Nous ne sommes pas des victimes

Chronique de Bernard Desgagné

Bruit de bottes et de matraques contre les boucliers. Les chiens sont lâchés. Nous ne pouvons plus reculer. Nous sommes sur la rue de Bleury, face à la caserne du régiment des Black Watch, pour dire au monde que le Québec se souvient et se tient debout devant les héritiers du conquérant. Le prince Charles est le symbole de notre défaite originelle, qui empêche une bonne partie du peuple québécois de voir au-delà de l’horizon étroit défini par le pouvoir néocolonial d’Ottawa. Même parmi les indépendantistes, les stigmates de l’asservissement sont omniprésents. Penser comme un peuple libre nécessite un effort surhumain.
On voudrait nous démoraliser, nous faire accepter l’indignité, nous faire croire que notre malheur est une forme de bonheur, nous insuffler collectivement le syndrome de Stockholm. Dans la fédération liberticide, on oscille entre la haine et le mépris. Pauvres Québécois, disent-ils, vous aider à devenir comme nous de loyaux sujets de Sa Majesté est la meilleure chose que nous puissions faire pour vous. Entrez par le sas du bilinguisme et ressortez amnésiques de notre côté.
Nos ancêtres avaient exploré de vastes étendues du continent. À 20 contre 1, ils avaient confiné pendant longtemps les colonies anglaises au littoral de l’Amérique. Aujourd’hui, on voudrait nous faire croire que, sans le conquérant, nous, les héritiers de cette race vaillante, aurions couru à notre perte. Les massacres et l’oppression seraient des bienfaits. Ottawa veut notre bien. La Cour suprême veut notre bien. Le prince Charles est un philanthrope souriant. Il faut l’applaudir et célébrer nos chaines.
Mais, nous sommes des résistants. Nous avons résisté pendant deux siècles et demi et, sur la rue de Bleury, nous résistons encore. Les scribouilleurs obséquieux ne pourront pas écrire demain que le Québec s’est résigné. Il faut nourrir l’espoir que voudraient anéantir les fossoyeurs de nation. Nous avons décidé d’occuper la voie publique pour perturber la visite princière au moins une fois. Est-ce un crime? À voir les moyens déployés pour nous chasser, on dirait bien que oui. Soyons courageux.


N’ayant jamais eu à m’expliquer avec la police, je me sens les jambes un peu molles. Un instant, j’ai le goût de déguerpir, de laisser des plus jeunes et des plus grands que moi se battre au front. Comme pour chasser cette pensée, je sors des rangs et je cours vers la meute pour tenter de la calmer. «Vous êtes des Québécois, comme nous, dis-je au premier policier casqué que je rencontre. Vous ne pouvez pas nous faire ça.» Je reçois pour toute réponse un jappement: «bouge!» Pas l’air sympathique du tout, le gaillard. Je reviens avec mes camarades, qui fourbissent leurs pancartes.
Je suis un petit intellectuel à lunettes de 51 ans. Qu’à cela ne tienne, je vais rester sur la première ligne. Derrière moi se trouvent des gens qui sont venus manifester à mon appel. S’il y a des coups à manger, je me sens obligé de les manger en premier. Je suis responsable de ce qui va leur arriver. Aussi bien que ça m’arrive à moi avant eux. Et puis, je suis en forme pour mon âge. Des jambes solides. Un coeur d’athlète. Des bras vigoureux.
Je reçois les premiers coups de bouclier en judoka. Je me laisse pousser, mais je reviens aussitôt. Jusque-là, pas trop de casse. À côté de moi, des camarades gémissent; je comprends bientôt pourquoi. La police nous frappe à coups de matraque dans les jambes, l’abdomen et les côtes. Peu de gens s’en rendent compte à part ceux qui donnent les coups et ceux qui les reçoivent. Certains policiers donnent aussi des coups de pied entre les jambes. Les coups sont forts. Nous n’avons rien d’une armée de délinquants. Nous n’avons pas reçu d’entrainement spécial. La police en profite derrière son blindage. L’ordre est venu de haut: nettoyez-moi cette vermine pour que le prince puisse jouir de cette rue de son royaume.
[->rub1007]Après avoir reçu cinq ou six coups, je commence à trouver le caniche qui me fait face passablement agaçant. Pour éviter d’en recevoir d’autres, je m’appuie contre son bouclier. Il ne peut plus me frapper. Il me repousse; je m’appuie un peu plus fort. Soudain, il perd l’équilibre et manque de se retrouver sur le cul. Je m’apprête à m’excuser. Je voulais seulement me protéger contre les coups de matraque sournois. Alors, le caniche revient à la charge et m’assène une pluie de coups de matraque sur la tête. Je perds mes lunettes. Le caniche et un ou deux de ses compagnons les piétinent. Je n’en reviens pas de la violence de l’attaque. Je lui dis: «maudit malade!» Je commence à comprendre comment on peut en venir à détester la police. Pauvre Fredy.

Sur les photos qui ont fait le tour du monde, je suis en train de demander aux gens qui se trouvent derrière le cordon de l’escouade tactique de ramasser mes lunettes. J’ai besoin de mes lunettes pour conduire ma voiture et rentrer chez moi, à Gatineau, après la manifestation. J’ai besoin de mes lunettes pour travailler le lendemain. C’est tout ce qui me préoccupe. Je ne vois même pas que je saigne. Je ne sais pas pourquoi des photographes accourent derrière les policiers. J’essaie de raisonner l’officier qui tient la laisse. Rien à faire. Il n’aurait que deux pas à faire pour prendre mes lunettes et me les remettre, même écrabouillées. Enfin, un photographe comprend, va les ramasser et me les fait remettre.
***
Pendant la soirée, après la manifestation, mes nouvelles peintures de guerre seront le symbole de notre réussite. Le prince a dû entrer par la porte arrière, près des poubelles, avec les rats. Il fallait se tenir debout. Nous l’avons fait et nous avons gagné. Mais, je suis loin d’être celui qui a le plus donné au combat. L’un d’entre nous, Christian Bergevin, a le poignet enflé et les lunettes fracassées. J’en ai vu un autre s’opposer à la progression de trois policiers, tout seul. Trois manifestants se sont fait arrêter pour «avoir refusé de libérer la voie publique», ce qui leur a valu une amende salée de 500 dollars.
Ottawa et Londres n’ont pas lésiné pour essayer de réparer le crime de lèse-majesté que nous étions en train de commettre. L’escouade tactique est intervenue non pas pour des raisons de sécurité, mais parce qu’en haut lieu, on a été profondément vexé. De notre position, devant la caserne, nous n’avons même pas pu voir le prince arriver. Il n’était pas nécessaire de nous bousculer pour nous refouler plus loin puisque, de toute manière, au moment de l’intervention, on avait déjà décidé de faire entrer le prince par la porte arrière. Il ne restait plus de Black Watch devant la grande porte pour accueillir le prince. Il aurait suffi que le cordon de policiers se déploie pour nous empêcher de nous approcher des poubelles et des rats.

Le lendemain de la manifestation, nous avons convenu de ne pas porter plainte pour brutalité policière. Pourquoi? Parce que nous ne sommes pas des victimes. Je ne suis pas une victime. Nous sommes des résistants. C’est une leçon que j’aimerais que nos camarades indépendantistes retiennent. J’en ai entendu demander des excuses à la couronne britannique. En toute amitié, je ne suis pas d'accord. Nous ne voulons pas d’excuses; nous voulons notre liberté et nous allons la prendre.
Avant longtemps, nous serons dix mille dans la rue au lieu d’être trois cents, et nous marcherons sur l’Assemblée nationale, n’en déplaise à ceux qui, pour l’instant, lèvent le nez sur nous depuis leurs banquettes confortables.


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18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 décembre 2009

    Voici un message pour ceux qui voudraient faire un don au fonds de lutte juridique du RRQ.
    En tant qu'organisation indépendantiste s'étant confiée comme mandat de passer énergiquement à l'action, il arrive fréquemment que le Réseau de Résistance du Québécois (et l'organisation du Québécois dont il fait partie) soit la cible de la répression canadienne. Parce que le RRQ n'abandonne jamais ses membres qui font ainsi face au Canada ( nous payons pour et / ou contester les amendes, les cautions, pour nous défendre contre des poursuites et des mises en demeure abusives, etc.), cette organisation subit une forte pression juridique.
    Nous invitons les indépendantistes à nous faire des dons pour que nous puissions constituer un fonds de lutte juridique digne de ce nom. Nos militants qui se dressent face au système, en faisant ainsi preuve de beaucoup de courage et de détermination, doivent sentir qu'ils sont appuyés par l'ensemble du mouvement indépendantiste. Le mouvement indépendantiste doit les soutenir car ces militants parviennent à décrocher d'importantes victoires (contre la reconstitution de la bataille des plaines, contre l'invalidation de la loi 104, contre la venue du prince Charles en terre québécoise, etc.) qui nous permettent d'avancer plus rapidement vers notre rêve commun: le pays du Québec.
    Merci de faire preuve de solidarité à l'égard de ceux qui descendent dans la rue, pour mieux combattre pour notre libération.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2009

    Voici un vidéo un peu raide. Mais ça a été raide:

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2009

    Non vraiment nous ne sommes pas victimes; nous ne sommes sourtout pas victimes des «Charest-Macoutes», ces derniers ne faisaient vraisemblablement qu'obéir aux ordres venus d'en-haut...
    Jacques Lamothe

  • Sylvain Rocheleau Répondre

    24 novembre 2009

    Salut Bernard,
    Félicitations pour ton article. La brutalité policière est quelque chose qu'on croit souvent exagéré par des gens qui dans le fond le mérite. Ton article démontre bien qu'il n'en est rien.
    À la prochaine!

  • François Munyabagisha Répondre

    21 novembre 2009

    Je suis de moins en moins fier de notre pays, le Canada. Ca devient de plus en plus répugnant! Une police qui charge les citoyens pacifiques chez eux!?! Je n'en reviens pas. La terre tourne, serions-nous rendus sous le ciel des tropiques où poussent inexorablement des républiques bananières? Si c'est de même que les royalistes pensent maintenir uni ce pays, ça ne fera pas longtemps et leurs certitudes tourneront en désillusions.
    Bravo Bernard. «Nous voulons notre liberté et nous allons la prendre». Ca mérite d'être reproduit, répété et immortalisé par toutes les lévres, la brutalité n'a point de place dans une société civilisée.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    20 novembre 2009

    Ah, oui ! moi aussi je vous félicite et vous soutiens du fond du coeur, cher Bernard et avec vous tous les courageux et les intrépides, dont nous pouvons être fiers, parce qu' aujourd'hui encore vous êtes nombreux à vous tenir debout malgré ce rouleau compresseur anglo saxon qui s'est mis en marche inexorablement depuis 250 ans, alors que tant ont déjà baissé les bras, choisissant si tristement de s'assimiler au conquérant ..
    Alors actuellement le plus important est d'aider à payer les amendes, Patrick Bourgeois vous avez largement raison, assez de parlotes, donnez-nous une adresse où cela peut-être facile à tous de le faire, nous tous qui sommes restés mollement assis au plus profond de nos canapés ou de nos fauteuils pendant que vous étiez nez à nez face à ces forces de l'ordre.. si peu compréhensives ! Nous tous qui pianotons avec tant de facilité sur nos claviers, bien à l'abri, pouvons bien ouvrir un instant nos porte monnaie .. ce serait la moindre des choses

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    La politique de l'organisation qui consiste à ne pas porter plainte, c'est moi qui l'ait fixée. On parle de 3 jeunes qui ont reçu des amendes de 1500$. Si on conteste, on va perdre. On a consulté nos avocats. Les 3 jeunes se ramasseront avec des amendes d'environ 3000$. Ceux qui mémèrent parce qu'on paie, est-ce que vous allez payer les amendes des trois jeunes qui auront doublé parce qu'on aura fait de la politique en contestant ces amendes? Bien sûr que non. Pour l'instant, ma famille a investi à peu près assez d'argent pour payer l'amende d'un des jeunes. Au lieu de gosser et de réclamer davantage, donnez de l'argent pour que ces jeunes aient envi d'être à nouveau sur une ligne de front parce qu'ils auront ressenti la solidarité des indépendantistes. C'est ça l'important présentement, bordel!
    On contestera les amendes lorsqu'on sera des dizaines et des dizaines à s'être fait arrêter. Lorsque la Révolution sera véritablement en marche, on contestera. Car la contestation ne se fera alors pas aux dépens de 3 pauvres étudiants, mais bien à nos dépens à tous. Tant qu'il n'en ira pas ainsi, notre priorité sera de sortir du trouble le plus rapidement possible nos militants. Tant qu'on parlera d'étudiants sans véritable moyen, le RRQ s'assurera de ne pas leur mettre une pression financière trop importante sur les épaules. Nous, on pense à nos jeunes qui se sont battus pendant que la plupart regardait le matraquage à la télé, sans aucun risque.
    Les abus contre nous, contre le RRQ, ils n'ont pas commencé avec la manif du 10 novembre, mais bien avant. En êtes-vous seulement au courant ? Allumez vos lumières, maudit! Pour l'instant, il s'agit de sortir du trouble de jeunes militants sans grands moyens. Alors soyez solidaires et arrêtez de réclamer davantage. Car toute réclamation supplémentaire se fera à leurs dépens.
    Merci!
    P.B.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Je vous félicite. Je vous appuie. je vous envie. Je suis sexagénaire et je le referais si... Je vous donne ma rage, mes convictions, ma combativité, mon acharnement. Je vous consacre de la plus haute décoration : Fils de la liberté. Salut.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Félicitations à ceux et celles qui ont manifesté. Nos vrais ennemis ne sont pas les anglais ou les policiers. Ils sont les Québecois francophones colonisés assis sur leurs culs qui pestent contre tout mais ne font rien qu'il s'agisse des PPP, des commandites, de la Loi 104, de l'état des routes etc. etc. Ils sont assis sur leur beigne, ignares, individualistes devant leur ordi. ou léchant les vitrines des centres commerciaux remplies de bébelles à acheter avec leurs cartes de crédit qui sont d'ailleurs déjà au max. C'est le fun consommer et on n'a pas à réfléchir et encore moins à se renseigner ou s'impliquer dans quoi que ce soit. On est pas mieux ou pire que les autres peuples mais ce n'est pas un peuple molasson comme ça qui pourrait ou voudrait faire l'indépendance. Trop d'effort, trop de risques et enfin who cares? Des vrais têtes à claques.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Je regrette de ne pas être Québécois, de ne pas être né du côté de Gatineau ou de Montréal, de ne pas avoir été près de Bernard Desgagné, de ses amis, et des patriotes québécois, j'aurais tant aimé être à leurs côtés lors de leur charge héroïque de la rue Bleury.
    Bravo à eux, ils sont des éclaireurs de Liberté, des exemples à suivre.
    Vive le Québec libre !
    (De Nîmes, Sud de la France)

  • Pierre Schneider Répondre

    20 novembre 2009

    Je comprends votre réaction, Bernard, et vous félicite pour votre courage. Pour avoir dans le passé avoir été accusé d'agression sur des policiers qui m'agressaient dans une manif, je pense cependant qu'on ne peut pas laisser agir ces policiers sauvages comme des brutes sanguinaires, car à la prochaine occasion, si ils ne se font pas taper sur les doigts, ils vont s'en donner encore à coeur joie contre les résistants pacifistes.
    Je respecte votre choix de ne pas porter plainte, mais ne puis le partager, car ça ouvre la porte à tous les abus de pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Bonjour M. Desgagné!
    J'apprécie beaucoup votre récit de la journée, j'ai fait la même chose sur mon blogue. Oui moi aussi je me serais senti pas trop à ma place devant ces policiers anti-émeutes. Je vous ai croisé rapidement l'après-midi, et avoir su ce qui vous arriverait je vous aurait chaudement serré la main...heureusement ce n'est que partie remise!
    Quel belle narration de cet évènement que vous faites! Moi aussi j'étais très touché de la qualité de la fibre de ces manifestants: des gens disciplinés, intelligents et solidaires.
    Il est capital de marteler que c'était notre droit démocratique de prendre la rue pour militer. Il faut sans cesse rappeler (avec ces médias biaisés), que ce sont les policiers qui ont apportés violence et chaos...pas mal pour les forces de "l'ordre"!!! Et comme vous l'avez si bien dit, cette démonstration de force était inutile compte tenu de la nouvelle trajectoire du prince. De plus, n'oublions pas que notre résistance pacifique a probablement empêché les forces policières d'augmenter de quelques crans leurs réactions (poivre de Cayenne, grenades lacrymogène, Taser, etc), et certainement à leur grand mécontentement!
    Votre peinture de guerre a fait le tour du globe, et votre courage (et j'ajouterais votre sens des responsabilités) sont devenus manifestes. Vous êtes la preuve que ça ne prend pas des gros bras pour se tenir debout. Juste se tenir debout et on gagne! C'est tout! Et ça tout le monde peut le faire! Dans ce monde de larves et d'invertébrés gravement célébrés, les gens semblent l'avoir oubliés. Mais de plus en plus de gens vont renouer avec la dignité et la victoire, et c'est dans le cœur de notre lutte! Bravo!

    Pour ce qui est de porter plainte, oui cela pourrait être dissuasif pour les policiers, et on pourrait apprendre beaucoup de choses: sur l'identité des policiers, sur ceux qui ont pris les mauvaises décisions, sur l'organisation de la sécurité, sur les coûts engendrés, etc. Je crois qu'il devrait y avoir un procès, car même si nous ne voulons pas être des victimes, nous sommes coupables sans procès dans ce système. Et pour ce qui est des contraventions, je les contesterait!
    Mais je suis avec vous, surtout pour cette partie: "Nous ne voulons pas d’excuses ; nous voulons notre liberté et nous allons la prendre."
    C'est si beau d'y penser!
    Solidairement,
    Stéphane Magnan

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Salut Bernard,
    Je te félicite pour ton article et pour ton grand courage d'avoir affronté
    les forces policières qui n'ont pas beaucoup évolué mentalement depuis les débuts des années 70
    lorsque je descendais dans la rue manifester pour McGill français, la grève de la Presse, les batailles linguistiques ( laloi 63) sans oublier la manifestation en avant de Parthenais pour
    exiger la libération des chefs syndicaux. J'étais à côté de Pierre Falardeau par une
    journée glaciale de janvier que je n'oublierai jamais.
    Je regarde aller la chose politique au Québec présentement et je me dis que ça va barder très fort
    bientôt. Toute la merde que Charest nous fait manger présentement va y retourner en
    pleine face et le gouvernement fédéral va être obligé de rapatrier ses militaires
    d'Afghanistan pour affronter le peuple québécois. Nous avons assez plié l'échine!
    Fini les courbettes! Fini le colonialisme! Vive le Québec libre! Vive la République du
    Québec! Vive la révolution! Lâche pas Bernard, nous l'aurons notre pays! Nous vaincrons!
    André Gignac le 20-11-09

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Nous ne voulons pas d'excuses, nous voulons notre liberté. J'aime bien car cela démontre une nouvelle façon d'aborder le combat. Non pas en victime mais en combattant. Bravo !
    Par contre, sans demander d'excuses, il serait intéressant de savoir d'ou sont venus les ordres de frapper violemment les gens.
    Quel policier a osé frapper ? Qui a donné l'ordre de frapper ? Et pourquoi le syndicat de la police ne réagit pas ?
    Cela n'est pas une demande d'excuses mais plutot une facon de mieux connaitre nos ''ennemis'' et nos ''adversaires'' et leurs facon de procédés.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    20 novembre 2009

    Je comprends la position de Bernard, mais je me demande si une autre perspective n’est pas possible. Mon but n’est pas de tomber dans la mentalité de victime, mais bien plus d’exploiter une possible source de revenu pour le mouvement indépendantiste.
    L’idée est essentiellement la suivante : poursuivre les responsables de violence, non pas dans une perspective égoïste, mais pour faire de sous que nous pourrions utiliser collectivement (financer Vigile, le Québécois, rembourser les amendes des manifestants qui ont été arrêtés, etc.). Pour ce faire, je me demande si Monsieur Lapointe n’accepterait pas de défendre ces cas en cour, gratuitement ? Bien sûr, à moins de dommages réels – frais médicaux, perte d’autonomie, etc. – cet argent ne devrait pas aller aux résistants, mais exclusivement à la Cause.
    DPL

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Nous ne voulons pas d’excuses ; nous voulons notre liberté et nous allons la prendre.
    Avant longtemps, nous serons dix mille dans la rue au lieu d’être trois cents, et nous marcherons sur l’Assemblée nationale, n’en déplaise à ceux qui, pour l’instant, lèvent le nez sur nous depuis leurs banquettes confortables.
    J'adore!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2009

    Le fait d'être des résistants ne justifie pas le moins du monde les policiers de procéder dans l'irrespect de la constitution qui reconnaît le droit de manifester, le droit à l'intégrité de la personne, etc... Vous savez que suites à certaines guerres, certains individus ont été poursuivis pour crimes de guerre et leur tentative de justifier leurs crimes par le fait qu'ils exécutaient des ordres n'a pas été retenue car nul n'est tenu à obéir à l'encontre de la morale et de la constitution. Or, les policiers qui vous ont agressés l'ont fait à l'encontre de la morale et de la constitution et ils ne peuvent justifiés leurs gestes puisque, en tant que manifestants ou même résistants, vous étiez dans votre droit. En ne portant pas plainte, vous incitez les policiers à être encore plus "sauvages" lors de prochaines manifestations et vous exposez ainsi davantage les prochains manifestants. De plus, vous contribuez à cacher la bassesse de ces policiers québécois, ces lâches qui ont obéis aux "ordres" sans aucune réflexion sur leur responsabilité personnelle. Comment se fait-il que le syndicat des policiers ne fait rien pour se distancer du pouvoir qui agit illégalement? Le syndicat est-il complice du pouvoir? Avons-nous à faire avec un syndicat criminel?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 novembre 2009

    En effet, les excuses... on se demande bien... mais par solidarité, on dit, va pour les excuses, au moins, pour les incendies, les pillages, les viols collectifs, la guerre, quoi, que l'Empire nous livra pour le plan d'extermination!
    Mais même à ça, Denise Bombardier trouva le tour de réduire notre manif à une demande d'excuses pour d'anciens affronts...
    Voilà nos faiseurs d'opinion au Québec! Mais vous le dites, ils auront la face bien longue, devant cette prochaine marche générale des Québécois qui sont à rassembler leur détermination contre la Cour Suprême, notre noeud d'asservissement, mais aussi contre la putréfaction des trois niveaux de gouvernement affairés à démobiliser le peuple pour lui assener le coup final d'amnésie.