Le Bloc et son utilité

À l’égard du Comité national olympique, et de bien d’autres sujets... et propositions à envisager...

Tribune libre 2008

Je suis tout à fait d’accord avec [M. Haché->14680]. Le Bloc québécois, s’il avait existé lors du rapatriement de 1982, P.-E. Trudeau n’aurait pu se justifier virtuellement en inventant une chambre réunissant tou(te)s les député(e)s du Québec qu’ils et qu’elles soient élu(e)s à Québec ou à Ottawa. Cette réunion inventée lui aura fait comptabiliser une majorité pour sa Constitution pourtant jamais adoptée par l’Assemblée nationale. Rien que pour ça, des fois qu’on voudrait nous refaire le coup, le Bloc doit être unanimement appuyé par les souverainistes.
Ce qui n’empêche pas de critiquer leur travail, comme le fait M. Pierre B. Cependant, je ne comprends pas sa hargne. Par contre, déception mis à part, le fait de pousser les député(e)s du Bloc à davantage s’impliquer, ne peut que stimuler les troupes.
Dans cette optique, il me semble que le Bloc devrait mettre de l’avant cette politique de l’avancement de la notion de peuple et de nation à reconnaître dans les faits, notamment, dans l’organisation olympique. Cela, en demandant au CNO-Comité national olympique du Canada de refléter le caractère bi-national du Canada. Par exemple en désignant le drapeau du Québec comme emblème et drapeau valide, et de faire valider telle décision auprès du CIO.
Par ailleurs, pourquoi ne pas abonder dans le sens de M. Trudeau. À une différence près... rendre réelle cette virtuelle réunion de toute la députation du Québec. Cela pour ne plus faire d’une réunion virtuelle ce que la réalité aurait pu engendrer... En effet, cette invention de réunion qui n’a jamais eu lieu, ne tient pas compte de la dynamique réelle d’une telle et effective réunion. Qui peut affirmer qu’une véritable réunion aurait généré à coup sûr pareil résultat... sans véritable réunion. Personne. Réunie à Québec, loin des fédérales pressions, la députation du Québec libérale aurait très bien pu ne pas voter aussi unanimement en faveur des projets de son chef et changer le résultat. Donc, bloquer la Constitution de 1982, du moins lui enlever le dernier argument militant en sa faveur.
Par ailleurs, étant donné la validité relative de l’argument de P.-E. Trudeau quant à une Chambre virtuelle réunissant tous et toutes les député(e)s du Québec, je propose que telle Assemblée soit effectivement réunie. Même si elle n’a aucune validité juridique, elle pourrait jouer plusieurs rôles à divers titres, et pas seulement dans l’optique souverainiste. Elle pourrait être fort utile à toute la députation québécoise, qu’elle soit d’obédience fédéraliste, autonomiste ou souverainiste. Du reste, c’est une condition pour que cette Assemblée ne soit pas partisane. Cela pourrait être un enjeu des prochaines élections autant québécoise que canadienne. Un gouvernement du PQ pourrait s’engager à la réunir.
Dans une optique fédéraliste, cela pourrait permettre de rétablir un rapport de force face à Ottawa pour toute question fédérale-provinciale, dont par exemple le déséquilibre fiscal, la péréquation, etc. De telles Assemblées pourraient dans ce contexte être réunies dans les autres Provinces canadiennes. Ce qui pourrait renforcer le pouvoir des Provinces face au fédéral.
Dans une optique souverainiste, une telle réunion comporte plusieurs avantages et ouvre autant d’avenues prometteuses. Dont, mettre en place maintenant une Assemblée capable de déclarer valablement une foule de choses ayant trait à la souveraineté du peuple du Québec et celle de l’État souverain du Québec qu’on espère. Dont, adopter une Constitution du Québec, etc. etc.
De plus, cela permettrait de mettre en place dès maintenant une Chambre haute, un deuxième pouvoir, permettant de contrebalancer en quelque sorte, celui de l’Assemblée nationale. En effet, cette deuxième Chambre, permettrait de faire en sorte que l’État souverain du Québec ne perdrait pas l’une des données essentielles de notre tradition politique que confère notre appartenance au Canada. À savoir, le fait de pouvoir jouer l’État du Québec, contre l’État du Canada, faire se concurrencer, l’ordre provincial et l’ordre fédéral. Ce qui nous fait souvent voter souverainiste à Ottawa et fédéraliste à Québec. Le fait de n’avoir plus cette option en votant pour la souveraineté de l’État du Québec, me semble être un empêchement à voter en cette faveur. Comme si nous perdions quelque chose qui nous ferait être à la merci d’une seule Assemblée de député(e)s.
En réunissant dans cette Assemblée toute la députation du Québec, nous pourrions de visu expérimenter ce que serait le fait en quelque sorte de rapatrier notre députation, de voir quelle synergie nouvelle pourrait se créer entre ces deux ordres jusqu’à maintenant séparés. Les « séparatistes » ne sont pas nécessairement toujours ceux qu’on pense... Les souverainistes démontreraient qu’ils sont aussi facteurs de réunion, de synergie. L’Assemblée nationale du Québec, sa députation, aurait l’occasion, disons pour commencer, 3 ou 4 jours par an, de fréquenter la députation d’Ottawa, toutes obédiences confondues, et être sensibilisés ainsi par les questions touchant l’État souverain qu’est le Canada, et les questions qui sont de son ressort, armée, politique internationale, etc. etc. Et vice versa, la députation d’Ottawa serait à même de se rapprocher de la dynamique québécoise et des questions qui se posent en terme de proximité avec la population, soin de santé, etc. etc. Ce qui ne manquerait pas de transformer ce qui se passe autant à Québec, qu’à Ottawa.
Dans le cas où, proposé par la députation souverainiste, un bloc fédéraliste se refuserait à siéger dans telle Assemblée, rien n’empêche de la réunir malgré tout, par exemple avec les député(e)s de l’ADQ, autonomiste, qui y trouveraient peut-être matières à faire avancer leur projet de Constitution, etc. Dans cette optique, même si n’acceptent de participer à telle réunion que la députation souverainiste, cela ne serait pas plus mal... L’image de l’utilité du Bloc, la synergie entre ces deux députations souverainistes, l’émulation, l’entente, la solidarité, le débat, la collaboration, ne seraient que renforcées. Une telle réunion des souverainistes ne serait que le prélude vivant d’une future et valide « Assemblée de toute la députation du Québec », tel que les caucus de mêmes familles politiques pareillement réunis en feraient parties. Ne resterait qu’à attendre que toute la députation s’y joigne, parce qu’elle ne manquerait pas d’y trouver son compte.
Voilà résumées quelques-unes des utilités de telle réunion.
Comme quoi... le Bloc a toute son utilité et ce n’est pas toujours négatif... et improductif... Il me semble devoir être appuyé par tous et toutes les souverainistes... car l’avenir pourrait non pas le rendre désuet mais au contraire montrer à quel point René Lévesque faisait fausse route en ne voulant pas créer une telle présence souverainiste à Ottawa. Les présentes propositions me semble-t-il, ne feraient que renforcer l’utilité de sa présence forte à Ottawa, et la rendre évidente au yeux de toutes et tous les Québécois(es).
Luc A.
[Finie la « chicane de guenille » ! ( Discussion afférente )->14680]


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    @ Gille Bousquet
    Vous dites : « M. Archambault, vous écrivez : « une Chambre virtuelle réunissant tous et toutes les député(e)s du Québec, je propose que telle Assemblée soit effectivement réunie. »
    Excellente idée sur papier mais pas ou peu réalisable dans la vraie vie. Qui va prendre l’initiative de réunir ces députés là ? Le Bloc ? Quels Libéraux ou Conservateurs s’y rendraient ? des kamikazes politiques ? Je n’en connais pas. Les femmes des divers partis peuvent bien se réunir pour faire avancer la cause des femmes mais, c’est à peu près tout ce qui peut être réaliser de cette façon. Les députés fédéralistes, au provincial comme au fédéral, diraient NON comme d’habitude, même l’ADQ qui passe son temps à critiquer le PQ plus durement qu’il le fait contre nos Libéraux très provinciaux »
    Je réponds... Excellente question. Qui réunira cette Assemblée ? Comme je l’ai dit, plusieurs options s’offrent à nous... Elle peut éventuellement être réunie par l’Assemblée nationale, maintenant, ou plus tard, quand le PQ sera en mesure d’accéder au gouvernement, son programme pourrait prévoir telle mesure de gouvernement. Elle pourrait aussi être réunie par voie de référendum, qu’un tel gouvernement pourrait tenir sur la question de l’existence et la souveraineté du peuple du Québec, fondateur de l’État, quel qu’il soit, du Canada ou du Québec, commandant à tous ses député(e)s de se réunir dans une telle Assemblée. Je vois mal comment pourraient ainsi être justifier les député(e)s fédéralistes de ne pas y siéger. Si tant était, les absents auraient tort...
    Mais tout cela est prématuré... la question pour le moment est simplement d’envisager la chose, d’en discuter l’opportunité, d’en soupeser la balance des avantages et inconvénients, de simplement en considérer les tenants et aboutissants. La question d’un boycottage des fédéralistes est partie de la donne, cependant, comme je le disais, rien n’empêche en attendant de donner réunir toute la députation souverainiste... Cela déjà... enverrait un signal fort de rassemblement de nos forces. En comptant sur le fait qu’en face, on voudra faire la même chose... Tant qu’à faire donc, pourquoi ne pas le faire dans une même chambre, incluant des caucus souverainistes et fédéralistes... La réunion de toute la députation souverainiste ne serait que la réunion du caucus souverainiste, partie d’une telle et éventuelle Assemblée, tenant des délibérations telles qu’elles pourraient se tenir dans une telle Assemblée... les projets de lois à étudier, seraient plutôt des motions, des déclarations, des projets de lois à soumettre à l’Assemblée nationale ou à la Chambre des Communes, des projets de Constitution pour le Canada ou le Québec, et toutes choses dont voudront débattre cette réunie députation du Québec. Ce serait déjà ça... Si on l’avait fait avant le référendum de 1995, on aurait eu réunis dans une même Assemblée nos forces, toutes nos forces, Lucien Bouchard et Jacques Parizeau, l’équipe de rêve... Nous pourrions le faire maintenant avec une autre belle équipe, Gilles Duceppe et Pauline Marois, avec leurs équipes respectives. Une image forte de rassemblement. Ils pourraient du reste inviter à la table, en marge de l’Assemblée comme telle, toutes les autres forces et organisations souverainistes, de Vigile aux Artistes pour la souveraineté, de Québec solidarité aux Intellectuels pour la souveraineté... bref, disposer d’un contenant, pour y déposer nos apports respectifs, un lieu de rencontre, pour « synergiser », solidariser, cela pour contrer l’isolement, la dispersion, la concurrence, afin de mieux nous connaître, de développer mieux nos réseaux de communication, en somme, afin de rassembler nos forces autrement dispersées. Une manière aussi de « déPéQuïser »la question de la souveraineté du Québec tout en faisant de la cheffe du Parti Québécois, aussi la cheffe des toutes et tous les souverainistes et forces souverainistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    @ GV
    Vous dites concernant le fait que P.E. Trudeau a invoqué le fait qu’une majorité de toute la députation québécoise a voté en faveur du fédéralisme... et que cela pourrait à nouveau être invoqué... « le coup est déjà fait. Le Canada ne prévoit pas rouvrir sa Constitution, celle en vigueur lui convient. »
    Ce que vous dites ne me semble pas se rapporter à ce que je propose. Depuis que P.E. Trudeau nous a fait le coup, nous vivons sous l’empire, l’emprise de cet édit inédit, ce cette virtuelle Assemblée qui n’a pas de fondement constitutionnel mais qui a justifié faussement la validité de cette Constitution. Étonnant !
    Ce que je propose c’est de revenir sur nos pas... pour prendre acte ! Pour démonter la machine. À invocation inédite, solutions inédites.
    _____________________________________
    Vous poursuivez : « Or, avec la masse de 55 000 immigrants par année, mesure appuyée par le PQ si je ne m’abuse, l’affluence des nouveaux venus naturellement plus enclins à payer leur dette au Canada qu’à encourager l’indépendance, nous ne pourrons plus faire la souveraineté dans quelques courtes années. » C’est l’argument de l’urgence. J’en suis. Mais cela ne nous empêche nullement de s’attaquer à la question sur quoi se fonde la validité supposée de la situation actuelle.
    Vous dites encore : « Les moyens dans lesquelles vous semblez mettre votre confiance, s’ils n’ont pas suffi dans le passé, suffiront encore moins dans l’avenir. » Or, ce moyen dont je parle, à savoir la réunion de toute la députation du Québec, n’a jamais été employé.
    Vous dites : « La Chambre des Communes est souveraine et ne se laissera pas intimider par les gestes symboliques qui ne seront finalement que dérisoires. » Je comprends bien. Cependant, c’est bien P.E. Trudeau qui a invoqué la chose. Je ne vois pas pourquoi utiliser ce qu’il a utilisé pour justifier son rapatriement unilatéral ne soit pas un bon moyen pour contredire ce qu’il a affirmé.
    Vous dites : « Il nous faut projeter l’indépendance dans cinq à sept ans. Dans ce cadre étroit, il faut nous affranchir tout de suite du fédéralisme et le Bloc n’a plus sa place à Ottawa. Ce sera son oeuvre pédagogique la plus forte, la plus puissante de son histoire. Le Québec peut et doit vivre pour toujours sans députés fédéraux.» Cet affranchissement n’aura de sens qu’une fois que la population du Québec aura voté en cette faveur. Et si oui, nous pouvons vivre sans député(e)s fédéraux, cela ne pourra se faire que lorsque le peuple souverain du Québec aura été consulté à cet égard.
    Vous dites : « Libérons-nous du fédéralisme, le Bloc doit donner l’exemple. Que les plus conscients d’entre nous agissent courageusement. » Oui... libérons-nous de la mainmise du Canada sur le Québec. Le Canada doit lui aussi faire nommément approuver l’Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne à la démocratique et directe approbation du peuple souverain du Québec, tout comme nous nous engageons à le faire avant de créer l’État souverain du Québec. Entretemps... laissez la place vide n’est pas courageux, c’est tout simplement suicidaire et stratégiquement inapproprié... C’est du reste l’erreur de René Lévesque. P.E. Trudeau ne s’est pas gêné pour le lui faire savoir. Cette erreur est fondée sur l’imminence de l’accession à la souveraineté de l’État du Québec... Nous n’avions pas besoin de le faire puisque nous n’avions qu’à voter pour la souveraineté de l’État dont l’avènement était imminent... Tant de choses n’ont pas été faites sous prétexte que cet imminence les rendaient improductives. Résultat de course... tant de choses restent à faire... Il serait peut-être temps que nous nous y mettions...
    Depuis que l’on nous sert cet argument de l’imminence, le temps a passé... et cette imminence est de plus en plus battue en brèche. P.E. Trudeau nous a fait comprendre que laisser entre les mains des autres le pouvoir que l’on a entre ses propres mains est tout sauf approprié et salvateur. « Les absents ont toujours tort ». P.E. Trudeau nous l’a bien démontré. Il faut donc au contraire être toujours présent et cesser de compter sur un avènement imminent pour nous sauver...
    Cela dit, cela ne nous exempte pas de tout faire pour que cette accession désirée advienne. Le fait de ne pas compter sur elle, pourrait tout aussi bien activer les choses. Le fait de l’avoir fait n’a rien fait pour qu’elle advienne. Peut-être pourrions-nous tenter autre chose... puisque les résultats n’ont pas été au rendez-vous, à chaque fois que nous n’avons que fonder toute notre attention sur cette imminence toujours repoussée.
    Le fait de réunir toute notre députation en une même assemblée n’empêche rien. Au contraire. Et ce, à maints égards.
    Luc A.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    M. Archambault, vous écrivez : «une Chambre virtuelle réunissant tous et toutes les député(e)s du Québec, je propose que telle Assemblée soit effectivement réunie.»
    Excellente idée sur papier mais pas ou peu réalisable dans la vraie vie. Qui va prendre l'initiative de réunir ces députés là ? Le Bloc ? Quels Libéraux ou Conservateurs s'y rendraient ? des kamikazes politiques ? Je n'en connais pas. Les femmes des divers partis peuvent bien se réunir pour faire avancer la cause des femmes mais, c'est à peu près tout ce qui peut être réaliser de cette façon. Les députés fédéralistes, au provincial comme au fédéral, diraient NON comme d'habitude, même l'ADQ qui passe son temps à critiquer le PQ plus durement qu'il le fait contre nos Libéraux très provinciaux
    Par contre, vous avez raison sur l'utilité du Bloc à Ottawa contrairement à M. Pierre B. "qui se dit pas hargneux du tout" qui ne les croit pas utiles. C'est quoi sa préférence à la place des Bloquistes ? Des Libéraux ? des Conservateurs, des N.P.D. fédéralistes ?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2008

    Votre exposé pose le problème de la prise du pouvoir.Et comme cette prise du pouvoir paraît difficile,vous souhaitez institutionnaliser les débats devant le peuple québécois.cela pourrait permettre des échanges et des retournements de points de vues.
    Et pour ceux qui ne se rallieraient pas,les fédéralistes par exemple,ils pourraient être isolés politiquement.Le peuple étant juge en dernier.
    Je suis indépendantiste.Je crois,mais je puis me tromper,que si l'opinion publique québécoise s'enflamme un peu au début pour l'indépendance,ce pourrait être tout l'électorat qui se consume.Il n'y aurait pas plus au Québec qu'ailleurs dans le monde---en Europe en particulier---une lente montée de l'indépendantisme au sein de l'électorat.
    Bien des peuples européens se sont constitués récemment en Etat-Nation assez rapidement.Les peuples étaient là.Depuis longtemps.Sachant depuis longtemps quels peuples ils étaient.
    Il a suffi que les classes poltiques saisissent l'occasion.Comprennent ce qu'il était possible de faire, et le suggère au peuple.
    Les abuseurs peuvent toujours mentir aux peuples.Mais,quant à l'indépendance,les peuples ne sont pas naifs.Ils devinent assez sûrement qui parle véritablement de liberté, et qui se tait.
    L'électorat québécois ne brûlerait pas à moitié.Il s'embrasserait.Et je suis convaincu que même des députés actuellement fédéralistes feraient une conversion qui pourraient être surprenantes.Accélérant eux aussi la chaleur du projet.
    Les indépendantistes ne voient pas leurs forces,trop occupés qu'ils sont à déplorer le peu de vigeur du peuple québécois.
    Mais le peuple québécois est tout ce qu'il y a de plus normal et conforme à tous les autres peuples.C'est notre classe politique--tous partis confondus--- qui garde ses vieux réflexes.Je suis moi-même un vieux boomer et,sans vouloir offenser personne(je suis un vieux gérant d'estrades)je crois que les jeunes générations n'entendent pas le discours indépendantiste parce que c'est un discours qui manque de punch.
    Je suis pas certain de tout cela.Mais c'est ainsi que j'interprète le vote ADQ de la dernière élection: un électorat important---et d'autant plus important qu'il est jeune---a voté pour un discours différent ,plus dans le contenant que dans le contenu,j'en conviens,mais quand même.
    Un discours indépendantiste plus radical pourrait maintenant rejoindre cet électorat.le P.I n'a pas à désespérer.Il garde toutes ses chances.Mais c'est vrai qu'il peut être désespérant de voir l'ensemble de la classe politique être si hésitante face à l'avenir menacé de notre nation.Et c'est d'elle que doit venir le signal de la nécessité et de la possibilité de l'indépendance du Québec.
    Qu'on revoie l'histoire récente du peuple québécois,et on verra qu'il a toujours dit "présent" chaque fois qu'il a été sollicité. Et je suis convaincu qu'il en irait de même pour les jeunes générations maintenant en âge de voter.Pour autant qu'elles soient sollicitées !

  • Archives de Vigile Répondre

    17 août 2008

    «Rien que pour ça, des fois qu’on voudrait nous refaire le coup, le Bloc doit être unanimement appuyé par les souverainistes.»
    Vraiment !
    Monsieur Archambault, le coup est déjà fait. Le Canada ne prévoit pas rouvrir sa Constitution, celle en vigueur lui convient. Or, avec la masse de 55 000 immigrants par année, mesure appuyée par le PQ si je ne m'abuse, l'affluence des nouveaux venus naturellement plus enclins à payer leur dette au Canada qu'à encourager l'indépendance, nous ne pourrons plus faire la souveraineté dans quelques courtes années.
    Les mesures de repli organisé que le Bloc pourrait mettre en oeuvre ne suffiront pas. Tant d'années de PQ au pouvoir et de Bloc à Ottawa n'ont pas endiguées le recul. S'il faut lucidement le regretter, il faut aussi en prendre acte pour l'avenir. Les moyens dans lesquelles vous semblez mettre votre confiance, s'ils n'ont pas suffi dans le passé, suffiront encore moins dans l'avenir. La Chambre des Communes est souveraine et ne se laissera pas intimider par les gestes symboliques qui ne seront finalement que dérisoires. Nous reculons. Le Québec ne compte plus que 79 % de francophones et ceux-ci ne comptent que pour environ 20 % de la population du Canada. Je n'ai pas besoin de vous dire (en dépit de nos bons gouvernements péquistes) dans quel sens les statistiques évoluent...
    Il nous faut projeter l'indépendance dans cinq à sept ans. Dans ce cadre étroit, il faut nous affranchir tout de suite du fédéralisme et le Bloc n'a plus sa place à Ottawa. Ce sera son oeuvre pédagogique la plus forte, la plus puissante de son histoire. Le Québec peut et doit vivre pour toujours sans députés fédéraux. Voilà le message urgent qu'il faut relayer à tous les Québécois. Et le Bloc prendra vraiment son sens que dans son rejet du fédéralisme. C'est à ce prix qu'il entrera la tête haute dans l'histoire. Toute autre approche risque fort de se solder par le respect d'une certaine tradition politique qui nous sera funeste. Libérons-nous du fédéralisme, le Bloc doit donner l'exemple. Que les plus conscients d'entre nous agissent courageusement.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2008

    @ Pierre B.
    Vous avez raison mon qualificatif était un peu fort. Dans la précipitation c'est le premier qui m'est venu et n'en ai pas trouvé d'autre pour décrire votre dénigrement... insistant...
    Ne dites-vous pas aussi...
    « A quoi sert-il ? Et je m’informe aux alentours, c’est la même chose. Le député du Bloc, à part de chialer, ne fait rien de bien constructif. »
    « Et vous verrez aux prochaines élections, il lui arrivera ce qui est arrivé au PQ. A force renier sa raison d’être, on finit pas jeter la suspicion et le rejet dans la population. »
    Souhaiter ou vouer le Bloc à la défaite, à la suspicion, au rejet, n'est pas des plus amène... « Rien de constructif »... « Chialer »... Ce n'est effectivement pas « agressif », mais ce n'est pas disons... très « constructif » et cela semble peu s'apparenter à un appui au Bloc, au fait qu'il soit important de l'appuyer afin que les souverainistes soient présents sur la scène fédérale... en ne laissant pas le champ libre aux fédéralistes. Votre charge, serait... disons, plutôt que « hargneuse », franchement dépréciative et cela de manière insistante et convaincue.
    Cela dit, j'ai aussi dit que le fait de mettre en évidence les manques du Bloc, ke fait de suggérer plus de présence, comme vous le faites, est une manière de stimuler les troupes... pourvu bien sûr que vos critiques ne remettent pas en question sa validité. Ce à quoi, moi et d'autres intervenants de ce Forum, vous invitaient à convenir. Ce que vous ne faites toujours pas...
    Ce que je fais pour ma part, en proposant quelques avenues qui me semblent intéressantes et constructives tout en réaffirmant l'importance de l'appui que les souverainistes doivent donner à ce parti, partie essentielle de la donne souverainiste. Qu'en pensez-vous ?
    Luc A.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2008

    Cher Monsieur,
    Dire que mon député bloquiste est absent, n'est pas visible dans les manifestations publiques, n'intervient jamais publiquement dans les dossiers locaux et régionaux, c'est de la hargne, selon vous.
    Je suis allé voir dans mon Larousse (2004)qui sème à tous vents, page 536, je lis ceci au mot HARGNE: Mauvaise humeur qui se manifeste par de l'agressivité, des paroles méchantes.
    J'étais de parfaite humeur lorsque j'ai dit que mon député bloquiste était un fantôme ambulant...et que j'ai manifesté mon désaccord avec son attitude, je l'ai fait sans agressivité, calmement. Et je ne crois pas que j'ai utlisé des paroles méchantes et écrit des injures. Je n'ai fait que dire ce que tout le monde dit autour de moi: à quoi ça sert d'avoir un tel député s'il se manifeste si peu dans sa population.
    Pierre B.