Art-Peur et la « Chasse aux artistes », par Robert Lepage

Ou le dénigrement des artistes trop souvent souverainistes et leur supposée dépendance aux taxes du bon peuple

Tribune libre 2008

La «  Chasse aux artistes  »

M. Brassard sera à la chasse le jour des élections...

Les coupures de M. Art-Peur, à quelques jours des élections, seraient délibérément une véritable «  Chasse aux artistes  », comme les qualifie si bien le comédien et metteur en scène Robert Lepage dans un texte lu le 3 septembre à Québec lors de la manifestations des artistes à Place Royale et publié le 5 septembre dans ( Le Devoir 2008 09 05 )... bientôt dans Vigile...
En effet, il ne s’agirait pas seulement ni d’une figure de style de la part de l’artiste, ni d’un hasard de la part des conservateurs canadianisateurs. Les Art-Peur de ce monde, veulent attaquer délibérément la crédibilité des artistes en suscitant leur dénigrement. Le JdQ-Journal de Québec, ne rate pas le bateau... Les X, les obscurantistes instrumentalisés par les canadianisateurs comprennent bien le message... les artistes hyper-favorisés et vivant au crochet de l’État n’ont qu’à travailler comme tout le monde...
Lire :

Vigile - Tribune libre
Lettre au Journal de Québec
[Les artistes et le politique au Journal de Québec->14905]
Lisez la copie papier du JdQ... ça vaut le déplacement... Le fer de lance de la droite canadianisatrice de Québec
Luc Archambault 9 septembre 2008 110 visites 1 message

Ainsi, la manoeuvre consisterait à provoquer le dénigrement de ces si nombreux artistes qui prennent fait et cause souverainiste... Une manière de déconsidérer leur parole... de les isoler... encore davantage... avant les élections c’est encore mieux... pour qu’ils gardent le silence...
Je ne suis cependant pas certain que l’effet escompté soit celui obtenu...
Selon Nathalie Petrowski... les artistes préparent la suite... dans Internet... ( La Presse - 2008 09 10 - «  30 secondes contre Harper  » )
«  30 secondes contre Harper  »...
C’est une idée toute simple : réunir entre 30 et 40 personnalités connues du grand public, les installer devant une caméra et leur accorder entre 30 secondes et 2 minutes pour qu’elles persuadent les Québécois de ne pas voter pour Stephen Harper. ( Nathalie Petrowski )

Vive l’Art... Vive les artistes !
Toutes et tous derrière le Bloc québécois et les artistes, contre la Art-Peur et la «  Chasse aux artistes  »...
Luc Archambault
Lire ici-bas le texte de Robert Lepage paru dans Le Devoir
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Le Devoir – 2008 09 05 – Opinion – Robert Lepage - La chasse aux artistes

[La chasse aux artistes->14850]
Robert Lepage, Metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Ex Machina


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2008

    Celui là on le trouve dans Canoe... Luc A.

    De la petite politique
    Nathalie Elgrably
    Journal de Québec
    2008 09 13
    C'est fait, nous sommes en campagne électorale. Au cours des prochaines semaines, les chefs politiques s'efforceront de nous convaincre de leur sincérité, de leur dévouement et de leur engagement à servir la société. Or, la confiance ne se mendie pas, elle se mérite ! Et le seul moyen d'y arriver, c'est en restant fidèle à ses convictions et en posant des gestes cohérents entre eux.
    Mais à en juger par la façon dont agissent nos politiciens, on pourrait croire que la cohérence est une notion dépassée.
    Prenons l'exemple du gouvernement Harper, qui a annoncé des coupes de 45 millions de dollars dans divers programmes culturels. Qu'on approuve ou non cette initiative, elle indique néanmoins une prise de position non ambiguë de la part des conservateurs. Pour eux, que les subventions soient destinées aux productions artistiques ou à la fabrication de chaussettes, elles s'apparentent à du BS corporatif, et ils refusent de cautionner ce genre de politique. Soit !
    Évidemment, plusieurs y sont allés de grandes envolées lyriques sur l'importance de la contribution de la culture à l'identité nationale et à l'épanouissement d'une société. Mais soyons pragmatiques. Qu'on doive ponctuellement donner un petit coup de pouce à quelques créateurs au talent exceptionnel, cela peut se concevoir. Mais en règle générale, est-ce réellement aux contribuables de faire vivre ceux qui font le choix de se consacrer à leur art? Peut-on réellement reprocher à Stephen Harper de s'opposer à ce que les contribuables subventionnent la production d'un film que personne ne regardera, d'une musique que personne n'écoutera ou d'une peinture que personne n'appréciera?
    Mais si le gouvernement Harper désapprouve le BS corporatif, comment expliquer qu'il ait octroyé des subventions de 80 millions à Ford? Et s'il méprise la culture, pourquoi a-t-il accordé des subventions à la fête Les Violons d'Automne de Saint-Jean-Port-Joli, au festival Orgue et couleurs de Montréal, et au théâtre Molière de Winnipeg? C'est à n'y rien comprendre!
    Certains diront que la question des subventions est complexe et qu'elle renferme plusieurs aspects qui exigent de longues réflexions philosophiques. Foutaise ! Qu'on subventionne des activités industrielles ou artistiques, le principe reste le même : on allège le compte bancaire des travailleurs pour augmenter celui d'entrepreneurs sans génie ou d'artistes sans talent. Et si un gouvernement s'oppose à ce principe, il se doit d'être conséquent dans ses décisions. On ne peut pas aider une forme d'art et en pénaliser une autre. Surtout, on ne peut pas à la fois être " pour " et " contre " un principe, quel qu'il soit !
    Tout au long de la campagne électorale, les politiciens vont tenter de gagner des votes. Mais comment leur faire confiance s'ils promettent d'accorder à chaque groupe d'intérêts ce qu'il demande, quitte à défendre une chose et son contraire ?
    Plutôt que de sombrer dans de la petite politique, les chefs ne pourraient-ils pas, pour une fois, rester fidèles à leurs convictions et être conséquents dans leurs agissements ? Non seulement ils s'assureront le soutien indéfectible de la portion de la population qui partage leurs vues, mais ils obtiendront également le respect de leurs adversaires et de l'ensemble de la société.
    Les politiciens qui ont marqué l'histoire, les grands leaders, sont ceux qui ont défendu leurs convictions avec passion et détermination, quitte à risquer la défaite. Les autres, qu'on a rapidement oubliés, n'ont fait que vendre leur âme pour accéder au pouvoir. La campagne électorale nous dira à quelle catégorie appartient chaque chef !
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    C'est tellement idiot qu'on se dit est-ce que ça vaut la peine de répondre... ET pourtant... il le faudrait...
    D'abord... les subventions coupées ont été données à des artistes qui comme le Cirque du Soleil, Robert Lepage, La La La human step, représentent le Québec à l'étranger. Je suppose qu'à leurs débuts au moment où très peu de personnes se présentaient à leurs spectacles, à l'époque où très peu de personnes pouvaient ou voulaient voir leurs spectacles... il aurait mieux valu ne pas leur donner le coup de main qui a fait la différence pour qu'ils atteignent les marchés internationaux qui les font vivre aujourd'hui ! C'est ça que désire Madame la spécialiste en financement public de l'art... Se priver de l'apport de ces vedettes internationale de l'art ? Ça... ça serait payant ! ?
    « Mais en règle générale, est-ce réellement aux contribuables de faire vivre ceux qui font le choix de se consacrer à leur art? »
    Comme si les maigres subventions du contribuables parvenaient à « faire vivre » à elles seules, celles et « ceux qui font le choix de se consacrer à leur art » ? Comme s'ils ne généraient pas de revenus propres... leur permettant de « survivre »... Comme si le marché local à lui-seul permettait à des Robert Lepage, Marie Chouinard, et autres Denis Arcand débutants, de devenir ce qu'ils et elles sont devenu(e)s ?
    Navrant... et surtout, laminant, démagogique, improductif et... insignifiant...
    Luc A.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 septembre 2008

    Un AUTRE non-publié au journalmtl :
    11 sept. 08
    Journal de Montréal : Nathalie Elgrably-levy Économiste senior Inst. Fraser
    « DE LA PETITE POLITIQUE », l’économiste senior de l’Institut Fraser connaît ça. On peut comprendre qu’elle est déléguée au Journal pour commenter au bénéfice des lecteurs les programmes de subventions du gouvernement Harper. « Être pragmatique » et répartir des millions de dollars, elle a sûrement été formée pour ça.
    Par ailleurs, quand elle fait fonction de journaliste, fonction d’influence auprès des jeunes et de la population en général, ne devrait-elle pas user de grande prudence dans la manipulation de généralités sur les arts ? Les gens de finance doivent bien savoir, eux aussi, qu’une généralité peut mener à la bêtise, surtout si on s’exprime hors de sa spécialité… Quelle sommité parlera ainsi d’un film que PERSONNE ne regardera, une musique que PERSONNE n’écoutera ou d’une peinture que PERSONNE n’appréciera ? À moins que Elgrably ne se prénomme PERSONNE et qu’elle tienne absolument à étaler sa fermeture hermétique aux arts en général, pour mieux railler le « BS corporatif » et les « envolées lyriques sur l’importance de la contribution de la culture à l’identité nationale ». Ce langage conviendrait mieux aux démagogues professionnels de la vente de journaux qu’à une économiste de formation universitaire.
    Ouhgo (avec le "h" entre les 2 syllabes pour marquer la pause, à l'espagnole, comme Chavez)