Depuis 1968, le Parti Québécois est celui en qui le projet de l’indépendance du Québec s’est incarné le plus fortement. Il a su attirer les forces les plus dynamiques et les plus représentatives de la Société québécoise pour mener à terme ce projet. Son parcours a été marqué par deux référendums et six périodes de plein pouvoir à la tête de l’État québécois.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts et bien des figures y ont laissé leurs marques. Certaines rappelant sans cesse l’objectif premier et fondamental du Parti québécois, soit l’indépendance du Québec, certaines autres, plus portées sur la gouvernance que sur l’indépendance, insistant particulièrement sur la prise du pouvoir à tout prix. Cette dernière tendance a entrainé le Parti sur un terrain qui ne le distingue guère des autres partis.
Aujourd’hui, les sondages sonnent l’alarme pour ce Parti qui n’a cessé de se dire indépendantiste, même si les échéances ont maintes fois été reportées aux calendes grecques. Une chose semble s’imposer de plus en plus : l’approche de la bonne gouvernance n’est plus suffisante pour reprendre le pouvoir. Dans l’état actuel des choses, le Parti Québécois ne gagnera pas les prochaines élections et son avenir risque de rejoindre celui du Bloc Québécois.
Le choix qui se présente à Mme Marois et à ceux et celles qui occupent des postes de direction au sein de ce Parti est celui de décider de l’objectif pour lequel il vaut la peine de jouer le tout pour le tout. S’il faut perdre et disparaitre, aussi bien que ce soit pour la vraie cause qui a été et qui est toujours à la base de son existence : l’indépendance du Québec. À ce titre, il est indispensable que le Parti Québécois ouvre ses portes à tous les indépendantistes du Québec et qu’il fasse les compromis qui s’imposent pour qu’une coalition, viable pour tous et toutes, permettent un front commun lors des prochaines élections. Faute de quoi, ce sera un enterrement de première classe pour le Parti et une période de reconstruction du mouvement indépendantiste pour les autres.
Madame Marois doit se dire que, s’il faut perdre, que ce soit à tout le moins en livrant le vrai combat de l’indépendance. Elle aura alors renoué avec les origines, les fondements et l’esprit du Parti Québécois. Et pourquoi ne pas penser qu’une grande victoire soit à la portée de la main?
À vous, Mme Marois et à votre exécutif, de prendre des initiatives qui regroupent plus qu’elles ne divisent. Je pense toujours que le Parti Québécois est la formation qui peut le mieux assurer ce regroupement. Pour cela, il faut que les approches se fassent sous le signe de l’ouverture, du respect, de la souplesse et aussi de la créativité, ayant en tête ce qui est le mieux à faire pour que l’indépendance devienne réalité à court terme.
Quant à risquer la vie du Parti, aussi bien le faire pour la bonne cause. Dans le cas présent, ce n’est plus pour la gouvernance, mais pour l’indépendance.
Oscar Fortin
20 septembre, 2011
http://humanisme.blogspot.com
Un retour inévitable aux sources pour survivre
Indépendance ou/et gouvernance
Quant à risquer le tout pour le tout aussi bien y aller avec l'indépendance
Pacte électoral - gauche et souverainiste
Oscar Fortin292 articles
citoyen du Québec et du monde
Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut ren...
Cliquer ici pour plus d'information
citoyen du Québec et du monde
Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé