À propos du " Plan pour le Québec souverain " du parti Québécois, si le contenant est nouveau, qu'en est-il du contenu ?
Pour répondre à cette question, voyons le " Plan Marois ", présenté pour les élections de décembre 2008, qui aborde la question de la " souveraineté " à la vingt-cinquième page, sur trente-deux : " Le Québec ne peut se satisfaire des pouvoirs qui sont les siens car dans un État fédéral qui, lui, va en se centralisant, cela revient à reculer. Ce sont les victoires et les réussites du Québec qui font avancer le projet souverainiste. Voilà pourquoi un gouvernement du Parti Québécois s’engage à faire progresser le Québec. ". Les victoires dont on parle ici, clairement, consistent à faire cesser la centralisation fédérale, et, implicitement, à obtenir de nouveaux pouvoirs, puisqu'on affirme que les pouvoirs actuels ne sont pas satisfaisants. Cela se retrouve à la quatrième étape du " nouveau " plan, présenté le 7 juin dernier.
En continuant un peu plus loin, on réalise, à l'article 6.2, que les trois autres étapes du " nouveau " plan s'y retrouvent, sous la formulation suivante :
6.2. Faire progresser la nation québécoise
• Défendre la souveraineté législative exclusive du Québec dans ses champs de compétence.
• Se battre pour récupérer tous les pouvoirs que les Québécois considèrent comme essentiels pour préserver leur identité, continuer à défendre leurs intérêts et assurer leur avenir : la langue, l’immigration, la culture, les communications et les relations internationales reliées à nos champs de compétence.
• Mettre un terme aux empiètements répétés du fédéral et réclamer les points d’impôts qui s’ensuivent.
• Prendre l’initiative dans des domaines de juridictions partagées.
• Mettre fin au prétendu pouvoir fédéral de dépenser.

En définitive, le nouveau plan péquiste présente, essentiellement, une chose nouvelle, par rapport à ce qu'on proposait déjà : un rapport d'impôt unique.


N.Payne