Il faut savoir lire entre les lignes...

On peut être sûr d'une chose, rien ne fera bouger le Canada sauf...

Tribune libre 2008




Il y a quelques jours, notre députée de Trois-Rivières, Mme Paule Brunelle, interrogeait le ministre Jean-Pierre Blackburn à Ottawa sur les coupures à moyen terme de « Développement économique Canada » (DEC) aux organismes sans but lucratif créateurs d'emplois tels que la Technopole de la Vallée du Saint-Maurice, ce qui doit les faire disparaitre si rien ne change.
La réponse du ministre fut brève et cinglante : « Je veux rappeler que le DEC pour les régions du Québec est présent pour aider les PME, les secteurs manufacturier et forestier et les organismes qui ont des projets ponctuels dans le temps, c'est-à-dire qui ont un début, un milieu et une fin. Voilà l'orientation du ministère et c'est de cette façon que nous contribuerons le mieux au développement économique des différentes régions du Québec ». Il faut souligner que le DEC a été spécialement créé pour le Québec, dans les faits comme moyen de se substituer à notre Ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec avec lequel il fait essentiellement double emploi. Mais, connaissant la politique unitariste canadienne de toujours, il faut savoir lire entre les lignes d'une telle réponse. On devine alors ceci...:
«Pour dire les choses très franchement, notre gouvernement n'en a rien à f... de vos organismes « communautaires » québécois et des jérémiades bloquistes. Il n'a absolument plus l'intention de financer des organismes communautaires québécois, quels qu'ils soient, qui font double emploi avec ceux qu'il a implantés pour bien mettre le Québec au pas et sous le contrôle du gouvernement canadien : s'il en finance un, il doit le contrôler. C'est ainsi que, même sous un gouvernement péquiste, nous avons placé nos agents dans de nombreux organismes québécois tels que les universités, les laboratoires de recherche industrielle du Québec, etc., où ils sont même payés partiellement par le gouvernement québécois pour faire leur boulot d'infiltration et de substitution.»
« D'ailleurs, nous n'avons besoin d'aucun de ces « organismes » pour bien dominer l'activité économique du Québec et l'orienter à notre façon selon les intérêts de la majorité canadienne. Grâce à la mollesse des élites politiques et économiques de « la province 'de' Québec », nous allons écraser une fois pour toutes, dans la foulée de P.E. Trudeau, les velléités de la « province » de se donner un État complet sur la scène internationale et de gérer ses propres affaires; point à la ligne. »
« Les choses sont très bien comme ça. Grâce à vos impôts et à votre indécision AUCUN des secteurs-clés de la « province » n'échappe à notre solide mainmise, y compris la culture, l'éducation supérieure et les communications qui sont essentiels pour toute nation qui veut vivre normalement. La désorganisation des « élites » québécoises fait le reste... De plus, vos députés bloquistes sont assez généralement heureux de leur fonction bien payée, pratiquement au double du salaire des députés à l'Assemblée dite « nationale » de la « province 'de' Québec »...
« Vos moutons « provincialistes » peuvent bien bêler tant qu'ils voudront, aller se rhabiller et regarder passer le rouleau-compresseur 'canadian' alimenté par vos impôts !»
« Voilà l'orientation du ministère et c'est de cette façon que nous contribuerons le mieux au développement économique des différentes régions du Québec.»
On peut être sûr d'une chose, rien ne fera bouger le Canada sauf la démission massive des députés du Bloc Québécois, au moment crucial, pour se joindre aux forces républicaines, au Québec, dans une campagne électorale victorieuse portant sur l'indépendance. Comme l'a déjà déjà dit Robert Bourassa (Eh! oui!), « Dorénavant, le Québec doit négocier d'égal à égal avec le Canada, non plus à un contre dix ». Le Québec n'est pas moins que le Kossovo, bien au contraire !


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