Les fuites en avant doivent cesser au PQ si nous voulons reprendre le
contrôle de l'État afin de réaliser la souveraineté du Québec
Il est temps que le PQ soit contrôlé par des directives cohérentes sous
une seule et unique responsabilité organisationnelle. Les citoyens, les
membres du PQ et les sympathisants de celui-ci ne feront majoritairement
confiance à ce parti que lorsque les propositions politiques d'envergure
seront débattues de façon interpersonnelle au lieu de les faire de manière
collégiale et stratégique.
La proposition ratée de "Québec lucide", celle dévoilée par Bernard
Landry, l'autre de Louis Bernard, "Pour un PQ souverainiste", la
"constitution" de Daniel Turp, etc., ne peuvent aboutir à rien de concret
car elles manquent de valeur discrétionnaire et d'information pédagogique
de qualité, facteurs indispensables pour que tout projet collectif
réussisse à être adopté par la majorité des citoyens.
Utilisant la fuite en avant, les responsables des organisations, où les
intérêts particuliers priment sur les intérêts de telles organisations
vouées à servir les citoyens, empêchent que celles-ci puissent avoir la
crédibilité requise pour atteindre ce noble objectif. Pour cette raison,
aujourd'hui plus que jamais, il est de mise de rappeler le compromis
accepté par tous les militants du PQ en devenant membre de cette
organisation politique. La libéralité publique, que quelques membres du PQ
se donnent pour faire valoir leurs trouvailles "intellectuelles" ou se
faire du protagonisme "individuel", ne peut être tolérée si nous voulons
accomplir la raison d'être de notre parti, qui est nulle autre que la
pleine souveraineté de la nation québécoise afin d'apprivoiser son destin
collectif.
Le PQ ne doit pas être une organisation où quiconque peut de façon
individuelle expérimenter n'importe quelle formule "magique", prétextant
qu'il a découvert la potion "miracle" pour guérir le mal qui "ronge" le
parti. Si nous sommes incapables de garder à l'extérieur de l'organisation
la discipline requise qui s'impose dans ces moments difficiles pour le PQ,
toutes les propositions, formules et autres idées politiques émises de
façon individuelle afin d'attirer l'intérêt de la population, croyant ainsi
favoriser le parti, se retourneront inéluctablement contre le PQ.
Une organisation, quelle qu'elle soit, politique ou d'une autre entité,
requiert que l'ambition qui l'a fait naître ne soit pas fragmentée, mais
reste intacte, orientée vers une seule et unique direction. Il importe de
souligner que dans la présente situation de division politique que connaît
le Québec, il faut résolument convaincre les Québécois que le PQ est le
parti qui peut le mieux réussir à sauvegarder les acquis socioéconomiques,
culturels et politiques apportés à l'ensemble des Québécois par la
"Révolution tranquille" , et d'assurer, dans les années à venir, un plus
haut Indice de Développement Humain (IDH).
La pratique politique de ceux qui avaient récupéré le mouvement
démocratique de libération nationale avait commencé par le PQ, mais
malheureusement, depuis quelques annés l'organisation s'écarte de
l'objectif principal des accords qui ont servi à sa fondation en 1968.
L'écart de cette pratique interne de division s'est accru lors de la
dernière course à la chefferie et surtout avec les "conditions imposées" à
la direction du parti pendant la dernière campagne électorale. La dérive de
cette organisation démocratique de libération nationale s'est constamment
intensifiée depuis que la plupart des chefs du PQ ont choisi la voie
électoraliste et la concurrence entre les partis au Québec afin de régler
le problème soulevé par les tenants du fédéralisme concernant le rôle que
devrait jouer le Québec au "Canada" une fois la souveraineté acquise.
Voilà pourquoi une proposition de "constitution" ou une autre manière de
conformer pour le Québec un projet de société, d'une telle envergure, ne
doit pas venir d'un membre du PQ n'ayant pas l'autorité pour le faire, et
de plus, ne doit jamais l'étaler sur la place publique, car toute la
légitimité et le crédit qui reviennent de droit au PQ comme étant une
organisation politique et sociale supranationale se verront amputés à cause
de cette perte d'autorité conférée par ses Statuts, sa représentation
parlementaire et finalement, par sa raison d'être comme entité
souverainiste vouée à faire échec à ce fédéralisme arbitraire et à ces
méthodes de chantage permanentes.
Jean-Louis Pérez (membre du PQ)
__________________
C’est justement la fragmentation militante du PQ qui rendrait
inutilisables la force politique et la crédibilité qui lui sont propres, ce
parti étant l’unique mouvement souverainiste représenté à l’Assemblée
nationale et ayant des atouts essentiels pour réaliser la pleine liberté du
peuple québécois.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/spip/) --
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé