L'américaine Lulu.com aura-t-elle raison des pionniers québécois de l'édition en ligne ?

Des éditeurs québécois dépensent-ils l'argent de nos taxes et de nos impôts en faisant imprimer leurs livres par l'américaine Lulu.com ?

Livres - 2008

La Fondation littéraire Fleur de Lys, première maison d'édition québécoise
en ligne sur Internet avec l'impression à la demande (un exemplaire à la
fois à la demande expresse de chaque lecteur), connaît une baisse drastique
de ses activités. La direction de la Fondation explique cette baisse par la
publicité gratuite dont profite la maison d'édition en ligne américaine
Lulu.com au Québec.

Curieusement, c'est l'Union des écrivaines et des écrivains québécois
(UNEQ) qui a lancé le bal par la parution d'un article sous le titre «Un
nouveau mode d'édition» faisant l'éloge de l'américaine Lulu.com dans
l'édition de septembre dernier de son bulletin. Pourtant, le président de
l'UNEQ, Stanley Péan, exprimait publiquement sa crainte «que les compagnies
étrangères pourraient finir par éditer électroniquement les livres
québécois au détriment des éditeurs de chez nous. L'argent de l'achat irait
ailleurs que dans l'industrie québécoise. Il faut sincèrement que le milieu
commence à y réfléchir parce que le mouvement est amorcé et il est
irréversible» (Journal de Montréal, 15 mars 2007). Il semble que cet appel
de Stanley Péan à la réflexion soit tombé dans le vide, même au sein de
l'UNEQ dont il assume la présidence, puisque le bulletin de l'Union a fait
la promotion de l'une de ces maisons d'édition étrangères en ligne sur
Internet dans un texte consacré en exclusivité à l'américaine Lulu.com ou,
si vous préférez, sans aucune allusion aux initiatives québécoises. Notre
critique aussi est tombée dans le vide: aucune réaction de l'UNEQ.
Puis, dans son édition du samedi 12 et du dimanche 13 janvier 2008, le
quotidien Le Devoir publie lui aussi un article consacré en exclusivité à
l'américaine Lulu.com sous le titre «Se publier envers et contre tous»,
passant ainsi lui aussi sous silence les initiatives québécoises dans le
domaine. Notre critique est demeurée sans réponse. Enfin, faut-il croire
que Lulu.com est entrée dans les moeurs du quotidien Le Devoir puisque dans
un nouvel article intitulé «La bibliothèque portable» publié dans l'édition
du samedi 19 et du dimanche 20 avril 2008, on trouve une autre mention
favorable à l'américaine Lulu.com : «Le livre a été publié sur Lulu.com, un
site créé en 2002 qui permet aux auteurs de diffuser et de vendre leurs
romans sur le Web tout en en gardant le contrôle éditorial et légal.»
La direction de la Fondation littéraire Fleur de Lys se demandait pourquoi
le nombre de manuscrits déposés à l'attention de son service d'édition en
ligne était à la baisse depuis l'automne dernier. Ce sont les appels
téléphoniques de quelques auteurs indignés par les articles parus dans le
bulletin de l'UNEQ et dans Le Devoir qui ont mis la puce à l'oreille de la
Fondation. «On m'a parlé de Lulu.com puis j'ai lu votre critique de
l'article du Devoir. Je trouve ça aberrant qu'on ne parle pas du travail
formidable de la fondation» a expliqué l'un de ces auteurs.
La Fondation littéraire Fleur de Lys est suffisamment inquiète pour se
demander si elle survivra à cette offensive de l'américaine Lulu.com
d'autant plus qu'elle profite implicitement de l'appui de l'UNEQ et du
quotidien Le Devoir.
Serge-André Guay, président éditeur

Fondation littéraire Fleur de Lys
TÉLÉPHONE

(514) 680-1211 (Montréal, Québec, Canada)
ADRESSE POSTALE

Fondation littéraire Fleur de Lys,

6678, 25ème Avenue,

Montréal,

Québec.

H1T 3L7
ADRESSE ÉLECTRONIQUE

contact@manuscritdepot.com
SITE INTERNET

http://www.manuscritdepot.com
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Des éditeurs québécois dépensent-ils l'argent de nos taxes et de nos impôts
en faisant imprimer leurs livres par l'américaine Lulu.com ?

Tribune libre 5 mai 2008
Si on se réfère à une employée de la firme d'autoédition américaine
Lulu.com, madame Annie David, certains éditeurs québécois préfèrent
encourager l'économie américaine au détriment de l'économie québécoise
lorsque vient de temps d'imprimer leurs livres. «Des "éditeurs" Québécois
qui se servent de Lulu, croyez-moi, il y en a» a affirmé Madame David sur
le site du journal citoyen AgoraVox en réaction à l'article L'américaine
Lulu.com aura-t-elle raison des pionniers québécois de l'édition en ligne ?
publié la semaine dernière et signé par Serge-André Guay, président de la
Fondation littéraire Fleur de Lys, première maison d'édition québécoise en
ligne sur Internet avec l'impression à la demande.
S'agit-il d'éditeurs québécois subventionnés à l'aide de nos taxes et de
nos impôts? Impossible de le savoir nous dit l'employée de Lulu.com car
l'entreprise américaine permet l'anonymat: «En demandant une API. Les
visiteurs de Fleur de Lys ignoreront que vous utilisez Lulu, ils ne
quitteront pas votre site (...)», ajoute madame David. Sur le site Internet
de Lulu.com, on peut lire, parmi les avantages offerts: «Interfaces de
programmation (API) qui vous permettent de vendre des documents publiés sur
Lulu sans que le client ne quitte votre site.» (Source)
Toute la question est de savoir si parmi ces éditeurs québécois
partenaires de l'américaine Lulu.com, il y a des éditeurs subventionnés par
le gouvernement du Québec qui se serviraient ainsi d'une part de nos taxes
et de nos impôts pour encourager l'économie américaine plutôt que celle du
Québec. Une enquête s'impose.
Soulignons qu'aucune clause de la Loi sur le développement des entreprises
québécoises dans le domaine du livre oblige l'éditeur subventionné à
imprimer sa production au Québec. En revanche, l'usage des subventions
implique une certaine responsabilité sociale envers l'économie d'ici.
Serge-André Guay, président
Fondation littéraire Fleur de Lys
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.124.htm

-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Serge-André Guay34 articles

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Marié et père de quatre enfants, Serge-André Guay est
né à Lévis (Québec, Canada) en 1957. De formation autodidacte et
travailleur autonome depuis 25 ans, il a tout d'abord été animateur,
commentateur, chroniqueur, journaliste, recherchiste et rédacteur en chef
au service de différents médias québécois et ontariens.

Puis, son expérience des médias et un stage de formation en Europe font de
lui un éducateur aux médias dont les interventions sont recherchées par le
milieu scolaire. Ensuite, à titre de consultant, l'utilité de ses plans
d'action en communication et en marketing est vite appréciée.

Depuis 1990, il développe une expertise hautement spécialisée en recherche
marketing, soit l'étude des motivations d'achat des consommateurs, axée sur
l'évaluation prédictive du potentiel commercial des produits et des
services, nouveaux et améliorés.

Pour ce faire, il retient la méthode et l'approche indirecte proposées par
le chercheur américain Louis Cheskin, à qui il accorde le titre de premier
scientifique du marketing.

Depuis, il a étudié les réactions sensorielles involontaires et les
réactions inconscientes de plus de 25,000 consommateurs dans le cadre de
plus d'une centaine d'études des motivations d'achat pour différents
manufacturiers et distributeurs canadiens.

Il a signé de nombreux articles et donné plusieurs conférences
percutantes. Il a aussi publié une série de vingt-quatre études traitant du
caractère scientifique du marketing sous le titre "Science & Marketing ",
Prédire le potentiel commercial des biens et des services". À ses yeux, le
marketing doit renouveler son efficacité sur des bases scientifiques
rigoureuses.

Il n'hésite pas à questionner les idées reçues. Animé par une profonde
réflexion sur la conscience et la condition humaine, il est un «
penseur-entrepreneur », à la fois fonceur et analytique.

En 2000, il écrit un essai de gouvernance personnel sous le titre J'aime
penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un
chacun se donne raison.

En juin 2003, il met sur pied la Fondation littéraire Fleur de Lys,
premier éditeur libraire francophone sans but lucratif en ligne sur
Internet





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