Réplique à André Pratte

La lâcheté de dénigrer le peuple

Pratte n’est pas capable de débattre avec les indépendantistes à armes égales

Chronique de Bernard Desgagné

Dans son éditorial puéril du 23 juillet, Pratte reprend cinq paragraphes d’un courriel en mauvais français que lui a envoyé un indépendantiste et qu’il complète avec quatre paragraphes moralisateurs de son cru.
Au lieu de se frotter à des gens qui pourraient lui donner la réplique, il rit de ceux qui possèdent mal leur langue, même s’ils y sont attachés, et qui n’ont peut-être pas eu l’occasion de s’instruire autant que lui. Pauvres êtres inférieurs, leur crache-t-il au visage, vous n’êtes pas dignes de parler français. Si le français se porte mal, c’est votre faute. Autrement dit, pour s’opposer à la décolonisation du Québec, Pratte invoque les séquelles de la colonisation. Belle logique.
Qui sait, le correspondant anonyme Fleur-de-lys, dont se moque Pratte, est peut-être un immigrant, un anglophone ou un étranger qui a épousé la cause du Québec. Il s’agit peut-être d’un adolescent ayant écrit sous le coup de l’impulsion, enragé de voir Pratte proposer au Québec de ramper, comme d’habitude. C’est peut-être un ouvrier qui n’est pas doué pour les langues, mais qui aimerait que ses enfants apprennent mieux que lui le français, au lieu de se faire angliciser à qui mieux mieux. En tout cas, Fleur-de-lys n’est certainement pas un éditorialiste grassement rémunéré. Il n’écrit pas pour être lu par des centaines de milliers de personnes chaque jour. Alors, que Pratte le poltron lui fiche donc la paix et s’attaque à ceux qui sont verbalement aussi bien outillés que lui.
Pratte ne m’a jamais répondu autrement que par des mensonges. Et jamais publiquement. Ignorer les indépendantistes est une bonne façon de les réduire à l’impuissance. Dans le temps, il publiait pratiquement tous les textes de Nestor Turcotte, un indépendantiste frustré qui a l’habitude depuis longtemps de vomir des insultes sur le PQ et le BQ->Le-Bloc-aux-crochets-d-Ottawa]. On trouvait dans La Presse et dans Cyberpresse des dizaines d’articles de Turcotte, savamment instrumentalisés par Pratte. En revanche, des textes de ma part et de la part d’autres indépendantistes, comme Normand Rousseau, [Louis Bernard et Normand Lester, étaient systématiquement écartés parce qu’ils étaient bien que trop subversifs pour l’ordre fédéral établi et bien que trop dangereux pour la crédibilité de Pratte. Les rares fois qu’on publiait de tels textes, on en changeait le titre pour introduire tout de suite un biais dans le regard du lecteur.
Pratte a toujours su faire un habile dosage : une dizaine d’éditoriaux fédéralistes pour une véritable réponse indépendantiste. Il m’a déjà écrit que La Presse publiait souvent des textes de penseurs indépendantistes et que j’avais tort de l’accuser de partialité. Il m’a donné des noms, comme s’il eut été possible à La Presse de museler complètement Jacques Parizeau, Bernard Landry et Jean-François Lisée. Si tel était le cas, évidemment, nous vivrions dans un régime totalitaire, et la marmite sauterait rapidement. Le système fédéral le sait et se donne, dans ses médias, une apparence d’objectivité pour mieux écraser le mouvement indépendantiste quand ça compte vraiment.
Au moment opportun, La Presse publie des dizaines d’éditoriaux, d’articles et de chroniques pour démolir le mouvement indépendantiste. À une certaine époque, elle a alimenté une psychose obsessionnelle au sujet de l’argent et des votes ethniques et a procédé au lynchage médiatique de l’un des plus grands hommes politiques de l’histoire du Québec, Jacques Parizeau, à côté duquel le frisé Charest, favori de Desmarais et de ses journaleux, est un être d’une immense insignifiance. La Presse s’est aussi acharnée sur Robin Philpot aux dernières élections québécoises. Robin Philpot est un homme très dangereux pour le système fédéral. Il est important de l’éclabousser et de faire croire à la population que c’est un négationniste, un révisionniste, voire un ami des génocidaires. La Presse aime beaucoup Françoise David et accorde à son parti mineur une importance démesurée dans ses pages, histoire de bien diviser le vote indépendantiste. La Presse aime les péquistes lorsqu’ils mettent au rancart le projet d’indépendance nationale et les récompense alors avec des éditoriaux gentils. Pratte est un manipulateur, un menteur et un lâche.
Pratte n’est pas capable de débattre avec les indépendantistes à armes égales. Sur la question de la situation du français, par exemple, ses arguments sont ridiculement fallacieux, alors il n’a d’autre choix que de censurer les arguments opposés s’il ne veut pas avoir l’air fou. Après avoir affirmé, avec Alain Dubuc, que le français progressait et avoir laissé entendre que les Québécois étaient au bord de la paranoïa linguistique, Pratte a dû admettre à mots couverts, comme Conrad Ouellon, un autre pion libéral, que la francisation des immigrants ne progressait pas autant qu’on le voudrait. Sur la question linguistique, Pratte ne répondra jamais à mes arguments, à ceux de Charles Castonguay ou à ceux de Frédéric Lacroix. Il n’engagera jamais de vrai débat avec nous en nous donnant le même droit de parole que lui. Pourquoi le ferait-il? Il est le maitre absolu de sa tribune.
Avec ses alliés de Radio-Canada et des autres organes médiatiques du système fédéral, qui monopolisent pratiquement l’information au Québec, Pratte peut écrire n’importe quoi en toute impunité, y compris se moquer des simples citoyens qui lui envoient des courriels mal écrits, ce qui est d’une bassesse et d’une lâcheté inqualifiables.
La dernière fois que j’ai mis Pratte au défi de publier un texte de ma part, il a fait semblant d’être offusqué et m’a répondu qu’il ne céderait certainement pas si je m’adressais à lui sur ce ton. Qu’à cela ne tienne! Je le mets aujourd’hui au défi de me donner la même tribune que lui. J’écrirai bénévolement. Il n’en coutera pas un sou à son richissime patron Desmarais. Je vous laisse deviner ce que va me répondre ce petit homme qui se donne une importance démesurée et qui, dans un Québec indépendant où l’on aurait mis fin à la concentration de la presse, ne mériterait même pas de tenir une chronique de faits divers. Parions qu'il ne me répondra même pas. Pratte, c’est n’importe quoi sauf la sincérité et la recherche de la vérité.
Justement, puisqu’il est toujours bon d’actualiser son discours, permettez-moi de présenter une autre preuve de la mauvaise foi des valets et des collaborationnistes qui livrent au mouvement indépendantiste une véritable guerre de l’information. J’ai envoyé récemment à un autre journal fédéral appartenant à Desmarais, Le Soleil, une réplique à trois étudiants en histoire auxquels ce journal avait permis d’interpeler vertement les gens de mon espèce. Dans leur texte d’opinion, les étudiants nous qualifiaient d’ignorants, de rancuniers et démagogues. Vous savez ce que m’a répondu Le Soleil? Il m’a répondu qu’il publiait seulement les textes de 200 mots ou moins. C’est un argument qui m’a été également servi à quelques reprises par Le Droit, un journal de ma région qui, comme par hasard, appartient lui aussi au Parti libéral. Donc, ma petite réplique d’environ 400 mots était beaucoup trop longue, même si elle avait à peu près la même longueur que la diatribe des trois moineaux. Dans Le Droit aussi, seules les répliques de 200 mots sont permises quand elles visent un texte d’opinion excédant largement cette limite et cadrant avec les objectifs fédéralistes.
Ce n’est pas que je tiens à être publié. Je m’en fiche éperdument. Mais, parions que Le Soleil ne publiera aucune réplique, ni de moi, ni de personne d’autre, ou qu’il choisira un texte peu convaincant, qui donnera l’impression en fin de compte que ces petits historiens moralisateurs la couche aux fesses sont des champions de la dialectique.
Alors, voici cette réplique interdite, que seuls les habitués de Vigile pourront lire, sans doute, puisque la liberté d’expression n’existe pas vraiment au Québec.
Réponse d’un ignorant
Je fais partie des prétendus ignorants réprimandés dans les pages du Soleil le 22 juillet par trois étudiants en histoire et j’aimerais leur répondre. Qu’ils puissent s’instruire à l’Université Laval me remplit de fierté, car c’est ma génération et celle qui l’a précédée qui ont bâti le réseau d’enseignement dont ils jouissent aujourd’hui. Grâce à ce réseau, la nation québécoise a rattrapé le retard considérable qu’elle accusait autrefois par rapport au reste de l’Occident.
Cependant, l’instruction dont bénéficient ces étudiants, et qu’ils ne doivent certainement ni à la Grande-Bretagne, ni au fédéralisme canadien, au contraire, ne leur donne pas le droit de traiter les gens d’ignorants. Il leur serait d’autant plus sage de faire preuve de réserve qu’ils n’ont manifestement pas encore bien intégré leurs nouvelles connaissances.
L’histoire sert à comprendre le présent. Or, qu’est-ce qui fait que le Québec d’aujourd’hui n’est ni le Wisconsin, ni la Nouvelle-Écosse? C’est qu’il se trouve encore au Québec une majorité de fiers successeurs de Champlain. Les autres populations françaises d’Amérique du Nord ont toutes été déportées, assimilées ou complètement minorisées, mais pas les Québécois.
La présence française, devenue successivement canadienne, canadienne-française, puis Québécoise, s’est maintenue pendant 400 ans et explique la nature distincte du Québec d’aujourd’hui. Personne ne nie que le parc des Champs de bataille soit d’inspiration anglaise, mais ce n’est pas ce qui distingue Québec du grand jardin anglais qu’est le reste de l’Amérique du Nord.
Le Québec ne serait jamais devenu ce qu’il est s’il avait été simplement une colonie britannique, puis une province canadienne. C’est la raison pour laquelle des vestiges uniques comme Place royale ont une grande importance historique et méritent d’être mis en valeur.
Je ne suis pas en extase comme d’autres devant le legs britannique. Je ne vois pas pourquoi il faudrait remercier les Britanniques d’avoir reconstruit Québec après l’avoir bombardée pendant deux mois en 1759. La Nouvelle-France aurait très bien pu se développer et devenir un pays moderne sans les Britanniques. Il n’y a qu’à comparer aujourd’hui les vétustes chemins de fer britanniques au TGV français pour s’en convaincre.
Je ne serais pas rancunier si le conflit avec les Britanniques n’appartenait qu’au passé. Mais, je ne crois pas faire de la démagogie en disant que la nation québécoise est encore dominée en 2008 par un régime fédéral hérité de la Grande-Bretagne. La nation québécoise n’a jamais choisi librement ce régime, qui évolue constamment dans le sens contraire de ses aspirations, qui la prive de ses ressources et qui a réussi encore récemment à la maintenir dans l’asservissement par des subterfuges, malgré la volonté de 60 % des francophones du Québec de se libérer démocratiquement une fois pour toutes de leur passé colonial.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2009

    Bravo pour cet excellent éditorial M. Desgagné.
    Pour l'instant je n'ai rien à ajouter, mais je m'empresse d'ajouter le lien de votre texte sur mes deux blogues.
    D'abord sur VOIR
    Ensuite mon blogue personnel, légèrement différent.
    "L'Histoire sert à comprendre le présent."
    Il faut placarder cela partout.
    Éric Messier
    Journaliste et enseignant.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 août 2008

    Bravo et merci encore M. Desgagné pour votre réplique à l'ex-souverainiste André La Presse !
    Rappelons-nous encore que les leaders fédéralistes se font plutôt rares ces jours-ci ! Harcelons la Pratte quand il écrit des torchons jusqu'à l'épuisement ou la reconversion souverainiste et NOUS AVONS UN PAYS ! Rappelons l'excellente réplique de l'historien et professeur Éric Bédard le 7 juillet 2008, " Halte aux donneurs de leçons! " au pitoyable éditorial de La Pratte " Leçon d'histoire " du 9 mai 2008.
    Pratte n’est pas capable de débattre avec les indépendantistes à armes égales.
    En fait M. Desgagné, je soupçonne La Pratte de savoir trop bien à quel point il est ridiculement faible devant les Indépendantistes ! Il fait ce qu'il peut avec les gros moyens qu'il a derrière lui (i.e. Gesca). Qu'il veuille bien jouer le "gros méchant" rectificateur des autres "méchants" indépendantistes/souverainistes/séparatistes/nationalistes québécois, cela l'honore dans mon livre à moi ! Qu'il sache seulement que c'est un jeu dangereux auquel il pourrait se brûler ...
    Sébastien Harvey
    sebastien_harvey1@hotmail.com
    Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    Comme de coutume... C'est un plaisir de lire Bernard Desgagné, même en vacances. Mais cette fois le résultat de ce billet est à l'inverse de l'effet recherché.
    À toutes ces citations mémorables…
    Pratte ne m’a jamais répondu autrement que par des mensonges. Et jamais publiquement. Ignorer les indépendantistes est une bonne façon de les réduire à l’impuissance.
    En revanche, des textes de ma part et de la part d’autres indépendantistes, comme Normand Rousseau, Louis Bernard et Normand Lester, étaient systématiquement écartés...
    (Les libéraux de) La Presse aime(nt) les péquistes lorsqu’ils mettent au rancart le projet d’indépendance nationale et les récompense alors avec des éditoriaux gentils. Pratte est un manipulateur, un menteur et un lâche. ( A )
    Sur la question linguistique, Pratte ne répondra jamais à mes arguments, à ceux de Charles Castonguay ou à ceux de Frédéric Lacroix. Il n’engagera jamais de vrai débat avec nous en nous donnant le même droit de parole que lui. Pourquoi le ferait-il ? Il est le maitre absolu de sa tribune.
    ...Pratte peut écrire n’importe quoi en toute impunité, y compris se moquer des simples citoyens qui lui envoient des courriels mal écrits, ce qui est d’une bassesse et d’une lâcheté inqualifiable.
    La dernière fois que j’ai mis Pratte au défi de publier un texte de ma part, il a fait semblant d’être offusqué et m’a répondu qu’il ne céderait certainement pas si je m’adressais à lui sur ce ton.
    Je vous laisse deviner ce que va me répondre ce petit homme qui se donne une importance démesurée et qui, dans un Québec indépendant où l’on aurait mis fin à la concentration de la presse,
    Vous savez ce que m’a répondu Le Soleil ? Il m’a répondu qu’il publiait seulement les textes de 200 mots ou moins. Donc, ma petite réplique d’environ 400 (447) mots était beaucoup trop longue,
    Ce n’est pas que je tiens à être publié. Je m’en fiche éperdument… (Bernard Desgagné)
    .
    J’ai nettement l’impression que monsieur Desgagné n’a jamais considéré dans ses analyses qu’il fait face à et qu’il s’agit de «un anglophone», malgré la langue française. De la même classe que Brent Tyler et Robert Libman, lorsqu’ils étaient à la tête de Alliance Quebec.
    Pourtant… C’est bien connu que Sir Andrew Pratt a déjà identifié les modèles de son éducation et de sa pensée. Les anglo-saxons William Cross et Ivor Jennings, dans «Le droit à l'information - André Pratte - 23-06-2002» et «De la désinformation - André Pratte - Le parti de l'équilibre - (Dialogue) La Presse -10.03.2003» . Des articles qui ont été longuement discutés au forum du CSQ, jadis. Donc…
    Quelques questions évidentes…
    Si monsieur Desgagné a compris comment fonctionne la tactique d’ignorer, pour réduire à l’impuissance, pourquoi ne fait-il pas de même envers Sir Andrew Pratt ? C’est à dire…
    Ne pas publier une réplique à ses textes. Ne pas le mettre au défit. Ne pas le provoquer dans des débats. Ne pas lui donner de l’importance.
    Pourquoi, ça ?… Parce que l’emploi et le niveau de rémunération de Sir Andrew Pratt dépendent grandement de sa popularité et visibilité. Il est payé pour écrire ce qu’il écrit. Monsieur Desgagné, non. Alors pourquoi contribuer à son succès, en même temps qu’à la prospérité financière de son employeur ?… Le tout, tout à fait gratuitement, par surcroît.
    Quant au journal Le Soleil… Pourquoi monsieur Desgagné n’a-t-il pas ajusté son texte de 447 à 200 mots ?… Si vous ne le saviez pas, notez… Même au JdeM les chroniqueurs tel que Joseph Facal sont limité à 230 mots, par article. Pourquoi donc 200 mots, pour monsieur Desgagné, ne serait pas acceptable ?…

    Quant à la publication, dont il s’en fiche… Je dirais… Composer une réplique de 447 mots et s’en ficher quelle soit publiée par la suite, cela est un geste d’autoflagellation, sinon un paradoxe. Quelque chose ne concorde pas, ici.
    À mon regret… Tout ce que fait ce genre de billet et d’autres du genre, c’est de contribuer à la visibilité de Sir Andrew Pratt. Et donc au maintient et à l'augmentation de sa rémunération. Dommage !...
    sp

  • Louis Cadotte Répondre

    27 juillet 2008

    Je suis tout-à-fait d'accord avec M. Desgagnés.
    J'avais répondu à l'éditorial de M.Pratte intitulé "Le calumet de paix" le lendemain (dimanche).
    Le voici:"M. Pratte nous a démontré encore une fois de plus qu'il fait la lecture de l'histoire québécoise avec des lunettes roses, très roses!

    Il écrit: "LaFontaine et Baldwin ont jeté le rapport Durham aux poubelles". M. Pratte en oublie LA conséquence politique qui a duré: la minorisation de la nation canadienne-française (c'est ainsi que l'on s'appelait à l'époque) par l'Acte d'Union des deux Canadas. Pourtant, démographiquement, nous étions majoritaires en 1840! Tout un exemple de la belle démocratie britannique...Et, je ne mentionne pas toutes les autres conséquences...

    J'invite donc M. Pratte à lire les livres d'histoire écrits par Michel Brunet..."

    Il va sans dire qu'il n'a pas été publié et nous avons eu droit à son éditorial "Espèce de coloniser" le mercredi suivant.
    Pour ma part, je ne crois pas que Fleur-de-Lys existe. C'est une invention de M. Pratte pour dénigrer encore une fois de plus les Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2008

    Deux commentaires, de ma part, qu'André Pratte a refusé de publier sur son blogue:
    En résumé:
    Fleur-de-lys sait qu'un courriel ne peut pas se publier lui-même.
    Pratte croit qu'un courriel peut se publier lui-même.
    Fleur-de-lys reconnaît ses fautes d'ortographe.
    Pratte cherche une sortie, aussi bancale soit-elle, pour nier son unique faute.
    Désolé, mais, j'aurais plus confiance en un éditorial par Fleur-de-lys que par Pratte ! :-)

    Le manque de cohérence et de logique, chez M. Pratte, est encore plus évident dans son dernier édito sur l'assimilation. Il y avance que les Québécois seraient des immigrants dont le régime Anglais (Durham) voulait assimiler. Je n'ai pas chercher les fautes d'orthographe, trop préoccupé par les anachronismes historiques.
    La question est : Est-ce volontaire et en connaissance de cause ? Ou est-ce un aveuglement dû à son militantisme un peu trop "pur et dur" en faveur du fédéralisme canadian ?
    Des fois, en voulant un peu trop "bien faire" pour les autres...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2008

    Monsieur Desgagné,
    je suis tout-à-fait d'accord avec vous lorsque vous affirmez qu'il n'y a plus de liberté de presse au Québec.L'an dernier, j'ai envoyé une lettre de protestation au Journal L'oeil Régional de Beloeil parceque l'éditeur de ce journal, un ex-membre du Royal 22e régiment, a écrit un texte démagogique, de la vomissure, sur le dos de certains députés du PQ qui ont osé ne pas se lever à l'Assemblée Nationale lors du passage de soldats qui devaient se rendre en Afganistan. Eh bien, ce petit monsieur a refusé de publier quelque opinion contraire à la sienne dans son journal. J'ai déposé une plainte au Conseil de presse du Québec mais ce dernier, allant à l'encontre de ses propres règles, à refusé de le réprimander parce que l'éditeur a prétendu ne pas avoir publié d'opinion contraire à la sienne à cause du manque d'espace dans son journal, ce qui est un mensonge.
    Ce que je trouve malheureux, c'est que Vigile n'a pas trouvé intéressant( je suppose) pour ses lecteurs de publier ce genre d'opinion. Où s'en va le mouvement indépendantiste si même celui-ci ne permet pas à ses membres d'exprimer leurs opinions?

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2008

    On dirait que je ne suis pas le seul à en avoir marre des pratteries. Je cite une lettre de Pierre Chamberland, que l'on trouvera avec d'autres reproches en cliquant sur le lien ci-dessous.
    Roi-nègre!
    M. Pratte, je pense que vous êtes le plus méprisant «journalier» de la presse d'aujourd'hui et sans doute le pire des mécréants qui soient. Incapable de justifier vos écrits, vous injuriez vos correspondants qui n'écrivent pas comme vous, mais qui vous racontent sincèrement leurs vérités. En passant, sachez donc que votre écriture est très loin d'être de la même qualité que celle d'un Vincent Marissal ou d'une Lysiane Gagnon. Vous êtes petit à tous égards et c'est pour cela que Power Corporation vous a nommé à la page éditoriale. Cette grande entreprise a besoin d'un petit roi-nègre comme vous pour mater les souverainistes québécois. Ils vous ont choisi parce qu'ils connaissent fort bien votre tendance morbide à la lâcheté et aux coups bas.

    Le mot lâcheté semble être venu à l'esprit de M. Chamberland aussi naturellement qu'il m'est venu à l'esprit.
     
     

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2008

    C'est une vieille "tradition" libérale. Jean Lesage avait qualifié ses opposants de "non instruits". Trudeau crachait sur le "lousy french". C'est le même esprit: le débat est réservé aux élites, ça réduit le nombre des intervenants et La Presse contrôle l'accès en intimidant ceux qui ne se paient pas de réviseurs.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 juillet 2008

    M. Desgagné,
    J'ai d'abord connu votre plume par ce texte émouvant de votre soirée du référendum, vécue dans l'angoisse à Winnipeg, qui devait sonner votre retour au Québec. Depuis, vous nous offrez le cadeau d'une croisade (vendetta?) contre le petit Pratte, malheureusement dans l'ombre, boycotté par les désinformateurs de Gesca. Peut-être vous faudra-t-il recourir à la méthode forte, pour plus de visibilité, qu'utilise M. Rhéaume contre Galganov: LA POURSUITE DEVANT LES TRIBUNAUX.
    Par ailleurs, vos textes volumineux découragent peut-être des " trop pressés" pour se rendre au bout. Je me permets donc de reproduire une autre de vos perles de colère contre un collabo:
    "Dans le temps, il publiait pratiquement tous les textes de Nestor Turcotte, un indépendantiste frustré qui a l’habitude depuis longtemps de vomir des insultes sur le PQ et le BQ. On trouvait dans La Presse et dans Cyberpresse des dizaines d’articles de Turcotte, savamment instrumentalisés par Pratte. En revanche, des textes de ma part et de la part d’autres indépendantistes..."
    Je vous cite un peu par jalousie parce qu'à chaque fois que j'interviens dans ce sens, je me ramasse vite dans les limbes... alors j'en étais venu à douter de mon jugement vis-à-vis de cet "ami de la sagesse".