"K" - comme kasher cette taxe privée

Un problème d'accommodement pas raisonnable qui doit cesser

Tribune libre - 2007


Un droit est un avantage que l’Etat à le devoir de nous accorder. Au sens
du Code civil, tout droit suppose une obligation correspondante. Ainsi, nos
amis Juifs de confession hebraïque n’ont pas le droit de nous imposer
indûment un paiement pour la sanctification de leurs produits kosher. Nous
n’avons donc aucune obligation de leur payer pour cet impôt religieux sur
leurs produits kosher.
Ce qui nous amène à distinguer ce qui est du droit
et ce qui est du domaine de la liberté. La liberté de religion ne peut
avoir de priorité sur nos libertés fondamentales. Toute religion a le droit
d’amasser des fonds, mais ils ne peuvent nous obliger de quelque manière
que ce soit à nous faire payer un artifice religieux que nous ne
reconnaissons pas. La liberté religieuse est une liberté qui implique
l’autoresponsabilité, et non un droit absolu qui ferait qu’ils auraient
obligation de nous fournir un acte religieux que nous n’avons pas demandé,
mais que nous ne voulons sous aucun prétexte que ce soit.
Aussi je demande
aux différents partis politiques du Quebec de promulguer une loi interdisant
ce genre de pratique qui consiste à sanctifier à la production, puis
laisser les compagnies étendre le marquage à toute la chaîne de
production, car les grandes chaînes d’alimentation, pour attirer les
clients juifs mangeant kosher ( 35.000 personnes mangent kosher ???),
exigent de leurs fournisseurs cette mention à caractère religieux. Ce qui
fait supporter à 6.500.000 Québécois les frais consécutifs à un acte
religieux hébraïque.
Par ailleurs les musulmans ne tarderont pas à demander
les mêmes accommodements pour le hallal qui est aussi leur sanctification,
ils nous l’imposeront comme en France, cela se pratique couramment avec
tous les problèmes inhérents à l’intégrisme islamique qui en profite pour
émettre des exigences du genre ne pas mettre de viande de porc à tant de
mètres... etc. Le marché est très important et lucratif mais aussi
politique, cela dépasse largement le domaine religieux.
Je m’oppose
vigoureusement à pareil accommodement à caractère religieux pour les uns et
politico-religieux pour les autres. Cet état malheureux d’accommodement
déraisonnable remet en cause nos droits garantis par la charte des droits
et libertés. Je vous demande de faire respecter la clause 49 chapitre V de
la Charte Québécoise des droits et libertés qui dit :
"Une atteinte illicite à un droit ou à une liberté reconnue par la
présente charte confère à la victime le droit d’obtenir cessation de cette
atteinte et à la réparation morale ou matérielle qui en résulte"

Roger Mougeot

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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2007

    C’est devenu une norme de qui les produits casher?! Moi ce n’est pas ma religion et ça nous a été imposé malgré nous, on n’a pas été consulté pour savoir si on acceptait de payer pour leur certification. Pour environ 100 000 pratiquants ont est 5 000 000 a se plier a leur valeur. Le plus aberrant c'est que même le sirop d'érable est casher!!! Et je n’en ai même pas trouvé en épicerie du non casher. Pour ceux qui répondront mange d'autre chose... je vous lance le défi de faire votre épicerie vous allez voir que c'est pas si facile que ca! Pensez y quand vous aller mangé: Van Houtte, Redpath, Weston, Kraft, Kellogg's, Dare, Leclerc, Coca cola, Nestlé, Unisoya, Habitant, Catelli..la liste est longue plus de 140 000 produits...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 septembre 2007

    Ben, là!... On tourne en rond!
    M. Roger Mougeot, votre demande aux partis politiques, elle a été faite en bonne et due forme? S'il faut une pétition, vous voyez que nous n'attendons que ça en foule!...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    Mes clients ont la sanctification Kasher et nous font apposer les logos Kasher, et cela souvent à contre gré. Les auditeurs Kasher savent parfois être très persuasifs, notamment en laissant pendre la menace que certaines chaînes exigeront la bénédiction Kasher et qu’ils ne pourront écouler leurs stocks. Dans ces conditions, la plupart payeront (2 500 $ par an dans le cas d’un petit distributeur de condiments) et refileront le coût aux consommateurs.
    Puisque la religion catholique majoritaire n'interdit pas, et que l'islam permet le kosher à défaut d'hallal, et aucune religion n'interdit ce rite à ma connaissance, j'estime que la pratique est un accommodement raisonnable SI AUCUN COÛT n'est encourru par le producteur. Tout devrait être à la charge du rabbin certificateur. Une mention sur le produit pourrait indiquer quel rabbin ou quelle synagogue est en charge de la certification, et le consommateur croyant serait en devoir d'y acheminer son soutien financier.
    Une loi commerciale devrait régler ce quiproquo.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    imaginez deux seconde que nous les Québécois exigions une certification Québécoise couteuse sur tous les produits que nous achetons, dont les profits iraient à la promotion de l’identité Québécoise...
    C'est ce que j'ai fait ci-haut.
    Ou bien imposons la dîme catholique à 10% sur tout les biens de consommation et nous n'avons plus de problèmes à financer notre patrimoine religieux et nous pourrions réouvrir des collèges religieux, des hôpitaux, des hospices et des centres d'hébergement pour les démunis, les sans-abris et les jeunes en difficultés, qui feront concurrence au secteur publique sans recours aux PPP.
    Tout ce que l’on peut faire, si on est en désaccord, c’est de ne pas acheter ces produits si on est en désaccord avec cette pratique.
    Le problème est s'il n'y a pas de ressources alternatives offertes pour notre guise. Alors, il faut apprendre à s'en passer.
    Les marchés offrent déjà des fèvres au lard... sans lard, avec du sirop d'érable en guise de lard. Mais, elles ne voient pas l'avantage de créer un produit non-kasher quand les croyances de la majorité n'interdisent point de manger kasher. Et cette majorité permet de diluer les coûts de la certification Kasher.
    En pratique, je suis plus concerné par les produits alergènes que par les certifications religieuses.
    La certification Kasher relève du domaine privé tandis que les accommodements raisonnables sont du domaine public. En démocratie, on ne peut légitimement empêcher un entrepreneur privé d’appliquer les pratiques commerciales qu’il juge adéquates pour la commercialisation de ses produits.
    Les consommateurs sont le domaine publique. Sinon, à quoi bon les lois sur la consommation et le commerce? Devrait-on abolir la loi 101. Il y a eu le cas d'un entrepreneur poursuivi pour avoir fait une importante contribution de charité à une société religieuse catholique, mais son entreprise était inscrite à la bourse et l'entrepreneur devait rendre des comptes au public. J'imagine que si nous sommes des investisseurs, nous pourrions demander des comptes aux distributeurs de produits kasher uniquement.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    100% d'accord avec vous Monsieur Anonyme. C'est la loi du plus fort si intimement liée au capitalisme. Le pire dans tout ça: imaginez deux seconde que nous les Québécois exigions une certification Québécoise couteuse sur tous les produits que nous achetons, dont les profits iraient à la promotion de l'identité Québécoise...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    Monsieur Phil du Mile-End,
    Je peux parler en connaissance de cause. Mon entreprise fait la conception graphique d’étiquettes alimentaires pour des producteurs et des distributeurs québécois. Mes clients ont la sanctification Kasher et nous font apposer les logos Kasher, et cela souvent à contre gré. Les auditeurs Kasher savent parfois être très persuasifs, notamment en laissant pendre la menace que certaines chaînes exigeront la bénédiction Kasher et qu’ils ne pourront écouler leurs stocks. Dans ces conditions, la plupart payeront (2 500 $ par an dans le cas d’un petit distributeur de condiments) et refileront le coût aux consommateurs.
    Ce n’est peut-être pas un accommodement raisonnable mais c’est un méchant racket!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    Permettez-moi d'apporter un point de vue différent à cette affaire de produits Kasher.
    La certification Kasher relève du domaine privé tandis que les accommodements raisonnables sont du domaine public. En démocratie, on ne peut légitimement empêcher un entrepreneur privé d’appliquer les pratiques commerciales qu’il juge adéquates pour la commercialisation de ses produits. Il faut voir cette pratique comme une méthode de marketing comme une autre. A la rigueur, certains distributeurs peuvent même exiger de leurs fournisseurs cette certification Kasher et ceux-ci doivent se conformer à cette exigence s’il ne veulent pas voir un marché complet leur échapper.
    Tout ce que l’on peut faire, si on est en désaccord, c’est de ne pas acheter ces produits si on est en désaccord avec cette pratique.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    Chaque Québécois devrait exiger une réduction à la caisse des produits marqués Kosher ou pareillement. Ou s'abstenir de les acheter.
    Et exiger de la nourriture non-Kosher à l'hôpital Juif de Montréal.
    Déjà que j'exige un retour de 3 cents pour chaque sac de plastique que je réutilise à l'épicerie. Et je me passe des sacs du magasin. C'est ma façon de manifester. Peu le savent. On peut obtenir ce 3 cents par sac de plastique réutilisé. Sinon, je laisse les emplettes au caissier.
    Soyons prêts à moins consommer pour mieux militer.

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    Puisque la taxe Kosher sert en partie à financer le développement des colonies juives en territoire palestinien, elle est une sorte de taxe extra-territoriale pour une cause nationale, à l'image du "Irish Schweepstake". Pourquoi les Québécois n'en ferait pas autant avec une taxe Q, incluse dans le prix des produits, pour financer le mouvement souverainiste et la propagation de la langue française?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 septembre 2007

    En effet, on m'a fait remarquer récemment que la majorité des produits alimentaires trouvés sur les tablettes portent l'un ou l'autre d'une vingtaine de logos différents dissimulés au bas du lettrage commercial. Kasher ou autres.
    Impossible de se débarrasser de cette intrusion?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2007

    Quel parti politique osera????? Ils sont tous habités par la peur... et l'opportunisme politique...