L’assimilation = nombre d’heures passées en anglais

Anglicisation volontaire ou malgré soi?

12 signaux d'alerte pour s’en protéger

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Tribune libre

Une bonne définition :


Être sur la voie de l’assimilation = nombre d’heures passées en anglais.



Question : comment est-ce qu’on se rend compte qu’on est en train de glisser sur la pente descendante de l’assimilation à l’anglais?


Réponse : par le nombre d’heures passées quotidiennement dans l’autre langue.



Faites le calcul dans votre cas, et corrigez le tir au besoin!


Additionnez le nombre de demi-heures passées du côté anglais plus que vraiment nécessaire dans la journée. Si le total dépasse 3 heures, attention, le danger vous guette!


Voici 12 signaux d’alerte qui devraient vous mettre la puce à l'oreille:



  1. Lorsqu’on passe plus de temps dans l’autre langue que la nôtre durant la journée

  2. Lorsque des mots ou expressions anglaises nous viennent constamment à l’esprit lors d’une simple conversation, et qu’on ne peut plus s'empêcher d'en truffer nos propres phrases (que les Montréalais se sentent visés)

  3. Lorsqu’on achète l’édition anglaise d’un livre, au lieu de patienter quelque temps pour la traduction française

  4. Lorsqu’on regarde un film en anglais, plutôt que la version doublée (de nos jours, le doublage est fait par d'excellents acteurs qualifiés, souvent d'ici, ce qui est encore mieux)

  5. Lorsqu’une journée typique ressemble à ceci : petit déjeuner : lecture de journaux anglais sur la tablette; radio parlée en anglais en route pour le travail; parler à des collègues, au téléphone, ou au public en anglais une bonne partie de la journée; naviguer sur internet sur des sites anglais; soirée passée à regarder des chaînes ou des films anglais

  6. Lorsqu’on lit en anglais des choses pourtant présentées dans les deux langues, « juste pour pratiquer ». Certains finissent par pratiquer beaucoup plus que nécessaire…

  7. Lorsqu’on s'aperçoit qu'on baigne dans l'anglais plus que l'année précédente, que le temps passé du côté anglais va en augmentant. Prenez garde, l'eau monte!

  8. Lorsqu'on se fait un cercle d'amis contenant des anglophones avec qui on s'empresse de tenir la conversation en anglais

  9. À Montréal, lorsqu’on nous aborde en anglais, ou bien qu’on nous répond en anglais à notre demande en français, on cède pour ne pas « gêner» l’autre qui comprend mal le français (l'anglais ne doit certainement pas devenir la langue passe-partout de communication usuelle)

  10. Aborder des multiethniques directement en anglais, en se disant que ce sera plus facile pour eux, que ce sera leur préférence (courtoisie mal placée)

  11. Lorsqu'on accepte avec résignation ou indifférence que Montréal se soit anglicisée à ce point

  12. Lorsqu'on ressent moins le besoin de défendre le français comme langue usuelle de communication dans les situations quotidiennes



Le premier élément correctif est de prendre conscience de la situation, c’est-à-dire de s’apercevoir qu’on passe vraiment trop de temps en anglais, puis de réaliser que ce n’est vraiment pas une bonne chose qui nous arrive, qu'il est grand temps de se secouer et d'agir.



Le second élément correctif consiste à décider de faire le plus grand nombre de choses possibles en français d'abord.


Quelques exemples courants de reprise en main:



  • Vous tombez sur le côté anglais de la boîte de céréales, vous la virez de bord pour lire le texte en français, même si vous l’auriez compris en anglais.

  • Sur une page Wikipédia qui vous apparaît d'abord en anglais, vous cliquez pour en obtenir la traduction française. Google traduit maintenant à peu près tout.

  • Dans nos choix de divertissement, on fait l’effort de choisir plus de choses en français : un peu moins de musique rock, un peu plus de chanson québécoise. On n'écoute pas les nouvelles en anglais. On change les proportions pour que ça penche plus du côté français.

  • On ne porte pas de t-shirt bardé de mots anglais.

  • On s'entraîne à trouver le mot juste en bon français. On ne se gêne pas pour reprendre les autres lorsqu'ils commettent une erreur de français en faisant valoir la fierté de bien s'exprimer, d'employer le mot juste, d'éviter les anglicismes, en leur faisant comprendre que ça compte, que c’est en fait une question de respect de soi.

  • On refuse tout emploi en milieu anglophone, comme dans un milieu d'affaires, un hôpital, un Cégep ou une université anglophone. Cela s'appelle avoir le courage de ses convictions.



La voie vers l'assimilation, comme l'enfer, est pavée de bonnes intentions. Gardons-nous de tomber dans l'un des multiples pièges qu'elle nous tend jour après jour avec insistance.



L'assimilation à une autre langue est le premier pas vers l'assimilation culturelle qui nous fait perdre nos repères et nos racines.



Notre langue maternelle sert à nous relier, elle renforce notre sentiment d'appartenance. Notre belle langue française sert à affirmer ce que nous sommes. Elle embellit le Québec que nous aimons plus que tout.



Au Québec, le français doit occuper l'espace qui lui revient, c'est-à-dire tout l'espace public.



Note: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approfondir davantage votre réflexion sur le sujet


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Réjean Labrie823 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 815 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Réjean Labrie Répondre

    19 octobre 2022

    Je suggère plus haut l'exercice suivant:



    • On s'entraîne à trouver le mot juste en bon français. On ne se gêne pas pour reprendre les autres lorsqu'ils commettent une erreur de français en faisant valoir la fierté de bien s'exprimer, d'employer le mot juste, d'éviter les anglicismes, en leur faisant comprendre que ça compte, que c’est en fait une question de respect de soi.



    À l'émission de parlotte On va se le dire cette semaine, une sonnette se fait entendre chaque fois qu'un invité utiise un mot anglais ou un anglicisme, et tout le monde essaie de trouver l'équivalent français. Qu'on en fasse un jeu de société servant à détendre l'atmosphère des rencontres sociales.