Bonjour à vous! Le présent message est basé sur l'observation de faits qui
viennent de se produire. J'avais remarqué, l'an dernier, en transit pour
les Etats-Unis à Dorval, un non-respect évident de la langue française.
J'espérais une amélioration cette année, mais cela semble avoir empirer.
- Sur une dizaine d'interactions avec le personnel au total, la langue
d'accueil fut une seule fois le français.
- Au comptoir d'American Airlines: 2 échanges, on attend de voir quelle
langue vous utilisez avant de parler. Grandes affiches où on rappelle les
30 ans de service à Montréal, d'abord en anglais.
- Accueil en anglais 'Good morning sir' avant de franchir la 'zone
américaine', où seulement les douaniers sont américains et où une vingtaine
d'employés, ceux affectés à la sécurité, sont québécois. Dans la 'zone
américaine': la langue qu'utilisent les employés québécois entre eux est
l'anglais. Nombre de francophones: deux sur vingt environ. Cinq
interactions, cinq fois l'anglais comme langue d'accueil. Durant ma visite,
le 3 juillet, plus de 50% des passagers sont visiblement francophones.
Symboliquement, nous sommes en territoire américain. Les employés québécois
ne sont aucunement régis par la loi 101. Pour ce qui est du militantisme et
du respect, ce sont des revendications auxquelles on ne pense pas avant de
se faire fouiller et prendre l'avion.
- Dans l'aire de restauration, un préposé à la navette prend devant moi une
jeune francophone. Il l'aborde en anglais, elle répond timidement en
français. Il répond quand même: 'There's some place in the back seat'. Elle
prend place sans protester.
- En attendant mon avion pour Chicago, je me rends dans une franchise,
accueil en anglais ; la préposée me demande d'abord 'Coffee'? Je lui
réponds en français 'Non, un thé'. Elle me redit 'Coffee'? et je dois
encore répéter avant d'avoir mon thé.
- L'embarquement se fait avec annonces d'abord en anglais, sinon en anglais
exclusivement. Astral média exploite une chaîne télé pour l'aéroport,
annoncée d'abord en anglais. La seule employée qui m'aborde franchement en
français durant mon passage à l'aéroport est celle qui prend ma carte
d'embarquement.
- Donc, absence quasi totale de francophones comme employés de franchises,
au comptoir et à la sécurité. De deux choses l'une: ou ils ne sont pas
intéressés au travail à l'aéroport ou bien il y a discrimination en raison
de leur accent en anglais. Dorval pourrait bien être en passe de devenir
une micro-société aussi réfractaire au français qu'une réserve indienne du
sud du Québec.
Jean Borduas
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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