Le problème de Brassard

Quand tu écris pour Gesca, tu deviens gescayen

Tribune libre 2008

Quand tu écris pour Gesca, tu deviens gescayen. Et gescayen, ça ressemble à chouayen. Les chouayens, rappelons-le, ce sont les Canayens qui s’opposaient aux Patriotes, qui préféraient se coller aux Anglais plutôt que d’être solidaires des leurs.
Brassard est un gescayen, tout comme Pratte, un ex-souverainiste, ayant décidé d’être au service de Paul Desmarais plutôt que d’être au service des Québécois. Tout en se disant Québécois. C’est l’art de mêler les cartes. Dans quel but, sinon de faire parler de soi. Et tout le monde le sait, Brassard a un très petit ego.
De ce temps-ci, être gescayen, c’est voir en Stephen Harper un ami très cher du Québec. C’est se leurrer soi-même tout en leurrant les autres. Car, enfin, ça crève les yeux que Harper est un réformiste de l’Ouest qui n’hésite pas à revêtir les habits du Québec pour mieux se faire passer pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un nationaliste québécois. Il a fait semblant de reconnaître la nation québécoise pour mieux dépouiller le terme de tout sens.
Dans le temps, Brassard s’accommodait assez bien des mesures progressistes du PQ : assurance automobile d’État, loi de protection du territoire agricole, nationalisation de l’amiante, activisme de la Caisse de Dépôt, garderies subventionnées et autres mesures que n’aurait pas décriées un NPD québécois. Et ça signifie quoi être social-démocrate, étiquette que le PQ de René Lévesque, où Brassard figurait en bonne place, revendiquait haut et fort ?
Appelons les choses par leur nom, collaborer avec l’ennemi, c’est être collaborateur. Brassard est devenu collaborateur au même titre que Cyberpresse est collaboratrice. Et je ne peux me défendre de l’idée que tous les souverainistes qui torpillent le Bloc font le jeu du pouvoir fédéral.
Critiquer le Bloc entre les élections est une chose. On peut toujours essayer d’améliorer un parti dans le sens de ses convictions. Mais le soldat qui dénigre son armée au début d’une campagne, il aide qui ?
On voit beaucoup de petits Brassard ces temps-ci. Peut-on leur dire qu’ils font honte à leur peuple ? Peut-on leur dire qu’ils sapent tout le travail que d’innombrables indépendantistes, y compris eux-mêmes, ont fait dans le passé ?
Peut-on leur demander un instant de lucidité ?
Claude Richard
Repentigny


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2008

    Monsieur Nestor, si Brassard a compris comme vous, il n'a pas compris grand chose. D'où vous vient que j'ai "vanté la nationalisation de l'amiante"? J'ai simplement cité cette mesure, qui apparaissait progressiste à l'époque, dont Jacques Brassard s'est accommodé comme des autres. Le gâchis qui en est résulté, très peu de gens auraient pu le prévoir.
    Votre aveuglement vous rend incapable de discernement et vous versez aussi sans le vouloir dans la collaboration. Harper et les siens vous regardent en riant sous cape.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2008

    Monsieur Richard,
    Je voterai pour le Bloc aux élections générales prochaines mais je suis enragé noir contre tous ces ministres péquistes qui se sont tous retrouvés des jobs dans le privé et qui se taisent aujourd'hui sur la question nationale quand ils ne conspuent pas tout simplement l'option. Je vous trouve poli lorsque vous utilisez le mot collaborateur. Moi, je dirais des...
    Un gros ménage s'impose dans le mouvement souverainiste. Je crois Pierre Cloutier lorsqu'il disait qu'il y avait une 5ème colonne au sein du Parti Québécois. Les dernières déclarations de Brassard ne font que renforcir cette opinion.
    En bout de ligne, je pense que ces gens n'ont jamais cru sincèrement au pays du Québec. Ils croyaient en leur avenir personnel.
    J'ai eu la chance de parler au Dr. Claude Desmarteau l'année dernière avant son décès.Il fut un grand patriote et un compagnon d'armes de Bourgault sur la Côte Nord du Québec. Le Dr. Desmarteau me disait que seulement des personnes désintéressées pouvaient amener le Québec vers son indépendance nationale. Que ces personnes devaient mettre de côté tout projet personnel et se mettre corps et âme au service de cette noble cause.
    Aujourd'hui, je pense que Duceppe est ce genre d'individu. Il a dirigé le Bloc en sachant très bien qu'il ne serait jamais ni ministre et ni premier ministre. Il a sûrement fait de grands sacrifices sur le plan tant personnel que famillial pour siéger dans le parlement des autres comme Lévesque l'appelait parfois.
    Je pense que Duceppe est mur pour la fonction de dernier premier ministre de la province de Québec.
    Il doit envisager sérieusement cette option.
    Je souhaite à madame Marois de se rétablir rapidement. Elle est une personne intelligente et doit comprendre maintenant qu'elle doit mettre la patrie avant ses ambitions personnelles. Son leadership ne lève pas! Elle doit en prendre conscience. Elle pourra continuer à servir le Québec mais le momentum ne lui était pas favorable. Elle aurait dûe succéder à André Boisclair. Elle serait probablement à la tête de l'état québécois. Il est trop tard!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2008

    Brassard n'a pas de problème, il a compris lui.
    P.S. Quand vous vantez la nationalisation de l'amiante par le PQ. Vous avez certainement un blanc de mémoire. Selon nos sépatatistes l'amiante devait faire de nous les arabes du produit. Après des centaines de millions gaspillés par le PQ le produit est banni de la plupart des pays.