MULTICULTURALISME

Le député Ramesh Sangha expulsé du caucus libéral

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Rififi ethnique au PLC


(Ottawa) Le député de Brampton Centre Ramesh Sangha a été expulsé du caucus libéral parce qu’il aurait porté des accusations sans fondement contre des députés libéraux.


Le whip du gouvernement, Mark Holland, a déclaré lundi dans un communiqué qu’il avait appris à la fin de la semaine dernière que M. Sangha avait « proféré des accusations sans fondement et dangereuses » contre un certain nombre de députés libéraux.


Il n’a pas précisé les accusations en question. Mais M. Sangha a accordé la semaine dernière une entrevue en punjabi à Y Media, une chaîne d’information en continu pour la communauté sud-asiatique du Canada, dans laquelle il a critiqué le député libéral sikh Navdeep Bain.


Selon Baaz News, un site web d’information établi au Canada et destiné aux communautés sikh et punjabi, le député a déclaré dans l’entrevue que M. Bains est un « extrémiste » qui soutient la création d’une patrie sikhe indépendante, connue sous le nom de Khalistan, dans la région du Pendjab, en Inde.





 




Le député a ajouté que M. Bains n’était pas apte à être ministre, selon Baaz News. Navdeep Bains a démissionné du cabinet plus tôt ce mois-ci, car il ne sollicitera pas un nouveau mandat aux prochaines élections.


M. Sangha n’a pas donné suite à une demande d’entrevue de La Presse Canadienne.


« Comme nous l’avons clairement répété à maintes reprises, nous ne tolérerons pas les théories du complot ou les rhétoriques dangereuses et non fondées au sujet des parlementaires ou d’autres Canadiens », a affirmé M. Holland dans son communiqué.


« Malheureusement, il n’est pas rare de voir des Canadiens faire l’objet de soupçons en raison de leurs origines ; nous savons tous où cela peut mener. »


Il a assuré que le caucus libéral se positionnait avec fermeté contre le racisme et l’intolérance.


Mark Holland a refusé de préciser les motifs précis menant à l’expulsion de M. Sangha.


« Nous vivons à une époque où nous comprenons clairement, aujourd’hui, que le mensonge et la diffusion de fausses informations ont des conséquences réelles », a-t-il soutenu.


M. Sangha, un avocat qui a été élu pour la première fois en tant que député libéral en 2015, a par le passé accusé son parti de se plier aux séparatistes sikhs.


Avant les élections fédérales de 2019, le National Post avait révélé que le député avait accordé une entrevue en punjabi, dans laquelle il suggérait que les ministres sikhs de M. Trudeau prônaient l’indépendance du Khalistan.


Les responsables indiens ont porté la même accusation, qui avait été niée catégoriquement par le gouvernement Trudeau.


Avant le fameux voyage de M. Trudeau en Inde en 2018, Amarinder Singh, le gouverneur de l’État du Pendjab, avait accusé les membres sikhs du cabinet Trudeau d’être des extrémistes séparatistes et avait refusé de rencontrer le ministre de la Défense, Harjit Sajjan.


M. Singh a finalement rencontré MM. Trudeau et Sajjan lors de la visite d’État du premier ministre et a semblé apaisé par les assurances de M. Trudeau que son gouvernement était fermement opposé au séparatisme sikh.




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