Il l’a dit. S’il n’était pas élu, il serait prêt à abandonner la politique. Vous devinez sans aucun doute de qui je parle. Il s’agit ni plus ni moins de Sarkoguerre.
Oui, messieurs, ce serait le seul bon souvenir qu’il garderait de son passage à l’Elysée. Un «conte de fées» qu’il raconterait un jour à ses petits-enfants. Un conte dont il serait le héros. Il leur raconterait comment, avec la complicité démoniaque d’un certain philosioniste, BHL pour les intimes, il avait fomenté l’assassinat de Kadhafi. Le massacre des enfants libyens considérés comme des terroristes-nés.
A ce moment, ses petits-enfants l’interrogeraient sur les préoccupations des Français de l’époque. Il leur répondrait, alors, sur un ton «grave» : «Le premier sujet de préoccupation, de discussion des Français, je parle sous votre contrôle, c’est cette question de la viande hallal».
Voilà un président élu pour, normalement, résorber le chômage, la crise du logement, la précarité qui ronge les familles, la dette publique et les autres soucis de ses concitoyens, et qui ne trouve que le sujet burlesque du Halal et du Haram.
Vivrait-il sur Mars ou Neptune pour réduire les seuls soucis des Français à leurs marmites ? Ses petits-enfants, qui ne seraient pas aussi cons puisque d’ici là les temps évolueraient sous le coup d’un printemps français, lui feraient quand même la remarque sur les arguments ou plutôt ses cartouches dans sa dernière campagne électorale. Ils lui demanderaient pourquoi il puait la xénophobie, ou encore, dans quel but était-il parti en croisade contre l’Islam ?
En dépit du fait qu’il serait acculé, il ne reconnaîtrait jamais ses erreurs, son sale raisonnement et sa cupidité pour avoir bradé les voix des millions de français sur l’autel des vils intérêts. Aux abois, il demanderait alors «compensation» à son compère du Qatar pour l’avoir aidé à décrocher le jackpot et le leadership des pays du Golfe. Il leur raconterait comment il avait entraîné la France au sous-sol des nations européennes. Bref, un tas d’histoires qu’il relaterait sous forme de bêtisier politique.
Dans ce conte, il n’omettrait pas également de citer ses auxiliaires : François Fillon et Alain Juppé. Le premier ayant voulu éradiquer une pratique sacrée en la reléguant au rang de tradition (ne lui manquait qu’à la ridiculiser), alors que le second, qui, après une danse transvasée sur la Syrie, a regagné sa coquille. Il n’a même pas osé reconnaître le CNS syrien à l’occasion de la conférence sur les «ennemis de la Syrie». Et pourtant, pour le cas de la Libye, cette horde diplomatique avait levé les deux mains pour approuver l’assassinat d’un chef d’Etat souverain. La question en Syrie diffère, parce que, tout bonnement, notre bonhomme se trouve en situation d’échec et mat avec notamment la capture de soldats français par les forces syriennes. Autrement dit, cette opposition de pacotille n’est autre qu’un ensemble de mercenaires lourdement armés par les «ennemis de la Syrie» et auxquels se sont alliés des forces occidentales.
Que resterait-il, alors, à cette horde de politicards moribonds ? Petite retraite au Qatar ? Et pourquoi pas ?
Chérif Abdedaïm
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