Lettre ouverte à Bernard Drainville

Avons-nous perdu le cap?

Le slogan des "conditions gagnantes" a servi d'alibi à tous les abandons... Il fallait surtout ÊTRE UN BON GOUVERNEMENT...

2012 - Crise au PQ - leadership

Cher Monsieur Drainville,
Vous dire tout d'abord que j'apprécie vos prises de positions auxquelles s'associe Louise Beaudoin...
Je vous ai entendu ce soir chez Anne-Marie Dussault... (19 janvier dernier)
J'y reviendrai plus tard...
JE ME SOUVIENS d'un temps où nous entendions, à l'Assemblée nationale, des députés se lever, les uns après les autres, et DIRE, avec fougue et passion, ce que serait un Québec indépendant... sur le plan social, économique, international...
Ils y croyaient, et nous y avons tellement cru, nous étions tellement chauffés à blanc par ces perspectives tout à fait réalistes, comparées à celles de pays plus modestes que le nôtre... que nous avons été à deux doigts, grâce à leur fougue communicative, d'oser nous définir comme PAYS !
Mais les ÉTAPISTES de toutes sortes sont arrivés pour freiner ce bel élan...
Morin, Johnson, Bouchard, Boisclair... et j'en oublie peut-être... qui se réclamaient du PQ...
On ne pourra pas dire que Madame Marois a mis l'article 1 du programme du PQ en priorité...
Alors je l'associe à cette sinistre liste... malgré ses quelques réalisations ministérielles.
Le slogan des "conditions gagnantes" a servi d'alibi à tous les abandons... Il fallait surtout ÊTRE UN BON GOUVERNEMENT...
Un même slogan répété depuis des dizaines d'années...
Alors, quand des élections s'en viennent, pour attirer les bulletins de vote, on attise de nouveau ces vieilles braises du PAYS À CONSTRUIRE... et les vieux nationalistes, dont je suis, s'y laissent prendre...
Mais de moins en moins, tant le piège devient évident !
Alors les "stratèges" et les "sondeurs" s'étonnent que l'enthousiasme pour LA CAUSE s'éteigne progressivement... ce qui justifie qu'on la trouve passée de mode... et qu'on l'abandonne.
IL FAUT TOURNER LA PAGE, dit-on...
Et les nobles idéaux auxquels nous avons cru, se résument à de ridicules combats de coqs à qui sera le plus fort pour gagner la CHEFFERIE !!!
Quelle misère...
J'aurais aimé que vous dénonciez, sur cette tribune du 24 heures en 60 minutes, cette stratégie de l'abandon... que vous connaissez mieux que moi, et dont nous sommes tous victimes, et peut-être vous aussi...
Bon courage !!!
James Dormeyer.


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