De conspirations et de sauveurs

Dans ce système, le cheuf incarne la capacité pour un très petit nombre de gens de décider pour la grande majorité, tout en consultant des élites bien placées, opaques, non-imputables.

2012 - Crise au PQ - leadership


Les grandes manœuvres pour éliminer Pauline Marois s’inscrivent bien dans une détestable tradition au Québec et au Canada qui maintient le domaine politique dans les mains de petites cliques, de sauveurs suprêmes et d’une vision totalement étriquée et dépassée de nos sociétés. Peut-on être surpris du cynisme ambiant ?


Notre système de dinosaures
Nous vivons dans un système politique hérité de l’Angleterre coloniale et élitiste vieux de 200 ans. Dans ce système, le cheuf incarne la capacité pour un très petit nombre de gens de décider pour la grande majorité, tout en consultant des élites bien placées, opaques, non-imputables. Les élections, le parlementarisme, les congrès des partis sont plus ou moins une opération théâtrale où on fait semblant de débattre, de mandater, de décider, alors qu’en réalité, le véritable jeu se fait ailleurs. Mais en attendant comme disent nos amis états-uniens, « the show must go on »…
Quand le cheuf ne fait plus l’affaire, on le débarque, gentiment ou autrement. Très souvent, le cheuf s’est mis lui-même dans le pétrin. Il (on parle au masculin car à part quelques exceptions le cheuf est toujours un homme) a fait quelques fausses manœuvres qui sont souvent des erreurs tactiques plutôt que des questions de fond. Celles-ci sont rarement mises sur la table parce que par définition, les élites opaques partagent à peu près la même vision des choses : le monde actuel, le monde du 1% doit continuer à rouler. L’autre avantage de changer de cheuf est de créer une sorte de dramaturgie. Le vieux chef est éliminé, le nouveau cheuf arrive, c’est une catharsis. Autour de la transition, il y a les « assassins » du cheuf, les « défenseurs » du cheuf et la « populace » qu’on invite comme spectateurs, quitte à leur demander leurs « opinions » par des sondages.
Fin de cycle
Or ce système est maintenant ingérable, en partie parce que les élites en question ne sont plus aptes à gérer le grand chaos qu’ils ont eux-mêmes créé au niveau économique, social, environnemental ; en partie parce que la population, d’une manière relativement impalpable, n’y croit plus. C’est le « secret » du succès des « indignés », qui étaient bien sûr une petite minorité, mais qui ont exprimé ce que la majorité pense : nous sommes 99%, vous êtes 1% et surtout, on en marre …
Depuis plusieurs années, le PQ, un parti qui a incarné l’espoir de changement au Québec navigue de dérives en dérives. Il faudrait (une autre fois) regarder les racines historiques de cette instabilité mais pour le moment que se passe-t-il ? De toute évidence, on arrive au moment cataclysmique. Les manœuvres sont en cours pour immoler le cheuf, pour une autre fois LA cheuf. Les « raisons » invoquées, tout le monde les connait : elle n’est plus apte à « diriger ». Par chance, un homme providentiel, comme d’autres sauveurs avant lui, est en coulisse. Il se peut effectivement que cela fonctionne. Après tout, c’est comme cela que ça marche dans notre système. Avec le « spin » médiatique et les capacités du nouveau cheuf, le PQ pourra remonter la pente. Jusqu’au prochain crash, au prochain putsch et au prochain drame.
Nous ne sommes pas des fans de Pauline Marois et dans le fond, nous ne sommes pas non plus des « ennemis » de Gilles Duceppe. Le problème n’est pas vraiment là. D’abord, l’époque des cheufs s’achève. Ensuite l’époque du parti-sauveur-de-la-nation s’achève aussi. L’idée qu’on puisse « gouverner », comme c’est le cas dans nos « démocraties » occidentales, avec une base populaire très rétrécie (même pas 30 % dans le cas de Harper et de Charest), cette idée est insensée. Et l’est encore plus l’idée qu’on va continuer avec une petite élite, en reniant ses mandats, en disant une chose puis en en faisant une autre. À moins que comme Harper ou Berlusconi on ne radicalise cette « démocratie » élitiste en crimininalisant, en réprimant, en punissant tout le monde.

Quelles sont les alternatives ?

Dans le fond, Pauline Marois a peut-être une chance de s’en sortir. Peut-être pas seulement en opposant aux conspirations d’autres conspirations avec d’autres « gardes rapprochées » et d’autres élites opaques. Cette culture politique est critiquée (voir les interventions de Lise Payette et de Jean-François Lisée). Alors que faire ? Marois et le PQ doivent dire les choses clairement. Le PQ a incarné envers et contre tous les espoirs de changement, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce qui ne veut pas dire qu’il doit mourir. Mais pour survivre, il faut sortir de la boîte. Il y a au Québec en ce moment une crise assez généralisée, qui dans un certain sens dépasse notre société (une crise systémique de grande envergure et de grande durée). Cette crise cependant, nous pouvons la confronter. Remettre de l’ordre dans l’administration publique veut dire confronter les élites opaques qui agissent en coulisses pour protéger le 1%, qui pillent nos ressources, qui considèrent les gens comme de vulgaires marchandises à vendre ou à acheter. En passant, ce n’est pas Karl Marx qui dit cela mais le vénérable fondateur du Forum économique mondial, le think-tank des élites justement (Cité dans le Devoir du 19 janvier).
Remettre la société en marche, c’est aussi se mettre ensemble. Des énergies, des créativités, des espoirs, il y en a plein dans notre société d’indignés. On les voit s’exprimer à travers des initiatives énormes et dispersées qui prennent souvent la forme d’un gros « non » aux efforts désespérés des élites pour consolider leur emprise. On les voit d’exprimer par des projets comme celui de Québec Solidaire qui évite de tomber dans le jeu du grand-cheuf et du votez-pour-moi-et-vous-serez-sauvés. Il y a donc peut-être une fenêtre d’opportunité dans la crise actuelle du PQ si, au lieu de multiplier les conspirations, on cherche dans une autre voie, si on arrête de se prendre pour des « sauveurs suprêmes » qui savent tout.


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 janvier 2012

    Je comprends bien vos propos, Monsieur Cloutier, mais vous vous contredisez plus loin en appelant de tous vos voeux les politiciens professionnels à la rescousse de ON!
    Il faudrait que vous vous fassiez une idée!
    Ça ne semble pas très clair pour vous. On dirait que vous vous sentez bien seul si les gros noms ne sont pas de votre bord.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2012

    Message à Mme Grogières
    Avec respect vous n'avez pas compris. J'ai utilisé une image. Quand je dis que j'aurais plus confiance en un garagiste ou une coiffeuse pour gérer le bien commun, c'est une IMAGE.
    Ce ne sont pas les personnes qui comptent. Ce sont les institutions. Et c'est la démocratie de représentation, l'élection, les élus, les professionnels de la politique qu'il faut questionner et remettre en question.
    Je parle ici d'une Chambre citoyenne dont les membres sont tirés au sort pour des mandats courts (2 ans et moins0 et sans renouvellement de mandats.
    Exactement comme on le fait en matière criminelle avec les jurys citoyens.
    La vraie démocratie n'a pas besoin de politiciens professionnels. Elle a besoin surtout de professionnels de la vie qui auront le mandat de gérer le bien commun temporairement et sans renouvellement de mandat.
    Les vrais patrons doivent être les citoyens et les experts et professionnels de toutes sortes (gestionaires, administrateurs et al) doivent être à leurs services. Au service des citoyens.
    C'est cela la vraie démocratie et ce n'est pas cela que nous vivons.
    J'accepterais facilement que Mme Grogières soit tirée au sort pour gérer le bien commun pendant 2 ans sans renouvellement de mandat au sein de l'Assemblée Nationale citoyenne, mais pas une Madame Grogières politicienne professionnelle. C'est là la grosses différence et elle est de taille.
    Avez-vous compris oui ou non?
    Il faut un changement qualitatif. Pas des changements cosmétiques quantitatifs qui consistent à changer les personnes regroupées en partis politiques de quelque tendance que ce soit.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2012

    Madame Grogières,
    Ce qui se passe, c'est que la politique attire en premier lieu un certain type de personnalité, en général des personnalités contrôlantes. Et ça, c'est dans les gênes...
    Je le répète ici. En général, ceux qui occupent les postes de décision dans ce pays sont les mêmes qu’on ne pouvait sentir lorsque nous étions sur les bancs d’école au secondaire ou au cegep : les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques etc...
    Et on ne devient pas comme ça. On est comme ça parce que c'est dans notre nature.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2012

    @ Didier et Pierre Cloutier:
    Vous dites que vous auriez davantage confiance "en une coiffeuse, un garagiste, une thérapeute, un vendeur, une simple ménagère, un artiste etc. qui accepterait de servir le bien public modestement et avec humilité qu’un m’as tu vu qui recherche la gloire et les privilèges des élites."
    Tout cela paraît bien. Fort bien. Cela sonne, en effet, très "démocratique" à nos oreilles. Mais dans la réalité, vous seriez peut-être les premiers à avoir honte d'être représentés par un(e) modeste travailleur(se) qui ne saurait pas s'exprimer convenablement en public (ce qui ne veut pas dire que les "élites" s'expriment mieux, c'est vrai), qui n'aurait pas de compréhension de certains concepts politiques ou économiques, etc... De plus, cette position en apparence vertueuse suppose que les gens simples ne rechercheraient pas la gloire et le profit, alors que les "élites" seraient attirés par la politique pour se procurer ces avantages.
    On sait que la réalité est autre. Il y a des gens simples qui rêvent d'une vie plus "glamour" et de voir leur nom en haut d'une affiche, alors que des professionnels bien rémunérés sont restés modestes et ont une conception de la société qui fait qu'ils travailleront sincèrement pour le bien commun, et non pour leur gloire personnelle. Par ailleurs, je connais des professionnels avec un égo surdimensionné capables de travailler en ce sens.
    Pour ma part, je préfère des personnes qui ont une certaine culture politique. Je n'aimerais pas me retrouver avec des gens de métier qui n'ont qu'une vague idée du rôle qu'ils auraient à jouer au sein d'une législature. Cette réalité, on la voit à l'oeuvre au sein du NPD, et disons que ça ne fait pas une opposition très forte.
    N.B.: Je sais qu'il y a des coiffeuses et garagistes renseignés et cultivés. Tout comme il y a des professionnels qui ne s'intéressent qu'à leur travail et sont peu informés de ce qui se passe dans le monde. Mon propos ne visait surtout pas à dénigrer les gens de métier, dont on a bien besoin par ailleurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2012

    @ Pierre Cloutier:
    Je suis d'accord avec vous sur les principes que vous mettez de l'avant. Vous dites cependant qu'il ne s'agit pas d'une réforme de gauche ou de droite. Laissez-moi en douter. La droite n'en a que pour les affairistes, et ceux qui ont "réussi" particulièrement, comme vient de nous le démontrer avec éclat Rebello.
    Nous en sommes à une époque de politiciens gestionnaires, qui hélas! rendent malade la société dans laquelle nous vivons. Ces gens ne valorisent que les colonnes de chiffres. Les grandes visions sociales sont chose du passé pour eux. Aujourd'hui, ils administrent.
    Nous sommes donc loin de la réforme que vous évoquez.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2012

    http://www.ledevoir.com/politique/canada/322544/reactions-quebec-solidaire
    Khadir a honteusement exploité la vague de sympathie à l'endroit de Jack Layton, chef d'un parti fédéraliste et centralisateur. Le NPD fournit, retour d'ascenseur oblige, des candidats à QS, comme on l'a vu à Bonaventure.
    Discréditer QS? Non. Les partis savent bien le faire eux-mêmes, QS comme les autres.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2012

    Ce qui arrive aussi, c'est que tous les moyens sont bons pour protéger le statu quo socio-économique; ainsi quand le mouvement "occupy Wall street" a commencé, on a vu immédiatement la riche élite capitaliste réagir en brandissant une supposée menace de guerre des pays du capital contre l'Iran, une façon de rassembler le peuple et de marginaliser ceux qui contestent en soulignant leur manque de patriotisme.
    C'est toujours ce qui arrive. Les riches élites capitalistes se gardent toujours une guerre ou une menace de guerre en réserve au cas où le peuple en aurait assez de vivre dans la précarité et dans la pauvreté et commencerait à maugréer.

  • André Lavoie Répondre

    20 janvier 2012

    @ Nathalie Grogières: J'apprécierais que vous indiquiez précisément où vous avez lu ou entendu un des porte-parole de Québec solidaire demander de voter pour Jack Layton. Je crois, jusqu'à preuve du contraire, que vous contribuez à répéter une légende politique n'ayant qu'un seul but, celui de discréditer Québec solidaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    À Pierre Cloutier... Lumineux et révolutionnaire !
    Je me permets de mettre un lien vers le site d'Étienne Chouard pour propager cette idée forte à laquelle je crois aussi: Tirage au sort + "chambre citoyenne".
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    "J’ai plus confiance pour gérer le bien commun en une coiffeuse, un garagiste, une thérapeute, un vendeur, une simple ménagère, un artiste etc. qui accepterait de servir le bien public modestement et avec humilité qu’un m’as tu vu qui recherche la gloire et les privilèges des élites."
    Monsieur Cloutier,
    Là-dessus, je vous l'accorde. Vous êtes la voix de la sagesse. Mais qui écoute?

  • Christian Montmarquette Répondre

    20 janvier 2012

    .
    En commentaire chez Vigile :
    Une excellente proposition de Pierre Cloutier :
    «Ici, sur ce forum, j’ai mentionné à plusieurs reprises qu’il serait opportun de faire renaître l’ancien Conseil Législatif aboli en 1968 pour le remplacer par une Chambre citoyenne tirée au sort pour des mandats courts (2 ans et mois) et non renouvelables, un peu comme les jurés chargés d’entendre les causes criminelles importantes.
    Cette chambre agirait comme organisme de surveillance et de contrôle du législatif, de l’exécutif et du judiciaire.
    L’objectif est de diminuer dans un premier temps le pouvoir (aristocratique) des élus et de permettre aux citoyens de participer aux décisions importantes qui concerne la "res publica" et le bien commun.» - Pierre Cloutier
    Pierre Cloutier a absolument raison.
    Les gouvernements ne doivent plus agir comme s'il n'avait personne au dessus de leur tête. «Chambre citoyenne» est essentielle pour surveiller les dérives gouvernementales et la corruption étatisée.
    D'ailleurs..?
    - Qui se charge de faire respecter les programmes des partis politiques une fois qu'ils ont obtenu le pouvoir ?
    - Comment se fait-il que des décisions qui n'ont jamais fait partie d'aucun programme politique ne soient jamais soumises aux citoyens ?
    Nous sommes de toute évidence dans une très médiocre démocratie.
    Christian Montmarquette
    QS-Montréal
    «Le cinquième pouvoir»
    Le peuple : le grand absent de notre système démocratique :
    http://www.vigile.net/Le-cinquieme-pouvoir,27829

  • François Ricard Répondre

    20 janvier 2012

    Pour pouvoir changer notre système oligarchique en une véritable démocratie, il nous faut d'abord prendre le pouvoir. Et une fois au pouvoir, implanter le programme annoncé. Ce que le PQ n'a pas fait jusqu'à maintenant. Il a fait de bonnes choses mais hormis le financement des partis, il n'a aucunement amélioré le système. Car pour améliorer le système, l'indépendance est essentielle.
    La position du PQ sur l'indépendance est toujours ambigue.
    L’ambiguité que l’on trouve dans le PQ remonte à ses origines mêmes. je sais. J’y étais.
    Les Joron, Parizeau, Brière étaient pour l’indépendance.
    Les Lévesque, Bédard, Boivin étaient pour la souveraineté-association. Aujourd’hui les Bouchard, Marois,Boisclair appartiennent à cette deuxième mouvance.
    C’est une approche qui a fait son temps et qui ne peut mener nulle part car le fédéral a bien l’intention de ne plus rien céder au Québec…à moins d’y être vraiment forcé.
    Possiblement que l’avènement d’un parti franchement indépendantiste pourrait servir de détonateur.
    Le PQ doit se débarrasser de son étapisme pour adopter une démarche plus simple et plus directe vers l’indépendance, comme prônée par l’Option Nationale et permettre à ses membres, et même à tous les citoyens qui le veulent bien, de se donner un nouveau chef.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    J'en suis pantoise. QS n'aime pas les cheufs.
    Excepté Jack Layton? On sait qu'au moins un des porte-parole de QS était assez excité par le cheuf orange pour appeler à voter pour lui.
    Donc, ça dépend de la couleur des cheufs?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    Pierre Cloutier a absolument raison :
    au pouvoir oligarchique qui contrôle nos institutions,il faut opposer le pouvoir citoyen.
    En cela, il nous faut une constitution citoyenne rédigée par les citoyens donc trans-partisane. Quiconque, parmi les élu-e-s, se dira contre cette logique, cet idéal, devrait être considéré comme un adversaire du peuple, donc un adversaire de la démocratie. Les riches ou plutôt les ultra-riches ont l'argent, le peuple aura la Loi, sa Constitution !
    Vive la République ! Vive l'Indépendance !
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2012

    Allez au bout de votre raisonnement et vous allez déboucher rationnellement sur une remise en cause de la "démocratie" de représentation, de l'élection et des élus et vous allez peut-être commencer à réfléchir comme le fait le professeur Étienne Chouard en France à l'idée du tirage au sort et à la vraie démocratie citoyenne.
    Ici, sur ce forum, j'ai mentionné à plusieurs reprises qu'il serait opportun de faire renaître l'ancien Conseil Législatif aboli en 1968 pour le remplacer par une Chambre citoyenne tirée au sort pour des mandats courts (2 ans et mois) et non renouvelables, un peu comme les jurés chargés d'entendre les causes criminelles importantes.
    Cette chambre agirait comme organisme de surveillance et de contrôle du législatif, de l'exécutif et du judiciaire.
    L'objectif est de diminuer dans un premier temps le pouvoir (aristocratique) des élus et de permettre aux citoyens de participer aux décisions importantes qui concerne la "res publica" et le bien commun.
    Une "res publica" contrôlée par et pour les citoyens et à leurs services et non pas au service d'une petite élite alliée aux pouvoirs de l'Argent, comme c'est le cas actuellement.
    En 200 ans de fausse "démocratie", jamais les pauvres n'ont été pouvoir. Jamais.
    Remplacer un politicien professionnel par un autre ne changera rien si on ne change pas les structures de cette fausse démocratie.
    Cette réforme n'est ni à gauche ni à droite. Elle est juste pour les citoyens et devra être menée par les citoyens eux-mêmes sans être obligés de passer par des représentants.
    La véritable démocratie n'a pas besoin de politiciens professionnels. Elle a besoin de citoyens amateurs mais de professionnels de la vie.
    J'ai plus confiance pour gérer le bien commun en une coiffeuse, un garagiste, une thérapeute, un vendeur, une simple ménagère, un artiste etc. qui accepterait de servir le bien public modestement et avec humilité qu'un m'as tu vu qui recherche la gloire et les privilèges des élites.
    Pensez-y.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite