Joël-Denis Bellavance - Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a laissé la porte toute grande ouverte hier à l’idée de faire le saut en politique provinciale afin de prendre la relève d’André Boisclair à la tête du Parti québécois.
Interrogé pour savoir s’il dirigera le Bloc québécois aux prochaines élections fédérales, M. Duceppe a pour la première fois esquivé la question. Dans le passé, M. Duceppe avait toujours affirmé qu’il comptait être à la tête du parti pendant la prochaine bataille électorale.
« Écoutez, on verra tout ce qui peut se passer d’ici 2009 », a dit M. Duceppe, manifestement hésitant.
Le Soleil rapportait hier que l’on s’active dans les rangs péquistes afin de jauger les appuis que recueillerait Gilles Duceppe dans une éventuelle course à la direction du Parti québécois.
Cette démarche intervient au moment même où le chef péquiste André Boisclair lutte pour sa survie politique et qu’un ancien ministre péquiste, Denis Lazure, réclame sa tête pour le bien du mouvement souverainiste (voir texte en A12). Selon des partisans d’André Boisclair interrogés par Le Soleil, l’entourage de Gilles Duceppe serait à l’origine de cette manœuvre.
Hier, Gilles Duceppe a nié que certains de ses organisateurs aient été en train de tâter le terrain afin de mesurer les appuis qu’il pourrait obtenir s’il décide de prendre les commandes du Parti québécois.
« Ces appels viennent tous d’organisateurs, de militants, de députés ou d’ex-députés du Parti québécois et aucunement de la part du Bloc québécois. On n’a fait aucun appel. C’est très clair », a dit M. Duceppe.
Devant les journalistes, le chef bloquiste a dit être prêt à continuer à travailler avec André Boisclair s’il décide de s’accrocher à son poste.
« Il y a un chef au Parti québécois. Je l’ai dit le lendemain des élections et j’ai toujours collaboré avec les chefs du Parti québécois. Donc, il n’est pas question que l’on fasse des appels », a dit le chef bloquiste. « Il y a un chef actuellement. Je travaille avec le chef comme je l’ai toujours fait. »
Ce n’est pas la première fois que le nom de Gilles Duceppe circule comme possible chef du Parti québécois. Selon des informations obtenues par La Presse hier, des députés bloquistes ont même discuté de cette question lundi dans l’antichambre de l’opposition, une salle adjacente à la Chambre des communes où se retrouvent tous les députés de l’opposition.
Un député d’un autre parti a été témoin de la conversation. « Le consensus chez les députés bloquistes est que Gilles Duceppe doit s’en aller à la tête du Parti québécois pour l’avenir du mouvement souverainiste », a confié le député de l’opposition sous le couvert de l’anonymat.
Avec la Presse Canadienne
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