Le député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, a été courtisé par le Parti indépendantiste peu après sa démission du Parti québécois, en juin.
Photothèque Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve
Le Soleil
(Québec) Le chef du Parti indépendantiste, Éric Tremblay, rêve de commencer la prochaine session parlementaire avec un député à l'Assemblée nationale, tellement qu'il est prêt à céder sa place au député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, qui quittait le Parti québécois il y a deux mois aujourd'hui.
«Le chef du Parti indépendantiste Jean-Martin Aussant à l'Assemblée nationale pour la rentrée parlementaire... ce serait fantastique pour notre rêve d'indépendance nationale, non?» a déclaré au Soleil le chef du Parti indépendantiste, qui dit avoir adressé son invitation au député en personne peu après sa démission en juin.
«Je l'ai rencontré lors d'une activité à Montréal. Nous avons discuté et il était d'accord pour qu'on se rencontre avant la fin de l'été. J'attends donc son appel. Je sais aussi qu'il est en tournée avec un projet de nouveau parti indépendantiste, mais ce parti est déjà là depuis 2008! Il n'a qu'à se joindre à nous!» poursuit M. Tremblay, ajoutant que de convaincre Aussant de se joindre à son parti était l'un de ses objectifs prioritaires.
«Jean-Martin Aussant est d'accord avec notre méthode d'accession à l'indépendance, soit par une déclaration d'indépendance à l'Assemblée nationale suite à l'élection de députés du parti à une majorité de sièges. Il rejette comme nous l'idée d'un référendum, qui a été bloqué par le veto anglais et ethnique en 1995», enchaîne-t-il.
Effet boule de neige
Le chef du Parti indépendantiste croit aussi qu'une réponse positive de Jean-Martin Aussant à sa proposition pourrait faire boule de neige à l'Assemblée nationale. «Je suis convaincu que ça donnerait des idées à d'autres souverainistes pressés qui pourraient se joindre à nous!»
M. Tremblay veut d'ailleurs lancer un appel à tous les députés péquistes démissionnaires, exception faite de Benoît Charrette, qui déplorait l'accent mis sur la souveraineté au Parti québécois, à se joindre à son parti.
«J'ai fait une demande formelle à Lisette Lapointe et j'ai aussi parlé un peu avec Pierre Curzi. Quant à Louise Beaudoin, j'ai cru comprendre qu'elle souhaitait mettre fin à sa carrière politique après le présent mandat», poursuit-il.
Tout ce qu'Éric Tremblay demande à d'éventuels transfuges, c'est de partager la vision du Parti indépendantiste quant à l'accession à la souveraineté du Québec et aussi quant à l'idée de faire du Québec un État national français notamment en diminuant l'immigration et en sélectionnant les immigrants selon leur maîtrise du français.
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