L’article 9 de la Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec, que le gouvernement Bouchard avait fait adopter en réplique à la Loi sur la clarté référendaire de Stéphane Dion, est on ne peut plus clair : « Le gouvernement doit veiller au maintien et au respect de l’intégrité territoriale du Québec. »
Samedi, le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Ghislain Picard, a déclaré sans la moindre équivoque que le droit à l’autodétermination que réclament les autochtones pourrait à terme se traduire par la partition du territoire québécois.
Les journalistes affectés à la couverture du conseil national du PQ ont tout naturellement voulu savoir ce qu’en pensait Pierre Karl Péladeau. Le Québec serait-il divisible ? Sa réponse les a complètement médusés. « C’est un vaste chantier, je ne peux pas répondre à cette question », a-t-il répondu. Ils ont eu beau reformuler la question à plusieurs reprises, il n’excluait toujours pas cette possibilité. Plus encore, « c’est quelque chose qui continuera à être discuté ».
Ses adjoints ont rapidement compris qu’il y avait un sérieux problème. Heureusement, un deuxième point de presse était prévu après le discours de clôture de M. Péladeau, qui allait en profiter pour corriger le tir. Sauf qu’il n’a rien corrigé du tout. Apparemment imperméable aux conseils qu’on peut lui donner, il a de nouveau parlé du « vaste chantier », mais toujours sans spécifier que l’intégrité du territoire ne saurait être remise en question. C’est seulement au milieu de soirée qu’un communiqué a été publié pour préciser qu’elle devrait être respectée.
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