Langue de bois ou erreur de jugement?

"Ce qu’on demande d’abord à un chef de parti qui aspire à diriger le Québec, c’est de ne pas manquer de jugement."

Tribune libre 2008

La chèvre émissaire

« Ce qu’on demande d’abord à un chef de parti qui aspire à diriger
le Québec, c’est de ne pas manquer de jugement.
»

Victor-Lévy BEAULIEU – Vigile - 2008 11 18 - [Le bilinguisme de
Madame Marois->http://www.vigile.net/Le-bilinguisme-de-Madame-Marois]


Ce qui permet à M. Beaulieu, qui n’est pas « chef de parti qui aspire à
diriger le Québec
», de s’absoudre de lui-même manquer de jugement ! Entre
autres choses, quand il s’attaque à la cheffe d’un Parti politique
souverainiste, allié de sa cause indépendantiste. Une auto-absolution de ce
manque de jugement qui l’a fait appuyer un Mario Dumont qu’il abandonne et
enfonce ensuite parce qu’il l’aurait déçu, que son bon jugement ne
l’avait-il prévu ? Un manque de jugement qui l’a ensuite fait adhérer et
quitter, tout ça en moins d’un an, un Parti Indépendantiste qui lui aussi
l’aurait déçu. Un manque de jugement qui le fait oublier de parler
d'indépendance alors que le PQ serait justement coupable de ne pas le faire
pour demeurer encore l’excellent chroniqueur politique qu’il est toujours.
Ne se trompe-t-il de tribune ? Un candidat qui dit vouloir parler
d’indépendance et qui reste dépendant de sa chronique est-il un bon
politique ?
Ce qui du reste ne m'empêche pas de l'appuyer dans sa campagne politique
et artistique. J'aime bien le chroniqueur politique qu'il est, semblable à
cet autre, Michel David, qui fait, aussi éloquemment, l'éloge du manque de
jugement de la cheffe souverainiste dans les médias souverainistes, tout
souverainistes qu'ils sont, mieux que tout autre fédéraliste. Cherchez
l'erreur ! Leur constat semble clair, madame Marois est une cheffe en
sursis. Vivement un autre Lucien Bouchard pour prendre la suite. Lui, n'a
jamais fait d'erreurs de jugement... surtout à ses débuts comme chef de
parti... Pour contrer ces erreurs de jugement, je ne vois qu’une chose. M.
Duceppe affirmant qu’il ne sera jamais candidat pour devenir Premier
ministre d’une province. Mais ça... tout dépend de son bon jugement !
Aussi, mettre de l’avant, une supposée évidence, « le manque de jugement
de Madame Marois
», un manque qui la distinguerait de tout autre chef de
parti est en train de construire un mythe perdant.
Madame Marois manque de jugement. Vraiment !?
Ce serait même une raison pour ne pas lui faire confiance et pour lui
refuser ce qui n’est refusé à personne, à savoir, la « chance à la
coureuse
» qui postule pour remplacer un Premier ministre démissionnaire
du PLQ, succédant à trois Premier ministres et quatre chefs démissionnaires
du PQ. Un Lucien Bouchard qui bien sûr n’aurait pas manqué de jugement en
quittant Ottawa et le Bloc pour diriger le Québec en donnant toutes les
raisons à M. Parizeau de ne pas insister en... démissionnant. Des partisans
de telle démission qui n’auraient pas manqué de jugement en encourageant le
départ de M. Parizeau que le Messie Bouchard devait remplacer. M. Parizeau
n’aurait pas manqué de jugement en démissionnant plutôt que d’affronter ce
à quoi M. Bouchard a dû faire face pour régler de façon si navrante, ce
qu’assume Madame Marois même si cela n’est pas son fait, notamment à cause
du manque à gagner du Québec imposé par Ottawa que n’a pas dénoncé M.
Charest. M. Landry n’aurait pas manqué de jugement en démissionnant
prématurément sous l’influence d’un entourage si peu de bon jugement dont
le manque de jugement du Premier ministre à les choisir l’aurait lui-même
paré. Sans parler du manque de jugement dont seraient coupables les membres
du PQ qui ont choisi une Pauline Marois comme cheffe, alors qu’elle
manquerait plus que tout autre de jugement et cela d’évidence.
Sans parler de mon manque de jugement à moi, semblable à ces
souverainistes qui en pleine campagne électorale s’en prennent au Parti
québécois souverainiste, sous prétexte qui ne le serait pas assez aux dires
mêmes des fédéralistes, quand je ne trouve rien de mieux faire valoir que
de donner des exemples de manque de jugement du côté des souverainistes,
omettant de plutôt mettre en valeur les manques de jugement des
fédéralistes, dont celui qui consiste à démissionner et provoquer
l’instabilité par refus de gouverner, cela, pour... gouverner dans la
stabilité du hasardeux coup de poker d’un coup de circuit majoritaire.
La chèvre émissaire
Ce serait manque de jugement que d’assumer le fait que tous et toutes
manquons de jugement, parfois, même souvent, même quand on est, ou qu’on
aspire à être, chef ou cheffe de gouvernement. Madame Marois a choisi
contrairement à tous ces démissionnaires, y compris celui qu’elle aspire à
remplacer, d’assumer les décisions prises, en disant en somme, qu’elle
pourra manquer encore de jugement. C’est ça gouverner. Gouverner n’est pas
démissionner. Gouverner ne consiste pas à ne pas faire d’erreur. Gouverner
consiste à assumer la charge du gouvernement, au risque de se tromper, au
meilleur de ses connaissances, en assumant les décisions prises
collectivement par le gouvernement dont on fait partie, d’autant quand les
décisions sont prises en consultant les parties concernées. Qui dénonce
l’erreur de jugement des représentant médicaux et de la technocratie de la
santé qui ont accepté pareille décision ? Et nous tous, qui ne nous sommes
pas soulevés pour l’empêcher...
Faire semblant d’afficher qu’on a fait des erreurs, mais qu’on a compris
maintenant, n’affiche que l’illusion standardisée d’un bon jugement, dans
la routine politique de l’illusion électorale de la promesse jamais tenue
de bon jugement. Si le bon jugement consiste à se faire élire pour ne pas
gouverner comme l’a fait Jean Charest, pour donner l’illusion que tel
gouvernement de la démission est ce qu’il nous faut, oui, il ne nous faut
pas des cheffes comme Pauline Marois. Mais si on désire autre chose que la
langue de bois, si on désespère qu’elle soit maître et Roi, certes, il ne
nous faut pas de telle Reine. Décapitons là maintenant ! Avant qu’elle
puisse faire la preuve que la politique peut être autre chose que ce que
l’on a toujours connu. Avant que le fait d’élire une femme, prouve que
quelque chose peut changer à cet égard.
Ce n’est pas étonnant que ce soit seulement elle qui soit supposée faire
métier de mauvais jugement. Comme si les autres en étaient exempt(e)s.
Et, si elle était plutôt parvenue, en assumant, à mettre l’accent sur le
mauvais jugement de Jean Charest, qui pense pouvoir nous faire avaler que
la démission est meilleure que le fait d’assumer ses erreurs en ne
propageant pas l’illusion qu’on n’en commettra jamais plus ? Si elle était
plutôt parvenue à faire dérailler le train train de la charrette libérale
qui pensait mettre sous le boisseau économique, son incurie à corriger
l’erreur de la santé, que l’on dénonce tant aujourd’hui, alors qu’il avait
tout le temps qu’il fallait pour la réparer. Si elle était plutôt parvenue
à ce que l’on parle de la santé et du fait que rien n’a changé sous le
règne du démissionnaire Jean Charest ? Qu’est-ce d’autre qui aurait pu le
faire ?
La langue de bois obligée VS La supposée erreur de jugement
La langue de bois, est tout ce qui est honni. Quand on s’en écarte, c’est
tout sauf de bon jugement. Faudrait savoir ! Et, si ces deux récentes «
erreurs de jugement » des Marois et Dumont, l’une refusant de s’excuser,
l’autre s’excusant, étaient plutôt l’expression du refus de la langue de
bois. Une bouée dans l’océan des naufragés du conformisme que nous sommes,
alors que c’est nous qui avons coulé le navire de la langue de bois ? Si
ces deux-là avaient compris quelque chose que nous ne comprenons pas encore
?
Et si, comprenant cela, le bon peuple que nous sommes, était en train de
cesser de croire au supposé bon jugement des démissionnaires. Et s’il était
question de savoir faire le bon choix entre la cassette du supposé bon
jugement qui privilégie la démission, le refus de gouverner, l’image lisse
qui ne donne pas de prise. Et si tout cela, ne donnait justement pas le
choix entre le lisse de la langue de bois et la rugosité du parler vrai, du
fait d’assumer ses erreurs, soit en s’excusant, soit en assumant. Est-ce un
suicide politique ou plutôt la croyance que quelque chose est en train de
bouger ? Est-ce un suicide politique ou une contribution à un vrai
changement qui nous ferait plus croire en des chefs de pacotille lisses et
blancs au sourire frisant la suffisance de celui qui supposément de commet
jamais de faute de jugement ?
Et si, au lieu de soi-même asséner des édits de mauvais jugement, on
cessait, nous les souverainistes d’abonder et de donner des armes à nos
adversaires en décrétant que toute langue hors le bois, est forcément un
moteur de la coupe à blanc de la défaite électorale, et non pas, peut-être
plutôt, l’agent qu’il nous faut, l’agent de changement de la reforestation
avec des pousses d’un autre bois, nous menant à la rugueuse victoire du
parler vrai sur la défaite du lisse de pacotille que nous honnissons tous
par ailleurs tant !?
____________________
Michel DAVID - Le Devoir – 2008 11 18 - [Les fausses
confessions->http://www.vigile.net/Les-fausses-confessions]

Victor-Lévy BEAULIEU – Vigile - 2008 11 18 - [Le bilinguisme de Madame
Marois->http://www.vigile.net/Le-bilinguisme-de-Madame-Marois]

-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2008

    Aux activistes souverainistes
    Je pense aussi bien sûr aux activistes « indépendantistes » qui ne cessent ici et ailleurs, d'attaquer le PQ. Lorsque je les lirai entre autres dans les forums de Cyberpresse contrer les attaques fédéralistes contre la souveraineté, contre les référendums, on pourra commencer à croire qu'ils sont bel et bien des activistes de l'indépendance et non les diviseurs alliés des canadianisateurs se contentant de prétendre ici qu'ils défendent et défendront mieux nos idéaux que les souverainistes du PQ.
    Quand toute cette énergie perdue à attaquer les souverainistes sera plutôt investie dans des actions concrètes, ou pourra en reparler... du bien-fondé de leurs critiques...
    Les lieux de batailles ne manquent pas dans Cyberpresse, nous avons l'embarras du choix à chaque jour, ou presque... :
    Blogues - Chroniqueurs - Éditorialistes
    Il suffit de s'inscrire et de participer aux débats des forums afférents...
    Cela s'appelle participer à la « bataille des médias numériques ». Ces batailles ne doivent plus être gagnées par les canadianisateurs. Tout un chacun y participe à la mesure de ses moyens et de son temps... on gagne la bataille, on fait valoir ses idées, on fait circuler l'énergie, on respire par le nez... Il faut bien, ce qu'on y trouve est fort édifiant, cela nous instruit bien de ce qu'il faut faire pour emporter l'adhésion de ce peuple démocratique et souverain, c'est là aussi qu'il s'exprime, c'est aussi la que ça va se gagner la souveraineté, en commençant par la présente élection, et ensuite pour le référendum qui tôt ou tard suivra, celui tenu par le PQ ou... un éventuel PI... en attendant... on a de quoi faire...
    Je suggère aujourd'hui 2008 11 20 dans Cyberpresse :

    Blogue - Paul Journet - Culture - engagements à mi-chemin
    Blogue électoral - Pratte-Marissal - Laissez Sainte-Justine tranquille!

    Blogue - Denis Lessard - Un référendum gagnant…
    Dans les articles en question, et dans les forums afférents, on y attaque à coup de menaces de représailles économiques le bien fondé de l'indépendance et on met de l'avant l'effet déstabilisateur d'un référendum sur l'économie... De vaillants souverainistes affrontent un armée de boutefeux canadianisateurs.
    Quand donc les indépendantistes et les souverainistes y feront-ils valoir leurs idées pour qu'on ait autres choses que l'impression de se faire écraser par une meute fort pugnace de propagandistes canadianisateurs ici, et là... ?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2008

    @ GV
    M. Beaulieu est mal placé pour accuser les autres de manque de jugement. Mais on ne lui en tiendra pas rigueur parce qu'il est un vaillant combattant. D'autant que personne n'en est à l'abri.
    Il ne faudrait pas pour autant manquer de jugement au point de diviser les forces souverainistes sous prétexte que le PQ souverainistes ne parle pas suffisamment de souveraineté. Il en parle. Comme récemment aujourd'hui en affirmant que le refus de rapatrier la culture, comme le demande Jean Charest sans pouvoir l'obtenir, la souveraineté s'avère être la seule solution viable possible. Culture : un référendum si Ottawa dit non - www.cyberpresse.ca - Vigile - 2008 11 20
    Il est trop tard pour reculer, attendre, se replier. Nous sommes en campagne électorale. Il faut foncer, d'un seul corps et avancer avec les armes que nous avons.
    Comment faire confiance à des partisans qui sont incapables de se rallier, incapables de faire preuve de discipline au combat ? Comment croire qu'ils pourront le faire plus tard s'ils finissent par s'organiser mieux hors le PQ qu'ils veulent supplanter ? C'est une chose d'appuyer Victor-Lévy Beaulieu, c'en est une autre d'attaquer les souverainistes du PQ en pleine bataille, comme le font si bien nos adversaires.
    Il est trop tard pour discuter, l'heure est à l'action. Les champs de batailles ne manquent pas pourtant, pour les simples militants que nous sommes : bénévolat électoral, participation aux forums et blogues des médias de masse partisans, et autres, non pas pour attaquer les souverainistes, mais pour attaquer nos adversaires qui ne se gênent pas pour envahir la blogo-forums-sphère. Ne serait-ce que ça, si l'on est en peine d'attaques...

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    @ LP
    Manque pas de jugement ??? VLB est celui qui sauve l'honneur de cette élection et qui donne un sens noble à la démocratie. Le PQ qui n'a jamais eu le moindre réflexe de se protéger contre les intrusions en paie le prix... (Vous ne savez pas de quoi je parle, ...je le devine) les Québécois en paient le prix. Depuis 1995, l'évolution de ce parti est allée en sens contraire de sa base naturelle, de laquelle il est aujourd'hui étranger. Il est trop tard pour changer quoi que ce soit à cette heure, le mal est fait. Et ne me parlez pas de Gilles Duceppe, il faudra beaucoup plus que des changements cosmétiques... Beaucoup plus.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    @ Nicole Hébert
    Merci de prendre la peine de me lire et merci surtout de prendre celle de transmettre votre appréciation et le fait que mon travail soit en mesure de vous remonter le moral. Ma modeste contribution a pour but de contrer l'abondance de commentaires qui nous incitent au contraire, à désespérer. Alors qu'il n'y a rien de désespérant sauf ce que l’on tente de nous faire croire, surtout si on cesse de les croire, si on cesse soi-même de désespérer. Fort de ce refus, il nous faut ensuite poser un geste prouvant le contraire. Vous l’avez fait, mon invitation n’était pas vaine. La première étape est de garder le moral, ensuite de trouver en soi l'enthousiasme qu’il faut pour se mobiliser à la hauteur de ce que chacun est, à la mesure humaine de ce que l’on est, c’est-à-dire démesurée ( Pierre Laberge ).
    Pour ma part, le combat que mène ce peuple démocratique et souverain, courageux, tenace, ayant traversé près de 250 années de Conquête, sans baisser les bras, en refusant d'adhérer à la loi du Conquérant, à l'État du conquérant, ce Canada unilatéral imposé d'autorité et par la menace de représailles économiques, politiques, sociétales et culturelles s'il choisissait de fonder l'État souverain qu'il désire, tout cela m'épate et suscite mon admiration.
    Aucun peuple soumis à la loi du colonisateur n'est comme nous voisin du colonisateur, aucun d'eux qui, avant nous, se sont libérés, n'a pu le faire sans aide extérieure. Nous, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, abandonnés de tous. Nous avons appris à nous débrouiller avec rien ou presque en comptant que sur nos propres « petits » moyens de « petit pain ». C'est cet exemple de nos devanciers qui m'incite à choisir de nous en tenir à ça, travailler avec ce que nous avons, maintenant, entre les mains, à portée de main. La victoire est à portée de main.
    Rien n'est fatalité.
    Reste 20 jours de campagne électorale. Rien n'est joué. Nous pouvons nous mobiliser, nous pouvons travailler, à commencer par nous-mêmes, en travaillant sur nous-mêmes. Ce travail pourrait nous faire être mobilisés, tout le contraire d'un appui par défaut. Cela demande du travail. Cela demande de cesser de nous en remettre à ce que veulent nos adversaires, ce que veulent que nous pensions nos adversaires. Ils veulent qu'on pense que voter n'a pas de sens. Ils veulent qu'on pense que la souveraineté est hors de portée. Ils veulent qu'on pense que le PQ a fauté. Ils veulent qu'on pense que le PQ ne veut plus de la souveraineté. Ils veulent qu'on pense que le pouvoir ne donne rien. Car, ils font tout pour nous faire croire que nous ne voulons pas du pays que nous voulons. Ils font tout pour nous décourager de faire un référendum pour ce faire. Ils font tout pour nous faire croire à leur fatalité. En nous cachant la vérité. En nous cachant les vrais chiffres. En nous disant qu'ils vont régler le problème de la santé qu'ils se sont évertués à magnifier. Tout ce qu'ils ont fait c'est de cesser de magnifier le problème en magnifiant le fait qu'ils n'ont rien fait et que c'est ce qu'il fallait faire. Ne rien faire et démissionner.
    Ils pensent que nous allons suivre leur exemple.
    Ils comptent sur le fait que nous allons nous aussi démissionner. Ce sont des comptables de la démission. Ce sont des comptables de l'échec du Canada dont ils veulent nous rendre comptables. Ce sont des comptables de la démission qui nous font comptables de leurs compromissions. La honte n'est pas sur nous, la honte est sur celles et ceux qui profèrent des menaces de représailles. La honte est sur les démissionnaires. Nous ne démissionnerons pas.
    Non à la démission ! Vive l'adhésion !
    Le pire dans une campagne électorale, c’est d’être en premier le premier. Nous sommes deuxièmes. Le pire dans une campagne électorale c’est d’être donné gagnant. C’est la charrette libérale qui est donnée gagnante. Le PQ ne s’est pas effondré. S’il était si faible, pourquoi ne s’est-il pas effondré comme l’ADQ ? Mieux, un abcès a été crevé. Un boulet que nous aurions dû traîner jusqu’à la fin. Quand ça crève ça fait mal, mais cela permet de mettre Jean Charest en demeure de crever les siens. Dans la santé, c’est son incurie, sa démission. Il a prouvé qu’il n’était prêt qu’à démissionner. Il n’a rien réglé. Ne reste que 5 à 6 points de pourcentages à aller chercher pour obtenir l’égalité qui ouvre la porte à un gouvernement minoritaire PQ ou PLQ. Qu’à 7 ou 8 points d’un gouvernement minoritaire du PQ assuré, qu’à 8 ou 9 points d’un gouvernement du PQ majoritaire.
    Nous ne sommes pas mobilisé, ni uni, ni en appui... et on obtient malgré tout, de bons résultats. Ne reste qu’à nous mobiliser, d’abord en soi, en chacun de nous, dans notre intimité. Cela compte. Le reste suivra. Nous pouvons battre les canadianisateurs sur leur propre terrain du contraire de la démission. L’adhésion, à ce que nous sommes. Pauline Marois c’est nous ! Elle est des nôtres. Elle est comme nous, elle n’est pas infaillible. Elle est comme nous, nous avons d’appuis, nous avons besoin de sentir qu’on est appuyé, qu’on est entouré. Pour bouger.
    Nous pouvons bouger ! Bougeons ! Nous les bougons !

    Nous les bougons de l’adhésion. Contre la démission.

  • Nicole Hébert Répondre

    19 novembre 2008

    Comme à d'autres, Monsieur Archambault, vos textes, et surtout celui-ci me remontent le moral!
    Merci!

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    Vous ne pouvez pas savoir la joie que vous me procurez aujourd’hui. Votre analyse de la situation est tellement juste. Nous sommes par essence même des fabriquant d’erreur de jugement, sinon nous serions plongés dans la vérité absolue. Que d’hypocrisie en refusant de reconnaître que les individus font des choix dans des contextes particuliers à l’intérieur desquels les décisions à prendre ne sont pas toujours évidentes même quand elles sont prises suite à un consensus général. Le mythe de l’être humain parfait, une véritable abomination.
    Jean le Parfait Charest au chapitre des mauvais jugements, mériteraient un trophée (Suroît, Mont Orford, Rabaska, etc, etc,).
    Pendant que les adversaires du Parti Québécois tentent de détruire Pauline Marois, les souverainistes développent de la culpabilité comme d’habitude, au lieu de faire preuve de fierté à l’égard de Mme Marois et du parti québécois qui ont fait preuve d’une capacité à affronter le contexte de l’époque et à prendre des décisions impopulaires. Les gérants d’estrades d’aujourd’hui manquent de mémoire. Quant à moi, j’y vois davantage une preuve de sa capacité à gérer le Québec.
    J’espère que votre document de réflexion d’aujourd’hui, connaîtra une large diffusion.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    Madame Marois préconise l,apprentissage intensif de l'anglais mais pas dès la première année. Victor Lévy-Beaulieu rouspète encore et n,avance pas sa propro thèse. Est-ce l'unilinguisme jusqu'en 11e année? On ne sait pas car il fait silence en attaquant les autres. Facile.
    J'appuie les dire de madame Marois. J'ai vécu cela et je parle anglais, mes enfants aussi. Actuellement Charest préconise l,anglais à la maternelle donc 12 années à la fin desquelles personne ne parle anglais. C'est idiot inefficace et c'est du gaspillage.
    Cinq ans de classe suffisent avec une bonne méthode et de bons profs pour apprendre à parler et écrire l'anglais. Après on peut passer à une troisième langue pour ceux qui veulent poursuivre une concentration en langues. C'est ce qui se fait en France et dans toute l.Europe et les résultats sont là. Mets ça dans ta pipe Victor si tu ne MANQUES PAS DE JUGEMENT. Les sommes économisées, 6 ans d'anglais de trop permettent d'enseigner d'autres matières. Bravo, madame Marois.