Controverse

Une tuile pour la chef du PQ

Le quotidien montréalais The Gazette soutient que son domaine de l'Île-Bizard est bâti sur des terres publiques.

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Affaire Marois-The Gazette

Domaine de Pauline Marois à l’Île-Bizard
Construit sur des terres publiques?
À une journée du vote dans la circonscription de Charlevoix, Pauline Marois se retrouve dans l'embarras.
Le quotidien montréalais The Gazette soutient que son domaine de l'Île-Bizard est bâti sur des terres publiques.
Une partie de la propriété se trouverait sur des terres expropriées par le gouvernement du Parti québécois en 1978, en vue du futur prolongement de l'autoroute 440.
La maison serait quant à elle construite sur d'anciennes terres agricoles dont le zonage a été changé au début des années 90.
La superbe résidence de la chef du Parti québécois et de son mari, Claude Blanchet, est située sur un terrain de 41 acres.
L’ADQ demande à Pauline Marois de clairifier la situation.
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Marilou Séguin et Charles Poulin - À 24 heures des élections complémentaires dans Charlevoix, la chef du Parti québécois Pauline Marois se retrouve dans l'embarras, au moment où des allégations laissent entendre que son domaine de L'Île- Bizard est en partie construit sur des terres appartenant au gouvernement du Québec.
Le quotidien The Gazette soutenait hier que le domaine de 41 acres habité par Mme Marois et son conjoint, Claude Blanchet, comprendrait deux parcelles de terres publiques.
Plusieurs acres de leur propriété se retrouveraient ainsi sur des terres expropriées par le gouvernement du Parti québécois en 1978, en vue d'un futur prolongement de l'autoroute 440.
Leur majestueuse résidence serait quant à elle construite sur d'anciennes terres agricoles dont le zonage a été changé au début des années 1990.
Classe politique secouée
Ces allégations ont secoué la classe politique, hier.
Dans la circonscription de Charlevoix, où des élections partielles auront lieu demain, le candidat de l'ADQ Conrad Harvey a sommé Pauline Marois de clarifier la situation.
«Mme Marois doit s'expliquer, tonne-t-il. Elle ne peut refuser de réagir face à un tel article», dit M. Harvey.
«Ça nécessite que mon adversaire renseigne les citoyens qui vont aller voter demain, ajoute le candidat adéquiste. De notre côté, à l'ADQ, on va regarder ça sérieusement.»
Au bureau du premier ministre Jean Charest, hier, son attaché de presse a refusé de commenter l'affaire.
Le PQ nie
Invité à plusieurs reprises à réagir, hier, le Parti québécois a répondu aux nombreux appels du Journal en fin de soirée.
«Le contenu de cet article est faux, affirme Christiane Miville-Deschênes, directrice des communications de Pauline Marois. M. Blanchet a d'ailleurs en main les preuves pour contrer ces allégations», dit-elle. Mme Miville-Deschênes assure aussi que Claude Blanchet demandera à The Gazette de se rétracter, à défaut de quoi il le poursuivra.
En soirée, hier, le quotidien anglophone n'avait reçu aucune demande en ce sens. «On est confortable avec ce qu'on a publié», a indiqué le directeur de l'information, Raymond Brassard.
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Controverse - Des voisins stupéfaits
Marilou Séguin - Plusieurs voisins de Pauline Marois à L'Île-Bizard étaient stupéfaits, hier, lorsqu'ils ont pris connaissance des allégations concernant son domaine.
«Si c'est un terrain public, qu'est-ce qu'elle fait là?» lance avec étonnement Louis Lacroix, qui réside sur la rue Joly, adjacente au domaine de Mme Marois depuis 50 ans.
«Comment aurait-elle pu s'approprier des terres du gouvernement? Est-ce qu'elle paye un loyer?», se demandet- il. L'incompréhension était aussi palpable à quelques résidences de là.
«Si c'est vrai, ce n'est vraiment pas correct, dit Annie Dupuis. Si ce sont des terres publiques, on devrait en faire un parc pour que les jeunes puissent en profiter.»
Mitigés
Les allégations ont soulevé la colère chez certains citoyens du secteur.
«Ça me fait capoter. C'est frustrant, surtout pour des gens qui ont de l'argent», lance une voisine qui préfère garder l'anonymat.
D'autres résidants y voyaient un moindre mal.
«Je préfère que ce soit elle plutôt que l'autoroute 440», avoue Sue Douglas.
Même son de cloche chez son voisin d'en face.
«Au moins, c'est tranquille», dit Léo St-John.


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