L'autorité morale

Pourquoi, comment et quand se défaire du carcan fédéral

Tribune libre 2008


POURQUOI?
Depuis l’Acte constitutionnel de 1791, en passant par l’immigration massive de loyalistes américains et britanniques à partir de 1795 dans le but précis de noyer la majorité québécoise, les 10 résolutions Russell de 1837, le mandat de la souveraine et le rapport Durham de 1839, l’Acte d’Union de 1841, et l’Acte de l’Amérique du nord britannique du 1867; il est évident que ni le gouvernement britannique, ni son rejeton le régime fédéral, n’agit de bonne foi envers le Québec depuis bientôt 250 ans, et ce n’est pas pour demain qu’on verra un changement.
- Qui a installé le seigneur anglophone l’amiral sir Isaac Coffin, aux Iles de la Madeleine en 1798, seigneur qui a trainé devant la ‘justice’ plus de 500 âmes paisibles afin de faire respecter ses ‘droits’ ?
- Qui durant au delà d’un siècle, a préféré vendre à prix dérisoire d’énormes terres aux immigrants britanniques plutôt qu’aux citoyens québécois sur place entassés sur des terres ancestrales?
- Qui en 1918 a fait intervenir l’armée à Québec, tirant sur une foule de manifestants contre la conscription, tuant quatre et blessant des dizaines d’autres?
- Qui en 1922 a laissé voler du Québec des ressources hydrauliques et minières incalculables en abdiquant la responsabilité de décider les frontières entre le Québec et le Labrador en faveur d’un groupe de financiers convoqués dans un club privé du vieux continent?
- Qui en 1925 a laissé aller les milliers de kilomètres carrés de forêts vierges du Québec à l’état du Maine lors de l’arpentage de la frontière?
- Qui en 1940 a arrêté et interné sans procès pendant 4 ans Camillien Houde maire de Montréal pour avoir proclamé son intention de conseiller le refus de remplir la carte d’enregistrement?
- Qui en 1970 a emprisonné les centaines de citoyens innocents du Québec pendant des semaines de temps, et puis les a relâchés sans le moindre explication, lors de l’application des mesures de guerre?
- Qui en 1982 a commis la trahison du rapatriement unilatéral de la constitution?
- Qui, quel enfantillage en 2007, exige du Réseau de Transport en Commun de la Ville de Québec un permis fédéral afin de mettre à l’essai un autobus électrique pendant un an?
- Qui, explique-moi pourquoi en 2008, autre que Postes Canada, charge 50% plus cher pour envoyer un paquet du Québec au Manitoba qu’en Corée du Sud ou en Mongolie?
On n’a pas besoin de cours d’histoire très étoffés afin de comprendre que le Québec n’a pas été bien servi par le régime fédéral, ne le sera jamais, et bien qu’il refuse de l’admettre, il a plus besoin du Québec que le Québec a de lui.
COMMENT?
Voilà pourquoi j’estime que ce régime fédéral et tout le tra-la-la qui s’y attache, n’a jamais négocié de bonne foi envers le Québec, donc n’a aucune autorité morale sur moi, sur mes concitoyens, ni sur le Québec, et les dispositions démocratiques, pacifiques, non-violentes et légales telles que, mais pas exclusivement, les suivantes, doivent être envisagées:
- Exiger le paiement avec intérêts de la dette due à l’Acte d’Union, par le Haut-Canada avec une population moindre, au Bas-Canada avec une population supérieure.
- Favoriser la démission des députés fédéraux (tel qu’en Irlande en 1922).
- Liquidation du Bloc Québécois.
- Voter sous coercition aux élections fédérales.
- Répondre sous coercition aux recensements fédéraux.
- Favoriser la rétraction formelle d’allégeance à la reine d’Angleterre.
- Signer sous coercition tout document fédéral, ex. rapport d’impôt.
- Dépôt commun en lieu sûr de passeport et de carte d’assurance-sociale.
- Favoriser l’appartenance du Québec à l’OAS, l’Organisation des états américains, ainsi que les Nations-unis.
- Exiger le retrait du régime fédéral des champs de compétence québécoise.
- Exiger la compensation pour toute acte du régime fédéral hostile aux besoins du Québec libre.
- Boycottage de produits, ex. Petro-Canada, Alcan, et d’autres.
Etc..... etc..... etc. – à nous de jouer.
QUAND?
Aujourd’hui


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2008

    Étant un gars du lac-st-jean, je me demandes pourquoi aurions-nous a boycotter une entreprise comme alcan.La majorité ou presque des emplois du secteur industriel proviennent du secteur de l'aluminerie.Leur développement persiste. Puis, alcan étant racheté par rio tinto,n'étant donc plus une société canadienne.Je crois simplement que celle ne voulant pas répondre aux demandes des Québecois devrait être boycotter.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 avril 2008

    Monsieur Boardman,
    Vous parliez manège hier: Les cendres du Manège fument encore et l’unanimité se fait déjà sur la nécessité de le reconstruire. Et selon les plans originaux, qu’on a déjà ressortis des voûtes : l’architecte F.-Étienne Taché, celui du Parlement, qui a « négligemment » gravé le « Je me souviens », qu’on n’a jamais décodé tout à fait… Le maire, de Paris, supplie Harper, qui semble céder aux mêmes implorations de Charest… Pourquoi cette hâte? On doit y tenir expositions pour le 400ième… De plus, c’était sur toutes les cartes postales… Mais encore?…
    Pourtant, une voix discordante (une conseillère urbaniste) : Savez, lors de sa construction, ce bâtiment militaire se trouvait en périphérie de la Capitale, non en plein centre comme maintenant. Pourquoi ne pas profiter de ce sinistre pour le rapprocher de la base militaire de Val-Cartier? Et réserver ce site pour des activités moins « explosives »? De plus, ce temps d’arrêt permettrait peut-être au ministère de la Défense nationale de compléter son enquête sur les CAUSES de cette destruction encore inexpliquée.
    Les forces armées canadiennes ont toujours pu compter sur la loyauté des cadets au Québec, recrutés très jeunes pour la discipline des camps d’été, sous le chapeau de Réserve des Voltigeurs. C’est la plus ancienne brigade canadienne française, déjà utilisée avec confiance pour mater la révolte des métis de l’ouest canadien. Il n’aurait donc pas pu y avoir « négligence » dans l’entretien du Manège militaire à Québec à cause d’un potentiel « nationalisme ethnique » larvé chez les descendants de Nouvelle-France. Et le moindre soupçon serait incompatible avec l’unanime empressement de reconstruction manifesté par nos élus.