DISCOURS – MANIFESTION DU 12 AOÛT 2012
Nous sommes réunis aujourd’hui pour faire passer un message fort aux propriétaires des médias de masse, au conseil d’administration de Radio-Canada et au consortium des radios-télédiffuseurs mais surtout aux journalistes. Ces derniers sont les principaux otages d’un système oligarchique de propriété des médias. Selon beaucoup de témoignages que nous avons recueillis, ils ne se sentent pas libre d’exercer leur travail de manière professionnelle. Ils sont insécurisés et craintifs de perdre leur travail ou de ne pas pouvoir progresser s’ils ne se conforment pas à la ligne éditoriale de leur employeur ou de l’orientation politique du chef de pupitre. C’est en vulnérabilisant les empois des journalistes que ce système arrive à contrôler l’opinion. Cette réalité doit être dénoncée et cette manifestation représente une première étape pour changer les choses.
Au Québec, les médias représentent le quatrième pouvoir après ceux du législatif, de l’exécutif et du juridique. Or, ce pouvoir est actuellement contrôlé à 90% par une oligarchie fédéraliste et affairiste qui ont pour mission non pas d’informer mais de modeler l’opinion publique à leur avantage. Nous en avons une belle preuve avec cette scandaleuse affaire du débat des chefs. Ils ont, en effet, collectivement pris la décision d’exclure Option Nationale et/ou Q.S. du débat pour des motifs fallacieux, qui ne tiennent pas la route et qui sont l’expression de leur mépris envers l’intelligence des québécois et de la démocratie. Qui sont-ils, ces individus, pour juger qui "peut aspirer au pouvoir" ? En démocratie, c’est le peuple qui, seul, peut décider et non pas les médias. Le choix éditorial considéré comme la prérogative des propriétaires n’est-il pas abusif dans un contexte oligarchique et ne s’oppose-t-il pas au principe défendu par Option Nationale qui affirme que "l’information est un bien publique" ?
Nous avons donc une bataille à mener : celle de la liberté et de la démocratie. Nous demandons aux médias de revoir leur décision et d’inclure aux débats les chefs d’Option Nationale et de Québec Solidaire. S’ils ne le font pas, nous n’aurons d’autres choix que de demander au peuple de déclarer le présent scrutin comme illégitime. Il en va de notre dignité et du respect de soi-même.
Serge Savoie,
Option Nationale
Manifestation du 12 août 2012
Débats des chefs
Discours au pied de la tour de Radio-Canada
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 août 2012Bravo pour soulever cette question du contrôle des journalistes et donc de l'information par quelques oligarques (par définition) antidémocratiques, manipulateurs à leurs fins.
C'est inacceptable dans notre société.
François Ricard Répondre
15 août 2012Et ce qui est plus difficile à accepter, c'est le silence complice des trois chefs qui, eux, participent aux débats.
Pourtant ils se réclament tous les trois de la démocratie mais se tiennent cois comme des pingouins dans le pôle sur au m ois d'août.
De beaux menteurs.
Archives de Vigile Répondre
15 août 2012Bravo à Option nationale pour cette manifestation au sens “propre” élevant les débats. Elle devrait faire histoire dans la politique québécoise. Elle me semble dans la continuité du mouvement carré rouge et casseroles, dit en signes brefs et parlants.
Cette dénonciation/revendication dépasse le contexte électoral tout en y prenant place. Une campagne électorale digne d’une démocratisation devrait sortir du cirque stéréotypé et médiatique organisé par le haut. C’est fait : en cris urbains et procédure juridique à l’appui.
Enfin votre revendication dépasse l’électoralisme à outrance en incluant Québec solidaire. La solidarité dans le but d’un seul et unique pays prime sur la division dans le vote.
Merci à monsieur Jean-Martin Aussant et à son équipe, bonne campagne à vous monsieur Savoie, vous êtes sur les chemins et les paroles de l’avenir déjà-là, en Action. Mes respects.