Les Jean et la St-Jean

Le droit de vote est un outil collectif. Notre colère doit mener à une stratégie de l'action concertée.

Fête nationale - 24 juin 2010

Ce soir, je fête la St-Jean à un parc que des anciens élus avaient nommé Molson, quelle misère !
Je serai là pour célébrer notre pays que le poète Vigneault a si bien raconté dans ses chansons.
Même si notre pays tarde à se constituer, définitivement, je serai là dans l'espoir d'une contagion. Mais, ces mélodies, ces chansons et ces boissons ne viendront pas à bout de soulager ma colère.
Pas un défilé de la St-Jean où John James Charest aurait osé être perçu comme un compagnon ?
Lors des célébrations de la St-Patrick's, on peut toujours apercevoir ce rond de cuir frisé blond.
Les chefs libéraux se sont succédés et n'ont plus rien à voir avec l'héritage de Jean Lesage.
La révolution tranquille et l'immobilisme sont dénoncés, nos élites piaffent de faire le ménage !
Le débat sur le modèle québécois est mené par des « experts » qui veulent rentabiliser la collectivité.
Les élites et les élus aux agendas cachés nous font des beaux discours tournés vers l'avenir,
aveuglés par les mythes de d'autres entités plus individualistes, notre histoire collective est reniée.
Semblable à Bourassa refusant de marcher avec Parizeau après l'échec de Meech, ne pas choquer.
Peur de froisser une communauté dominante et hargneuse qui se comporte comme une majorité.
La peur des négationnistes du PLQ les pousse à adopter la loi 103, rendant inopérante la loi 101.
Les informations relayées sans sens critique par les médias des élites veillant à nous assimiler,
laissent entrevoir les avantages du grand cirque néo libéral réservés en exclusivité à quelques-uns.
Pourfendeurs du modèle québécois, de l'étatisme, Charest et Jérôme-Forget ont sonné la charge.
La réingénierie de l'appareil gouvernemental vise à tenir notre peuple dans un État latent, chétif.
Ce gouvernement brade les actifs du Québec comme s'ils étaient des joueurs compulsifs.
Ils se sont fait élire sous des fausses représentations, n'ayant aucun sens du collectif, du partage.
Jean Charest montre toute son hypocrisie lorsqu'il célèbre le 50e de la révolution tranquille,
étant plus favorable à un autre genre de révolution culturelle axée sur les taxes déguisées,
Il met tout en œuvre pour mettre nos instruments au service de ceux qui l'ont si bien supporté.
Le droit de vote est un outil collectif. Notre colère doit mener à une stratégie de l'action concertée.
Bonne fête nationale,
Daniel Sénéchal
Montréal


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