Êtes-vous «de langue <i>francophone»?</i>

Tribune libre 2008


C’est la deuxième fois ce matin qu’à Radio-Canada, j’entends l’expression «des élèves de langue francophone». Or, comme cette langue n’existe tout simplement pas, il faut sans doute soupçonner qu’il s’agit bien en réalité de la langue française, qui, elle, existe, ici et dans les quelque soixante pays de la francophonie. Le mot «français» serait-il donc devenu à ce point tabou chez certains d’entre nous (dont Mme Annie Desrochers de R.-C. en l’occurrence) que l’on ne craigne pas de dire une absurdité pour l’éviter?


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 novembre 2015

    Monsieur Lapointe! Je crois que le mot "insignifiants" serait plus approprié que le mot "insipides" Qu'en pensez-vous?

  • Laurent Desbois Répondre

    5 novembre 2015

    André Gagnon :
    Dixit Mélanie Joly, nouvelle ministre du Patrimoine canadien et des langues officielles: 'Je vais défendre la langue francophone partout au Canada'.... Non, ce n'est pas une citation d'Elvis Gratton. Cette femme sera responsable au fédéral des arts et de la culture... Commencera-t-elle par apprendre elle-même à parler français comme du monde ou verra-t-elle à ce que ses collègues unilingues du nouveau cabinet Trudeau commence par apprendre à la parler? Deux générations après l'adoption de la loi sur les langues officielles, comment celle qui est toute enthousiaste face au 150e anniversaire de la 'Confédération', peut-elle justifier que ce ne soit pas encore un prérequis pour être ministre fédéral de savoir parler français?
    https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=10154245982599692&set=a.204693564691.168309.558944691&type=3&theater

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2008

    C'est tout simple : le mot « français » fait peur aux Canadiens car ils ne veulent surtout pas nous rappeler que nous sommes d'origine française, et à plusieurs Québécois car il évoque la France, centre dur de notre complexe d'infériorité.
     

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2008

    Bonjour Gaston Laurion.
    Malheureusement, ce n’est pas seulement à Radio-Canada qu’on utilise l’expression “de langue francophone”. Pendant les deux spectacles que j’ai vus à la télévision, celui des Plaines d’Abraham et celui du parc Maisonneuve, entre deux chansons, pendant les parlotes à orientation nationaliste et historique qui étaient en général de très bonne qualité patriotique et historique, je me suis entendu décrire deux fois au moins, à Québec comme à Montréal, comme étant de "langue francophone". Je suis presque sûr que dans un élan d’enthousiasme Normand Brathwaite a utilisé cette expression. Je croyais être de langue française.
    Surveillez les fêtes du Canada du premier juillet. Vous en entendrez de vertes et des pas mûres pour souligner que c’est la fête de tous les Canadiens. Mais on insistera peut-être pour dire que nous “de langue francophone”, c’est aussi notre fête. Ecoutez attentivement le discours de Michaëlle Jean pour voir si elle a tiré les leçons de l’affaire de la reine-nègre. Moi je m’attends à beaucoup de sirop d’érable. J’espère que ce ne sera pas du sirop de poteau.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 28 juin 2008

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 juin 2008

    Monsieur Laurion, on n'en attend pas moins de vous pour nous rappeler les vices de langage forcément développés au Québec pour les raisons que l'on sait. Comme fils de bûcheron (pure souche) analphabète fonctionnel, j'aime bien m'exprimer verbalement en un français québécois, ma langue paternelle(puisque de mère institutrice, quand même) mais mon passé universitaire que commande de châtier au mieux mon français écrit. Quand des expressions perverses m'échappent j'aime bien rencontrer sur mon chemin des "vrais français de France" pour me corriger (mais pas trop!...)
    Francophone signifiant "qui parle français", je crois savoir que le qualificatif ne peut s'appliquer qu'à des personnes. Comme vous j'entends des: langue francophone, chanson francophone, fête francophone(Bratwaithe), radio francophone et même, aujourd'hui, sur le communiqué du Conseil de la Souveraineté: État francophone!
    Monsieur Laurion, votre discression vous honore, mais nous apprécierions de votre part d'autres signalements de ce genre.
    J'accroche toujours à ce choquant: C'est DE celà DONT je parle... Allez, vous ne nous avez pas envahi de vos remarques, alertez-nous devant les milliers de chancres langagiers qui nous affectent(modérément, bien sûr, parole de souche susceptible)

  • Jean Lapointe Répondre

    28 juin 2008

    Ce n'est pas la première fois que je l'entends celle-là. Chaque fois ça me fout en colère.
    Mais de quoi ont-ils donc honte?
    A force de vouloir être soi-disant objectifs, ils finissent par devenir complètement insipides.