Le français au Canada - De la camelote

Canada bilingue - misères d'une illusion

"Quessésa"? se disent les autorités de la GRC de la Colombie-Britannique. "On prend la peine de leur traduire nos communiqués avec le traducteur automatisé de Google et ils ne sont pas encore contents! What's the F...?" Les "locuteurs français" du Canada n'ont peut-être pas encore compris que la Constitution canadienne ne reconnaît pas le bilinguisme mais la dualité linguistique. Qu'elle ne reconnaît pas un droit collectif mais un service individuel "là où le nombre le justifie" "Wake-up!"
Au Québec, la Charte de la langue française (loi 101) reconnaît des droits collectifs: le français comme langue officielle, publique et commune à tous les Québécoises et Québécois; l'anglais comme langue de la minorité historique anglaise du Québec; et les langues amérindiennes et inuite pour chacune de ces nations. Découlent de ces droits collectifs l'existence et le financement des institutions de ces collectivités. Résultats: chaque communauté a ses services dans sa langue.
Il y a une expression anglaise qui dit "right is right is right". Un droit c'est un droit. Sous-entendu, un droit est inaliénable, non monnayable, "dû" parce que c'est un droit. Ce avec quoi nous sommes bien d'accord. Au Canada, cependant, en matière linguistique, il en va autrement.
Et c'est là que Trudeau a été fort. Il a engeulé les Québécois (et il leur a enlevé des droits, acquis depuis 1791, dans sa constitution de 1982 que le Québec a refusé de signer) parce qu'ils ont décidé de se faire respecter en obligeant que la langue de 80% de la population devienne la langue officielle, publique et commune à tous et à toutes, tout en préservant pour leur minorité historique (8% de la population) la langue anglaise et ses institutions et pour les nations autochtones et inuite, également, leur langue et leurs institutions. Il nous engeulait au nom des droits. Alors que lui n'a pas reconnu des droits mais plutôt des services, services non automatiques mais "là où le nombre le justifie" et, le plus souvent, statués par des juges, à des locuteurs individuels et non pas à des nations ou aux deux peuples fondateurs.
Le comble c'est que la Cour suprême du Canada, le 23 octobre 2009, dans sa décision invalidant la loi 104, votée unanimement par l'Assemblée nationale pour éliminer les écoles passerelles, a voulu rendre les droits constitutionnels collectifs de la Charte de la langue française monnayables. Le pire: le gouvernement Charest est d'accord. Son projet de loi 103 vise à rendre applicable le jugement de la Cour suprême. Si ça passe, au Québec, il est vrai que des gens pourront s'acheter le droit d'aller à l'école publique anglaise!
Tout le monde conviendra que si on peut acheter un droit constitutionnel c'est que ce n'est plus un droit mais de la camelote! Alors! Que la GRC utilise gratuitement le traducteur automatisé de Google pour combler les besoins de leurs French canadians! "What's the F..!!!


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