«Un Ontarien à la Caisse?!» L'annonce de la nomination de Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec a suscité chez bien des Québécois une réaction initiale d'incrédulité.
Puis on s'est souvenu que M. Sabia habite Montréal depuis 16 ans. On a réalisé qu'il parlait un français fort convenable. Et on l'a entendu exprimer sa vision du Québec et du rôle de la Caisse. Tous les doutes exprimés au sujet du choix du gouvernement ne sont pas levés, loin de là. Sauf que ceux-ci portent désormais sur l'essentiel, soit sur les qualifications de Michael Sabia pour ce poste stratégique.
Bernard Landry a déploré que le nouveau président de la Caisse de dépôt ait une «culture nationale canadian». Faudrait-il que les dirigeants des sociétés d'État subissent un test de culture québécoise? L'actuelle chef du Parti québécois n'a pas suivi son prédécesseur sur ce terrain. Dans une réaction empreinte de modération, Mme Marois a dit qu'elle aurait préféré voir à la direction de la CDPQ «une personne qui fasse davantage l'unanimité».
Nous l'aurions souhaité aussi. Michael Sabia est un homme brillant, mais controversé. Certains le vénèrent, d'autres le détestent. Selon les premiers, il a relevé un défi colossal en faisant le ménage à BCE; pour les autres, l'entreprise a piétiné sous sa direction hésitante et technocratique.
Le nouveau président du conseil d'administration, Robert Tessier, promettait la semaine dernière d'amener au conseil des gens qui seraient «en mesure de comprendre la complexité des activités de la Caisse». Paradoxalement, c'est la principale faiblesse du curriculum vitae de M. Sabia: il n'a aucune expérience dans l'industrie financière. En conférence de presse vendredi, ses réponses relatives au PCAA révélaient une maîtrise très imparfaite du dossier.
Contrairement à l'esprit de la nouvelle loi de 2004 - loi pourtant rédigée par le présent gouvernement - ce n'est pas le conseil d'administration qui a choisi M. Sabia, mais le premier ministre. Le CA n'a fait qu'avaliser ce choix à l'issue d'un simulacre de sélection.
Il est tout simplement inadmissible que le chef de la direction de l'institution financière la plus importante de la province soit choisi à l'issue d'un processus bidon comme celui-là. Comment des personnes aussi respectées que M. Tessier ont-elles pu se prêter à ce jeu, en cette époque où l'importance d'une gouvernance forte n'a jamais été aussi évidente?
Chose certaine, M. Charest ne pourra plus se laver les mains de la performance de la Caisse de dépôt. C'est lui qui a choisi le nouveau chef de la direction; pour le meilleur et pour le pire, le premier ministre est entièrement responsable de la suite des choses.
Cela dit, il faut reconnaître que Michael Sabia a eu le courage d'accepter une tâche dont plusieurs personnes n'ont pas voulu. Qu'on soit d'accord ou pas avec la décision du gouvernement, tous les Québécois ont intérêt à ce que M. Sabia réussisse à remettre la Caisse de dépôt sur les rails. Par conséquent, on doit donner la chance au coureur. Ceux qui sont en mesure de l'aider, notamment le personnel de la Caisse, les gens affaires et les politiciens, devraient de bonne foi lui offrir leur appui.
La Caisse de Charest
Oui, patron!.... Mais la loi dit que... OUI PATRON!!! C'est Charest qui a eu le dernier mot! OUI PATRON!!! Mais pourquoi se cache-t-il, lui devenu si puissant?...
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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