micro que Normand Lester avait été congédié par Radio-Canada pour avoir tenu des propos haineux, ce qui est évidemment un mensonge pur et simple. Normand Lester a alors fait preuve du sang-froid et de la dignité remarquables qui l’ont caractérisé ainsi que les conférenciers tout au long de la conférence. Il a simplement demandé à la dame s’il s’agissait d’une question. Lorsqu’elle lui a répondu par la négative, il a répliqué : « Je vois. Vous avez dit ça pour me flétrir. » Puis, il a laissé la dame poser sa question.
Bref, après avoir menacé les propriétaires du Gesù et les Éditions des Intouchables, avant la conférence, vos agents et vos défenseurs se sont employés à bâillonner les conférenciers. Heureusement, ils n’ont pas réussi. Et heureusement aussi, la police de Montréal ayant dépêché sur place une vingtaine d’agents armés, aucune agression physique n’a eu lieu.
Le témoignage de Pierre Péan

Le bilan - Pierre Péan et Jordi Palou-Loverdos à CIBL

Partie 1 http://cibl1015.com/node/203561
Partie 2 http://cibl1015.com/node/203537

La conférence portant sur le thème de la « difficile recherche de la vérité » à propos du Rwanda, Pierre Péan a décrit l’enfer qu’il traverse depuis qu’il a entrepris de dénoncer vos crimes. Il fait l’objet de nombreuses poursuites pour diffamation et pour incitation au racisme qui lui ont été intentées grâce à votre efficace propagande et grâce à votre argent et à celui de vos défenseurs. Il n’a jamais été condamné et ne le sera jamais par un tribunal digne de ce nom, mais il ne fait aucun doute que le fardeau financier de sa défense lui est très lourd à porter. De plus, sa fille a dû faire ses études accompagnée d’un garde du corps. On a systématiquement sali sa réputation dans les journaux en le traitant de négationniste, révisionniste, raciste et xénophobe. Après avoir mené une brillante carrière de journaliste et d’écrivain, au cours de laquelle il a pourfendu la France pour ses entreprises coloniales et néocoloniales et révélé de nombreux scandales, notamment sur le passé de François Mitterrand, on a fait de lui un paria pour avoir osé dénoncer vos crimes.
M. Péan a donné une réponse des plus intéressantes à l’une des nombreuses questions agressives dont l’ont assailli vos agents et défenseurs à la fin de la conférence. À l’intention d’un homme agité qui l’accusait de ne rien connaitre du Rwanda pour ne s’y être jamais rendu, il a expliqué qu’à l’époque de l’URSS, il valait mieux ne pas s’y rendre pour savoir ce qui s’y passait, mais plutôt se fier aux transfuges qui réussissaient à échapper au régime et qui pouvaient parler librement des goulags.
Bref, la conférence a eu lieu. La vérité est lâchée. Elle est en liberté et elle va vous mordre. Je vous le dis avec toute l’irrévérence qui caractérise l’esprit égalitaire des Québécois : gare à vos fesses présidentielles!
Je reviens à ma demande initiale. Être ajouté à la liste noire des hommes courageux qui traquent sans relâche l’un des dictateurs les plus sanguinaires que la planète ait connus depuis Adolphe Hitler serait un immense honneur pour moi. J’attends impatiemment votre réponse, qui viendra peut-être par la voix de vos défenseurs à La Presse ou de votre grand ami Gil Courtemanche. Qu’ils me consacrent négationniste, révisionniste, raciste, xénophobe ou fasciste. Qu’ils jettent sur moi l’anathème. Que je devienne la bête noire des menteurs.


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2010

    Monsieur , je ne défend personne , c'est votre affaire à Kagamé et à vous , Mais aidez nous à reconstruire, ce que nous avons perdu... je ne suis ni Tutsi , Ni Hutu , Ni Twa juste un Jeune Rwandais qui a besoin d'avoir la paix et refaire sa vie...
    Sans rancune ...

  • Archives de Vigile Répondre

    5 août 2008

    Bonjour

    Merci pour votre article.

    J'aimerais ajouter ce document sur la liste des discours haineux que tient ou a tenu Kagame contre son propre peuple, les rwandais. Il s'agit du discours de Murambi en le 07 Avril 2007. lire ici le document pdf du discours


    Merci bien et bon courage pour la recherche et la publication de la vérité sur le Rwanda.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 avril 2008

    Voici le témoignage d'un ex-membre du FPR sur la conférence de Montréal :
    La Conférence à Montreal : Pean - Philpot - Jordi -Verlinden
    29 mars 2008 Document Gateraoriginal en Kinyarwanda
    (traduction Libre)
    Source : Rwandanet
    Frères, Pour ceux qui n'ont pas pu se rendre à la Conférence,Kayijamahe a produit un compte rendu. Je ne voudraispas y revenir, même s'il n'a pas tout mis dans son compte rendu. Il y a une radio internet qui passeintegralement la Conference, cela permet à n'importequi de voir l'"ambiance' qui régnait dans la "salle". Comment faire dialoguer les rwandais?
    Ma première interrogation concerne le dialogue entrenous rwandais, pour des raisons personnelles et suiteà ce que j'ai vu à cette confèrence. Dans la réalité,il y avait trois groupes dans la salle :
    1. Les opposants au régime de Kigali,
    2. Les supporters du régime de Kigali
    3. Les observateurs : dans ce groupe on retrouve desétrangers (neutres) qui ne sont pas au courant desévénements de la Région des Grands Lacs Africains, demême que des rwandais qui observent de loin les deuxfactions précedentes.
    1. Les opposants au régime de Kigali Les membres de ce groupe étaient disciplinés. Ils donnaient l'impression qu'ils attendaient de cetteconference la "manne celeste", comme celle dont sesont nourris pendant quarante jours les enfantsd'Israel, pour leur voyage jusqu'à Canaan.Ils applaudissaient chaleureusement pour marquer leurapprobation des propos du conferencier. Je pense quecertains d'entre ont eu mal aux mains, les eventuelstravailleurs en manufacture parmi eux en auront le"rendement" diminué. On remarquait cependant que peude jeunes étaient au rendez-vous, sauf quelques jeunesentre 20 et 30 ans, probablemnt journalistes de Radio-Ukuri.Les Congolais étaient dynamiques et ont posé le plusde questions. J'étais assis à coté d'un burundais quin'a pas pu intervenir, pour lui et d'autres personnesla période des question a été courte. Il trouve les rwandais (nous qui étions assis à coté de lui) peu"organisés". Selon lui, au moment meme, devant lasalle de Conference les supporters du regime de Kigali manifestaient sans personne pour les affronter, alorsque dans la "salle" les opposants au regime de Kigali asssistaient à la Conference.
    J'évitais de commenter,n'étant ni de "ceux qui applaudissent fanatiquement",ni de "ceux qui hurlaient".
    2. Les supporters du regime de Kigali Je vais parler plus longuement de groupe, ayant pum'entretenir avec certains membres de celui-ci àl'issue de la ''Conference". J'ai pu aussi recueillirles impressions d'un des étrangers qui assistair à laconference. On se demanderait si les supporters du regime deKigali savent que nous sommes dans un pays civilisé?Etaient-ils venu suivre la Conference où l'empecher dese tenir? Hurler, crier, couper la parole, empecher lapersonne de parler, crier des paroles mechantes, detelle sorte qu'une personne bien elevée aurait hontede leur comportement. J'ai été attristé par un épisode et les étrangersprésents dans la salle ont se sont interrogé sur cegroupe :Péan a demandé à l'assistance de se lever et observerune minute de silence en memoire de toutes lesvictimes au Rwanda, cetaines personnes du groupe semises à grogner, d'autres sont restées assises commesi elles n'avaient rien entendu, deux personnesassises cote à cote n'ont pas voulu se lever(avaient-elles la meme maladie!).
    Que devait dire le conferencier pour que ces personnes se levent? Parmi ceux qui se sont levés, on attendait des cris"negationnistes, revisionnistes" au moment même où lereste du public était "concentré" et attendait la finde cettte minute de silence. Frères rwandais, est-ce vraiment pour cela que vousavez fait le voyage depuis Toronto, Quebec et Ottawa ?J'ai attendu vainement qu'un membre de ce groupe poseune question pertinente. Chaque personne qui posaitune question au conferencier donnait visait àprovoquer les huées ou les applaudissements.Au moment où les conferenciers exposaient les crimesdu régime de Kigali, les membres de ce groupe ontdefendu le régime alors que le communiqué envoyé parKayumba invitait à "condamner la négation dugenocide". Allons-nous continuer à êtreinstrumentalisés par un groupuscule servant sespropres interets, comme si nous étions sesmarionnettes? Assister à la Conference était vraiment important pourtout rwandais qui cmbat le "negationnisme", mais celane signifie y aller pour agresser ceux qui n'y ontaucune responsabilité! J'ai beaucoup apprecié le travail du"Moderator" qui aintroduit la Conférence en dévoilant le nom de lapersonnalité mondialement célèbre qui est"négationniste". Le confèrencier a même offert laparole au public en ces termes "toute personneprésente dans la salle qui voudrait me contredirelà-dessus peut le faire avant que je n'aille plusloin". Dans l'assistance, personne ne s'est manifesté.Pourtant il y avait dans la salle des personnes quitraitent les autres de négationnistes, mais qui nevoulaient faire aucun commentaire pour démontrer cenégationnisme.L'avenir nous le dira. En ce qui me concerne, depuismon arrivée au Canada pour des études, c'est lapremière fois que je participe à ce type d'évenement.J'ai décidé de rester au Canada après avoir constatéque "les choses ne sont plus comme avant au Rwanda",depuis la disgrâce de Karegeya.
    3. Les observateurs Le fait est que le groupe observateurs était le plusimportant, même si certains essayaient de prendreparti pour ou contre le régime de Kigali. Certainespersonnes ont répondu à l'invitation, sans toutefoisêtre des suppoters de la junte de Kagame. Mais commeles pro-Kagame sont plus influents, ils ont hurlé,provoquant ceux qui n'agissaient comme eux. Cesderniers marchent sur les oeufs, pour éviter que... Quand on observe que les jeunes ayant un statut deréfugié au Canada, alors que leurs pères sont desdignitaires au Rwanda. Ce sont eux qui grognaient leplus à la Conference, comme si le Canada et le Rwandaformaient un seul pays. Ils croient que le pouvoir deleurs pères s'étend jusqu'au Canada. Un observateurblanc avec lequel je me suis entretenu à la fin de laConference a voulu savoir si j'étais du coté desmanifestants ou de ceux qui applaudissaient. Je lui airépondu que je n'avais pas de camp , que j'étais venuentendre ces conferenciers taxés de "négationnisme",mais que les autres étaient là pour appuyer ou saboterla conférence. Il m' demandé mes observations, je luiai répondu que je n'avais pas encore lu lespublications des conferenciers, mais plutot entendules commentaires des gens. Mais si je me fie à ce quis'est dit à cette conference, presque tous les faitsrapportés me semblent veridiques. Tous les hutus nesont pas des criminels, comme tous les tutsi ne sontpas des innocents. Kagame et sa junte sont descriminels et ils doivent absolument être traduits enjustice. Cela contribuerait à conjurer la méfianceentre rwandais. Kagame a commis des crimes innomablesen assassinant des étrangers, des religieux. Il devrarépondre de ces crimes un jour. Je plains ceux quicomme la tique, restent accrochés à la peau, longtempsaprès que la vache a été mangée. CONCLUSION Frères rwandais, Rassemblons-nous pour nous desolidariser de tout mal,quel qu'il soit. Dénoncer Kagame et sa junte, ce n'estpas hair le Rwanda, puisque ce pays ne s'identifie pasun homme. Le Mwami est parti, le Rwanda est resté.Kayibanda est parti, le Rwanda est resté. HabyarimanaKinani est mort, des torrents de sang ont coulé, mais le Rwanda reste le Rwanda. Si nous solidarisons pour faire partir Kagame et sajunte (en les traduisant en justice) sans effusion desang, ne pensez-vous pas que le pays prospererait?Manquons-nous des hommes pour mettre le pays dans labonne direction, pour que les criminels aient le justechâtiment? Pourquoi devons-nous continuer à subir lesabus du pouvoir alors que nous avons la capacitéd'etre utiles au pays sans demander de l'aide à qui que ce soit? Ceux qui induisent Kagame en erreur luidisent que tout va bien, alors qu'il sait pertinemmentque si le vent tourne, ils seront les premiers à lefuir. Kagame reçoit à table Rwarakabije, même Ninja. Il invite Gatsinzi soupçonné dans l'assassinat de satante, alors que Karegeya va d'une cachette à l'autredans des pays étrangers. Les fils Karasankwavu fontleur propre vaisselle. Kajeguhakwa, qui était déjàcelebre à ma naissance, fait des séjours fréquents enprison, comme un vulguaire voleur de supermarché, etbien d'autres.En ce qui vous concerne, qu'est-ce qui vous empeche devous approcher de vos anciens opposants pour dialoguerà la même table?Avant notre entrée dans le maquis ("bush"), unvieillard m'a dit :''mon fils, j'espere que tu connaisceux vers qui tu veux aller, moi je ne le soutiens pas, parce que tu vas nous ramener beaucoup de mal,ils risquent même de t'éliminer". Je vous dispense desdétails, mais effectivement, parmi mes camarades depromotion, je suis l'"unique" survivant. Dieu soit loué, AMEN.
    LE RWANDA SERA LIBERE LORSQUE KAGAME ET LES AUTRESPERSONNES ACCUSEES DE CRIMES CONTRE L'HUMANITE AURONTETE ARRETES ET TRADUITS EN JUSTICE .LE RESTE N'EST QUE PAROLES EN L'AIR.
    Je conseille à la jeunesse vivant à l'étranger graceaux sommes d'argent que leurs pères detournent desdeniers publics rwandais de garder à l'esprit que"demain est un autre jour".Avisez vos parents qu'il est temps de se désolidariserdes criminels du FPR pour l'avenir des rwandais. Dureste il faut perseverer car la verité finira partriompher. On ne peut massacrer ou chasser du pays tescompagnons d'armes et vivre en paix. Je m'attends à certains de nos ainés quin erivent surces fora me traitent de tous les maux et mesalissent. Qu'ils sachent qu'à l'heure du changementplus personne n'aura besoin d'eux. Qu'ils demeurentdans leurs années 1959, pretextant que beaucoup ontcombattu dans cette guerre, ce qui a mené le pays à lacatastrophe. J' ai abandonné l'école pour aller au maquis, endesaccord avec mes parents et ils ont payé "monerreur" (que je regrette). Si j'avais suivi leursconseils, je ne serais pas dans cette situation. Ce message est particulièrement adressé à nos AînésTutsiVous lachez jamais, je ne sais pas ce vous y gagnezpuisque jusque à date vous demeurez des exilés. Moi,je ne veux pas être comme vous! Cessez de prendre lesgens en otage dans vos raisonnements anachroniques.Jadis, on me disait que les vieux étaient lesdépositaires de l'histoire d'un peuple. Je constateque votre génération nous désorganise. Je le répète,jusqu'aujourd'hui la diaspora rwandaise a un serieuxproblème avec ses ainés qui véhiculent l'ideologieethiniste dans laquelle ils emprisonnent les jeunes.Parmi eux certains enseignent à leurs enfants etpetits enfants que nous avons vécu en "esclaves". Ilfaut les dénoncer car on vivait tranquillement. Onfrequentait "Chez Lando", "Rafiki", "Kigali Night" eton on y passait des moments sans méfiance les uns vis-à- vis des autres. Ce n'est que maintenant que denouvelles appelations sont apparues. A vous, jeune génération, mettons nous ensemble etdisons" non" à nos aînés qui veulent nous plonger dansla haine. Remarquez que des personnes intègres commeKaregeya sont poussés à l'exil! Combattons la junte Kagame! Kagame, prophète de la région des grands lacsafricains!Kagame, l'unique propriétaire du Rwanda!Kagame, l'unique propriétaire de tous les Rwandais! Je sais que les courtisans de Kigali vont me collerles adjectifs de tout acabit, surtout ces aînéssusvisés, qui n'ont plus honte de finir leurs jourssans se mettre le monde à dos! Nous nous somme battus pour demeurer au Rwanda et nonpour y être chassés par une junte de criminelsnotoires, agitateurs d'épouvantails! Callixte G.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 avril 2008

    Le lien hypertexte fourni avec le commentaire précédent ne fonctionnant pas, les lecteurs trouveront ci-dessous un lien avec l'article de Robin Philpot dans le site Web de L'Aut' Journal intitulé «Les médias et le Rwanda».
    Robin Philpot y parle des manoeuvres costaudes du gouvernement de Kigali et de ses agents pour bâillonner leurs opposants jusqu'en Belgique et au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 avril 2008

    Bonjour Monsieur Desgagné,
    Petit à petit, la vérité fait son chemin, grâce à des hommes courageux comme vous. Kagame et ses protecteurs ont peur de la vérité mais comme le dit un proverbe rwandais, "la vérité traverse le feu mais ne brûle pas" (ukuri guca mu iziko ntigushye). Un grand chemin est franchi. La vérité est aujourd'hui connue, le problème est de la dire et de se faire entendre. Mais tôt ou tard, elle triomphera. Et ce temps là n'est pas très loin.
    Bon courage et au plaisir de vous lire encore. En attendant, veuillez jeter un coup d'oeil sur l'article de l'Aut'journal:

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2008

    Cher Bernard,
    Merci infiniment pour votre humanisme. Nous les rwandais (es) sommes muselé(e)s partout où nous passons et n'importe qui se donne le droit de nous demander notre ethnie afin d'être classé(e)s comme génocidaires ou rescapés sans même tenir compte du vent qui tourne du jour au lendemain. Maintenant que des hommes et femmes épris(es) de la paix commencent à regarder loin et dénoncer même le régime actuel, dirigé par un criminel notoire, Paul Kagame, cela soulage les victimes oubliées.
    Il paraîtrait qu'après la conférence de Montréal, le conseiller du président Paul Kagame, Dr Alfred Ndahiro, est en route vers Montréal pour rencontrer leurs lèche-bottes afin dénoncer les révisionnistes/négationnistes qui ont pris part à cette conférence, à partir du 8 au 15 Avril.
    La propagande n'est pas encore fini au moment où l'ex-procureure du TPIR, Carla del Ponte, vient de sortir un livre accablant sur le comportement du FPR dès qu'elle a osé faire des enquête contre Kagame et sa clique.
    Voici le lien:
    http://fr.hirondellenews.com/content/view/1194/325/

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2008

    Je viens de lire votre lettre et j'aimerais vous dire Merci pour votre contribution sur l'établissement de la vérité sur le drame Rwandais.
    Si j'essayais de traduire un proverbe rwandais: on dit que "Un voleur peut voler pendant quarante jours, mais il doit avoir à l'esprit que le 41ème jour est sûrement son dernier".
    A Kagame, je peux lui dire de regarder tous les anciens amis sanguinaires des Américains, l'un des plus connus étant BEN LADEN. J'èspère que notre cher KAGAME a déjà commencé à apprendre à se terrer pour survivre quelques mois dès que le cordon ombilical des Américains sera coupé.
    Bien entendu, je lui déconseille le petit trou de SADAM HUSSEIN!

  • Pétronille Muhawenimana Répondre

    2 avril 2008

    POUR UNE JUSTICE INTERNATIONALE ET VRAIMENT IMPATIALE
    AFIN QUE TOUS LES VICTIMES REPOSENT EN PAIX !

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    Monsieur Paul Kagame,
    Dans la cours où toute petite j’ai joué à la corde, au château, à la balle et aux billes se trouve maintenant une fausse commune.
    Et dans ce trou gigantesque, monsieur Kagame, reposent les corps d’une quinzaine de personnes ; simplement des femmes, des enfants, des adolescents et parmi celles-ci, deux de mes chères petites sœurs et l’une d’entre elle, avec son bébé de trois mois. Elles étaient réunies en cette fin de journée du 17 février 97 pour une prière, sans le savoir, leur dernière prière.
    Du côté de ma belle famille, mes beaux-parents, leurs deux jeunes filles et deux de leurs petits enfants ont connu le même sort. Fatigués de courir les montagnes et de passer les nuits à la belle étoile depuis leur retour du camp de réfugiés, naïfs aussi de croire que tes propagandes de paix retrouvée pouvaient être véridiques, ils ont succombé à la tentation cette nuit-là. Leur dernière nuit.
    Toutes ces personnes étaient innocentes monsieur Kagame, juste naïves d’avoir cru aux fausses propagandes pacifistes, les invitant à rentrer dans leurs domiciles parce que la guerre était finie. Rien à voir avec tes prétextes des interahamwe, des activistes, ou de génocidaires. Elles venaient de l’échapper belle dans le Camp de Mugunga, mais non tu as lancé tes Kadogo, tes Afandé derrière les rescapés. Au Congo comme au Rwanda, ils étaient condamnés d’avance. Ils étaient tous des hutus, ils devaient tous mourir.
    Ils l’ont crié bien fort tes jeunes Kadogo monsieur Kagame, après leur forfait le réconfort a été :
    « Ibihutu koko ni ibicucu » ce qui veut dire ‘’les hutus sont vraiment des idiots’’ ; avec de grands éclats de rire comme tu leur as appris je suppose. Le monde n’a rien à apprendre de toi S.T.P !!
    Photobucket


    Mon père devant le cadavre de ma sœur et de son fils de 3 mois.

    Que veux-tu que je raconte à mes enfants monsieur Kagame ?? Que veux-tu que je leur dise pour leur expliquer tous ses morts ? À vous tous qui suivez de près ou de loin la page noire du Rwanda, que voulez-vous que je dise, que l’on dise à ces enfants (car ils sont trop nombreux) devant le silence complice de la communauté internationale face à cette barbarie ?
    Ceci est un cri de cœur mon dernier espoir, parce qu’il faut bien en avoir pour survivre ; que le Canada fera la différence, que le Canada se désolidarisera de ce silence massacreur qui éteint doucement des milliers d’âmes rwandaises, congolaises et même burundaises.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2008

    Vous ditez la verite sur l'histoire d'un genocide.On nous a mentis longtemps jusqu'a c'est que on se demande comment quelque prepare un genocide apres avoir etre tuer?La verite rien que la verite.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2008

    Paul Kagame, cerveau du génocide des tutsis de l’intérieur
    (par Dr. Guillaume Murere, Gatineau-Québec)
    La sortie du film ‘J’ai serré la main du diable’ mettant en scène la version du Sénateur Roméo Dallaire sur le génocide rwandais a ravivé les débats sur ce sujet. C’est tout à fait normal puisque, 13 ans après les événements, ce crime horrible n’est toujours pas résolu : la communauté internationale peine toujours à trouver les planificateurs de ce génocide.
    Au départ, les médias ont imposé la version que le génocide rwandais a été planifié et exécuté par des hutus. Mais, contre toute attente, après des dépenses de plus d’un milliard de dollars et le concours des services de renseignements des grands pays de ce monde : États-Unis, Angleterre, Canada, Belgique, Israël …, le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), n’a pas trouvé de preuves de planification de ce génocide, partialement dit ‘des tutsis’, par des hutus. (L’ethnie évoquée ici est celle à laquelle l’individu est réputé appartenir. Elle peut être différente de l’ethnie à laquelle l’individu s’identifie et de l’ethnie dans laquelle l’individu est classé par le détenteur du pouvoir).

    Ce résultat était dès le départ tout à fait prévisible. En effet, le renseignement est la grande force de M. Kagame dont les agents avaient infiltré toutes les sphères de la société rwandaise. Si donc des preuves de planification du génocide rwandais par des hutus existaient, Kagame les auraient depuis longtemps mises à la disposition du TPIR et aurait ainsi planté le dernier clou dans le cercueil de ses adversaires. Et pourtant, malgré ce vide, tous les experts sont formels : les tueries aux Rwanda en 1994 étaient si systématiques qu’elles doivent avoir été planifiées. Qui en est alors le planificateur? Qui en est le cerveau? Puisque les recherches du côté hutu n’ont donné aucun résultat, ne serait-il pas logique de chercher dans l’autre camp, le Front Patriotique Rwandais (FPR)? Voici quelques observations:

    1. Kagame a attisé la haine contre ceux réputés tutsis par des massacres de masses et systématiques contre la population majoritairement hutue. En 2001, dans une lettre ouverte à Kagame, Alphonse Furuma, ancien cadre du FPR, a confirmé caractère délibéré de ces massacres en ces termes « Depuis le début des négociations des Accords de Paix d’Arusha, jusque fin 1996, vous (Kagame, ndlr) avez institué une politique délibérée d’extermination, par tous les moyens, de la population hutue des régions de l’Umutara, Kibungo et Bugesera ». Les crimes de l’armée de Kagame sont documentés de façon très détaillée par le Lieutenant Abdul Ruzibiza, ancien membre des escadrons de la mort de Kagame. (Voir son livre «Rwanda : histoire secrète», Éditions du Panama 2005). Comme cela arriverait dans toute société dans des circonstances similaires, ces massacres de masses et systématiques par les hommes de Kagame, réputés tutsis, contre la population majoritairement hutue, ont attisé la haine contre ceux réputés tutsis et affaibli les forces modérées, lesquelles étaient dominantes au début la guerre (Octobre 1990-Février 1993). Le fait de gens réputés tutsis commettant des massacres systématiques contre d’autres groupes de populations, n’est-ce pas la pire propagande haineuse contre ceux réputés tutsis? Kagame, a pris de gros moyens pour détruire la paix sociale patiemment réalisée sous le régime de Habyarimana pendant 17 ans au cours desquels il n’y a pas eu de conflit à caractère ethnique.

    2. Kagame a détruit la coalition entre les partis d’opposition de l’intérieur avec le FPR, laquelle coalition empêchait que la guerre ne dégénère en conflit ethnique. En 1992, les partis d’opposition intérieure : le MDR (majoritairement hutu), le PL (majoritairement tutsi) et PSD avaient formé une coalition avec le FPR (majoritairement tutsi). Avec cette coalition en place, le conflit était formellement une lutte non-ethnique pour le partage du pouvoir. Des négociations déjà engagées à Arusha en Tanzanie suscitaient beaucoup d’espoir de paix. Mais, pour Kagame que la réussite des négociations aurait empêché d’accéder au pouvoir sans partage, tous les prétextes étaient bons pour détruire cette coalition et ainsi faire échouer les négociations de paix. En date du 08 février 1993, prétextant que le massacre de Bagogwe, groupe réputé tutsi, avait été commis par les forces gouvernementales, Kagame ordonna une attaque massive dans la préfecture de Ruhengeri. Le bilan fut très lourd: plus 40,000 civils hutus furent massacrés par l’armée de Kagame. En conséquence, la pression sur les partis d’opposition intérieure devint intenable : Il n’était plus défendable de faire coalition avec un parti qui massacrait des civils innocents, massivement et au grand jour. La coalition des partis intérieurs avec le FPR éclata. De plus, chacun de ces partis éclata en deux factions, l’une dénommée « Hutu Power », pro-hutu, pro-gouvernemental et anti-FPR, l’autre pro-tutsi, pro-FPR et anti-gouvernemental. La confrontation sur base ethnique était désormais difficile à éviter, la moindre étincelle pouvait l’allumer.

    3. Dans son témoignage (http://www.inshuti. org/ruzibiza. htm), Ruzibiza nous apprend que bien avant 1994 Kagame avait instruit ses infiltrés à l’intérieur du Rwanda, notamment au sein des « Interahamwe » (la milice réputée hutue qui participa au génocide de ceux réputés tutsis de l’intérieur), de massacrer les tutsis de l’intérieur pourvu que les crimes soient imputables à la partie gouvernementale. Voici, selon Ruzibiza, une partie de la liste de ceux que Kagame avait donné instruction d’éliminer : «Tout tutsi de l’intérieur (sacrifier les Tutsi de l’intérieur); les intellectuels tutsis réfractaires à l’idéologie du FPR, par exemple Lando qui l’a échappé plusieurs fois; Les Tutsis habitant regroupés dans des endroits retirés». Dans le même témoignage, Ruzibiza révèle que «c’était la stratégie habituelle de Kagame, pour justifier la reprise des hostilités, de démontrer que le gouvernement viole les droits de la personne en ordonnant l’assassinat de personnalités politiques de l’opposition ou de personnalités d’ethnie Tutsi.» Au passage « Lando » c’est M. Landoald Ndasingwa, intellectuel réputé tutsi et leader fondateur du Parti Libéral, qui était marié avec la canadienne Hélène Pinski. Le couple et leurs enfants Malaika et Patrick ont été massacrés très tôt le 07 avril 1994. Contrairement à la croyance populaire, le témoignage de Ruzibiza et bien d’autres faits indiquent plutôt que cette famille a été massacrée par des agents de Kagame qui voulait écarter toute opposition politique légitime après la guerre.

    4. En date du 06 avril 1994, l’avion du président Juvénal Habyarimana fut abattu par missile. Comme on pouvait s’y attendre, cet acte terroriste déclencha un drame humain hors proportions : le génocide rwandais. L’enquête du juge anti-terroriste français Jean-Louis Bruguière a conclu que ce crime terroriste a été commandité par M. Kagame. Or, suite à l’assassinat, en février 1994, de Gatabazi leader du parti PSD et Martin Bucyana, leader du parti CDR de la mouvance présidentielle, M. Habyarimana avait démontré qu’il était l’autorité ultime encore capable de maintenir l’ordre dans le pays en portant un coup d’arrêt aux troubles sociaux consécutifs à ces assassinats. André Guichaoua, professeur à l’Université de Paris, affirme que ces assassinats ont été également commandités par Kagame.

    5. En avril 1994, alors que les tutsis de l’intérieur étaient en train d’être massacrés, Kagame et ses hommes se sont opposés à l’intervention des forces internationales. M. Charles Muligande, actuel ministre des affaires étrangères, faisait partie de la délégation qui fut dépêchée aux États-Unis pour demander l’appui de Washington à cette opposition. De plus, Ruzibiza révèle dans son témoignage que, durant le génocide, M. Kagame a ordonné à ses troupes régulières de ne pas porter secours aux tutsis de l’intérieur. Dans une lettre ouverte adressée à Kagame en 1999, Pierre Mugabe, ex-membres des services de renseignement de Kagame, a dénoncé l’assassinat, par les troupes de Kagame, des jeunes tutsis qui rejoignaient le FPR en provenance du Rwanda et du Burundi. Or, ces jeunes tutsis rejoignaient le FPR dans le but de revenir défendre leurs parents. Ces actions de Kagame paraissent tout à fait cohérentes : M. Kagame ne pouvait pas d’un côté instruire ses infiltrés au sein des Interahamwe d’activer les massacres de Tutsis de l’intérieur et de l’autre côté permettre aux jeunes tutsis du Rwanda de prendre de plus en plus de responsabilité s dans son armée et enfin permettre à ses troupes régulières de se porter au secours des tutsis de l’intérieur.

    6. Parmi les fondateurs des Interahamwe, M. Anastase Gasana, aujourd’hui réfugié aux Etats-Unis, a été récompensé d’un poste de ministre alors que le nommé Désiré Murenzi a été placé à la tête d’une grande société pétrolière. Autre fait troublant, Robert Kajuga, président des Interahamwe, était le frère de l’homme d’affaire rwandais Husi (emporté par le génocide rwandais) qui, d’après plusieurs sources a financé les études de Janet, l’épouse de Kagame. Autant d’indices qui montrent que la milice Interahamwe était, du début à la fin, manipulée par les services secrets de Kagame.

    Les observations précédentes démontrent bien que Kagame a tout fait pour que ceux réputés tutsis de l’intérieur soient exterminés. Il y a donc lieu de conclure, pour reprendre les mots de Kagame lui-même, prononcés lors du 10ème anniversaire du génocide rwandais, que:
    ‘Oui! Le génocide rwandais a été prémédité, calculé et froidement exécuté’.
    Mais à la lumière des faits, il faut désormais ajouter que le cerveau du génocide des tutsis de l’intérieur, c’est Kagame lui-même. Voilà la triste et terrible réalité que la communauté internationale, qui a donné carte blanche à Kagame, ne veut pas affronter.
    Et pourtant, si les actes criminels ci-haut rapportés avaient été posés par un réputé hutu, il aurait depuis longtemps été condamné, et avec raison, par le monde entier d’avoir orchestré le ‘génocide des tutsis’. Mais au lieu de cela, Kagame, parce que réputé tutsi, se fait dérouler le tapis rouge partout en Europe et en Amérique. Disons-le, ce traitement différentiel des rwandais en fonction de l’ethnie, C’EST DU RACISME en contradiction flagrante avec les valeurs universelles de notre temps.

    Guillaume Murere Ph. D.
    e-mail: guillaume_murere@yahoo.caCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
    Gatineau, Québec, Canada
    Octobre, 2007