Rivalité Québec-Montréal

Ce n'est pas d'hier...

Tribune libre - 2007


Il n’y a pas à proprement parler de «Mystère de Québec» mais une forte
rivalité ancestrale entre deux villes qui se sont toujours chicané, et ce
avant même les tout débuts de la Nouvelle France.
Avant même l’arrivée des Français, les Amérindiens de Stadaconé ne
s’entendaient pas avec ceux d’Hochelaga. Ces deux établissements iroquoiens
se faisaient des querelles pour la moindre petite incursion de territoire.
Puis vinrent les Français (surtout de Normandie et de Bretagne) et leurs
chicanes à propos de tout et de rien : sur le commerce de la fourrure, venu
des Grands Lacs, qui en s’arrêtant à Montréal (Société Notre-Dame) ne
parvenait pas à Québec (Compagnie des Cent Associés); chicanes encore sur
la siège épiscopal en Nouvelle-France; chicanes toujours entre le
gouverneur de Québec nommé par le roi et le gouverneur de Montréal, poste
que détenait Chomedey de Maisonneuve.
Après la défaite des Plaines d’Abraham, re-chicanes persistantes : Québec
a sa propre monnaie fondée sur le cours d’Halifax, et Montréal a la sienne
fondée sur le cours de New-York. Aux dires de l’historien Marcel Trudel, le
Québécois voulant se rendre à Montréal devait présenter pour entrer «en ce
pays» un passeport en bonne et due forme.
Ce n’est donc pas d’hier que ces petites luttes intestines empoisonnent la
vie des Québécois-Québécoises. Il y a sans doute un peu beaucoup de
jalousie derrière tout ça. Il suffit que les «Montréalistes» votent d’un
bord (disons libéral) pour que les gens de Québec votent de l’autre bord
(conservateur). C’est désolant, pénible, et surtout immature comme
comportement. Comme si cela ne suffisait pas, beaucoup d’animateurs
radiophoniques peu réfléchis (pour ne pas dire plus…) exploitent et
entretiennent cette division parce qu’elle est rentable.
Quand allons-nous être assez clairvoyants pour comprendre que la diversité
régionale est un atout pour l’ensemble de la nation et non une entrave?
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/spip/) --


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Rodrigue Guimont Répondre

    20 février 2007

    "La Compagnie des Cents Associés n’était pas à Québec mais à Tadoussac, 261km plus loins" (sic).
    Je regrette de vous contredire mais la ville de Québec dépendait directement de la Compagnie des Cent Associés.
    Les relations épidermiques entre Montréal et Québec relevaient et relèvent encore de petites jalousies intestines.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 février 2007

    La Compagnie des Cents Associés n'était pas à Québec mais à Tadoussac, 261km plus loins.
    Ce ne sont pas des petites chicanes entre Québec et Montréal.
    C'est véritablement l'Impérialisme montréalais sur les régions. Et toute la politique actuelle, même la campagne électorale, est une course pour le trône de cet Empire.