Génocide: Justin joue avec le feu

5dfe60fbcf22a7916972fda1064ef2c5

La pleurniche de Trudeau pourrait coûter cher au Canada



Vous vous rappelez la controverse autour de Bill Clinton, en 1994 ?




On se demandait pourquoi le président des États-Unis refusait d’utiliser le mot « génocide » lorsqu’il parlait du massacre des Tutsis par les Hutus au Rwanda.




C’était pourtant ce qui se passait : un génocide.




Pourquoi ne le disait-il pas ?




UN MOT LOURD DE SENS




Plus tard, on a appris que si Clinton n’avait utilisé le mot « génocide » dans aucun de ses discours, c’est parce que si tu es un chef d’État et que tu reconnais qu’il se déroule effectivement un génocide dans une partie du monde, la loi internationale t’oblige à intervenir militairement pour empêcher le massacre.




Sinon, c’est « non-assistance à peuple en danger »...




Or, les États-Unis ne voulaient pas s’engager dans un autre conflit international, car ils venaient tout juste d’essuyer une défaite humiliante en Somalie.








Sophie et Richard ne sont pas bons aux fourneaux, mais ils savent cuisiner leurs invités! Invitez-vous à la table de Devine qui vient souper? une série balado originale.





Alors le président américain surveillait de très près chaque mot qu’il prononçait...




Que voulez-vous, c’est la vie : un chef d’État n’est pas comme vous et moi.




Il doit faire attention aux mots qu’il utilise quand il parle en public.




Car lorsqu’ils sortent de sa bouche, les mots n’ont pas le même poids que lorsqu’ils sortent de la vôtre.




Prenez ce qui vient de se passer au Canada.




Que les auteurs du rapport de la Commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées aient parlé de « génocide », c’est une chose.




Pas sûr qu’ils ont utilisé le mot approprié, mais, bon, c’est leur droit.




Mais lorsque le premier ministre Justin Trudeau décide de reprendre le même terme, c’est une autre paire de manches !




Il lui donne un poids supplémentaire.




Car le PM n’est pas un citoyen ordinaire : il est le représentant de l’État !




SUR LE BANC DES ACCUSÉS




Pas étonnant que l’ONU ait décidé de mener sa propre enquête sur cette affaire !




Car, s’il y a effectivement eu un génocide, comme le premier ministre lui-même semble le reconnaître, et que le Canada n’a rien fait pour arrêter le massacre ni pour poursuivre ses auteurs, eh bien le pays risque de se retrouver sur le banc des accusés !




C’est sérieux !




Justin Trudeau aurait dû rouler sa langue sept fois dans sa bouche avant de prononcer le mot « génocide », car il risque de mettre le pays qu’il dirige dans la merde !




Sans oublier la perte de notre autorité morale.




En effet, comment pourra-t-on dorénavant faire la leçon au monde entier si on n’a pas levé le petit doigt pour empêcher un génocide qui se déroulait sur notre propre territoire, au vu et au su de tous ?




Disons qu’on est mal placé...




UNE MANŒUVRE ÉLECTORALISTE




Malheureusement, Justin Trudeau n’a pas pensé à toutes ces répercussions.




Il voulait utiliser le terme « génocide » parce que ça frappait fort.




Parce que ça lui donnait une chance de redorer son image auprès des communautés autochtones, frustrées par la rétrogradation de la ministre Wilson-Raybould.




Et parce que ça lui a permis de pleurer devant les caméras – ce qui passe toujours très bien auprès de l’électorat féminin.




Il a pensé à sa réélection. Pas aux conséquences de ses paroles...